Les cinq pays de l’UE frontaliers de l’Ukraine (Pologne, Bulgarie, Roumanie, Slovaquie, Hongrie) ont appelé, le 19 juillet, dans une déclaration commune, la Commission européenne à prolonger au-delà du 15 septembre les restrictions qu’ils imposent aux importations de céréales ukrainiennes pour protéger leurs agriculteurs. «Soit la Commission européenne accepte de préparer (…) des réglementations pour prolonger cette interdiction, soit nous le ferons nous-mêmes», a déclaré le ministre de l’Agriculture polonais Robert Telus à l’issue d’une réunion avec ses homologues à Varsovie. Au mois de juin, après d’intenses discussions face aux réticences de certains États membres (France, Espagne, Allemagne notamment), la clause de sauvegarde exceptionnelle autorisant uniquement le transit de blé, de maïs, de colza et de graines de tournesol sur le territoire de ces pays d’Europe de l’Est a été prolongée. Le fonctionnement des «Voies de solidarités» mises en place par l’UE pour permettre à l’Ukraine d’exporter ses productions agricoles via l’UE a fait l’objet de nombreuses critiques du fait de son inefficacité. Au Parlement européen, le président de la commission de l’Agriculture, Robert Lins, a appelé le 19 juillet la Commission européenne à présenter un paquet de mesures concrètes pour améliorer la situation. Le commissaire européen à l’Agriculture Janusz Wojciechowski pourrait venir présenter ces mesures lors d’une discussion avec les parlementaires prévue le 30 ou le 31 août.
Didier Bouville


