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« En octobre 2015, les abattages totaux de bovins, corrigés des variations journalières ont reculé de près de 3% en têtes et de 0,4% en poids, par rapport à 2014 », annonce Agreste dans une note de conjoncture du 30 novembre. Pour autant depuis le début de l’année, les abattages totaux de gros bovins sont supérieurs de 2,5% en têtes et de près de 3,2% en poids. Selon Agreste, « la situation laitière morose incite les éleveurs à maintenir un taux de réforme soutenu. » Du côté des vaches allaitantes, les abattages sont restés au même niveau qu’en 2014. « En octobre, le cours moyen des vaches continue sa baisse saisonnière. Néanmoins, l’afflux des animaux dans les abattoirs n’entraîne pas pour l’instant un effondrement de cours », observe Agreste. Une situation qui s’inverse pour les taurillons où les abattages sont en repli de près de 2 % en têtes et de 0,7 % en poids par rapport à 2014. Depuis le début de l’année, ils sont en retrait de 0,8 % par rapport à 2014 car « la concurrence apportée par la hausse des abattages de vaches pèse sur ce type de production », constate Agreste.

Didier Bouville

Le 1er décembre voit le versement du second apport de trésorerie d’un montant de 3,5 milliards d’euros aux 280 300 agriculteurs qui en ont fait la demande «pour faire face à l’impossibilité de payer des avances PAC selon le calendrier habituel» de la part du gouvernement, annonce un communiqué du ministère du jour même. Effectivement, comme «Stéphane Le Foll l’avait annoncé en juillet : la France a fait le choix de mettre en œuvre un dispositif d’apport de trésorerie» afin de soulager les comptes des exploitations «dont beaucoup souffrent de la crise des marchés agricoles», d’après le communiqué. Ainsi, au 1er octobre avait déjà été versés 3,3 milliards d’euros à 189 200 agriculteurs. Ce dispositif transitoire d’un montant total de 6,8 milliards d’euros est assuré «par le gouvernement […] sur le budget national».

Didier Bouville

Le regroupement des centrales d’achat des grandes enseignes de la distribution se poursuit pour faire pression sur les fournisseurs notamment de l’agroalimentaire. Après l’alliance entre Auchan et Système U, Carrefour et Cora, Intermarché et Casino, ce dernier vient de franchir un nouveau pas à l’international. Le distributeur français a annoncé la création d’une société commune avec le distributeur espagnol Dia portant sur les achats et les services et notamment ceux des grandes marques internationales. Ce n’est pas la première fois que des distributeurs tricolores cherchent à s’entendre avec des étrangers. Leclerc a scellé une alliance avec l’Allemand Rewe en juin dernier et Auchan a uni ses forces avec le groupe allemand Metro en octobre 2014.

Didier Bouville

A partir du 1er décembre, les discours des chefs de gouvernement vont laisser place au travail des experts, lors la conférence de Paris (Cop21). Le coup d’envoi est donné par l’agriculture, thème de cette première journée. Ce sera l’occasion de lancer officiellement le programme 4 pour 1000 sur le stockage de carbone dans les sols, mais aussi de présenter les initiatives du secteur de l’agriculture et de la forêt retenues dans l’Agenda des solutions.

Didier Bouville

«En octobre 2015, les prix agricoles à la production augmentent de 0,5% par rapport au mois précédent et de 1,3% sur un an», annonce l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) le 30 novembre. Oléagineux, pommes de terre et fruits frais sont à l’origine de cette hausse. Ainsi, «les prix des fruits frais augmentent fortement sur douze mois (+18,4%), notamment celui des pommes (+27,0%)», selon l’Insee. A l’inverse, «en données corrigées des variations saisonnières, le prix des animaux est quasi stable (+0,1%) en octobre, la hausse des prix des veaux et des volailles compensant la baisse du prix des gros bovins et des porcins», estime l’Insee. «Le prix du lait chute de 16% sur un an sous les effets conjugués de la surproduction et du ralentissement de la demande chinoise» et celui des œufs perd 8,8%. A noter également la hausse de 60% du prix de la pomme de terre en octobre par rapport au même mois de l’an passé.

Didier Bouville

A la suite de la détection d’un premier cas d’influenza aviaire dans une basse-cour en Dordogne le 24 novembre, deux nouveaux cas ont été détectés dans le même département, a annoncé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 30 novembre. Suite à la mise d’une «surveillance active élargie» à la suite de la détection du premier cas, des prélèvements avaient été réalisés dans différents élevages de Dordogne, malgré l’absence de mortalités ou de signes cliniques, qui ont révélé la présence de souches d’Influenza aviaire hautement pathogène pour les volailles dans deux élevages. Les services du ministère procèdent actuellement à l’abattage de l’ensemble des animaux des élevages concernés.

Didier Bouville

En préparation de la Cop21, la FNSEA a développé une web-série sur le climat dans le but de communiquer sur les engagements pris par les agriculteurs face aux dérèglements climatiques. Lancée sur les réseaux sociaux depuis quatre semaines, la série diffuse six vidéos (une par semaine chaque jeudi) pour illustrer les différentes actions que peut mener le secteur agricole en faveur du climat : de la production durable dans un lycée horticole au développement de l’agroforesterie, en passant par la mise en place d’activités de biomasse ou d’éco-conduite sur les machines agricoles, l’objectif est de présenter la contribution positive des agriculteurs.

L’agriculture fait partie de la solution. Quatre vidéos sur six circulent d’ores et déjà sur le net à l’adresse suivante : https://www.youtube.com/playlist?list=PLUmq0YdNgp1ct2Xo8YvhwDCEysqTi1XOF

Didier Bouville

La Commission des Finances de l’Assemblée nationale a adopté, le 26 novembre, une taxe exceptionnelle frappant les entreprises de transformation des viandes. Fixée à 5 % du chiffre d’affaires des entreprises de plus de 250 M€, elle vise à financer un fonds d’aide à l’élevage en crise. Cette initiative parlementaire a suscité un tollé général dans les organisations professionnelles. « Lorsque l’on sait que le résultat des entreprises de transformation des produits carnés avoisine 1 % du chiffre d’affaires, proposer l’instauration d’une taxe de 5 % du chiffre d’affaires montre à quel point les députés qui ont voté cette taxe sont ignorants de la situation économique des entreprises ! », s’exclame la Fédération nationale des industries et du commerce en gros des viandes (FNICGV). « C’est demander aux entreprises l’impossible », renchérit Culture Viande, le syndicat qui regroupe des grandes entreprises du secteur. « Avant de ponctionner les entreprises pour abonder un fonds de soutien aux éleveurs française en difficulté, encore faut-il se poser la question du pourquoi du dépôt de bilan l’an dernier de deux des fleurons du secteur. Les entreprises n’ont pas les moyens de supporter une telle taxe qui risque d’être répercutée tant à l’aval en disqualifiant les viandes françaises sur le marché, qu’à l’amont en pénalisant les éleveurs », ajoute l’organisation.

Didier Bouville

L’ordonnance « relative à l’évolution des circonscriptions des chambres d’agriculture » a été publiée au journal officiel du 27 novembre. Elle vient préciser les modifications qui découlent de la mise en place des grandes régions, en indiquant qu’à compter du 1er janvier 2016, « la chambre régionale d’agriculture est constituée par le regroupement des chambres régionales d’agriculture des anciennes régions regroupées ». De fait, « les biens, droits et obligations des anciennes chambres régionales d’agriculture sont transférés aux nouvelles chambres régionales », ces transferts ne donnant lieu « au paiement d’aucun droit, ni d’aucune indemnité ou taxe ».

Didier Bouville

A l’issue d’un comité de suivi de l’emploi dans les filières agricole et agroalimentaire qui se tenait le 25 novembre, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et Myriam El Khomri, ministre du Travail, ont annoncé la création de 205 000 emplois en CDI et 300 000 contrats d’alternance et de professionnalisation avant la fin 2017. Ces ouvertures de postes seront rendues possibles par les mesures issues du pacte de responsabilité affirment les ministres. Dans l’agriculture, 105 000 CDI, 123 900 contrats d’apprentissage et 6 000 contrats de professionnalisation seront signés sur la période 2015-2017. Dans le secteur agroalimentaire, les ambitions sont revues à la hausse par rapport à l’engagement validé par les « partenaires » en 2013. Ainsi, entre 2014 et 2016, 100 000 CDI seront signés (dont 50% pour des jeunes de moins de 30 ans et 5,5% pour les plus de 50 ans), et 170 000 postes en contrat de professionnalisation et d’apprentissage auront été ouverts.

Didier Bouville