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La société « Bluu » GmbH implantée à Berlin va mettre sur le marché en 2023 du poisson obtenu dans des bioréacteurs. Cette annonce a été faite par le Centre de développement de l‘Institut Fraunhofer (EMB) à Lübeck. Les produits seront dans un premier temps destiné aux restaurants. Plus tard, les supermarchés seront fournis. Les premières offres seront constituées de boulettes de poissons, de bâtonnets qui en fait sont des mélanges de composants de cellules de poissons et de protéines végétales. Pour obtenir du filet de poisson les recherches doivent encore être poursuivies.

Selon EMB, la société Bluu est une filiale extérieure de l’Institut de recherches, et la première société européenne qui se soit spécialisée dans le développement de poisson à partir de cellules.

Toujours selon EMB, les productions de poissons à base de cellules ont beaucoup d’avantages par rapport aux productions courantes. 30 % de toutes les réserves de poissons sont surpêchées, et 60 % autres sont à leur exploitation maximale. L’aquaculture en mer pollue les eaux, en particulier en sites de courants faibles. La haute valeur nutritive est un autre avantage de ces produits, tout comme leur disponibilité ou les chaines courtes d’approvisionnement. Ils sont libres d’OGM, d’antibiotiques et autres poisons pour l’environnement. Ils peuvent être produits en sites selon les besoins.

Didier Bouville

La récolte française de pêches, nectarines, brugnons et pavies atteindrait 137 000 tonnes (t) en 2021, selon une note de conjoncture d’Agreste diffusée le 9 août. Ces estimations, arrêtées au 1er août, laissent entrevoir une baisse de récolte de 24% par rapport à 2020 (-31% par rapport à la moyenne quinquennale). C’est un peu mieux que le repli annuel de 35% anticipé par le Medfel à l’annonce des premières estimations de récolte, le 25 mai. Néanmoins, souligne Agreste, «il s’agirait de la production la plus basse depuis 46 ans». En Occitanie, région «relativement épargnée» par le gel, la production diminuerait de 14% sur un an pour atteindre 73 000 t (-22% par rapport à la moyenne quinquennale). En région Paca, la prévision de récolte «est revue à la hausse»: la production baisserait de 23% à 43 000 t (-30% par rapport à la moyenne 2016-2020). En Auvergne-Rhône-Alpes, la production chuterait de 56% pour atteindre 12 000 t (-62% par rapport à la moyenne).

Eva DZ

Les objectifs environnementaux du Pacte vert pourraient provoquer des baisses de production de «5 à 15%» d’ici 2030, alerte le Copa-Cogeca (organisations professionnelles agricoles et coopératives) dans un communiqué le 9 août, citant une récente étude de la Commission. Publiée début août par le JRC (centre de recherche de la Commission), ce «rapport technique» évalue les impacts de quatre mesures incluses dans les stratégies De la ferme à la fourchette et Biodiversité: -50% de phytos, -20% d’engrais, 25% des surfaces en bio et 10% d’infrastructures écologiques. L’impact de ces mesures a été estimé selon trois scénarios: PAC inchangée (2014-2020), nouvelle PAC (proposition législative de 2018), nouvelle PAC et plan de relance européen. Dans le détail, c’est le secteur de la viande qui subirait les pertes les plus lourdes (jusqu’à -15% pour le bœuf, le porc et les volailles), devant le lait, les céréales et oléoprotéagineux (-10 à -15%), et les fruits et légumes (-5 à -10%). Autre résultat: la PAC et les mesures évaluées pourraient réduire les émissions agricoles de gaz à effet de serre de plus de 28%. Mais comme les baisses de production induiraient une hausse des importations, «plus de la moitié» de ces gains environnementaux seraient annulés par une augmentation des émissions dans les pays tiers. Dans son communiqué, le Copa-Cogeca appelle à «un débat public» sur les stratégies concernées. «L’UE doit être aussi ambitieuse dans sa politique commerciale qu’elle l’est dans ses stratégies domestiques», estime son secrétaire général Pekka Pesonen.

Eva DZ

Une nouvelle dérogation a été accordée pour l’utilisation cet automne du Ratron GW afin de lutter contre les rats taupiers (ou campagnols de prairie). Ce rodenticide à base de phosphure de zinc bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché du 15 août au 12 décembre, d’après une décision du ministère de l’agriculture. Les conditions d’application sont les mêmes qu’au printemps. Le Ratron GW est autorisé «uniquement dans le cadre de la lutte contre le campagnol en prairie», dans les seuls territoires «faisant l’objet d’une lutte collective organisée au titre d’un plan d’action régional Campagnols», d’après la décision. La dose maximale est de 2 kg/ha sur l’année. Cette nouvelle dérogation fait suite aux demandes des syndicats et du Sidam (Chambres d’agriculture du Massif central).

Eva DZ

Le géant allemand Bayer a perdu un appel en justice aux Etats-Unis contre une décision statuant que son désherbant Roundup provoquait des cancers, rapporte l’AFP le 10 août. Une cour d’appel de San Francisco a confirmé la veille un jugement de 2019 en faveur d’un couple affirmant être tombé malade après avoir utilisé le désherbant Roundup pendant des années, en réduisant malgré tout le montant des compensations. Dans son arrêt, le juge a déclaré que Monsanto avait fait preuve d’un «refus intransigeant d’informer le public» sur les dangers du produit. Depuis le rachat en 2018 de l’agrochimiste américain Monsanto, producteur du Roundup, Bayer affronte une salve de procédures aux Etats-Unis. «Nous continuons à défendre fermement l’innocuité du Roundup, une position soutenue par quatre décennies de données scientifiques approfondies et les évaluations des principaux organismes de réglementation sanitaire du monde entier qui soutiennent son utilisation sûre», a déclaré un porte-parole du groupe de Bayer. Dans un autre dossier où Bayer a été condamné en mai par un tribunal de San Francisco, le groupe a indiqué que Monsanto prévoyait de «déposer une requête auprès de la Cour suprême des États-Unis ce mois-ci».

Eva DZ

Après l’attaque d’un ours sur un berger, plusieurs organisations agricoles et élus locaux préparent une «motion» pour «rappeler au gouvernement son obligation d’assurer la sécurité des personnes», indique Franck Watts, responsable du dossier ours à la FNO (éleveurs ovins, FNSEA), à Agra Presse le 10 août. Une décision prise lors d’une réunion de crise à la chambre d’agriculture de l’Ariège le 9 août. D’après M. Watts, les termes de cette motion seront «discutés dans la semaine» entre les participants à cette réunion (syndicats agricoles et chambre, président de la fédération pastorale, maires de communes de montagne, présidente du Conseil général). «Contrairement à la gestion de l’ours et des dégâts sur les troupeaux, qui relève de l’Europe, la sécurité des personnes relève à notre sens de la responsabilité de l’Etat», estime Franck Watts. Lors des discussions aurait été évoquée l’idée de «demander la possibilité d’armer les bergers pour se défendre», une mesure qui «ne fait pas l’unanimité» selon le responsable syndical. Pour cet éleveur, «le travail des bergers, c’est de faire manger les animaux et de tirer le meilleur profit de l’estive, pas de lutter contre la prédation».

Eva DZ

Récemment nommé médiateur de la coopération agricole, Gilles Vanackere a été missionné par le ministre de l’agriculture pour «promouvoir la contractualisation obligatoire des jeunes bovins et broutards et d’en analyser les freins», rapporte le 6 août Culture viande, qui représente les intérêts des entreprises d’abattage, découpe, préparation et commercialisation de viandes bovines, ovines et porcines. Selon le syndicat, le médiateur sera chargé «d’identifier avec l’interprofession [Interbev] les actions à planifier pour accélérer la mise en place de la contractualisation» dans ces deux filières. Il doit également formuler des propositions quant à une possible dérogation à la contractualisation obligatoire selon le chiffre d’affaires des entreprises, telle que l’envisage la proposition de loi (PPL) Egalim 2. Il doit également donner son avis sur «des dates de mise en œuvre réalistes de la contractualisation obligatoire à privilégier pour chacun des segments de marché». La PPL Egalim 2 portée par le député Grégory Besson-Moreau (LREM, Aube) et soutenue par le gouvernement prévoit, à date, que la date d’entrée en vigueur de la contractualisation obligatoire soit fixée pour chaque filière par décret et au plus tard pour le 1er janvier 2023. Elle doit être examiné par le Sénat en septembre.

Eva DZ

Largement amputée par le gel printanier, la vendange 2021 devrait se situer à un niveau «historiquement faible», dans une fourchette «comprise entre 32,6 et 35,6 millions d’hectolitres», indique Agreste le 6 août. Une première prévision publiée alors que les vendanges ont juste démarré, le 5 août dans l’Aude. D’après le service de statistique du ministère de l’Agriculture, la production viticole pourrait ainsi être inférieure de 26 à 19% à la moyenne quinquennale (2016-2020). «La quasi-totalité des bassins viticoles a été touchée par le gel» d’avril et mai, rappelle la Rue de Varenne, qui précise que les régions les plus affectées sont «la Bourgogne, la Vallée du Rhône et le Centre». Le gel a causé des dégâts importants sur les «cépages les plus précoces»; il a été suivi par «la coulure (chute des fleurs et des jeunes baies, NDLR) et les maladies», qui «accentuent les pertes». Agreste cite notamment le mildiou, l’oïdium et «parfois black rot ou botrytis», qui se sont développés à la faveur d’un été humide. Le ministère précise toutefois que ses estimations sont «susceptibles d’être révisées lors des prochaines publications», en fonction des «événements climatiques et des problèmes sanitaires qui pourraient survenir jusqu’aux vendanges».

Eva DZ

Le ministère de l’Agriculture a annoncé, dans un communiqué de presse du 6 août, sélectionner 86 nouveaux projets alimentaires territoriaux (PAT), qui seront financés dans le cadre de l’appel à projet du Programme national pour l’alimentation (PNA) et du plan France relance. «Ce soutien permet de relocaliser l’agriculture et l’alimentation au plus près de chacun et de faire émerger de des initiatives locales et fédératrices», se réjouit la Rue de Varenne. Parmi eux, le PAT Val de Garonne «Ensemble cultivons demain» dont l’objectif est de fédérer les acteurs locaux autour des questions de l’installation de nouveaux agriculteurs, de la conversion à l’agriculture biologique et des circuits courts. Ils viennent s’ajouter aux 65 PAT déjà lauréats en mars et aux PAT reconnus de plus longue date. Aussi, le gouvernement se félicite que «l’objectif fixé d’au moins un projet alimentaire territorial par département d’ici 2023 soit aujourd’hui quasiment atteint avec près 300 PAT labélisés au total sur 98 des 101 départements français». Les 8,4 millions déployés lors de cette nouvelle vague de financement «en faveur de projets collectifs agissant pour l’alimentation locale, durable et de qualité» permettront également d’accompagner le déploiement de 21 «projets innovants ou exemplaires».

Eva DZ

Dans tous les scénarios étudiés par le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec), le réchauffement global devrait atteindre +1,5°C avant 2040 (par rapport au niveau pré-industriel). C’est l’un des résultats du rapport du premier groupe de travail du Giec, publié le 9 août à trois mois de la Cop26 de Glasgow. Avec un réchauffement de 1,5°C, les précipitations et inondations associées «devraient s’intensifier et être plus fréquentes dans la plupart des régions», peut-on lire dans le résumé pour décideurs. Quant aux sécheresses, elles deviendraient «plus fréquentes et/ou graves» dans «quelques régions de tous les continents, excepté l’Asie». Le lien entre activités humaines et changement climatique est désormais «indiscutable», a estimé le président du Giec Hoesung Lee en conférence de presse le 9 août. D’après les chercheurs, les émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES) ont causé des changements «irréversibles pour des siècles ou des millénaires».

Eva DZ

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