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Le groupe bancaire Crédit Agricole va proposer « une démarche d’accompagnement » dédiée à l’agriculture biologique destinée à répondre aux « besoins bancaires et assurantiels spécifiques pour les agriculteurs qui s’installent ou convertissent » leurs installations, a indiqué la banque dans un communiqué le 28 février. Celle-ci comprendra notamment des « solutions de financements » avec des possibilités de report des remboursements pour s’adapter aux « périodes de conversions » ou des offres d’assurances prenant en compte les risques climatiques accrues pesant sur les exploitations bio. « Le Crédit Agricole n’avait pas d’offres spécifiquement dédiées aux agriculteurs bio. C’est la première fois que ce type de démarche est implémentée au niveau du groupe. Jusqu’à maintenant il s’agissait plutôt d’initiatives issues des caisses régionales », explique-t-on au Crédit Agricole. La démarche annoncée est d’ailleurs en grande partie inspirée d’initiatives initiées par la caisse Sud Rhône Alpes. « Nous avons pris au niveau du groupe la décision de la structurer pour que chaque caisse puisse l’implémenter facilement », précise la banque. La diffusion dans les différentes caisses sera « progressive » en fonction notamment de leurs implantations dans le monde agricole.

Didier Bouville

Après la mise en place, en janvier, de nouvelles formations labellisées Ecophyto, « Se former autrement pour renouveler son certiphyto », le Fonds pour la formation des entrepreneurs du Vivant (Vivea) va lancer un module supplémentaire de 2h, réalisable à distance, pour permettre aux chefs d’exploitation agricole de mettre à jour leurs connaissances en matière de réglementation. Ce nouveau module, réalisé en partenariat avec le Centre national public de formation agricole à distance du ministère de l’Agriculture, sera disponible en septembre. Les chefs d’exploitation ayant suivi les 14h de formation labellisées Ecophyto et devant renouveler leur certiphyto début janvier 2020 pourront ainsi s’y connecter et obtenir en ligne leur attestation de formation, indique Vivea.

Didier Bouville

Adoptée en octobre, la loi Egalim issue des Etats généraux de l’alimentation a mis en place plusieurs mesures en faveur du bien-être animal (caméras dans les abattoirs, pas de nouveaux élevages de poules pondeuses en cage, expérimentation de l’abattoir mobile à la ferme…). Un panel d’éleveurs, interrogés entre décembre et janvier par Ipsos et la plateforme AgriAvis, estiment à 76 % que ces mesures permettent de réduire le stress et l’anxiété des animaux, et d’améliorer leur confort à 70 %. Pour 67 % des éleveurs, ces mesures constituent un argument commercial supplémentaire, bien que les trois-quarts regrettent l’ajout de réglementations et s’inquiètent de la problématique du coût et de la rentabilité de ces mesures. Ainsi, ces dernières sont jugées soit trop coûteuses à mettre en place (54 %), soit trop peu rentables par rapport aux coûts consentis (54 %). 36 % des producteurs interrogés considèrent également que ces mesures sont trop compliquées à mettre en œuvre.

Didier Bouville

Lors du Salon de l’agriculture, le 27 février, l’interprofession laitière et l’Onisep (Office nationale d’information sur les enseignements et les professions) ont signé un accord national visant à améliorer l’attractivité des métiers de la filière laitière et par suite renouveler les générations. «Nous souhaitons construire dans la durée une démarche globale visant à une plus grande visibilité, attractivité et représentation des métiers de notre filière, explique Thierry Roquefeuil, président du Cniel. L’enjeu est fort. L’appropriation doit se faire par tous les publics concernés: les jeunes, les équipes éducatives, les responsables de formation de nos entreprises… ». Aujourd’hui 42% des éleveurs laitiers ont plus de 50 ans. Et l’industrie peine à recruter: 15% des offres d’emploi en CDI ne sont pas pourvues et il faut compter en moyenne 12 mois pour recruter un nouveau collaborateur.

Didier Bouville

Lancée en avril 2018 par la FNSEA et les JA, la charte d’utilisation des données agricoles, Data Agri, a officialisé, sur le Salon du machinisme agricole (Sima) le 27 février, la labellisation de quatre entreprises ou services utilisant des données d’agriculteurs. Il s’agit d’Ekylibre (logiciels de gestion pour agriculteurs), du Cube (conseil en élevage), de l’application Gari de Groupama (agrégateur d’applications pour agriculteurs), et d’Airinov (drones et conseil sur les cultures). «D’autres signatures seront annoncées prochainement», promet Henri Bies-Péré, élu en charge du numérique à la FNSEA. Mais pas d’opérateur de grande envergure en vue, en particulier issu du machinisme: «Ce qui attirera les gros opérateurs, c’est une démarche européenne sur laquelle nous travaillons avec le Copa».

Didier Bouville

Le 27 février, la Confédération nationale de l’élevage (syndicats, chambres, coopératives) et les JA ont profité du Salon de l’agriculture pour présenter un livre blanc sur le renouvellement des générations en élevage bovin, ovin et caprin. « Pour chaque frein à la transmission identifié, nous avons travaillé sur une solution. Ce livre blanc doit permettre une discussion avec les élus et les parlementaires », a indiqué Michèle Boudoin, membre du bureau de la CNE. Ces recommandations sont réparties en trois grands thèmes que sont : la formation, le financement et l’attractivité du métier. L’une des propositions fortes du document est de former les cédants à la transmission dix ans avant leur départ. Sur le financement, le CNE et les JA portent l’idée d’une reprise progressive du foncier ou une variabilité des annuités selon la conjoncture. Ils proposent aussi la mise en place d’une Dotation unique épargne et transmission (DUET) ou encore la création d’une méthode d’évaluation de la valeur économique et de la reprenabilité. Le livre blanc préconise également de mieux informer les porteurs de projets des différentes solutions de financement. Une partie des propositions est axée sur l’attractivité du métier.

Didier Bouville

Les viandes halal ou casher ne peuvent être «bio», selon la Cour de justice de l’UE

Dans un arrêt rendu le 26 février, la Cour de justice de l’UE estime que le logo de production biologique européen ne peut être apposé sur les viandes issues de l’abattage rituel sans étourdissement préalable (halal et casher), une telle pratique ne respectant pas les normes les plus élevées de bien-être animal. Pour la Cour, les méthodes particulières d’abattage prescrites par des rites religieux n’équivalent pas en matière de bien-être animal à la méthode d’abattage avec étourdissement préalable, en principe imposée par le droit de l’Union. Il est important, considère la Cour, de veiller à ce que les consommateurs aient l’assurance que les produits porteurs du logo de production biologique de l’UE ont effectivement été obtenus dans le respect des normes les plus élevées. Cette décision de la Cour va à l’encontre de ce que recommandait son avocat général au mois de septembre. Lequel estimait que le règlement relatif à la production biologique ne pose aucune condition en matière d’étourdissement préalable à la mise à mort pour bénéficier de la mention « agriculture biologique ». La question avait été portée par l’association française Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) qui souhaite faire interdire la mention « AB » sur des publicités et emballages de steaks hachés de bœuf certifiés «halal».

Didier Bouville

A l’occasion du salon de l’agriculture, l’Odyssée végétale, qui rassemble les différentes filières végétales, a choisi de mettre en lumière ses problématiques de façon ludique et innovante à travers un Landscape Game. Version agricole de l’escape game (un jeu d’énigme à résoudre en un temps limité), le jeu a pour objectif de sensibiliser le grand public à trois thématiques : le rôle de l’agriculteur dans la préservation de l’environnement, la façon dont sont utilisées les nouvelles technologies, et les liens entre productions végétales produits finis. Ces trois thèmes sont illustrés à travers trois salles, où les énigmes doivent être résolues en 5 minutes. L’objectif, pour les joueurs, est de devenir ministre du Végétal, d’où l’importance d’approfondir leur connaissance des filières végétales. L’initiative rencontre en tout cas un franc succès auprès des visiteurs, prêts à attendre plus d’une heure pour pouvoir entrer dans le Landscape Game.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a signé le 25 février le préambule du Contrat de solutions (réduction de l’usage des phytos) initié par la FNSEA avec 43 partenaires, et il a annoncé à cette occasion que des budgets supplémentaires seraient alloués « à la transition agro-écologique ». Le mesure concerne l’augmentation des recettes qui sera permise par le nouveau calcul de la redevance pour pollutions diffuses (RPD) inscrit dans la loi de finances 2019. Si cette augmentation venait à dépasser 50 millions d’euros, le surplus (potentiellement de plusieurs millions d’euros) sera fléché vers la transition agroécologique, et non plus vers le budget général de l’Etat, explique le cabinet du ministre. Ce surplus abonderait ainsi les 71M€ déjà alloués au plan Ecophyto, grâce à la RPD. Les premiers 50 millions d’euros d’augmentation resteront fléchés vers l’agriculture biologique, comme annoncé fin 2018. Ces fonds supplémentaires pourraient, après évaluation au cas par cas, aider au déploiement des solutions promues dans le cadre du Contrat de solution, explique le cabinet. Lors de la signature, Didier Guillaume a mis en avant «l’intelligence collective» des partenaires du Contrat, et souhaité que d’ici 5 à 6 ans, les solutions évoquées soient mis en place. La présidente de la FNSEA a remercié le ministre d’avoir convaincu «jusqu’au plus haut niveau de l’Etat» de faire signer ce contrat, et elle a apprécie «une vraie reconnaissance».

Didier Bouville

A l’Assemblée nationale, les groupes parlementaires La république en marche (Larem) et UDI-Agir annoncent, dans un communiqué le 25 février, qu’ils déposeront dans les prochains jours une proposition de résolution portant création d’une commission d’enquête sur «le rôle et l’influence des centrales d’achat et de la grande distribution dans les négociations commerciales». Les députés remarquent que, malgré l’adoption de la loi Egalim à l’automne, «la pression exercée par certains acteurs de la grande distribution et les centrales d’achat semble persister aux dépends des agriculteurs». Lors de la signature du préambule du Contrat de solutions (FNSEA, et 43 partenaires), le ministre de l’Agriculture a évoqué un signal «très fort» donné par les parlementaires, rappelant que les personnes convoquées par les parlementaires témoigneraient «sous serment». Il a appelé à une «transparence totale».

Didier Bouville

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