Le ministre de l’Agriculture a affirmé le 3 octobre sa volonté « d’introduire, au niveau européen, des mécanismes qui permettent de sauver l’élevage ». Il s’exprimait lors de la séance de rentrée solennelle de l’Académie d’agriculture, à Paris. Rappelant le projet de convergence au sein de chaque pays des aides européennes selon un taux de base unique à l’hectare, « il va falloir mettre des cliquets » a-t-il insisté sans quoi « on a un vrai risque de spécialisation dans notre pays » au profit des céréaliers. « Notre agriculture est d’abord plurielle. C’est un atout. Nous devons conserver notre diversité », a-t-il ajouté. La proposition actuelle, formulée par la Commission européenne, entraînerait une diminution des aides, qui dépasserait cent euros par hectare pour la polyculture-élevage et la production laitière, selon le ministre de l’Agriculture qui rencontrera le 9 octobre son homologue allemand.
Didier Bouville


