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Lait : la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale vote une série de 14 résolutions

Une série de 14 propositions de résolution concernant la filière laitière a été votée à l’unanimité par la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, le 12 octobre. Ces résolutions abordent tout une série de sujet allant du renforcement du rôle des organisations de producteurs à la mise en place d' »un système d’incitation et de contraintes » permettant de « lisser les revenus et les volumes en cas de crise » ou la nécessité « d’augmenter les aides couplées aux jeunes agriculteurs ». Ces résolutions sont issues des conclusions d’un « rapport d’information sur les conséquences de la fin des quotas sur la filière laitière et européenne » orchestré par les parlementaires Hervé Gaymard et Yves Daniel. Ce dernier n’imagine pas un suivi de ces propositions par voie législative. Il a estimé à plusieurs reprises que l’ensemble des acteurs « devaient se remettre autour d’une table », insistant sur l’importance du rôle de l’interprofession.

Didier Bouville

Selon une enquête de Ceva Santé Animale, publiée le 11 octobre, concernant « Les Français et le bien-être animal », plus de 90% des Français se déclarent concernés par le bien-être animal. L’enquête, réalisée par Opinea du 22 au 27 septembre 2016 auprès d’un échantillon national représentatif de 1 012 individus âgés de 18 à 65 ans, affiche les résultats suivants : 43 % des répondants se sentent plutôt concernés, 48% très concernés, 7% pas concernés et 2% pas du tout concernés. Selon l’enquête, 40% des personnes interrogées précisent que leur sensibilité s’est accrue durant les douze derniers mois. « Les Français considèrent que le plus important pour les animaux d’élevage est de leur offrir un environnement confortable et approprié (45%), de les prémunir de souffrances psychologiques (29%) et de leur assurer un état de santé sain (14%) », observe le groupe de santé animale.

Didier Bouville

La MSA déplore le manque de moyens pour la mise en œuvre des mesures sociales du Pacte de refinancement des exploitations, a-t-elle indiqué le 11 octobre en conférence de presse. Les demandes de RSA augmentent et, au cours des 3 derniers mois, plus de 50 % d’entre elles ont été déposées par dossier papier (au lieu de 10% normalement). Une situation qui conduit à une hausse de travail pour les services de la MSA alors que leurs effectifs se réduisent. Par ailleurs, l’enveloppe exceptionnelle de 4M€ pour financer le remplacement temporaire des agriculteurs en situation d’épuisement professionnel paraît légère à Pascal Cormery, président de la CCMSA, qui rappelle qu’une semaine de service de remplacement coûte 1000€.

Didier Bouville

Lors d’une réunion à l’Assemblée nationale le 11 octobre, le président de la Fédération nationale bovine (FNB) Jean-Pierre Fleury s’est déclaré furieux de l’absence de propositions du commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan, lors du Conseil agricole européen, la veille, pour dégager le marché européen de la viande bovine engorgé par les abattages de vaches de réforme laitières. Selon J-P Fleury, le commissaire s’était « engagé » auprès des professionnels français lors de sa visite au Sommet de l’élevage la semaine précédente, notamment sur l’utilisation de la viande bovine dans un cadre humanitaire et des efforts pour réouvrir le débouché turc. Pour Jean-Pierre Fleury, « la crédibilité du commissaire est engagée ».

Didier Bouville

Le cours du marché du porc breton de Plérin (MPB) a confirmé une orientation baissière lors de la séance du 6 octobre, en baissant de 4,4 ct/kg (après avoir baissé de 2 ct/kg la semaine précédente), rapporte le MPB dans une note de conjoncture parue le 10 octobre. Traditionnellement le cours du porc se replie à partir du mois de septembre avant de repartir à la hausse au printemps. En 2016, la forte demande asiatique a permis de maintenir des cours élevés plus longtemps que les années précédentes. La baisse a été initiée par l’Allemagne (-6 ct/kg la semaine dernière), où les abatteurs mettent en avant une réduction d’activité liée à la fête nationale (3 octobre), et une forte concurrence nord-américaine à l’export, rapporte le MPB.

Didier Bouville

Le 25ème Sommet de l’élevage a attiré 88 000 visiteurs !

Avec 88 000 visiteurs accueillis (85 000 en 2014), le Sommet 2016 bat tous les records ! Une grande satisfaction pour les organisateurs comme l’explique Fabrice Berthon, Commissaire Général « Nous sommes d’autant plus satisfaits que cette année tous les salons agricoles français ont vu leur fréquentation diminuer. Le Sommet est le seul à afficher cette belle marge de progression ». Pour Jacques Chazalet, Président « Cette édition est une réussite : dans un contexte difficile, les visiteurs ont répondu présents et les délégations étrangères se sont déplacées en nombre. Nous constatons également une hausse de la fréquentation des jeunes qui viennent pour trouver des formations et s’instruire sur les nouvelles techniques. Preuve que l’élevage français a encore de l’avenir ! ».

Didier Bouville

Pour Egidio Savi, PDG de la société italienne Parma France, principal commerçant de broutards français vers l’Italie, «le premier problème (de cette filière, ndlr), c’est la baisse de consommation», a-t-il expliqué lors d’une conférence d’Interbev au Sommet de l’élevage le 6 octobre. «C’est un problème européen», estime-t-il. En Italie, la consommation de viande bovine a diminué de 10kg par habitant depuis 10 ans, relate-t-il. Pour lui, cette baisse de consommation empêche la filière de sécuriser une marge pour les éleveurs. Vient ensuite la puissance grandissante de la grande distribution, «même si c’est pire en France», avec laquelle, toutefois, des contrats à prix fixes sur trois mois ont été expérimentés. «On espère que c’est l’avenir», conclut-il sans conviction.

Didier Bouville

«Je ne peux pas décider pour la Turquie, c’est un pays souverain», s’est défendu le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, interpellé au Sommet de l’élevage le 6 octobre à Cournon, après que les responsables professionnels locaux ont exprimé leur déception face à l’absence, au salon, d’annonces en faveur du secteur bovins viande. La France négocie actuellement la réouverture du marché turc, refermé depuis la réapparition de la FCO dans l’hexagone, pour l’instant sans succès. S. Le Foll a par ailleurs rappelé que des annonces ont été faites, à Paris, deux jours plus tôt, concernant l’assurance-crédit export et la communication.

Didier Bouville

Face aux volumes importants des viandes sur le territoire et au niveau communautaire, deux dispositifs sont mis en avant par les représentants de la filière bovine. « D’un côté il y a l’aide humanitaire via le Corned-beef et de l’autre on demande à ce qu’une articulation intelligente se mette en place entre le plan de trésorerie et l’export », explique Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale bovine (FNB). La FNB demande à ce que la partie de l’aide financière octroyée par Bruxelles et la France au secteur de la viande, soit attribuée uniquement aux éleveurs qui garantissent que leurs animaux ont été exportés. « Phil Hogan est d’accord pour en parler », souligne Jean-Pierre Fleury à la suite de son échange avec le commissaire lors du Sommet de l’élevage le mercredi 5 octobre. Le dispositif relatif aux crédits exports, cette fois, concerne une revendication dans le temps. La FNB souhaite que cet outil soit intégré dans la prochaine PAC.

Didier Bouville

Selon les dernières données publiées le 5 octobre par l’Observatoire européen du marché laitier, le cours moyen du lait à la ferme dans l’UE a beaucoup plus fortement augmenté qu’initialement prévu avec une hausse de 3 % en août (contre une première estimation de +0,6 %). Et pour le mois de septembre, Bruxelles s’attend à une nouvelle augmentation de 2,3 %. Alors que les prix étaient 15 % en dessous de leur niveau de 2015 en juillet dernier, ils étaient en août 12 % en dessous de leur niveau un an auparavant. Le recul annoncé de la production, notamment sous l’effet du plan européen de 150 millions €, auquel plus de 52 000 producteurs européens ont souscrit, s’engageant à réduire de 10,6 Mt leur collecte sur les trois prochains mois, devrait encore accentuer cette tendance à la reprise des prix à la ferme. Les cours de produits laitiers sur le marché européen au 3 octobre sont, eux, tous orientés à la hausse sur un an (entre +6 % pour le cheddar et +36 % pour le beurre).

Didier Bouville