Lors de son audition devant les députés de la commission des affaires économiques, la semaine dernière, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a exprimé son souhait de faire évoluer le statut du loup. «Je suis décidé à évoquer le sujet au niveau européen. Soit il y a possibilité de bouger la directive habitats (directive UE habitats faune flore, ndlr), davantage que la convention de Berne d’ailleurs (convention sur la conservation de la vie sauvage, ndlr), soit on y arrive pas», a-t-il déclaré face aux sénateurs. Le prochain comité permanent de la Convention de Berne se tiendra du 27 au 30 novembre. Dans une lettre adressée diffusée le 22 novembre, le syndicalisme majoritaire (FNSEA, JA, APCA, FNB, FNO) demande à Édouard Philippe «d’appuyer la révision du statut du loup», tout comme la Confédération paysanne dans un autre communiqué. Mais selon la Confédération paysanne, «le représentant de la France au comité permanent ne soutient pas la demande de révision de la Convention de Berne à propos du loup. Encore une fois, c’est la position du ministère de la Transition écologique, qui préfère voir des prédateurs dans les campagnes plutôt que des paysans et paysannes, qui l’a emporté».
Didier Bouville