«Les discussions sont tendues mais c’est relativement normal, car nous n’en sommes qu’au début», indique le ministère de l’Agriculture à la sortie du comité de suivi des négociations commerciales du 18 décembre. Dans un communiqué de presse, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie mettent la pression sur les distributeurs. «Les ministres en appellent à la responsabilité des distributeurs dans les négociations commerciales qui s’annoncent afin plus que jamais l’esprit des États généraux de l’alimentation soit respecté pour une plus juste répartition de la valeur», écrivent-ils. «Il reste deux mois aux distributeurs pour redresser la barre! (…) Sans cette solidarité et cette responsabilité des enseignes de la distribution, c’est toute la ferme France qui est en péril», alerte Dominique Chargé, président de la Coopération agricole. «J’en appelle à la responsabilité des distributeurs. (…) Une inflation raisonnée et responsable permettra de sauver toute une filière et ne représente que 1,5€ par ménage et par mois», renchérit Richard Girardot, président de l’Ania (industries agroalimentaires). Quelques jours plus tôt, la FNSEA prévenait: «une déflation des produits alimentaires n’est plus acceptable !»
Eva DZ


