Alors que vient de s’achever fin 2021 une première phase d’expérimentation, le gouvernement va détailler prochainement aux parlementaires son plan de travail en vue d’une généralisation de l’affichage environnemental dans les prochaines années, comme prévu par le loi Climat. Dans un projet de rapport aux parlementaires envoyé aux parties prenantes mi-janvier, le gouvernement estime que la définition d’un affichage «scientifiquement robuste, large et opérationnel» serait possible dès «début 2023». Sur recommandation des parties prenantes, le gouvernement envisagerait deux voies d’amélioration de l’analyse de cycle de vie, base de l’affichage fixée par la loi. La première, explorée par Interbev et l’Itab, consiste à corriger l’analyse de cycle de vie des produits par un système de bonus-malus attribué à chaque label (bio, HVE, AOP…). La seconde, qui a la préférence du Conseil scientifique de l’expérimentation, consiste à modifier directement les règles de calcul de l’ACV. Seront progressivement ajoutées des «briques» sur le carbone, la biodiversité, ainsi que les pressions sur les espèces menacées, dont les pollinisateurs. Dans sa version la plus aboutie, ce second système «ne peut pas être disponible avant 3 à 5 ans». Le rapport recommande donc d’explorer parallèlement les deux voies.
Didier Bouville