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Réagissant dans un communiqué à la publication des comptes de l’agriculture, l’AGPB (Association générale des producteurs de blé) constate que « le résultat global présenté par (les comptes) reflète mal les difficultés sans précédent que rencontrent les céréaliers ». L’association estime qu’il « est temps de donner aux agriculteurs la capacité d’anticiper les aléas ». Selon l’AGPB « pour 2015 déjà, la commission confirme un revenu annuel de 16 700€ par actif non salarié, soit environ 800€/mois après déduction des charges sociales. Les céréaliers spécialisés auront ainsi perçu l’an dernier un revenu deux fois inférieur à la moyenne de 2005-2014 ». « Pour 2016, les revenus plongeraient pour devenir fortement négatifs à -24 000 €/actif selon l’estimation professionnelle ».

Didier Bouville

Les comptes de l’agriculture 2016 confirment une situation «inacceptable économiquement et humainement», a réagi la FNSEA dans un communiqué le 14 décembre. Le syndicat rebondit sur ces résultats pour demander que le pacte de consolidation du gouvernement puisse «trouver sa pleine traduction», que le fonds de garantie et l’année blanche «s’appliquent pleinement et soient ouverts jusqu’au 30 juin, car les difficultés de trésorerie des agriculteurs sont malheureusement encore devant nous». Le syndicat rappelle qu’il a présenté le jour de la parution des comptes, 13 mesures destinées aux candidats à la présentielle.

Didier Bouville

Suite aux aléas climatiques qui ont fortement touché les agriculteurs, particulièrement dans le Nord et le Grand Ouest, Lactel bio a subi, en 2016, « une baisse de sa collecte de 10% environ », indique Lactel dans un communiqué du 13 décembre. Dans le même temps, Lactel constate « une hausse massive de nouveaux foyers passés au lait bio ». « Une situation qui inquiète le leader du secteur », en difficulté pour répondre à la demande. Lactel, qui « travaille déjà main dans la main avec près de 500 fermes bio » et « soutient […] près de 150 fermes supplémentaires dans leur conversion à l’agriculture biologique » souhaite désormais s’organiser pour répondre à la demande et relever « le défi de l’accompagnement des éleveurs traditionnels dans leur conversion au bio ».

Didier Bouville

«Les réponses des pouvoirs publics à la baisse de revenu des agriculteurs ne sont pas suffisantes» estime l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture) dans un communiqué du 13 décembre juste après la Commission des comptes de l’agriculture. Selon les chambres consulaires, celles-ci sont «mobilisées dans des travaux visant à renforcer la résistance économique des exploitations agricoles». L’APCA rappelle néanmoins que l’exigence est à la régulation des marchés agricoles et les chambres attendent des propositions fermes dans le cadre de la future Pac 2020, que ce soit en termes de lissage des prix ou de dispositifs assurantiels.»

Didier Bouville

«On va aller vite pour faire repasser sous une autre forme ce qui a été censuré (dans la loi Sapin 2). Nous allons faire une proposition de loi cette semaine. Nous avons jusqu’à vendredi 10h», a déclaré Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle, lors de la conférence Nourrir toute la terre à Paris, le 13 décembre. De fait, le Conseil constitutionnel a censuré « pour motif de forme» un article dans la loi Sapin 2 qui visait à assurer une meilleure transparence des cessions de parts ou actions de sociétés détenant du foncier agricole. Emmanuel Hyest, président de la FNSafer, a ajouté : «La régulation foncière permet plutôt qu’elle n’empêche. (…) Il faut une loi foncière qui permette de contrôler». Il rappelle qu’aujourd’hui, le marché du foncier des personnes morales représente 13% en surface et 26% en valeur. Et de conclure: «On risque de passer à un modèle intégré où l’agriculteur sera salarié.» La question avait été récemment remise en avant lors de l’acquisition projetée d’un ensemble de terres agricoles de 1700 ha dans l’Indre par des intérêts chinois.

Didier Bouville

Les négociations entre le Conseil de l’UE et le Parlement européen sur la révision de la législation sur l’agriculture biologique n’aboutiront pas d’ici la fin de l’année, mais les ministres de l’agriculture des Vingt-huit réunis le 12 décembre à Bruxelles ont estimé que ces discussions devaient se poursuivre au premier semestre 2017. Les États membres restent néanmoins très divisés sur certains points du règlement, notamment la présence de résidus de pesticides non autorisés (qui doit ou non conduire à un déclassement des produits), les cultures sous serres (autoriser ou non la production hors sol) et la possibilité d’utiliser des semences conventionnelles. Il sera donc très difficile, après déjà plus d’un an de pourparlers, de parvenir à un compromis. Le commissaire européen Phil Hogan a indiqué qu’il n’avait nullement l’intention de retirer la proposition comme le lui demandent certaines délégations opposées au texte.

Didier Bouville

La Commission de Bruxelles a validé le 12 décembre la conformité aux règles de l’UE en matière d’aides d’État de quatre régimes français soutenant la production d’électricité renouvelable. L’un des ces régimes prévoit l’octroi d’un tarif de rachat pour les installations de moins de 500 kW utilisant le biogaz produit par la méthanisation (à partir de résidus agricoles et déchets organiques). En application de la législation européenne, la France a un objectif de 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’électricité brute d’ici à 2020.

Didier Bouville

D’après la dernière note de conjoncture d’Agreste, le prix d’achat des moyens de production agricole a reculé de 3 % sur un an en octobre 2016, mais augmente de 0,4 % par rapport au mois précédent en raison de l’augmentation du prix de l’énergie et des lubrifiants, et du ralentissement de la baisse du prix des aliments pour animaux. Cette dernière affiche, sur un an, une baisse de 6,2 %, toutes catégories confondues. Les livraisons d’engrais sont en baisse de 8 % sur le début de la campagne 2016-2017, malgré le recul des prix (en cumul sur les quatre premiers mois de la campagne, les livraisons de phosphate sont en baisse de 3 % et celles de potasse de 23,8 %).

Didier Bouville

Un cas de « suspicion » de grippe aviaire a été signalé dans deux basses-cours de l’Aveyron, département non encore concerné par la récente épizootie, a indiqué le 11 décembre la préfecture de ce département. « Les analyses en cours montrent qu’il s’agit d’un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène à virus H5 mais le typage de celui-ci n’est pas encore achevé », indique un document de la préfecture diffusé ce dimanche soir. Ces basses-cours se situent non loin de la « zone de surveillance » entourant les foyers confirmés dans le département voisin du Tarn, où la souche H5N8 a été identifiée le 1er décembre. Jusqu’ici, 12 foyers ont été signalés dans des élevages et 2 dans la faune sauvage, selon le site du ministère de l’Agriculture. Les départements concernés sont le Tarn, le Gers, le Lot-et-Garonne, les Hautes-Pyrénées, le Pas-de-Calais et la Haute-Savoie.

Didier Bouville

Les deux régions du Sud-Ouest et les éleveurs de canards gras ont lancé une campagne de communication pour promouvoir le foie gras à l’approche des fêtes de fin d’année, alors que la grippe aviaire a déjà touché quatre départements. Dès le 9 novembre, des annonces dans la presse écrite et des radios avec notamment le chef Cyril Lignac, dans les commerces et les lieux culturels seront diffusées au niveau national. «La campagne met en avant la qualité des produits issus de la filière du canard à foie gras du Sud-Ouest, l’implication des 1900 producteurs de la zone de production couverte par cette Indication géographique protégée (IGP) et les valeurs humaines et culturelles qu’elles incarnent en Occitanie/Pyrénées-Méditerranée comme en Nouvelle-Aquitaine», ont expliqué le 8 novembre les trois entités dans un communiqué.

Didier Bouville