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Le 28 février, le Crédit agricole et Jeunes agriculteurs ont dévoilé, au Salon de l’agriculture, un «nouveau dispositif d’accompagnement personnalisé pour les jeunes agriculteurs» qui s’est traduit par la signature d’une convention de partenariat. L’offre nationale, déployée par les caisses régionales dès mars 2017, intègre: «un prêt à l’installation avec davantage de souplesse pour faire face aux aléas, un volet assurantiel incitatif pour intégrer dès l’installation la gestion des risques en agriculture, une offre monétique avantageuse pour développer les circuits courts, un volet e-commerce pour ceux qui souhaitent créer leur boutique internet et une offre de télésurveillance pour l’exploitation».

Didier Bouville

Dans un communiqué du 28 février, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) a rappelé certains éléments quant aux négociations commerciales qui devaient se clôturer le soir même. Ainsi, elle «confirme l’objectif de hausse de 5 à 10%» des prix demandés à la distribution par les «selon les catégories pour assurer la remontée du prix du lait aux producteurs». Elle salue «l’initiative de certains distributeurs qui ont accepté de jouer le jeu en acceptant les hausses demandées». Elle précise également que : «les augmentations de tarifs de 2,8 % sur le beurre et la crème de qualité ne sont pas des informations qui émanent des coopératives laitières». De plus, «les déclarations quant aux baisses de -2 à -4% imposées aux coopératives sont des informations qui remontent d’autres filières agricoles et agroalimentaires et qui sont toujours d’actualité, mais ne concernent pas la filière laitière», relève-t-elle. Pour finir, la FNCL réaffirme l’appartenance des coopératives aux producteurs et rappelle les nécessaires arbitrages entre investissements et retours financier aux éleveurs.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a fait un point sur le versement des avances de trésoreries (ATR) pour les aides bio en raison des retards de versement devant les professionnels bio présents au séminaire international de l’Agence bio à Paris, le 28 février. «L’avance sur le versement des aides 2016 à l’agriculture bio sera versée le 31 mars», a-t-il affirmé en précisant que cette avance correspond en moyenne à 80% du montant de l’aide définitive. Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab, note que «ça ne résout pas 2015» année au titre de laquelle la totalité des aides n’est pas encore versée. Enfin, à la demande d’année blanche pour les cotisations sociales adressée par la Fnab, le ministre a répondu qu’il est plutôt «pour un report».

Didier Bouville

La Confédération Nationale de l’Elevage (CNE) a profité du Salon de l’Agriculture pour lancer le site collaboratif #deveniréleveur, le 27 février. Animé par l’Institut de l’Elevage, le site permet à chacun de l’alimenter, et compte déjà près de 200 documents. Les jeunes sont la cible principale, pour leur permettre de découvrir le métier d’éleveur alors que le taux de remplacement dépasse à peine une installation pour trois départs. Les professionnels peuvent aussi y partager et échanger leurs expériences tandis que les enseignants y trouvent des références de qualité. Pour s’y rendre : www.devenir-eleveur.com

Didier Bouville

Lait : « Le prochain ministre de l’Agriculture aura du travail » selon Th. Roquefeuil

« Le prochain ministre de l’Agriculture aura du travail », s’est exclamé Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL), en abordant la question des négociations commerciales, de la politique publique et de l’Europe, lors du Salon de l’agriculture, le 27 février . Il a fait le point sur les négociations commerciales qui doivent se clôturer le 28 février, abordant notamment la question de la loi Sapin 2 : « C’est un peu fort ! C’est une loi qui vient d’être promulguée et on [les transformateurs laitiers, ndlr] dit déjà qu’il faut la changer. » Il doit rencontrer des représentants du ministère de l’Agriculture à ce sujet dès le 28 février. Il s’est également interrogé sur l’attitude de la coopération qui, elle-même, ne défend pas l’application de cette loi dans les négociations commerciales de cette année, comme l’a d’ailleurs confirmé Dominique Chargé, président de la Fédération des coopératives laitières quelques heures auparavant. Pour celui-ci, cette loi « couvre un vrai risque d’intégration et donne les clefs de la valorisation agricole à la distribution ».

Didier Bouville

La Confédération nationale de l’élevage (CNE) a signé le 27 février un partenariat avec l’Agenda mondial pour l’élevage durable (GASL) dans le but de faire reconnaître le modèle d’élevage familiale français dans les organisations internationales. Ainsi, après une présentation de la ferme laitière bas carbone et du programme beef carbone, Jean-Pierre Fleury, président de la CNE a annoncé une contribution financière au GASL. Il a également insisté sur l’importance qu’a pris le thème de la « durabilité » au sein des filières d’élevage en France. Il revendique une approche multicritère pour prendre en compte les aspects sociaux, économique et environnementaux de l’élevage et non pas seulement une approche par bilan carbone. « L’élevage n’est pas l’ennemi de l’environnement. Cela peut être son premier ami », a expliqué Marie-Thérèse Bonneau, membre de la commission « enjeux sociétaux » à la CNE. « La ferme laitière bas carbone compense les émissions de 286 000 km de voiture, produit 90 ha de biodiversité, nourrit 1840 personnes et pollue moins que 38 ménages », a-t-elle déclaré.

Didier Bouville

Une cloche découvrant le drapeau français accompagné d’un « French Beef, a taste of terroirs », telle est la nouvelle identité de marque « pour faire rayonner la filière viande bovine française à l’export », selon Emmanuel Bernard, de la Commission export d’Interbev. Lancée le 27 février, elle veut rappeler que « la France a l’une des meilleures gastronomies au monde ». « Nous devions nous doter d’une image pour marquer notre différence », continue Emmanuel Bernard en citant les signatures d’autres pays: « développement durable pour l’Irlande, traçabilité pour l’Angleterre ou convivialité pour le Brésil ». « Pour la France, nous avons choisi la gastronomie, le terroir, l’artisanat », souligne-t-il. Marc Feunteun, nouveau président de France Viande Export, utilisera « dès que possible » cette signature. Il évoque de prochaines missions à Hong-Kong ou en Israël, se réjouissant que « les entreprises soient réunies sous une même ombrelle ».

Didier Bouville

En visite au salon de l’agriculture le 26 février, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a confirmé que la durée des contrats d’achat d’électricité produite via la méthanisation passait de 15 ans à 20 ans, une mesure prévue par un arrêté du 24 février et « applicable aujourd’hui » et qui « va permettre de sécuriser les investissements dans le temps », a précisé la ministre. Par ailleurs, « l’autoconsommation va être favorisée, et le surplus va pouvoir être revendu sur le réseau, avec les recettes qui vont avec », a-t-elle ajouté.

Didier Bouville

A l’occasion d’un petit déjeuner avec les professionnels au salon de l’agriculture, samedi 25 février, le président de la république a confirmé, après le conseil des ministres de la veille, que le plan de refinancement des exploitations agricoles en difficulté allait être prolongé jusqu’en juin. La visite du premier ministre Bernard Cazeneuve au salon ce lundi matin 27 février sera notamment consacrée à une réunion de travail sur ce plan et son amélioration, confirme-t-on à la FNSEA. La question est notamment de déterminer si une part des aides au refinancement peut être réorientée vers un soutien à la conversion des exploitations les plus en difficulté. La FNSEA a également appris qu’un décret allait bientôt paraître instituant le registre de l’agriculture, une demande ancienne souvent exprimée par la FNSEA. Ce décret doit néanmoins d’abord recevoir un avis favorable de la CNIL, commission nationale pour l’informatique et les libertés.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a annoncé le 25 février la prolongation de l’aide forfaitaire de 150 € pour la commercialisation aux jeunes bovins mâles pour les mois de mars et avril. Pour en bénéficier, les jeunes bovins mâles de race à viande ou croisés doivent être âgés de 13 à 24 mois et peser moins de 360 kg, les jeunes bovins vifs destinés à l’export doivent peser moins de 680 kg. Cette aide mise en place en novembre vise à limiter les quantités de viande mises sur le marché pour faire remonter les cours. « Le premier bilan de cette mesure est positif », indique le communiqué du ministre, qui ajoute que le poids des jeunes bovins mis sur le marché a diminué et qu’ « un redressement des cotations est amorcé et doit se poursuivre ».

Didier Bouville