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Les experts des États membres de l’UE ont avalisé le 20 novembre le compromis sur la révision de la réglementation de la production biologique qui avait été conclu provisoirement le 28 juin avec le Parlement européen. Le texte qu’ils ont approuvé sera soumis le 22 novembre à la commission parlementaire de l’agriculture. Si celle-ci le vote tel quel, suivie en cela par l’Assemblée en session plénière, le Conseil des Vingt-huit l’adoptera formellement sans y apporter d’amendements non plus. La Commission européenne procédait depuis plusieurs mois au «nettoyage» du texte suite aux négociations qui avaient été très compliquées entre les eurodéputés et le Conseil (18 réunions en 20 mois). Dans l’ensemble, ce texte doit permettre une harmonisation des pratiques au sein de l’UE et avec les pays tiers, ainsi qu’une modernisation du système de contrôle. Les nouvelles règles devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2021.

Didier Bouville

Dans le cadre de l’atelier n°8 des États généraux de l’alimentation sur la sécurité sanitaire, Coop de France tient à rappeler que la France dispose déjà « d’un haut niveau de sécurité sanitaire » et qu’il est nécessaire de promouvoir cet atout auprès des consommateurs. Cependant, le niveau de sécurité sanitaire pourrait être amélioré en développant des « dispositifs de surveillance » qui s’appuieraient sur la « mutualisation des expertises complémentaires des pouvoirs publics (Anses, DGAL, DGCCRF…) et des acteurs professionnels (vétérinaires, agriculteurs, laboratoires, coopératives…) », estime Coop de France. La fédération défend par ailleurs une meilleure réactivité dans la gestion des crises grâce à une « mobilisation des bases de données professionnelles ».

Didier Bouville

La France maintient sa participation au Fonds international de développement agricole

La France va « maintenir » sa participation financière au Fida (Fonds international de développement agricole), a confié le Trésor à l’AFP le 17 novembre. La France pourrait même augmenter sa participation financière car elle envisage de faire un prêt. Le président du Fida, le togolais Gilbert Houngbo, s’est dit satisfait de cette annonce de la France, d’autant plus qu’il mise sur une « transformation rurale de l’Afrique ». Il ambitionne de rendre les zones rurales plus attractives pour la jeunesse afin qu’elle ne migre pas en masse vers les villes ou les pays du Nord. Le président du Fida note que ces phénomènes de migration existent déjà, mais que si rien n’est fait, ils pourraient bien s’amplifier avec l’augmentation de la population.

Didier Bouville

Un nouveau vote, en comité d’appel, sur le renouvellement pour 5 ans de l’autorisation du glyphosate dans l’UE est prévu le 27 novembre. A l’issue du vote du 9 novembre, les experts des États membres n’étaient pas parvenus à trouver un accord sur ce renouvellement. La Commission européenne affirme depuis le début des discussions qu’elle ne renouvellera pas l’autorisation de cet herbicide sans le soutien d’une majorité qualifiée d’États membres, mais si elle ne modifie pas sa proposition, il y a peu de chances que la position des États membres ne change. Le 9 novembre, quatorze pays avaient voté pour, neuf contre, et cinq s’étaient abstenus.

Didier Bouville

L’amendement déposé par le député La République En Marche Eric Alauzet et adopté en commission des finances le 9 novembre pour, selon l’exposé sommaire de l’amendement, la « prolongation de l’aide au maintien jusqu’en 2019 » a été sous-amendé dans la matinée du 17 novembre, a expliqué à Agra Presse le député. L’amendement initial entendait modifier le code général des impôts qui traite du crédit d’impôt bio et non des aides au maintien. « Nous avons sous-amendé l’amendement pour augmenter le crédit d’impôt afin de compenser les pertes liées au désengagement du ministère de l’Agriculture sur le financement des aides au maintien », explique Eric Alauzet. Il s’agit des sous-amendements 1911, 1912 (déposé par Eric Alauzet) et 1913 (déposé par Joël Giraud-LREM). Les sous-amendements devraient être examinés en séance publique à l’Assemblée nationale le 17 ou le 18 novembre dans le cadre de l’examen des articles non rattachés, poursuit-il.

Didier Bouville

Le label Digiferme, créé en 2015, a ouvert un appel à candidature pour de nouvelles exploitations souhaitant rejoindre le réseau. Trois sites existent actuellement : à Boigneville (91) et Saint-Hilaire-en-Woëvre (55), mis en place par Arvalis en partenariat avec l’Institut de l’élevage, l’ITB, l’Acta, et Terres Inovia, et un troisième qui a été labellisé au premier semestre, le site expérimental du Mourier (87). L’objectif de ces Digifermes est de tester les outils connectés en conditions réelles, de servir de laboratoire et de centre de recherche, ainsi que de banc d’essai pour les prototypes des entreprises et start-up du numérique. Les fermes expérimentales candidates doivent justifier d’un travail significatif sur le volet du numérique et s’inscrire dans au moins trois des quatre axes stratégiques des Digifermes, à savoir le pilotage tactique des solutions, l’agroéquipement numérique, la stratégie et l’économie des exploitations digitales, la production et la valorisation de données. L’appel à candidature se clôture le 31 décembre 2017.

Didier Bouville

Du 20 novembre au 18 décembre, l’interprofession porcine Inaporc lance une campagne pour promouvoir le Porc français sur internet, via des recettes mettant en valeur le produit. Sous forme de « native ads » (publicités assimilées au contenu du site) ou de bannières sur des sites à forte audience, ainsi que sur les sites de Cuisine Actuelle et du Journal des femmes, la campagne veut renforcer la place du Porc français dans la cuisine de tous les jours. Le public jeune est également ciblé avec une présence sur le site Konbini. Une page Facebook Le Porc français a également été créée pour accompagner cette dynamique.

Didier Bouville

FranceAgriMer a présenté au conseil spécialisé céréales du 16 novembre un focus sur la situation du marché du blé dur. A 36,6 millions de tonnes (Mt), la production mondiale 2017/2018 est en repli de 8 %. Le Canada, premier producteur au monde, affiche une récolte en recul de 42 % à 4,5 Mt du fait d’une sécheresse prolongée. L’Italie, deuxième producteur mondial (4,2 Mt), a également engrangé une récolte plus faible qu’en 2016 (-17,6 %), alors que la France se classe en 8ème position mondiale avec une production de 2,16 Mt. Malgré des surfaces en baisse de 5 %, la récolte hexagonale a fait un bond de 28 % en raison de meilleures conditions climatiques. Côté pays importateurs, les besoins du Maghreb sont estimés en baisse de 10 % à 3,3 Mt.

Didier Bouville

L’Anses a présenté les résultats du plan Ecoantibio 1 lors des Rencontres scientifiques à Paris, le 15 novembre. L’agence affiche une baisse de 36,6 % de l’exposition aux antibiotiques en usage vétérinaire entre 2011 et 2016, un résultat qualifié de «remarquable» par les pouvoirs publics dès le mois d’octobre. «Les objectifs sont très largement dépassés. C’est un succès collectif», a confirmé Laurent Larivière, sous-directeur à la santé et à la protection animales à la DGAL, le 15 novembre. Le plan Ecoantibio 2 (2017-2021) se fixe comme objectif notamment de «maintenir dans la durée la tendance à la baisse de l’exposition des animaux aux antibiotiques.» Pour l’association CIWF, «les chiffres restent cependant élevés». Dans un communiqué diffusé le 15 novembre, elle demande l’interdiction du traitement prophylactique (administration d’antibiotiques avant que les animaux soient infectés ou courent un risque d’infection) et métaphylactique (traitement d’un lot d’animaux lorsqu’un animal du même lot est infecté par une maladie bactérienne) de masse.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 15 novembre, la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) demande que l’administration française soit garante du bon déroulement des exportations dans le cadre de la réouverture du marché turc aux importations de bovins vifs français, annoncée par le gouvernement le 13 novembre. La FFCB dénonce de fait des conditions d’exportations inapplicables dans le cadre du certificat sanitaire, notamment celle d’exporter des animaux issus d’élevages situés à 20km minimum d’un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO). La FFCB réclame «la possibilité de disposer en temps réel chaque semaine de la liste des communes interdites mise à jour et disponible en fichier directement utilisable par les opérateurs». Elle revendique aussi un protocole précis dans la gestion des quarantaines et une vaccination obligatoire pour le sérotype 8, en même temps que le sérotype 4 de la FCO.

Didier Bouville