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L’épidémie de Covid-19 n’aura pas eu la peau des exportations européennes de produits laitiers, indique l’Observatoire européen du lait (MMO) dans sa note de juillet. «Les exportations totales de l’UE-27 en janvier-mai 2020, exprimées en équivalent lait, étaient de 0,6% au-dessus des niveaux de 2019, tandis que leur valeur était de 3,9% plus élevée qu’en janvier-mai 2019», explique le MMO. +37% en volume pour le beurre, +10% pour le lactosérum, +8% pour la poudre grasse. Le scénario est inverse pour la poudre (-17% ) et pour les fromages (-4%). La France tire son épingle du jeu en étant classé dans le top 5 des plus gros exportateurs pour le beurre, le fromage et les poudres maigre. Au niveau mondial, les Etats-Unis s’en sortent également bien sur la même période avec des envois de poudre maigre en hausse de 17% et de poudre grasse de 44%. Elles diminuent toutefois en fromage et beurre. La Nouvelle-Zélande et l’Australie enregistrent une chute de leurs exportations.

Didier Bouville

Suite à la tenue du 7ème Dialogue économique franco-chinois le 21 juillet, le ministère de l’Économie annonce que le projet de zonage régional de la peste porcine africaine (PPA) sera bien opérationnel «d’ici la fin de l’année», malgré l’épisode de Covid-19: «Les deux parties reconnaissent que la feuille de route du zone de la PPA a été perturbé par l’épidémie de Covid-19 et s’assureront qu’elle produise des résultats concrets d’ici la fin 2020», détaille un communiqué de Bercy. En cas d’arrivée de la PPA en France, l’obtention du zonage permettrait aux zones/régions indemnes de continuer à exporter. A l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron en Chine, fin 2019, le gouvernement avait déjà annoncé «l’élaboration d’une feuille de route prioritaire » et un objectif d’«aboutir à des résultats concrets au cours de l’année 2020». Lors d’un point informel avec la presse, Bruno Le Maire a également fait le point sur l’avancée d’autres dossiers, comme «l’ouverture du marché de la semence porcine» d’une part, et «de la génétique de la volaille d’ici la fin du mois d’août». Concernant la viande, il a ajouté, comme annoncé par la Fict (charcutiers) fin juin, que l’agrément des abattoirs pour les exportations vers la Chine se fera «sur la base d’une liste globale qui sera fournie par la partie française à la partie chinoise».

Didier Bouville

Quelques 13 000 délégués cantonaux de la mutualité sociale agricole (MSA) éliront les membres du conseil d’administration de leur caisse locale par correspondance, entre le 22 août et le 4 septembre. C’est ce qu’a annoncé la MSA dans un communiqué le 21 juillet, alors que ces élections sont en stand-by depuis le mois de mars à cause de la pandémie de Covid-19. «L’enveloppe retour T sera à renvoyer à la caisse de MSA le 4 septembre au plus tard. Le dépouillement sera réalisé au plus tard le 10 septembre 2020, avec un potentiel second tour entre le 21 et le 25 septembre 2020», précise le communiqué. La modalité du vote par correspondance a été validée par le conseil d’administration de la Caisse centrale de la MSA (CCMSA) afin respecter les consignes sanitaires de distanciation sociale toujours en vigueur dans le pays. Sur 35 caisses locales, 32 procéderont à ces élections à la fin de l’été, les conseils d’administration étant déjà formés pour les caisses MSA Ain-Rhône, Loire-Atlantique Vendée et Dordogne Lot-et-Garonne. L’élection du conseil d’administration de la CCMSA devrait, elle, avoir lieu d’ici le 15 décembre avec l’actuel président de la CCMSA Pascal Cormery candidat à sa succession.

Didier Bouville

Les Etats membres ont donné leur feu vert à l’accord passé avec la Chine sur leurs indications géographiques protégées (IGP), visant à défendre des appellations allant du champagne français à la feta grecque. L’accord, en discussion depuis 2010, avait été signé en novembre à Pékin par Phil Hogan, alors commissaire européen à l’Agriculture. Il liste 100 produits alimentaires européens – dont 26 français – et autant de produits chinois qui seront protégés des imitations et usurpations. Le texte doit encore être ratifié par le Parlement européen. La date et le lieu de sa signature définitive n’ont pas encore été arrêtés. Quatre ans après son entrée en vigueur, le champ d’application de l’accord sera élargi pour couvrir 175 IG supplémentaires des deux parties.

Didier Bouville

Pour la population française de loup, «le taux de croissance annuel brut s’établit à 9% contre 22% l’année dernière», indiquent les services de l’OFB dans un point d’actualité publié le 16 juillet. Cette baisse du taux de croissance de la population serait liée à une baisse des taux de survie. Dans cette note, l’OFB confirme également que la population est évaluée à 580 individus pour 2019, «avec un intervalle d’incertitude compris entre 528 et 633». «La France compte désormais 100 zones de présence permanente (ZPP)», précise l’OFB, dont 81 constituées en meute, contre 92 ZPP et 70 meutes en 2018. Si aucune nouvelle meute n’est installée hors du quart sud-est du pays, l’OFB souligne que «le réseau s’est considérablement consolidé depuis fin 2018 ainsi qu’au cours de l’année 2019» en Nouvelle Aquitaine, avec l’observation notamment d’individus en Charente-Maritime. La moitié des indices relevés dans cette région ont toutefois été collectés dans l’ex-Limousin. «Nous disposerons des résultats consolidés à l‘automne 2020 qui permettront une estimation affinée de la taille de la population», annonce l’OFB.

Didier Bouville

Après la Saxe et le Brandebourg, c’est au tour de la région (Land) du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale de mettre en place une clôture pour protéger ses porcs d’élevage contre la peste porcine africaine (PPA) qui sévit en Pologne. Plusieurs dizaines de milliers de porcs y ont été abattus depuis le début de l’année. Les autorités du Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale ont annoncé la construction d’une clôture haute de 1,50 mètre, sur 62 kilomètres. Ce dispositif s’ajoute aux quelque 248 kilomètres de clôtures le long de la ligne Oder-Neisse, la frontière polono-allemande. Les Allemands sont les premiers producteurs de porc de l’Union européenne avec 26 millions de têtes et le deuxième exportateur, après l’Espagne, notamment vers les marchés asiatiques. Si un seul animal (sanglier ou porc) se révélait être détecté atteint de la PPA, l’ensemble de l’Allemagne ne serait plus déclaré sain et pourrait, sans doute, ne plus exporter vers l’UE et les pays-tiers. En France, un périmètre de sécurité a été mis en place dès décembre 2019. A cet effet, une clôture a été érigée dans les Ardennes, la Meurthe-et-Moselle et la Meuse. Inoffensive pour l’homme, la peste porcine qui entraîne des hémorragies est fatale chez les sangliers et porcs.

Didier Bouville

Selon la note mensuelle de conjoncture de Coop de France-nutrition animale et du SNIA, les fabrications françaises d’aliments du bétail ont connu, en mai dernier, une sensible baisse (-8,5 %), par rapport à mai 2019, pour une production totale de 1,485 Mt. Toutes les catégories d’aliments, bovins -8,4 %, porcs -4,9 %, volailles -8,7 %, ont été concernées par ce repli imputable, en partie au fait que cette année, le mois de mai comportait deux jours ouvrés de moins que l’an dernier. Mais il faut y voir aussi la conséquence de l’épidémie de Covid-19 qui a entraîné une forte baisse de la demande de viande de la part de la restauration hors foyer, tendance déjà perceptible en avril. Sur les 11 premiers mois de la campagne (juillet 2019-mai 2020), la production totale d’aliments composés a porté sur 17,78 Mt, en repli de -0,9 % sur la période correspondante de la précédente campagne, les aliments pour bovins figurant pour3,49 MT (-2,9 %), les aliments porcs progressant de 1,3 %, avec 4,45 Mt et les aliments pour volailles accusant un léger tassement, -o,7 %, à 7,55 Mt.

Didier Bouville

Le Groupe Comexposium, société organisatrice du Salon International de l’Alimentation (SIAL) a annoncé, le 17 juillet, le report du SIAL Paris qui devait se dérouler du 18 au 22 octobre 2020. « Après une consultation menée auprès des exposants et des visiteurs, et dans un contexte sanitaire international incertain, les résultats de cette enquête ont fortement évolué au cours des derniers jours, exprimant finalement une large volonté du report de l’événement », ont indiqué les organisateurs dans un communiqué de presse. Le prochain SIAL Paris est reprogrammé du 15 au 19 octobre 2022. Il garde cependant « la parole et proposera différents nouveaux rendez-vous dès octobre 2020 », a ajouté Nicolas Trentesaux, Directeur Général SIAL Global Network. Aujourd’hui considéré comme le laboratoire de l’innovation alimentaire, le SIAL a vu le jour en 1964. Le SIAL Paris rassemble habituellement 7200 exposants de plus de 120 pays, et attire 300 000 participants. Il s’est par ailleurs internationalisé avec des éditions à Montréal/Toronto, Shanghai, Jakarta, Abu Dhabi, et New Delhi. Le sort de ces rendez-vous n’est pas encore connu.

Didier Bouville

En déplacement le 17 juillet au marché de Rungis, le plus grand marché de produits frais au monde, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie est « venu pour porter un message à l’alimentation française, la meilleure au monde : il faut acheter français ». Evoquant la souveraineté agricole française à l’heure de la reprise économique, il a aussi souhaité rendre hommage à « la chaîne alimentaire [qui] a toujours su apporter aux Français ce dont ils avaient besoin pendant le confinement, et cela a été possible grâce aux hommes et aux femmes qui travaillent, notamment ici à Rungis, et qui se lèvent très tôt le matin », a-t-il déclaré. Pour lui, l’enjeu est de « faire en sorte que l’ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire puissent avoir à la fois le cap, les moyens et la possibilité » de parvenir à cette souveraineté.

Didier Bouville

Discutées lors du Conseil des ministres du 15 juillet, les attributions des différents ministères ont été publiées dans le Journal officiel du 17 juillet. Comme il fallait s’y attendre, le périmètre du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MinAgri) a été réduit. Il ne possède plus, en propre, le domaine maritime qui revient au ministère de la Mer créé le 6 juillet dernier et dirigé par Annick Girardin. Le MinAgri « définit et met en œuvre, conjointement avec le ministre de la mer, la politique dans le domaine de l’aquaculture ainsi que dans celui des produits de la mer et de l’aquaculture », précise le décret n°2020-881 du 15 juillet. Le MinAgri reste pleinement compétent pour toutes ses autres attributions précédentes : enseignement et formation agricoles, santé des plantes et des animaux, politique sociale (exploitants et salariés agricoles), monde rural, industries agroalimentaires, etc…

Didier Bouville