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Entre le 16 mars et le 12 avril, les Français ont acheté 611 millions d’oeufs, soit 44% de plus que lors de la même période en 2019 (+185 millions), rapporte le CNPO (interprofession) dans un communiqué du 4 mai. Le boom de la demande atteint même «+72% en réseau de proximité», ajoute l’interprofession, citant des chiffres du panéliste IRI. «Tous les modes d’élevage sont concernés» par cette «demande qui ne faiblit pas et connaît des pics aléatoires». Le CNPO reconnaît toutefois que «des ruptures isolées» ont pu survenir «momentanément». En cause, les contraintes liées à la crise sanitaire (perturbations dans les transports, absentéisme dans les usines, manque d’emballages). Mais «l’organisation de la filière et la diversité des modes d’élevage permettent (…) d’assurer l’approvisionnement en oeufs d’origine France», martèle le CNPO. Pour y parvenir, les centres d’emballage «tournent à plein régime» en renforçant leurs équipes et en étendant les horaires de travail, rappelle l’interprofession. Autres mesures prises: le renforcement de l’offre avec des grands conditionnements pour «répondre aux achats massifs», ainsi que la réorientation vers les GMS des «oeufs à coquille brune mais également à coquille blanche habituellement destinés à la restauration».

Didier Bouville

Le Jury du Gand Prix Afja du Journalisme agricole et agroalimentaire 2019, réuni le 24 avril 2020, sous la présidence de Béatrice Parrino, rédactrice en chef adjointe du Point, a décerné cette année trois grands prix. Le Grand Prix de la presse écrite a été attribué à Marie Cadoux pour son dossier «La filière végétale se structure», publié dans le magazine LSA du 17 janvier 2019. Le Grand Prix audiovisuel a été décerné à Anne-Laure Chouin, pour son reportage «Paysans-chercheurs : ils régénèrent l’agriculture», diffusé le 27 septembre 2019 à 17h sur France Culture dans l’émission «Grand Reportage». Enfin Virginie Garin a été distinguée par le Prix «Graine d’innovation», pour sa chronique «C’est notre planète», diffusée le 11 novembre 2019 à 8h15 sur RTL.

Les trois grands prix seront remis par le ministre de l’Agriculture dans le courant de l’année 2020.

Didier Bouville

«Les règles de la commande publique doivent être assouplies afin de permettre l’intégration d’un critère de préférence locale!», demandent 70 députés de la majorité dans une tribune diffusée le 30 avril, dans la droite ligne des demandes de la FNSEA et des JA la veille. Ces parlementaires, dont Stéphane Travert, ancien ministre de l’Agriculture, et François de Rugy, ancien ministre de la Transition écologique, appellent le gouvernement à «impérativement et rapidement lancer des négociations au niveau de la Commission et du Parlement européen(s)» afin de pouvoir intégrer un critère de préférence locale dans la commande publique pour les produits agricoles et alimentaires. Une mesure qui serait, selon eux, «en cohérence avec la stratégie de la ferme à la fourchette en faveur du développement des circuits courts, sur laquelle travaille la Commission européenne». Une telle position pourra être soutenue par d’autres États membres «désirant eux aussi relancer et favoriser leur économie locale», estiment les élus. «La souveraineté alimentaire, que nous appelons tous de nos vœux, doit se concrétiser dans la priorisation de la commande publique vers des produits français. Cela représentera un soutien important aux producteurs français, nécessaire à l’avenir de ces filières», justifient-ils.

Didier Bouville

Pour rassurer les eurodéputés de la commission de l’Agriculture du Parlement européen (Comagri), inquiets du manque de soutien financier européen octroyé aux filières agricoles, le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a déclaré le 30 avril, lors d’un débat organisé en visioconférence : «Je suis personnellement ouvert à un déclenchement de la réserve de crise de 478 millions d’euros, mais son utilisation dépend avant tout de la volonté des États membres».

Tout en ajoutant que «dans un avenir proche, je suggère que cette réserve de crise soit indépendante des paiements directs et que l’on puisse l’utiliser en cas de crises exceptionnelles». Cette dernière proposition fait écho à l’appel réitéré par les eurodéputés le 28 avril, dans le cadre des mesures transitoires de la Pac pour financer la réserve de crise agricole en dehors du budget de la Pac. Par ailleurs, ces fonds additionnels permettraient, comme le proposent les eurodéputés, d’étendre les mesures d’aide à d’autres filières agricoles telles que le veau, la volaille, ou encore la viande porcine.

Didier Bouville

«Les cours de la poudre maigre sont stabilisés», observe Gérard You, économiste à l’Idele lors d’un webinaire le 30 avril. Les cotations françaises de poudre de lait écrémé ont augmenté de 40 € la tonne en semaine 17 après avoir chuté de 28% en à peine six semaines du fait des conséquences de l’épidémie de Covid-19. 210 euros la séparent désormais du seuil d’intervention fixé à 1698 € la tonne. Au niveau européen, les cours ont également arrêté de diminuer. Ils se sont redressés de 1,6% sur la semaine 17 à 1940 € la tonne, estime la Commission. «C’est plutôt favorable pour la suite, mais rien ne nous dit que l’on en restera à ce niveau-là. On se prépare à des jours difficiles », tempère l’économiste. Entre une production laitière européenne dynamique qui ne présente pas de «signes forts de freinage à court terme» et une demande ralentie tant au sein du marché européen qu’à l’export, «l’intervention pourrait être déclenchée avant l’été», estime-t-il.

Didier Bouville

«En avril 2020, la production cumulée des prairies permanentes est largement excédentaire (+46%) par rapport à la pousse de référence (1989-2018) de la même période», indique Agreste dans sa note de conjoncture sur les prairies du 30 avril. Alors qu’habituellement la part de la pousse réalisée à cette date représente 23% de la pousse annuelle de référence, elle est déjà de 32% cette année. Ce début de campagne favorable à la pousse de l’herbe permet un excédent de production pour 83% des régions fourragères, principalement dans la moitié Nord de l’Hexagone, où la situation est assez homogène.

«Près de 60% des régions présentent un indicateur ISOP (indicateur de rendement des prairies permanentes) supérieur à la moyenne nationale, la région Grand Est étant la plus remarquable», observent les statisticiens. Avec une forte pousse en avril, les régions Pays de la Loire et Centre-Val de Loire ont atteint respectivement 47% et 43% de la pousse annuelle de référence. Au sud, la situation est plus contrastée. Malgré une pousse cumulée excédentaire pour l’Occitanie et normale pour la région Paca, «certaines régions fourragères du pourtour méditerranéen et du nord de l’Occitanie sont déficitaires», expliquent-ils.

Didier Bouville

Selon Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès de la Transition écologique et solidaire, des pénuries d’eau sont à attendre dans sept départements de l’Est du Massif Central. Il s’agit de l’Ain, de l’Allier, de l’Ardèche, de la Loire, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme et du Rhône. Dans ces départements ainsi qu’en Alsace, dans la vallée de la Saône et du Rhône, la recharge hivernale des ressources en eau souterraines a été insuffisante. Contrairement à ce qui s’est passé dans le reste de la France en raison de précipitations abondantes cet hiver. A cela s’ajoute les faibles pluies de mars et d’avril sur toute la France qui ont entraîné un asséchement des sols en particulier dans la moitié Est de la France. Des débits déjà très faibles sur l’amont du bassin de la Loire et sur le bassin de l’Allier ont déjà été observés.

Didier Bouville

Les Chambres d’agriculture mettent gratuitement à la disposition des exploitants agricoles un extranet ProAgri qui décrit l’ensemble des informations réglementaires sur la PAC, l’environnement et la réglementation en élevage. Cet extranet est accessible sur les sites internet du réseau des Chambres d’agriculture. Chaque agriculteur peut ainsi accéder à l’ensemble de la réglementation nationale et locale le concernant, des fiches de synthèse étant produites par les conseillers du réseau Chambres. Il peut y trouver toute l’information essentielle sur la réglementation PAC comme sur le bien-être animal, la mise aux normes des bâtiments d’élevage, les aides couplées ou découplées, la définition des surfaces, ou bien encore la gestion de l’eau, la directive nitrate ou les zonages.

Didier Bouville

Selon le dernier rapport mondial sur les crises alimentaires de l’ONU publié le 21 avril dernier, le nombre de personnes au bord de la famine a augmenté en 2019 de 113 à 135 millions. Une situation imputable essentiellement aux conflits, aux évènements climatiques et aux chocs économiques. Pour 2020 la situation ne va pas s’arranger. L’ONU s’attend à une explosion de la famine, le nombre de personnes frappées passerait de 135 à 265 millions de personnes, en raison de l’impact économique provoqué par la pandémie, selon une projection du Programme alimentaire mondial (Pam). Ce chiffre extrêmement inquiétant est à mettre en parallèle avec des prévisions de récolte bonnes, voire exceptionnelles pour les céréales.

En 2020/2021, un record est attendu pour la production de grains à 2,223 milliards de tonnes, comme pour les produits animaux avec 61,5 millions de tonnes de bœuf, 103 millions de tonnes de volaille et 96,4 millions de tonnes de porc (source USDA). En fait, ce sont des difficultés logistiques, de solvabilité et de restriction des échanges qui expliquent cette situation. C’est pourquoi les ministres de l’Agriculture du G20, lors de leur dernière réunion il y a quelques semaines, ont rappelé la nécessité de ne pas créer des barrières inutiles au commerce ou des distorsions dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, y compris pour les intrants essentiels à la production agricole.

Didier Bouville

La commission de l’Agriculture du Parlement européen (Comagri) a approuvé le 28 avril, à l’unanimité par 48 voix pour, les mesures transitoires pour la politique agricole commune (Pac) 2021, qui prolongent l’application des règles existantes qui doivent expirer à la fin de cette année. Les eurodéputés estiment que la durée de la période transitoire, qui débute le 1er janvier 2021, devrait être par défaut d’un an. Toutefois, ils insistent sur la mise en place d’un mécanisme flexible pour prolonger cette période d’un an, qui devrait être déclenché automatiquement à moins que le cadre financier de l’UE pour 2021-2027 et le règlement sur les nouveaux plans stratégiques pour la Pac ne soient publiés au Journal officiel de l’UE avant le 30 octobre 2020.

«Les agriculteurs ont besoin de prévisibilité, de stabilité et de continuité financière ainsi que d’un horizon clair pour les deux années à venir», a déclaré à cette occasion, la rapporteure du texte, la finlandaise Elsi Katainen. Le texte approuvé par la Comagri va maintenant être soumis à la plénière des 13 et 14 mai afin d’obtenir le feu vert du Parlement européen avant d’entamer les négociations avec les États membres de l’UE.

Didier Bouville

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