Réagissant au projet de Bruno Le Maire de supprimer progressivement la défiscalisation du gazole non routier (GNR) agricole, la FNSEA se dit «prête à relever les défis» de la décarbonation, mais «exige des compensations», d’après un communiqué du 19 juin. Et de rappeler que «la taxation réduite actuelle reste un facteur de compétitivité de la Ferme France, notamment pour compenser les coûts de main-d’œuvre plus importants en France». Aux yeux de la FNSEA, le rétablissement de la taxation du GNR est une «mesure fiscale prise dans un objectif budgétaire», et non «une réponse adaptée aux enjeux de transition des carburants agricoles vers la sortie des énergies fossiles». Le syndicat rappelle qu’il demande depuis 4 ans une «feuille de route» sur ce sujet, afin de «planifier (…) l’approvisionnement et l’utilisation de l’énergie de demain». Cette feuille de route devra aussi prévoir la «neutralité du coût pour les agriculteurs», revendique la FNSEA. Dans ce cadre, elle pousse aussi une «incorporation plus importante de biodiesel» dans les carburants, ce qui nécessite plusieurs arbitrages «en amont» (partage de la ressource en biodiesel entre les secteurs d’activité, régime juridique d’un carburant B30, application des garanties constructeurs).
Eva DZ


