Depuis 13 jours, l’Ile de la Réunion est « bloquée » par les gilets jaunes. Jeudi à la mi-journée, avec au moins 28 barrages dressés sur les axes majeurs (selon la Direction régionale des Routes) la situation reste très tendue, en dépit des annonces faites par Annick Girardin, ministre des outre-mer, le 28 novembre et de ses échanges avec les manifestants. Cette situation n’est pas sans conséquence pour l’activité économique de l’ile et notamment pour l’agriculture. Dans un communiqué la FNSEA détail une situation jugée critique ; campagne sucrière à l’arrêt avec plus de 100 000 tonnes de cannes en souffrance dans les champs, des éleveurs qui font face à des ralentissements d’approvisionnements d’aliments et de fioul. De plus, en l’absence de collecte de lait, les producteurs sont contraints de jeter une partie de leur production et les producteurs de viande ne peuvent plus livrer leurs animaux. Même problématique pour les producteurs de fruits et légumes qui voient leurs productions se décomposer dans les champs. L’organisation demande donc à l’Etat d’assurer la continuité économique des exploitations et de trouver en urgence des solutions pour retrouver les circuits de commercialisation des productions agricoles et d’aider les agriculteurs à organiser l’approvisionnement de nos exploitations.
Didier Bouville