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Le machiniste américain John Deere vient d’annoncer, dans un communiqué le 6 septembre, l’acquisition de la start-up californienne Blue River Technology, pour 305 millions de dollars. Créée en 2011, Blue River est une start-up spécialiste de la pulvérisation de précision, assistée par reconnaissance visuelle. Elle a dévoilé en 2017 une technologie d’application d’herbicide, See and spray, qui réduirait drastiquement les quantités de pesticides par hectare. Lors de ces précédentes levées de fonds, Blue River avait recueilli la confiance des sociétés de capital risque de Monsanto et Syngenta. En mai dernier, John Deere avait été empêché par la justice américaine de racheter à Monsanto, la start-up Precision planting, spécialiste du semis à haute vitesse.

Didier Bouville

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont chuté en août du fait des perspectives de récolte très abondantes en céréales, indique l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui enregistre une baisse de 1,3 % sur son indice par rapport à juillet 2017. L’amélioration des perspectives de production de blé dans la mer Noire fait chuter l’indice des prix des céréales de 5,4 %, et fait remonter les prévisions de production mondiale de céréales à 2 611 millions de tonnes, un record historique. Le repli, en août, de l’indice FAO des prix des denrées alimentaires met fin à trois mois de hausses consécutives, mais il reste supérieur de 6 % à sa valeur d’il y a un an. L’indice des prix de la viande chute de 1,2 %, celui du sucre, de 1,7 % du fait des perspectives importantes de récolte de canne à sucre et d’une faible demande mondiale. En revanche, l’indice des prix de l’huile végétale augmente de 2,5 %, et celui des produits laitiers de 1,4 % sous l’effet d’une demande accrue de matières grasses en Europe et en Amérique du Nord.

Didier Bouville

« Alors que le dispositif de compensation des pertes prend en charge les pertes liées au vide sanitaire jusqu’à la date autorisée de remise en élevage (29 mai, et dates de levée de la zone réglementée pour les volailles), bon nombre d’éleveurs de palmipèdes et de gallinacés n’ont pas pu remettre en production leur élevage pendant plusieurs semaines après cette date », dénoncent la FNSEA, la Confédération nationale de l’aviculture et Jeunes agriculteurs dans un communiqué, le 7 septembre. En effet, une pénurie de poussins et de canetons est à déplorer ; de plus, les gaveurs ne peuvent être approvisionnés qu’après une période de 3 mois d’élevage (soit, pour un gaveur, 5 lots non produits depuis le 29 mai, soit un quart de la marge brute annuelle, expliquent les trois organisations). Enfin, la remise en place de poussins ou de canetons ne peut être simultanée dans tous les élevages pour éviter une mise sur le marché de toute la production au même moment. Pour ces raisons, les organisations demandent « au ministre d’agir urgemment sur ce dossier », car les besoins en trésorerie sont urgents.

Didier Bouville

Un décret, daté du 4 septembre et paru le lendemain, fixe les modalités d’octroi des apports de trésorerie remboursable (ATR) pour les aides PAC de la campagne 2017. Pour les paiements de base et les aides couplées animales (premier pilier), les montant des apports sont reconduits au taux de 90% (des aides susceptibles d’être versées au titre de la campagne 2016). Le décret fixe le même taux de 90% pour les indemnités compensatoires de handicaps naturels (ICHN). Pour les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) et les aides à la conversion ou au maintien en agriculture biologique, il fixe le taux à 80% des montants.

Didier Bouville

« On attend des mesures concrètes que l’on va essayer de suggérer » a déclaré Claude Cochonneau, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) le 6 septembre à propos des États généraux de l’alimentation (EGA). L’APCA, représentée dans chacun des ateliers, compte bien faire entendre sa voix. « J’attends un résultat positif, sinon, je le dénoncerai », a affirmé Daniel Roguet qui participe à l’atelier sur les relations commerciales. Jean-Louis Cazaubon, vice-président de l’APCA, a rappelé que l’objectif premier des EGA était celui de créer et répartir la valeur et que la territorialisation de la production était une solution. Le comté, le laguiole ou le roquefort sont notamment des exemples. « Il faut sortir de la production de minerai, de produits anonymes que l’on peut trouver aux quatre coins du monde », estime-t-il. Si l’APCA dit attendre du concret, elle espère surtout que « les conclusions ne sont pas déjà écrites », selon les mots de Jean-Louis Cazaubon.

Didier Bouville

Ipsos a chiffré le 6 septembre le coût du retrait du glyphosate à « plusieurs milliards d’euros », sur la base d’une étude auprès de quelque 900 agriculteurs et d’une dizaine d’experts agricoles, industriels et institutionnels. « La France pourrait perdre plusieurs milliards d’euros en cas d’interdiction du glyphosate, dû à une baisse de rendement », souligne un communiqué évaluant l’impact à 1,06 Mrd d’euros pour la filière céréalière, 900 M d’euros pour celle du vin. Cette étude réalisée pour la Plateforme Glyphosate, un groupe d’entreprises commercialisant l’herbicide, montre une baisse des rendements de 12 % en céréales, 13 % en viticulture, une hausse des coûts de production de 10 % en céréales, 18 % en viticulture. La non-réautorisation du glyphosate induirait une perte de rentabilité pouvant aller jusqu’à 33 % pour les exploitations céréalières et 20 % pour les exploitations viticoles, selon le communiqué commun. Au sein des grandes cultures, « les agriculteurs en labour (58 % des hectares) sont des utilisateurs ponctuels » alors que ceux en systèmes de cultures simplifiés (40 % des hectares) sont « très dépendants du glyphosate », affirment Ipsos et le collectif. Les producteurs en agriculture de conservation des sols (2 % des hectares) « ne pourraient pas s’en passer ».

Didier Bouville

« Les antibios, comme il faut, quand il faut », la nouvelle campagne de sensibilisation pour pérenniser la diminution de l’utilisation des antibiotiques en élevage, sera lancée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation à l’occasion du Salon international des productions animales (SPACE) qui s’ouvre le 12 septembre à Rennes. Elle a pour objectifs de faire la promotion d’un usage raisonné et prudent des antibiotiques. La campagne s’inscrit dans le Plan Ecoantibio 2, lancé en avril 2017, qui met l’accent sur la communication, l’échange d’informations et la formation pour limiter durablement le recours aux antibiotiques et préserver leur efficacité. La mobilisation de tous les acteurs concernés, éleveurs et vétérinaires tout particulièrement, avait permis lors du premier plan Ecoantibio de réduire l’utilisation des antibiotiques vétérinaires, toutes filières confondues, de 20 % en quatre ans (2012-2015).

Didier Bouville

Si en juillet 2017 les abattages d’agneaux sont en replis de 7 % par rapport à juillet 2016 les cours de l’agneau, eux, continuent de progresser ils sont à 6,54 €/kg carcasse, ils sont supérieurs de 9,2 % aux cours moyens de juillet 2016 et de 6 % par rapport aux cours moyens de la période 2012-2016. En juin 2017, les importations totales d’ovins vivants sont en hausse de près de 36 %. En revanche, sur le 1er semestre 2017, elles sont en repli de 8 %. Les importations de viande ovine reculent en juin de 4,4 %. Sur le 1er semestre de l’année 2017, elles dépassent de 1,1 % le niveau de 2016. La consommation apparente de viande ovine est en repli en juin 2017 de 6,1 %. Sur l’année, elle se maintient au niveau de 2016.

Didier Bouville

Selon les dernières informations de la Commission européenne, 26 États membres sont touchés par le scandale des œufs contaminés par l’insecticide fipronil. Lors de la réunion des ministres de l’agriculture de l’UE le 5 septembre à Tallinn, le commissaire européen à la santé, Vytenis Andriukaitis, a assuré que le système européen d’alerte rapide sur l’alimentation (RASFF) avait parfaitement fonctionné mais que c’est la communication entre ce système et celui sur les fraudes alimentaires qui devait être améliorée. Une réunion des ministres de la santé des Vingt-huit et des agences de sécurité sanitaire européennes est prévue le 26 septembre sur ce dossier.

Didier Bouville

Les Jeunes agriculteurs étaient reçus par le cabinet de Nicolas Hulot, le 4 septembre. Céline Imart, vice-présidente du syndicat, explique le lendemain que l’équipe du ministre de la Transition écologique souhaite les rencontrer à nouveau, entre autres, pour travailler sur la proposition de «contrats de prestation pour services environnementaux» au bénéfice des agriculteurs. Par ailleurs, ils ont échangé sur la gestion quantitative de l’eau. Sur le stockage, leur position est «ambigüe» entre réserves de substitution et réserves de création, ces dernières étant demandées par la profession agricole. Quant à la réutilisation des eaux usées traitées, l’équipe de Nicolas Hulot est «assez ouverte à l’expérimentation».

Didier Bouville