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En matière de fruits et légumes frais, horticulture, viticulture, viande de boucherie fraîche et viande de volaille, entre 2003 et 2013, « la France est en perte de compétitivité » vis-à-vis de l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Pologne. Tel est le constat d’un rapport de l’inspection des affaires sociales et du CGAAER finalisé en août 2015 et diffusé récemment par le ministère de l’Agriculture. Sur cette période, alors que l’export français vers ces 7 Etats, en volume et/ou en valeur ainsi qu’en parts de marché, a régressé, les importations sur le territoire français en provenance de ces pays « ont cru de façon spectaculaire », indique le rapport. En viande de volaille par exemple, les importations (en volume) en provenance de Pologne ont été multipliées par 16. Sur la question du coût du travail, le rapport constate une réduction des écarts avec des différences de niveau encore élevées. Il prévoit une nouvelle réduction des écarts, du fait des mesures d’allègements issues du Pacte de responsabilité et du CICE et de la mise en place d’un SMIC en Allemagne.

Didier Bouville

Selon la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), le début de l’année 2016 s’annonce « au moins aussi noir que 2015 ». Pour éviter le pire, elle appelle tous les acteurs à adopter une attitude responsable et à reconduire les engagements pris cet été sur le 1er semestre 2016, en suivant les recommandations du ministre de l’Agriculture et celles du médiateur, le 1er octobre. La FNCL observe que les mesures décidées, le 24 juillet dernier, ont permis d’endiguer la baisse des prix de vente sortie usine des produits laitiers limitant ainsi les effets de la crise. Mais elle demande aussi que les mesures soient élargies à l’ensemble des produits laitiers (les marques et fromages et produits frais) et à l’ensemble des acteurs, y compris donc la restauration collective et les hard discounters. Pour les coopératives laitières, l’enjeu est de taille sur le marché intérieur puisque les produits de grande consommation représentent 65 % de leur chiffre d’affaires et 59 % de leurs volumes.

Didier Bouville

Selon un communiqué du 16 décembre, de l’institution financière néerlandaise Rabobank, concernant le 4ème trimestre 2015, les prix des produits laitiers se stabilisent sans pour autant montrer de signe d’appréciation. Bien que la demande continue de croître en Europe et aux Etats-Unis en particulier, celle-ci apparaît en diminution dans les pays émergents. Un surplus de production à l’export s’est créé d’après le rapport de la Rabobank sur cette période.

Didier Bouville

Un projet sur cinq ans (2015-2020) dédié à l’agroforesterie vient d’être dévoilé par le ministre Stéphane Le Foll, lors de la journée nationale du 17 décembre. Celle-ci apparaît être un levier majeur pour favoriser la transition agro-écologique des territoires selon un communiqué du ministère de l’Agriculture. Ce plan, décliné en 5 axes et 23 actions vise à donner « une impulsion décisive » de l’agroforesterie à travers la mise en place d’un observatoire, le pilotage de fermes, des levées de fonds via la PAC ou encore des outils de distinction tels qu’un label « végétal local ».

Didier Bouville

Les députés ont adopté en commission des Affaires économiques la proposition écologiste visant à développer la consommation locale en matière d’alimentation, dans la soirée du 15 décembre. Le texte sera examiné en première lecture à l’Assemblée nationale, le 14 janvier. Porté par la députée EELV Brigitte Alain, le texte a pour objectif de «favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation.» Les porteurs du projet de loi constatent qu’«une denrée alimentaire parcourt en moyenne 3000 km avant d’atterrir dans nos assiettes.» Le texte propose l’introduction dès 2020 dans la restauration collective publique de «40% de produits issus de l’alimentation durable, locaux, de saison.»

Didier Bouville

La reconnaissance de 22 départements en calamité agricole ne satisfait pas la FNSEA qui demande, dans un communiqué du 16 décembre «que l’ensemble des dossiers sécheresse soient réexaminés par le prochain CNGRA prévu en janvier». Elle estime que «certaines zones de départements, voire des départements entiers» sont exclus du dispositif. Le syndicat dénonce l’utilisation d’«un indice de rendement des prairies (Isop) dont la fiabilité a déjà été contestée» pour déterminer les départements concernés. Il rappelle que la reconnaissance doit se baser sur «un rapport fourni par un comité départemental d’expertise piloté par le Préfet et mobilisant les services des DDTM et les représentants agricoles».

Didier Bouville

Tous les professionnels de la filière qui souhaitent ouvrir leurs établissements au public le temps d’une journée sont invités à se rapprocher des comités régionaux d’Interbev afin de formaliser l’inscription et apparaître ainsi dans le programme officiel des Rencontres Made in viande 2016. Les professionnels inscrits recevront également tout le matériel nécessaire pour accueillir les visiteurs : invitations, affiches, tracts, éléments de signalisation et de décoration, suggestions d’animations…L’objectif de cette opération est de tisser des liens avec les consommateurs et évoquer avec eux des sujets qui font débat actuellement : le modèle d’élevage français, le bien-être animal, la traçabilité et la qualité des viande, ainsi que présenter les métiers de la filière aux jeunes et susciter des vocations. Informations inscriptions : les comités régionaux d’Interbev ou rendez-vous sur :

www.la-viande.fr/made-in-viande (rubrique professionnels)

Didier Bouville

Le Conseil d’administration de la Caisse centrale de la MSA a nommé Roland Baud en tant que médiateur. Il succède, à compter du 1er janvier 2016, à Jean-François Chadelat qui est arrivé au terme de son mandat. Ingénieur agronome Ina-PG, Roland Baud est bien connu du milieu agricole. Directeur de la FNSafer de 1987 à 2002, il a pris la direction de l’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture de 2002 à 2012 avant de devenir consultant en stratégie-organisation auprès d’organisations agricoles. Nommé pour trois ans, renouvelable une fois, la mission du médiateur consiste à résoudre à l’amiable les litiges entre les adhérents du régime agricole et leur caisse MSA. Tout assuré ou ayant-droit relevant du régime agricole de protection sociale peut le saisir à titre personnel.

Didier Bouville

La France a réclamé le 14 décembre, lors du Conseil agricole de l’UE à Bruxelles, une amélioration des mesures de soutien des marché du porc et du lait. Selon elle, l’aide prolongée au stockage privé de la poudre de lait n’est pas assez incitative, d’autant que le produit se détériore lors du stockage. Pour le porc, l’aide du même type qui sera rouverte début janvier est trop tardive et insuffisante, a fait valoir la délégation française. Celle-ci intervenait dans le cadre d’un échange de vues des Vingt-huit sur l’octroi de restitutions à l’exportation de porc suggéré par la Pologne, mais exclu par la Commission européenne.

Didier Bouville

La société gestionnaire de Rungis, la Semmaris, vient de signer un contrat « d’assistante technique » avec la banque publique russe VTB pour mettre en place une plate-forme alimentaire et logistique de produits frais. Le site qui s’étend sur 300 hectares (davantage que Rungis) se trouve à Domodedovo, au sud de Moscou et à proximité d’un des aéroports de la capitale. L’investissement porte sur l’équivalent de 800 millions d’euros financés par les Russes, la Semmaris apportant son savoir-faire sur la construction et l’exploitation de la plate-forme. Le marché de Rungis a déjà joué les consultants à l’étranger notamment en Chine et en Inde, en passant par la Belgique, mais c’est la première fois que la Semmaris se positionne sur une opération d’une telle envergure. Elle veut faire d’ailleurs de l’international un relais de croissance. Un contrat similaire devrait être signé bientôt à Dubaï.

Didier Bouville