Comme relevé par nos confrères de Réussir, le ministère de l’Agriculture a lancé, en juillet, une enquête nationale visant à identifier des «corrélations entre des difficultés qui pourraient être observées en élevage et la présence d’antennes téléphoniques, d’installations électriques ou d’éoliennes». Dans le détail, elle ne concerne que «les exploitations situées à moins de 2 km d’installations électriques», est-il précisé: «antenne téléphonique, ligne à haute tension ou très haute tension, transformateur électrique, parc photovoltaïque ou éoliennes». Selon France 3, l’enquête est réalisée dans le cadre d’une mission du CGAAER (ministère de l’Agriculture). A notre connaissance, aucune communication du ministère n’a été faite auprès de la presse agricole concernant l’existence de ce questionnaire, qui ne sera plus disponible à partir du 31 août. Dans un communiqué paru le 11 août, la Coordination rurale dit attendre «avec impatience les résultats» et invite les éleveurs à «répondre massivement». Interrogée par Libération, la Confédération paysanne demande que l’enquête soit «prolongée au-delà de fin août et mieux diffusée». Il y a un an, le Conseil d’Etat avait annulé, pour une «erreur de droit» la décision du tribunal administratif de Clermont-Ferrand de suspendre temporairement une antenne relais soupçonnée de nuire à la santé d’un troupeau laitier en Haute-Loire. En 2021, un rapport parlementaire avait conclu à l’absence de lien établi entre «champs électromagnétiques et troubles du comportement des animaux».
Didier Bouville


