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Les ministres de l’Agriculture, de la Santé et le secrétaire d’Etat au Budget ont signé le 7 septembre la convention d’objectifs et de gestion de la MSA pour la période 2016-2020, cinq ans qui correspondent à la durée des mandats des administrateurs. La convention « répond à une double exigence : la poursuite du renforcement de la qualité de service au bénéfice des agriculteurs et des salariés agricoles d‘une part, la performance de gestion du système de protection sociale d’autre part », indique le communiqué commun des ministres. Ces derniers ont salué une nouvelle convention qui « donne au réseau les moyens humains et financiers adaptés ». L’enveloppe annuelle de 30 millions d’euros pour l’action sanitaire et sociale est par ailleurs reconduite.

Didier Bouville

65 % des agriculteurs ont l’intention de s’équiper de nouveaux équipements ou outils numériques dans les prochaines années, selon un sondage Ipsos-Agriavis publié le 8 septembre. Près de 3 sur 4 seront bientôt dotés de système de gestion, de guidage par GPS et utiliseront les sites d’achat de matériel et produits agricoles, montre l’étude. Les drones seront trois fois plus utilisés (9 % aujourd’hui) et les différents capteurs près de deux fois plus (10 % ou moins actuellement). Deux tiers des agriculteurs interrogés pensent que la numérisation de l’agriculture permet d’abord une amélioration des conditions de travail et près de la moitié qu’elle permet aussi de mieux respecter l’environnement ou un regain d’attractivité du métier. Seul un quart des sondés pensent qu’elle conduit à de meilleurs revenus. Le sondage montre que les agriculteurs sont déjà largement connectés, avec 4,1 équipements ou outils numériques utilisés en moyenne. Chiffre qui passera à 5,6 dans les prochaines années. 7 agriculteurs sur 10 sont déjà utilisateurs de sites d’achat, 6 sur 10 de systèmes de gestion, de guidage par GPS, 2 sur 5 d’outils d’aide à la décision.

Didier Bouville

En juillet, les abattages de volailles, toutes espèces confondues, se sont repliés en glissement annuel de 1,1 % en tec, et de 4,6 % en têtes. Ce sont les abattages de canards qui tirent les statistiques vers le bas, avec un recul de 41 % par rapport à l’année précédente, un chiffre qui monte à -70 % pour les canards à gaver suite au vide sanitaire imposé par l’influenza aviaire jusqu’au 16 mai. Les volumes de poulet sont eux en progression (+1,8 % en tonnes), ceux de dinde sont stables. Les mises en place ont progressé en juin sans pour autant compenser le repli du premier semestre, avec -11 %. Toutes espèces confondues, les exportations de viande et de préparations à base de volaille reculent de 8 % en juin.

Didier Bouville

«Des actions d’étiquetage, de distribution de tracts, des filtrages de camion, etc… ont commencé dès ce 6 septembre sur toute la France», annonce Dominique Daul, vice-président de la Fédération nationale bovine, le 5 septembre. «Carrefour est visé cette semaine» continue-t-il par des actions qui devraient durer jusqu’au 9 septembre en lien avec le refus de l’enseigne «d’aborder la question du cœur de gamme», selon lui. Système U est le premier distributeur a avoir, en sens inverse, accepté de payer la viande aux éleveurs à un prix tenant compte du coût de production (démarche cœur de gamme proposé par la FNB). «En échange, les éleveurs s’engagent à produire des carcasses qui correspondent au marché», observe Dominique Daul. D’autres enseignes comme E. Leclerc «observent, mais ne se sont pas opposés au point de Carrefour» à cette démarche mise en place par la FNB. La FDSEA et les JA de l’Aveyron appellent à se mobiliser ce mercredi 7 septembre à 9h30 au Carrefour de Lattes près de Montpellier.

Didier Bouville

Le Cniel, Centre national interprofessionnel de l’économie laitière, lance une nouvelle campagne de valorisation des éleveurs laitiers sous le slogan « N’oublions pas ceux qui font le lait ». Dans un contexte difficile pour les producteurs laitiers, la campagne veut remettre sur le devant de la scène l’élevage et les difficultés du métier, auprès des consommateurs peu au fait de ces réalités, profitant du fort capital sympathie de l’activité auprès de la population. Les messages, diffusés dans la presse et à la télévision, ont pour objectif de renforcer la confiance des Français, notamment sur la durabilité de la filière. Un concours photo destiné aux éleveurs, qui devront poster des photos d’eux avec leurs animaux, se déroule par ailleurs du 6 septembre au 5 octobre sur les réseaux sociaux. Le hashtag #ceuxquifontlelait accompagne l’opération.

Didier Bouville

A l’occasion de la journée nationale du don agricole, dont le lancement sera effectué le 13 septembre à Strasbourg, l’association Solaal a réalisé une enquête pour mieux comprendre les motivations des agriculteurs donateurs : 59 % d’entre eux donnent avant tout par solidarité, un résultat loin devant les deux autres raisons principales, ne pas perdre le fruit de leur travail (20 %) et lutter contre le gaspillage alimentaire (19 %). Plusieurs manifestations sont prévues cette année dans le cadre de cet évènement, notamment un colloque au Space le 14 septembre. Pour cette deuxième édition, chaque agriculteur donateur bénéficiera d’un kit (autocollant, panonceau) pour pouvoir mettre en évidence son engagement et mobiliser d’autres agriculteurs.

Didier Bouville

Vingt ans après la première déclaration de Cork qui avait été à l’origine de la création du deuxième pilier de la Pac, une nouvelle déclaration issue de deux journées de travail entre plus de 300 parties prenantes (administrations, ONG, professionnels agricoles, régions…) a été présentée à Cork (Irlande) le 6 septembre. Remis au commissaire européen Phil Hogan et intitulé « Une vie meilleure dans les zones rurales », le document insiste en particulier sur la nécessité de réduire la fracture numérique, de développer de meilleurs outils de gestion des risques, de réaliser une évaluation basée sur les résultats plutôt que sur les moyens ou encore de donner plus de cohérence aux politiques rurales à travers l’UE. Cette déclaration en dix points doit servir de base à la mise en place d’un agenda pour le développement rural dans le cadre de la prochaine réforme de la Pac. Les ONG ont fortement insisté sur la nécessité d’un bilan de santé de la Pac pour en évaluer l’impact sur l’environnement.

Didier Bouville

« Cette année, la réassurance va jouer à plein régime » a indiqué Joël Limouzin, le 6 septembre à Agra Presse. Le responsable du dossier gestion des risques à la FNSEA craint de fait une augmentation des tarifs des assurances pour 2017 et par conséquent, un nouveau recul du recours à l’assurance chez les agriculteurs. « L’année 2016 a mis en évidence les problématiques du système assurantiel » qui n’a pas suscité d’engouement chez les agriculteurs malgré la mise en place du contrat-socle. Xavier Beulin l’avait évoqué le 1er septembre : au vu des phénomènes climatiques exceptionnels de 2016, la FNSEA estime nécessaire de rouvrir le débat de l’assurance obligatoire, qui permettrait de généraliser le recours à l’assurance et en diminuer ainsi le coût. Un débat que le syndicat compte porter au niveau européen dans le cadre des négociations de la future PAC.

Didier Bouville

Agreste a noté le 5 septembre un déficit de pluie accru en août, avec à la clé une sécheresse qui s’installe sur la plus grande partie du territoire. En août, «le déficit de pluie s’est accru et n’a épargné aucune région, selon une note. Il a été de près de 60 % en moyenne et a atteint 80 % en Corse et dans le Sud-Ouest». Les précipitations cumulées depuis mars 2016 apparaissent légèrement excédentaires dans le Nord, le Nord-Est et le Centre-Est, mais déficitaires en Corse, dans l’Ouest et le Sud. «Au 1er septembre, l’indice d’humidité des sols devient lui aussi déficitaire sur la majorité du territoire, à l’exception d’une bande allant de la Côte-d’Or aux Ardennes», poursuit Agreste.

Didier Bouville

Un nouvel outil de préservation des terres agricoles, la compensation collective, a été instaurée par un décret publié le 2 septembre au Journal officiel. Grâce à cet outil, les projets d’aménagements pouvant impacter l’économie agricole d’un territoire devront être précédés par une étude comportant les mesures envisagées pour éviter ou réduire la consommation de terres agricoles, et en cas d’impact négatif, proposer des mesures de compensation collective pour consolider l’économie agricole. Les préfets de départements devront saisir les commissions départementales de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers avant de rendre leur avis. Dans un communiqué du 2 septembre, la FNSEA, l’APCA et Jeunes agriculteurs ont salué « une première avancée majeure dans la préservation de notre outil de travail », regrettant tout de même un résultat « pas tout à fait à la hauteur des attentes, puisque de nombreux projets consommateurs de foncier seront exemptés du dispositif ». « Le foncier agricole est non seulement un bien précieux à consommer avec une extrême modération, mais il est aussi le support d’une activité économique qui irrigue les territoires », rappellent les organisations.

Didier Bouville