Le chef de file du groupe LREM à l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a proposé le 4 juin sur son site internet la constitution d’une mission parlementaire sur le glyphosate, pour «s’assurer de la progression des travaux nécessaires». Cette proposition intervient alors que le patron LREM et secrétaire d’État aux relations avec le Parlement, Christophe Castaner, a indiqué le 31 mai qu’il soutiendrait une proposition de loi pour interdire le glyphosate d’ici 2021 à défaut «d’avancées» d’ici 18 ou 24 mois du plan d’action annoncé par le gouvernement. Richard Ferrand note pour sa part qu’«une polémique autour de l’arrêt de l’utilisation du glyphosate persiste et témoigne d’un réel niveau de désinformation». «Notre position a pourtant permis de réelles avancées dans le respect de deux engagements», plaide-t-il. D’abord «ne pas pratiquer de sur-transposition de dispositions européennes dans la loi française: il est donc cohérent que nous n’inscrivions pas dans la loi, à ce stade, un délai de trois ans pour la fin de l’utilisation du glyphosate alors que la norme européenne a été fixée à cinq ans grâce à l’action de la France», justifie-t-il. Deuxième objectif: parvenir, «dans trois ans, sauf rares exceptions, à renoncer à l’utilisation du glyphosate».
Didier Bouville