Buhran Demirok, directeur général adjoint au ministère de l’agriculture turque, a dévoilé la politique du gouvernement en terme d’élevage à l’horizon 2023, le 7 octobre au Sommet de l’élevage. «En 2023, la population du pays pourrait passer à 85,6 millions d’habitants avec un consommation de 17 kg de viande rouge par an et par habitant au lieu des 13kg actuelles», a-t-il expliqué. Dans ce sens, le gouvernement cherche à développer son autonomie alimentaire et donc à augmenter le nombre de bovins et d’ovin nés dans le pays ainsi que leurs poids carcasse (+1kg C en ovins et + 47kg C en bovins en 2023). Actuellement, l’État subventionne 60% du montant des bâtiments d’élevage et 50% des achats de cheptels, selon Buhran Demirok. Près de 20% de la population est encore composée d’agriculteurs contre 1,8% aux USA ou 4% en Europe, rappelle-t-il pour montrer l’importance du secteur dans le pays. D’après lui, «nous avons une demande très importante en viande rouge. Le bœuf devient un incontournable. Mais notre demande est très dépendante des importations car la population exige une viande de qualité» et non issu des mâles holstein engraissés sur place.
Didier Bouville