Zones de protection d’eau potable : le Conseil constitutionnel rejette les décisions préfectorales
Le 27 juillet, le Conseil constitutionnel a jugé non conforme à la Constitution les décisions préfectorales concernant la délimitation de zones de protection d’aires d’alimentation et captage d’eau potable. La QPC (Question prioritaire de constitutionnalité) à l’origine de cette décision a été initiée par la FDSEA du Finistère, avec le soutien de l’AGPB et de l’AGPM (producteurs de blé et de maïs). Au sein de ces zones, l’activité polluante doit être réduite afin de préserver l’eau potable qui s’y trouve. Les programmes d’actions peuvent être volontaires et sont dans ce cas aidés financièrement. Mais le préfet peut également décider de mettre en place un plan d’action, il n’y a alors plus de contrepartie financière. C’est cette législation permettant la décision préfectorale qui a été retoquée par le Conseil constitutionnel. Il a en effet estimé que les décisions prises ne respectaient pas le droit à la participation du public. Pour l’AGPB, c’est une victoire de taille, car ces zones «peuvent représenter des pertes importantes de production et de recette par hectare», a réagi Pascal Hurbault, responsable de la communication à l’AGPB.
Didier Bouville