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Une manifestation d’agriculteurs finlandais, avec leurs tracteurs, se déroulera à Helsinki le 11 mars, à l’appel du principal syndicat, le MTK. Les agriculteurs finlandais manifestent rarement. Un tel événement ne s’était pas produit depuis 1999. Les élevages laitier et porcin du pays, durement frappés par l’embargo russe, ont à faire face maintenant à l’effondrement des prix sur le marché européen. Une des principales coopératives laitières, Valio, très engagée à l’export de yaourts et fromages en Russie, a perdu ainsi le marché russe. Mais l’étincelle qui a déclenché le mouvement est le retard du paiement des aides européennes. Le MTK reproche la multiplicité des contrôles, qui selon lui pourraient être regroupés en un seul une fois par an, et estime que le budget agricole devrait être orienté vers le revenu des producteurs « et non vers la multiplication des contrôleurs ».

Didier Bouville

En janvier, la Chine «a augmenté ses importations de 51 % en équivalent lait par rapport au même mois en 2015, notamment grâce aux poudres d’origine Océanie», annonce Agritel dans sa lettre de conjoncture reçue le 8 mars. «Toutefois, il faudra attendre la publication de nouvelles données pour savoir si ce rebond de la demande relève d’un retour aux achats ou d’un opportunisme en lien avec les prix bas que l’on connaît actuellement», temporise Agritel. Il s’inquiète de la quantité de lait mis à l’intervention : «A ce rythme, le quota de 109 000 t annuel, allouées à cette mesure, devrait être atteint d’ici la fin avril. Dans ce contexte, les prix de la poudre de lait écrémé pourraient passer en dessous du plancher des 1 698 €/t». De plus, la mesure d’aide au stockage privé, prenant fin, conduira à la remise sur le marché d’environ 10 000 t de poudre lait supplémentaires d’avril à juin prochain. Ces éléments entrainerait une nouvelle baisse sur les prix du lait à la sortie des élevages au niveau européen.

Didier Bouville

«Il n’y aura d’accord que s’il défend nos conceptions», s’est exclamé Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, auditionné le 8 mars, au sujet de l’accord de libre échange entre l’Europe et les Etats-Unis (TTIP) par les Commissions des affaires économiques, des affaires européennes et des affaires étrangères au Sénat. «S’il n’y a pas d’intérêt pour nos agricultures à signer cet accord, il n’y aura pas d’accord», affirme-t-il. Selon lui, «les retours» du 12e round des négociations «ne sont guère encourageants. Les discussions sont bloquées», notamment au sujet des IGP, de la viande bovine ou du recours à des tribunaux privés en cas de conflits commerciaux. Il est également revenu sur la faible «transparence» de ces négociations, pourtant «indispensable». «Si rien ne bouge, cela ne sert à rien de faire semblant de négocier», estime-t-il, en précisant que la France se refusera à conclure un accord sous influence du calendrier électoral américain. Il a également réaffirmé l’importance des normes environnementales et sociales dans les négociations.

Didier Bouville

Le décret venant définir les attributions du ministre de l’Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales a été publié au Journal officiel du 4 mars. Ainsi, Jean-Michel Baylet, qui occupe ce poste créé à lors du dernier remaniement ministériel du 11 février, se voit affecter la mission d’élaboration et de mise en œuvre de « la politique du Gouvernement en matière de développement équilibré du territoire et de solidarité entre les territoires ». Par ailleurs, « il concourt à la cohésion économique et sociale des territoires ». Il est en charge, « avec l’ensemble des ministres compétents », notamment le ministre de l’Agriculture, « du développement et de la mise en valeur des territoires ruraux».

Didier Bouville

A la veille de la journée de la Femme (8 mars), la Caisse Centrale de MSA (CCMSA) a publié les données 2014 relatives à la part de femmes dans la population agricole. Elles « assument une part importante de l’emploi en agriculture » indique un communiqué du 7 mars. Ainsi, en 2014, on comptait 394 000 salariées, soit « 36% des salariés du secteur ». 113 200 cheffes d’exploitation avaient été recensées, soit, « 25,5% de l’effectif des chefs d’exploitation ». Par ailleurs, en 2014 toujours, « 29% des exploitations et des entreprises agricoles comptaient au moins une femme comme exploitante ou co-exploitante ». La CCMSA insiste, dans son communiqué, sur le rôle des femmes dans le « dynamisme du milieu rural ».

Didier Bouville

Le comité permanent de l’INAO a validé, lors de son comité permanent extraordinaire tenu au Salon de l’agriculture le 3 mars, la démarche qui renforce la possibilité d’intégrer les principes de l’agro-écologie dans les signes de l’origine et de la qualité. Stéphane Le Foll est venu personnellement signer cet avenant. Six thématiques ont été identifiées : préserver et développer la biodiversité ; maîtriser et réduire la fertilisation ; limiter l’usage des pesticides : favoriser une meilleure gestion de l’eau ; adapter les modes d’élevage aux ressources locales ; recourir à une génétique plus adaptée. Des mesures-types viendront préciser ces différentes thématiques « dans les semaines qui viennent ». Cette méthode est « à la fois volontaire dans son initiative, et progressive dans sa mise en place », précise l’institut.

Didier Bouville

Les Jeunes agriculteurs (JA) et l’entreprise SoLocal BtoB du groupe Pagesjaunes.fr ont signé un partenariat à l’occasion du Salon de l’agriculture le vendredi 4 mars, pour faciliter la recherche de débouchés des produits agricoles via la vente directe en accompagnant les adhérents sur leur communication digitale. « Aujourd’hui, les consommateurs sont dans le digital », explique Jean-Charles Brandely, directeur général de SoLocal BtoB, « près de 14 millions de recherches par an sont consacrées autour des métiers de l’agriculture ». L’agriculture biologique et la vente directe sont les thématiques les plus sollicitées par les consommateurs. SoLocal BtoB propose d’héberger sur un site internet le profil du producteur lui offrant différents modes de personnalisation. L’entreprise référence ensuite ces profils pour avantager leur visibilité sur le net. « L’agriculteur reste à tout moment propriétaire de son contenu et de son nom de domaine », précise Jean-Charles Brandely, indiquant que les premiers prix étaient autour d’une centaine d’euros. A travers ce partenariat, les adhérents des JA bénéficient de tarifs concurrentiels (moins 20 %). Pour l’heure, sur les 600 000 clients que compte l’entreprise au niveau national, un peu moins de 10 000 sont des agriculteurs.

Didier Bouville

Lors de contrôles effectués en 2015, portant sur les règles d’étiquetage et de traçabilité de l’origine de la viande (bovine, ovine, porcine, caprine et volailles), la DGCCRF (Direction de la concurrence et des fraudes) a décelé un taux d’anomalies de 28% (1134 avertissements notifiés), rapporte la secrétaire d’Etat au commerce Martine Pinville dans un communiqué, le 3 mars. Des pratiques frauduleuses donnant lieu à des suites pénales n’ont été identifiées que dans 3% des cas. Les inspecteurs ont recensé «des anomalies sur l’indication de l’origine, sur les allégations relatives à la race de l’animal, à son origine locale, à sa catégorie et sur l’utilisation non justifiée de signes de qualité et de label rouge».

Didier Bouville

L’expérimentation « agriculture connectée », lancée en octobre 2014 par la FNSEA, Orange, et Eutelstat, a prouvé « que l’internet par satellite répond aux besoins des exploitants agricoles en zone blanche », a déclaré Xavier Beulin le 4 mars, présentant les résultats de l’initiative qui a permis à 18 agriculteurs de bénéficier d’une connexion internet à haut-débit pendant un an. Les agriculteurs-testeurs ont attribué la note de 8,22/10 au service rendu pendant l’année et ont unanimement reconnu l’utilité du haut débit pour « effectuer la plupart de leurs démarches ». Le président de la FNSEA a estimé que « compte tenu des coûts de raccordement », l’Etat et les collectivités doivent soutenir « financièrement le déploiement de cette technologie ».

Didier Bouville

La pétition «pour un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes» lancée par la FNSEA, les JA, Coop de France et l’association de consommateurs UFC Que Choisir a recueilli, au 3 mars en fin de journée, plus de 22 000 signatures. Les organisations demandent à la Commission Européenne «d’adopter sans délai une réglementation permettant au consommateur de connaître, comme pour la viande brute, la provenance de la viande qu’il mange dans les produits transformés»

Didier Bouville