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Philippe Mangin élu président de la CNMCCA

Le président de Coop de France, Philippe Mangin a été élu le 9 juin à la présidence de la Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du crédit agricole (CNMCCA). Il succède à Dominique Lefebvre, président de la Fédération nationale du Crédit agricole (FNCA), qui exerçait cette responsabilité depuis 2013. La présidence du CNMCCA est alternativement exercée pour une durée de deux ans, par chacune de ses composantes: Groupama, Mutualité sociale agricole, Coop de France et Crédit agricole.

Didier Bouville

11 millions de personnes, soit 18% de la population française, vivent dans des zones rurales. Parmi celles-ci, « les agriculteurs sont les plus concernés par le devenir du monde rural qui fait figure de parent pauvre » dans les politiques territoriales, a expliqué Henri Bies-Péré, président de la commission « gestion de l’espace rural » à la FNSEA, le 9 juin lors d’une table ronde du Groupe Monde Rural. Faire face à la désertification des services publics (santé, transports…), résoudre la fracture numérique, redonner de l’attractivité économique aux zones rurales : telles sont les urgences selon les représentants du monde rural. Marc-Etienne Pinault, directeur du développement des capacités des territoires au commissariat général à l’égalité des territoires, s’est voulu rassurant en défendant le projet de la ministre des Territoires Sylvia Pinel, qui prévoit 46 mesures pour soutenir la ruralité.

Didier Bouville

65% des citoyens français considèrent que «le changement climatique n’est pas une priorité nationale, mais devrait l’être», selon les résultats d’un débat citoyen planétaire sur le climat et l’énergie présentés à Paris, le 8 juin. Ce dernier s’inscrit dans une démarche mondiale puisque 96 débats ont eu lieu dans 75 pays réunissant l’opinion de 10000 citoyens, le 6 juin dernier. Ainsi, seuls 44% des citoyens participants considèrent que le changement climatique n’est pas une priorité, mais devrait l’être. Quant à l’utilité de ces débats qui ont eu lieu sur tous les continents, Yves Mathieu, fondateur et directeur de Missions publiques (think tank d’accompagnement des démarches participatives), réagit : «les négociateurs doivent avoir en tête les résultats de ces débats». Ainsi, 73% des citoyens français (même résultat à l’échelle internationale) pensent qu’un accord à Paris doit comporter des objectifs nationaux, juridiquement contraignant pour tous les pays.

Didier Bouville

Devant la Commission des Affaires économiques du Sénat, le 4 juin, Stéphane Le Foll a annoncé que l’enseigne Casino allait être poursuivie pour pratiques commerciales abusives vis-à-vis de ses fournisseurs. « La grande distribution ne peut plus faire n’importe quoi (…), Casino va aussi se faire taper sur les doigts », a indiqué le ministre. Le mois dernier, Système U a été assigné en justice par Bercy au tribunal de commerce de Créteil pour les mêmes raisons et Intermarché a confirmé, fin avril, être visé par des poursuites similaires.

Didier Bouville

Etiquetage obligatoire de l’origine : la Commission réticente 

La Commission de Bruxelles vient de publier deux rapports sur l’opportunité ou non de rendre obligatoire l’étiquetage d’origine sur les produits alimentaires. D’une façon générale, ces deux rapports insistent sur le fait que « les coûts l’emportent sur les bénéfices ». Ils préconisent un étiquetage volontaire et non obligatoire. Ainsi, le premier rapport consacré aux produits laitiers et aux viandes minoritaires (lapin, cheval, gibier) est favorable à l’indication d’origine seulement « si les coûts sont acceptables pour le consommateur ». Dans le second rapport consacré à l’étude d’un étiquetage obligatoire dans les produits représentant plus de 50 % de la denrée concernée, les auteurs estiment que l’intérêt pour les consommateurs de l’étiquetage d’origine ne résiste pas aux coûts induits et à l’impact sur les marchés de cette option. Si bien qu’ils se prononcent sur un étiquetage volontaire.

Didier Bouville

Aides PAC : versement anticipé en octobre 

En déplacement à Limoges, le 28 mai,  pour signer le contrat de plan Etat/Région 2014/2020, le président de la République a profité de sa visite dans le Limousin pour annoncer le déblocage d’une aide à la trésorerie pour les agriculteurs, début octobre. En fait la France procédera à un versement anticipé d’une partie des aides PAC. François Hollande pensait notamment aux éleveurs de bovins viande actuellement en difficulté à cause de la baisse des cours. « La France a anticipé une aide de trésorerie qui sera versée dès les premiers jours d’octobre. C’est particulièrement important cette année où les agriculteurs sont confrontés à une baisse des cours de la viande. Ce sont sept milliards qui seront versés à la fin de l’année : la moitié en octobre, l’autre moitié en décembre. Je veillerai à ce que le calendrier soit respecté », a indiqué le président de la République.

Didier Bouville

Pascal Cormery, nouveau président de la MSA 

Pascal Cormery a été porté à la présidence de la Caisse centrale de la MSA par le nouveau conseil d’administration qui s’est tenu le 28 mai à La Villette. Thierry Manten, représentant des salariés a été élu Premier vice-président de la Caisse centrale. Pascal Cormery comme Thierry Manten succèdent respectivement à Gérard Pelhâte et Jean-François Belliard pour un mandat de cinq ans. Agé de 57 ans, Pascal Cormery est producteur de porcs et de bovins viande en Indre-et-Loire. Avant de s’installer en 1990, Pascal Cormery a débuté sa carrière comme enseignant en Maison familiale avant de prendre des responsabilités dans les organisations agricoles, au CDJA, à l’UDSEA et à la chambre d’Agriculture, une fois devenu agriculteur. Administrateur de la MSA de Touraine depuis 2007, il en est devenu président en 2009 avant d’accéder au Conseil d’administration de la Caisse centrale en 2010 dont il présidait le Comité de protection sociale des non-salariés.

Didier Bouville

Assouplissements du compte pénibilité 

A la suite d’un rapport qui lui a été remis, Manuel Valls a annoncé quelques assouplissements au compte pénibilité notamment la suppression de la fiche individuelle, une redéfinition plus précise de certains facteurs ainsi que l’évaluation collective confiée aux branches professionnelles. « Ces assouplissements proposés vont dans le bon sens », note la FNSEA dans un communiqué tout en soulevant néanmoins un point d’insatisfaction : les postures pénibles. « La définition actuelle reviendrait à qualifier 40 % à 60 % de la durée de travail des salariés de certaines filières en postures pénibles ! Inadmissible, ce constat ne reflète pas la réalité des conditions de travail » souligne-t-elle. « Déjà contraint par de nombreuses réglementations et procédures, le secteur agricole n’a pas besoin qu’on ajoute des couches au millefeuille administratif et des coûts financiers supplémentaires. Nous souhaitons que soit mis en œuvre un dispositif de branche adapté à la réalité du monde agricole », conclut la FNSEA.

Didier Bouville

La fraise de veau fera son retour dans nos assiettes à l’automne

C’est le dernier abat banni depuis la deuxième crise de la vache folle en 2001. La fraise de veau, indispensable notamment pour la fabrication des andouillettes, sera à nouveau autorisée à la consommation en novembre prochain. L’Union européenne a décrété ces jours-ci que la France est désormais un pays à « risque négligeable », ce qui fera sauter le dernier verrou à l’interdiction. Les professionnels de la filière veau de boucherie ne cachent pas leur satisfaction. Non pas que l’impact économique soit énorme, mais la valeur symbolique de la levée de ce dernier interdit n’échappera à personne. D’autant que la filière veau de boucherie se porte plutôt bien. Le million de veaux élevés par an (auquel il faut ajouter environ 250 000 veaux sous la mère) ne suffit pas à satisfaire le marché français. La France est en effet le premier pays producteur et consommateur de ce produit dans le monde.

Didier Bouville

ESB : la France accède au statut «risque négligeable» 

La page de la vache folle est désormais tournée. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) vient d’accorder à la France, le statut de « pays à risque négligeable » vis-à-vis de l’encéphalopathie spongiforme bovine. Il s’agit du meilleur statut sanitaire possible pour cette maladie, réservé aux pays qui ont démontré une parfaite maîtrise de l’épizootie et dont l’âge de naissance du dernier bovin ayant contracté l’ESB remonte à plus de dix ans (avril 2004 dans le cas de la France). La France était précédemment classée « pays à risque maîtrisé ». Les pays qui maintiennent  encore un embargo sur les viandes d’origine française à cause de l’ESB devraient en toute logique le lever.

Didier Bouville