Constatant l’accumulation des vins invendus, l’association génération de la production viticole (AGPV), qui rassemble l’ensemble des organisations représentatives de la viticulture (CNAOC, La Coopération agricole, Confédération des vins IGP, vignerons indépendants, FNSEA et JA) a réclamé mardi 14 avril la mise en place « au plus vite » de mesures d’accompagnement spécifiques au secteur, insistant « sur l’urgence de la mise en place d’une mesure de distillation volontaire forte » permettant de dégager avant les vendanges les volumes accumulés. « Après l’intervention du Président de la République du 13 avril, il apparait que la reprise pour notre secteur ne pourra se faire avant l’été au plus tôt, avec la réouverture des bars et restaurants et la reprise de l’activité touristique. Il est nécessaire de dégager des fonds suffisants afin d’envoyer à la distillation au moins 3 millions d’hectolitres de vin de tous les segments, ce qui est une estimation basse des volumes nécessaires avant les annonces de poursuite de fermeture de CHR (…) », écrit l’organisation. L’AGPV évoque un prix de 80€/hl pour les IG, « un prix permettant de ne pas mettre à mal le travail engagé ces dernières années sur le marché ». Dans son communiqué, l’AGPV réclame également la concrétisation du fonds de compensation pour les taxes US, des mesures d’aide au stockage ou encore l’assouplissement dans la gestion de l’OCM vin afin de « prévoir les adaptations réglementaires spécifiques, nationales ou européennes, qui s’imposent et qui permettront de passer le cap ».
Didier Bouville



