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À l’issue d’un Comité État-régions (CER) le 10 novembre, le gouvernement a validé la proposition qu’a faite l’association Régions de France de ventilation des aides européennes du Feader dont les Conseils régionaux auront la charge, les aides non surfaciques du second pilier (aides à l’installation, aides à l’investissement). La clé de répartition est essentiellement «historique», indique-t-on à Régions de France, c’est-à-dire qu’elle maintient la répartition actée sur la précédente programmation. Par ailleurs, elle suit peu ou prou le nombre d’exploitations par région. Alors que l’enveloppe globale (700 M€/an, en incluant les MAEC forfaitaires) est en augmentation de 10% par rapport à la précédente programmation, les Régions bénéficient chacune au minimum d’une augmentation de 1%, selon Régions de France. La région métropolitaine à bénéficier de la plus forte augmentation est l’Île-de-France, dont la dotation passe de 6 à 8 M€. Mais elle est encore la plus petite, derrière la Corse (9 M€). Les trois principales enveloppes vont à l’Auvergne-Rhône-Alpes (95 M€), à la Nouvelle-Aquitaine (81,42 M€) et à l’Occitanie(86,41 M€).

Eva DZ

Les Jeunes Agriculteurs vont mener une action pour «sensibiliser à la perte du foncier agricole» jeudi 25 novembre à la gare Saint-Lazare, à Paris, annonce le syndicat le 22 novembre. Les JA distribueront «1000 baguettes aux Franciliens, soit l’équivalent d’une minute de perte de foncier». «Du foncier agricole en moins, c’est du pain perdu», martèle le syndicat, qui prévoit aussi des actions «dans d’autres villes de France». Et de rappeler «qu’un hectare permet de produire en moyenne 25 000 baguettes par an». D’après JA, qui cite les chiffres de la FNSafer, 22 900 hectares de terres agricoles ont perdus en 2019. La loi Climat adoptée en juillet fixe un objectif de zéro artificialisation nette d’ici 2050. Cet objectif s’appliquera à l’échelle régionale par les Sdraddet, qui pourront le décliner de manière différenciée sur le territoire, avec un premier objectif de division par deux de l’artificialisation sur la première décennie.

Eva DZ

Président du Cnaol (AOP laitières), administrateur de la FNPL (éleveurs laitiers, FNSEA) et du Cniel (interprofession), l’éleveur cantalien Michel Lacoste est décédé le 21 novembre, rapportent les trois organisations dans un communiqué. «Michel a toujours été un homme de conviction, un syndicaliste, un collègue, un ami qui s’est battu depuis ses jeunes années au sein de JA pour défendre le monde agricole solidaire auquel il croyait», déclarent le Cnaol, la FNPL et le Cniel.

Eva DZ

Constatant que l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) «s’intensifie», l’Organisation mondiale de la sanité animale (OIE) appelle à une «surveillance accrue», d’après un communiqué du 19 novembre. «Durant la période à haut risque pour l’influenza aviaire, d’octobre à avril, les États doivent accroître leurs efforts de surveillance, mettre en place des mesures de biosécurité strictes et assurer un signalement des foyers dans les temps», martèle l’OIE. D’après elle, «environ 16 000 cas d’IAHP en faune sauvage et domestique ont déjà été reportés en octobre». L’OIE rappelle les mesures recommandées: «isoler les oiseaux malades et sains», «désinfecter les bâtiments d’élevage» et «éviter les contacts «directs et indirects entre oiseaux domestiques et sauvages». Sans oublier la «planification des mises en place» de volailles et des «programmes de surveillance des animaux sauvages». Depuis le 1er mai, la maladie a été signalée dans 41 pays, en Afrique, Asie et Europe, précise l’OIE. Alors que des cas ont été confirmés dans quatre pays limitrophes (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Italie), la France est passée en risque «élevé» début novembre.

Eva DZ

La Commission européenne a lancé une enquête pour déterminer l’impact des droits anti-dumping que l’UE impose de manière définitive depuis 2019 aux importations d’urée et de nitrate d’ammonium en solution originaires de Russie, Trinité-et-Tobago et des États-Unis. «Un premier pas» que les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) saluent dans un communiqué du 19 novembre. Le Copa-Cogeca appelle depuis des mois la Commission européenne à mettre fin à ces droits (allant de 16 à 32 %) qui participent à l’envolée des prix des engrais dans l’UE. Selon ses estimations, depuis le début de l’année, les prix des engrais azotés ont triplé et représentent désormais 55% des coûts des intrants pour les producteurs européens de grandes cultures. Le Copa-Cogeca exhorte donc Bruxelles à agir promptement car la «situation est de plus en plus intenable au sein des exploitations».

Eva DZ

Alors que la castration à vif des porcelets sera interdite début 2022, un arrêté paru au Journal officiel le 19 novembre précise dans quels cas les éleveurs pourront continuer cette opération, avec prise en charge de la douleur. La castration sera désormais uniquement possible pour les signes de qualité, ou si elle «répond à une exigence de qualité de la personne à laquelle est transférée la propriété du porc par l’éleveur». Dans ce deuxième cas, la contractualisation sera obligatoire à partir du 1er janvier 2022 (décret du 30 octobre pris en application de la loi Egalim 2), et cette exigence de qualité devra figurer dans le contrat. Via les indicateurs de coût de production, qui intègreront le surcoût lié à la castration avec anesthésie, «cet arrêté permet de sécuriser les éleveurs sur le plan économique», indique le cabinet du ministre de l’Agriculture à la presse le 19 novembre. Le ministère a allégé la procédure par rapport au texte soumis aux parties prenantes en septembre. Au lieu de l’attestation délivrée par les préfets initialement prévue, les acteurs devront seulement pouvoir démontrer qu’ils respectent la réglementation «sur demande des services de contrôle».

Eva DZ

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, interrogé le 17 novembre au Sénat par Pierre Cuypers (LR, Seine-et-Marne) sur la flambée des prix des engrais, a signalé «des discussions en cours» à Bruxelles sur les tarifs douaniers européens. Une demande auprès de la Commission européenne a été faite, «avec plusieurs collègues européens», pour «réétudier la question de ces tarifs douaniers», a-t-il indiqué. Les importations européennes d’engrais azotés sont soumises à des taxes anti-dumping jusqu’à près de 43 €/t sur la solution azotée venant de Russie, des États-Unis, de Trinité-et-Tobago, et à un droit de douane de 6,5%. A l’échelle internationale, les tensions sur le marché des engrais peuvent se traduire par «une crise alimentaire au niveau mondial de très grande ampleur», s’est inquiété Julien Denormandie, précisant avoir sollicité la FAO «en ce début de semaine». Le syndicalisme majoritaire – au niveau français (FNSEA et associations spécialisées) comme européen (Copa-Cogeca) – réclame la suspension de ces taxes anti-dumping. Ces derniers mois, les prix des engrais azotés ont flambé, suivant ceux du gaz. Les taxes aux frontières européennes viennent encore alourdir la facture, selon les professionnels. «Le surcoût pour l’agriculture française pourrait atteindre 4 milliards d’euros», alertaient les associations spécialisées de grandes cultures de la FNSEA (AGPB, AGPM, CGB, Fop) dans un communiqué le 21 octobre.

Eva DZ

Suite à l’annonce par Danone de la conversion de sa laiterie de Villecomtal-sur-Arros (Gers) en usine de boissons végétales, la FNPL demande, dans un communiqué paru le 17 novembre, des «solutions de collecte pour tous» les éleveurs qui ne le seraient plus par le géant laitier français, près de 200 (187 points de collecte). «Le projet prévoirait, dans une phase de transition, l’accompagnement de chaque collaborateur et un soutien individualisé aux éleveurs», expliquait Danone la veille dans son communiqué. Mais il est encore trop tôt pour en connaître le détail, indique son équipe de communication. «Nous attendons de Danone une échéance écrite pour l’arrêt de la collecte et de savoir quels moyens vont être mis sur la table pour accompagner les producteurs», a déclaré à Agra Presse Romain Gavoille, le président de l’OPSOL (Organisation des producteurs du Sud-Ouest laitier). «Certains éleveurs arrêteront, déplore Romain Gavoille, pour les autres, il faudra trouver de nouveaux acheteurs. Il n’y a pas que Danone qui collecte du lait dans le Sud-Ouest…» Pour appuyer sa demande, la FNPL met notamment en avant le statut d’entreprise à mission dont s’est doté Danone depuis l’été 2020.

Eva DZ

«Pour permettre d’aller chercher de la valeur ajoutée, il faut que la HVE reste un segment de marché », estime Hervé Lapie, secrétaire adjoint de la FNSEA en charge de la certification environnementale a l’occasion des Rencontres de la HVE à Paris le 18 novembre. Pourtant, des questions sur l’ampleur à moyen terme de la HVE commencent à se poser, alors que le nombre d’exploitations certifiées HVE a été multiplié par 13 entre 2019 et 2021, en passant de 1500 à 19 000 selon les chiffres du ministère de l’Agriculture. Et comme la HVE est devenue un critère d’accès au deuxième niveau des éco-régimes de la future Pac, «beaucoup de monde risque encore d’aller vers la certification, qui pourrait devenir le nouveau standard», prévient Alessandra Kirsch, directrice des études chez Agriculture & stratégies. «La place de la HVE pourrait aussi évoluer dans la PAC. On peut imaginer que dans cinq ou dix ans, elle devienne l’un des critères d’accès», prévoit même Hervé Lapie. La révision en cours de la HVE pourrait cependant refroidir les enthousiasmes. Alors que les résultats de l’audit menés par le ministère sont attendus pour le premier semestre 2022, des discussions seraient déjà en cours au sein de la commission nationale de la certification environnementale (CNCE) pour renforcer les exigences sur les engrais ou les produits phytosanitaires. Avec pour but, selon le ministère, d’appliquer le nouveau cahier des charges avec la nouvelle PAC en 2023.

Eva DZ

Un foyer de peste porcine africaine (PPA) a été confirmé le 15 novembre dans un élevage à Lalendorf, dans le nord-est de l’Allemagne, a annoncé l’institut Friedrich-Loeffler (IFL) dans un communiqué le lendemain. Il s’agit du premier cas dans la région de Mecklembourg-Poméranie occidentale, seul Land à la frontière avec la Pologne à avoir été épargné jusqu’à présent. L’exploitation concernée est un site d’engraissement «avec 4038 porcs sur place», indique le site spécialisé Pig Progress. «Tous les porcs de la ferme ont été abattus, et le zonage et la surveillance habituels sont en cours d’application», précise le média. D’après l’IFL, institut de référence en Allemagne pour la PPA, «les décès de porcs d’engraissement s’étaient multipliés ces derniers jours» dans l’élevage, ce qui a déclenché une enquête. L’origine de la contamination est «encore incertaine», affirme Pig Progress, qui relève que l’exploitation est «située à environ 100 km des zones de surveillance», et que la région ne connaît aucun cas de PPA en faune sauvage. Depuis l’arrivée de la PPA en Allemagne en septembre 2020, «plus de 2700 cas ont été détectés chez des sangliers» dans deux Länder (Brandebourg et Saxe), rappelle l’IFL. Trois cas en élevages avaient ensuite été confirmés en juillet dans le Brandebourg.

Eva DZ

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