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La baisse de la consommation de viande, la montée du veganisme et la nécessité de répondre à la demande des consommateurs ont été les grands thèmes abordés lors de l’assemblée générale du syndicat des industriels de la viande, Culture viande, le 17 octobre. Face à la baisse chronique de la consommation de viande, Jean-Paul Bigard, président du syndicat, s’est réjoui du développement des hamburgers, notamment au sein d’enseigne comme Mac Donald’s. «Mais que penser du Mac Veggie ?», le nouveau hamburger de ce fast-food comprenant un substitut de viande, s’est-il interrogé. Il a dénoncé le mélange entre les produits à base de viande et ceux à base de végétaux (steak, escalope, etc) dans les linéaires de la distribution, tout comme l’étiquetage nutritionnelle des aliments «qui présente plus d’éléments négatifs que positifs». Il s’est montré circonspect face aux États généraux de l’alimentation : «C’est une grande révolution [que demande le gouvernement, ndlr] au vu du premier point d’étape. Comment imaginer une nouvelle feuille de route, avec des acteurs inchangés ?». Il revendique cependant «une paix des braves» et déclare que «plutôt que de se couper de l’amont, il y a urgence à se parler».

Didier Bouville

Dans un communiqué paru le 17 octobre, le service numérique de l’Acta (instituts techniques agricoles) présente trois propositions dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation. La première porte sur la question de l’accès aux données agricoles ; l’Acta souhaite que soient favorisées «l’innovation et la recherche, tout en protégeant les agriculteurs». L’Acta s’inquiète par exemple des conditions d’accès des données par les agriculteurs en cas «de changement de service ou de couplage avec d’autres services». La deuxième proposition concerne plus particulièrement les données météorologiques, que l’Acta souhaite voir ouvertes aux acteurs du monde agricole «dans le cadre des démarches de service public». Pourquoi pas sans facturation, comme c’est le cas de l’activité de prévention de certains risques (incendies, aéroportuaire, crues…), propose l’Acta. La troisième proposition est de «faciliter l’accès aux services en ligne pour les exploitations agricoles» en créant une fédération d’identités numériques dans le secteur agricole, c’est-à-dire un seul identifiant pour plusieurs services numériques, comme le proposent déjà Google ou le service public français.

Didier Bouville

Interrogé par la BBC le 15 octobre sur l’évolution des prix alimentaires en cas d’absence d’accord avec l’UE sur le Brexit, le secrétaire aux transports britannique Chris Grayling a répondu que les agriculteurs britanniques devraient produire plus et que le Royaume-Uni augmenterait ses importations hors UE: «Cela signifierait que les entreprises, les supermarchés achèteraient plus de production nationale, que les agriculteurs britanniques produiraient plus, qu’ils achèteraient plus à travers le monde et que cela nuirait aux entreprises françaises et du continent», a-t-il déclaré.

Didier Bouville

En août 2017, l’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 544 millions d’euros (M€), en hausse de 261 millions par rapport à août 2016, indique le service de statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note mensuelle. C’est «la première fois depuis décembre 2015» que le solde «progresse sur un an», commente-t-il. Déficitaire depuis mars 2017, «le solde des produits agricoles bruts redevient excédentaire en août 2017» à près de 141 M€. Il progresse de 195 M€ par rapport à août 2016, «grâce à la reprise des exportations de céréales». Les céréales ont vu la valeur de leurs exportations augmenter de 113 M€ sur un an. Les volumes exportés ont augmenté d’un demi-million de tonnes de blé tendre, principalement à destination de l’Algérie, pays «qui avait largement délaissé l’origine française suite à la récolte 2016». L’export céréalier a bénéficié des achats de la Belgique et des Pays-Bas, de la péninsule ibérique, et de 200 000 tonnes d’orges pour l’Arabie Saoudite, premier acheteur mondial d’orge. Le solde des produits transformés augmente de 66 M€ sur un an du fait de la hausse des exportations de vins et de produits laitiers. Les exportations de vins et Champagne ont fortement progressé vers les États-Unis et la Chine et à un degré moindre vers le Japon et Singapour, sans oublier l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Didier Bouville

« 6,3 milliards d’euros ont été versés à ce jour sur les comptes des exploitations agricoles françaises », a indiqué le ministère de l’Agriculture dans un communiqué daté du 16 octobre. Il s’agit du premier versement de l’ATR 2017 (apport de trésorerie remboursable). 88 % du montant total de l’ATR (7,2 milliards d’euros) seront ainsi payé. Cette disposition avait été annoncée lors de l’ouverture de la télédéclaration, ce montant correspond au versement de l’ATR aux agriculteurs qui ont déposé leurs demandes avant le 20 septembre. Pour les demandes ayant été déposées entre le 20 septembre et le 15 octobre e versement des ATR se fera dans les prochaines semaines. D’après le ministère de l’Agriculture plus de trois-quarts des agriculteurs, bénéficiant des aides PAC, ont déposé une demande d’ATR et sont concernés par ces versements. Une avance représentant 50 % des aides ovines et caprines 2017 est également versée depuis le 16 octobre. Ces aides retrouvent ainsi leur calendrier habituel de paiement et témoignant « du respect par le gouvernement des engagements pris le 21 juin sur les calendriers de paiement et leur retour à la normale ».

Didier Bouville

Dans sa dernière note de conjoncture laitière parue le 13 octobre, le service de statistique du ministère de l’Agriculture Agreste constate qu’«une légère reprise de la collecte est amorcée en lien avec de meilleures conditions météo en août dans certaines régions mais aussi une hausse du prix du lait incitative». La collecte de lait progresse de 0,7% en août par rapport l’an passé. En cumul depuis janvier, elle reste en retrait de 2,3%. Le prix du lait standard 38/32 g/l atteint 349€/1000 litres sur le mois d’août. Il augmente de 54€/1000 litres par rapport à celui observé un an auparavant, et de 7€/1000 litres par rapport à juillet.

Didier Bouville

Les négociateurs du Conseil de l’UE, du Parlement européen et de la Commission de Bruxelles sont parvenus le 12 octobre au soir à un compromis sur le volet agricole du règlement omnibus. Parmi les points qui étaient en suspens, le niveau de déclenchement de l’outil de stabilisation du revenu est fixé à 20 % au niveau sectoriel, un taux également applicable aux contrats d’assurance ; les organisations de producteurs restent volontaires, mais la possibilité pour elles de planifier la production est étendue – une disposition jugée très problématique par la Commission au regard du droit de la concurrence ; les exploitations de moins de 30 ha sont dispensées des obligations liées aux surfaces d’intérêt écologique (dans lesquelles le miscanthus est inclus) comme cela est déjà le cas pour la diversification des cultures (dans laquelle l’épeautre est inclus). Les experts des États membres seront appelés à avaliser cet accord lors de leur réunion du 16 octobre.

Didier Bouville

Lors de l’examen, à l’assemblée nationale en séance publique le 12 octobre, de la proposition de loi du député aveyronnais Les Républicains Arnaud Viala sur la «compétitivité de l’agriculture française», le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a annoncé qu’il souhaitait que certains articles de ce texte soient intégrés à son propre projet de loi, annoncé par E. Macron la veille, et à paraître «début 2018», selon le ministre. «Certains des articles de votre proposition de loi vont dans le bon sens (…) mais il faut aller plus loin», a déclaré S. Travert. «Nous pourrons intégrer certains des articles que vous proposez à notre PPL». La proposition de loi d’Arnaud Viala a été rejetée en séance publique sans discussion, par les groupes LRM et Nouvelle Gauche. Les groupes LR, UDI, FI, PCF ont voté contre la motion de rejet du texte. FI et PCF se sont positionnés contre le fond du texte, mais souhaitaient par principe que les propositions de loi des groupes minoritaires (niches parlementaires) soient discutés article par article.

Didier Bouville

En août 2017, la collecte de lait de vache a progressé de 0,7 % par rapport à août 2016, selon Agreste Conjoncture. En cumul, de janvier à août 2017, elle est en baisse de 2,3 % par rapport à 2016. En août 2017, le prix du lait standard s’établit à 349 euros/1000 litres et celui du lait à teneurs réelles à 362 euros/1000 litres. Le prix du lait standard a donc augmenté de 54euros/1000 litres par rapport à aout 2016 et de 77euros/1000 litres par rapport au mois précédent. Les prix du lait à teneurs réelles ont, quant à eux, augmenté de 58euros/1000 litres par rapport à l’an passé. Le lait de vache bio représente 2,6 % de la collecte totale en août 2017. La collecte de lait de chèvre a progressé de 2,6 % en glissement annuel. En cumul depuis le début de l’année elle reste en retrait de 2,5% par rapport à l’an passé. La collecte de lait de brebis a diminué de 2,6 % en août 2017 par rapport à août 2016.

Didier Bouville

Selon Agreste Conjoncture, l’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 544 millions d’euros en août 2017, soit une hausse de 261 millions d’euros par rapport à août 2016. Cette progression est le fait de la croissance des exportations qui ont augmenté de 9 % en un an, tandis que sur la même période les exportations ont augmenté de 3 %. À 141 millions d’euros, le solde des produits agricoles bruts est excédentaire en août 2017 pour la première fois depuis mars 2017. Il marque une hausse de 195 millions d’euros par rapport à août 2016. Cette hausse est le résultat de l’amélioration du solde des échanges aussi bien avec les pays de l’Union Européenne (+ 108 millions d’euros) qu’avec les pays tiers (+ 87 millions d’euros).

Didier Bouville