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Maïs fourrage: des rendements régionaux supérieurs à la normale

Selon des informations communiquées le 16 décembre par Arvalis-Institut du végétal, les résultats de récolte de maïs fourrage 2014 sont ceux d’une «bonne année», tout comme en maïs grain. Avec un automne «favorable au remplissage des grains, à la maturité des plantes et à la réalisation des chantiers d’ensilage, et de chantiers de récolte qui se sont déroulés dans de bonne conditions», les rendements régionaux sont supérieurs de 1 à 2 tonnes par hectare à la normale. Les teneurs en matière sèche à la récolte sont souvent élevées (supérieur à 35%). La sole progresse légèrement, à 1,484 Mha (+8000 ha par rapport à 2013). «La dynamique de concentration et regroupement des élevages est favorable à l’intensification et à la sole de maïs», analyse Arvalis.

Didier Bouville

Porc : fin de non-recevoir du commissaire sur le stockage privé 

Lors du Conseil des ministres de l’Agriculture du 15 décembre, le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, a répondu par la négative à la demande d’un certain nombre de pays dont la France de mettre en place un stockage privé pour soutenir le marché de la viande porcine, victime de l’embargo sanitaire russe. Le Commissaire a considéré que le prix du porc ne subissait pas une baisse de prix historique, que l’embargo russe n’était pas entièrement responsable de l’écroulement du marché et qu’il appartenait aux opérateurs de trouver de nouveaux débouchés. Il a justifié également son refus par les contraintes budgétaires. Néanmoins, il s’est dit prêt à examiner la situation en janvier prochain, si la situation se dégradait.

Didier Bouville

La simplification de la PAC, priorité 2015 de Phil Hogan 

Lors du Conseil des ministres de l’Agriculture des Vingt-huit, le 15 décembre, le commissaire à l’Agriculture, Phil Hogan, a présenté une note sur la simplification de la politique agricole. Il en fait d’ailleurs une priorité pour 2015. Les actes d’exécution mettant en œuvre l’OCM unique seront révisés en ce sens. D’autres domaines tels que les paiements directs, la règles sur les zones à focus écologique après la première année de mise en œuvre, les indications géographiques devraient être examinés pour les rendre plus efficaces et les plus simples possible. De nombreux pays, comme l’Allemagne, ont qualifié cette initiative d’excellente. Certaines délégations dont la France ont souligné que le verdissement devait être l’une des priorités à simplifier.

Didier Bouville

Réduction d’impôt pour les dons d’œufs 

Après le lait, c’est au tour des producteurs d’œufs de bénéficier d’une réduction d’impôt pour  faciliter les dons d’œufs aux associations caritatives d’aide alimentaire. Le ministre des Finances, Michel Sapin, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, et le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert ont annoncé cette décision dans un communiqué commun, le 16 décembre. La réduction d’impôt portera sur 60 % du prix de revient des œufs. Les intermédiaires chargés du conditionnement assureront la traçabilité entre le producteur et le donateur de l’association, permettant à cette dernière d’établir une attestation au profit du producteur. Le communiqué précise également que la réflexion se poursuit sur d’autres filières et sur les dons réalisés par la grande distribution pour en clarifier le cadre.

Didier Bouville

Revenu agricole 2014 : la FNSEA constate une «baisse généralisée»

Réagissant, dans un communiqué du 15 décembre, à la publication des revenus agricoles 2014, la FNSEA fait le constat d’une «baisse généralisée des revenus en agriculture en repli de 25% par rapport au trois dernières années», à l’exception de «quelques secteurs qui tirent leur épingle du jeu». Pour le syndicat majoritaire, il faut, en réaction, «baisser les charges et simplifier les règles» pour restaurer la compétitivité des exploitations, envisager «des solutions assurantielles pour les protéger», et poursuivre le combat engagé sur le «produire et manger français» pour restaurer leurs marges.

Didier Bouville

Revenu agricole 2014: l’APCA s’interroge sur la crédibilité des statistiques

L’Assemblée permanente des Chambres d’agricultures (APCA) s’interroge, dans un communiqué du 15 décembre, sur les «estimations contradictoires des évolutions de revenu entre l’Insee (+6%) et le ministère de l’Agriculture (-5%)», dévoilées par la Commission nationale des comptes de l’agriculture. «Cet écart d’estimations porte atteinte à la lisibilité voire à la crédibilité de la statistique et des deux institutions», estime l’APCA, pour qui les chiffres décrivent tout de même «une stabilité dans le repli de l’économie agricole française», et l’incapacité des politiques nationales et européennes à «limiter l’extrême volatilité des revenus agricoles».

Didier Bouville

Le périmètre coopératif progresse plus lentement, avec des coopératives en concentration

Le périmètre du secteur coopératif a progressé en 2014 mais plus lentement que les années précédentes, selon les données publiées par Coop de France à quelques jours de son congrès annuel (17-18 décembre). Il représente 84,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires (0,58% par rapport à 2013). Le nombre d’entreprises s’est réduit, de 2800 entreprises en 2013 à 2750 en 2014, surtout du fait des regroupements. En commentant ces données et présentant son congrès, le président de Coop de France Philippe Mangin a estimé que les coopératives agricoles devaient encore se développer en taille, notamment en se rapprochant, ce qui permettrait entre autres de lutter contre les effets de la volatilité des prix. Il a appelé à « nous mettre autour de la table avec les distributeurs et sortir de la logique de l’affrontement ».

Didier Bouville

Guy Vasseur, nouveau président de Campagnes TV

Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture (APCA), a été élu président de Campagnes TV lors de l’Assemblée générale  de la chaîne de télévision le 4 décembre. Jusqu’alors président du comité éditorial, Guy Vasseur remplace Thierry Laval, qui a souhaité se concentrer sur de nouveaux projets entrepreneuriaux. Olivier Alleman, auparavant directeur des programmes, a été nommé directeur général délégué. Créée en janvier 2013, exclusivement dédiée au monde rural, Campagnes TV doit pour son nouveau président «contribuer à renforcer le lien avec les citadins, faire découvrir ou redécouvrir la campagne, son économie, ses femmes et ses hommes en répondant aux questions que se posent les consommateurs et les citoyens sur leur alimentation, sur l’environnement et sur leur agriculture».

Didier Bouville

Porc: la FNP exige «plus de patriotisme économique» pour stopper la baisse des cours

Dans un communiqué du 10 décembre, la Fédération nationale porcine (FNP) demande «plus de patriotisme économique» pour mettre fin à la baisse des cours. Pour ce faire, les éleveurs demandent aux pouvoirs publics de «favoriser la consommation de viande de porc française dans la restauration hors foyer», de «mettre en place un dispositif de soutien financier à destination des éleveurs pour leur permettre de passer cette situation difficile» et de mener «une campagne d’information et de communication» pour sensibiliser les consommateurs à l’achat de produits français. Le 8 décembre, les cours du porc ont chuté jusqu’à 1,111€/kg au marché du porc breton (MPB) de Plérin, leur plus bas niveau depuis deux ans.

Didier Bouville

FNPL : opération «vérité sur le prix du lait» 

Alors que le début de l’année 2015 s’annonce particulièrement chahuté pour l’amont de la filière, la Fédération nationale des producteurs de lait lance « l’opération vérité sur le prix du lait ». « Il s’agit pour la FNPL de révéler la vérité sur le prix du lait en toute transparence. Les producteurs de lait doivent obtenir des entreprises le prix du lait qui leur revient de droit », déclare-t-elle. Selon le syndicat, les producteurs de lait auraient subi un manque à gagner de 540 milliers d’euros comparé à leurs collègues allemands, soit l’équivalent de 8000 euros par exploitation. « Doit-on y voir une contreperformance de l’industrie laitière française ? Doit-on soupçonner une convergence de vues des entreprises privées et coopératives sur le dos des producteurs de lait français ? Doit-on voir dans le non-respect des engagements contractuels et des indicateurs le seul levier des entreprises pour restaurer leur marge ou payer des dividendes ? Doit-on penser qu’il est plus facile de presser ses fournisseurs que réellement négocier avec la grande distribution ? », s’interroge la FNPL. Avant de conclure : « les éleveurs laitiers ne peuvent plus être les variables d’ajustement – sur le prix et les volumes- de l’équation laitière française ».

Didier Bouville