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Les autorités vietnamiennes ont approuvé «la commercialisation domestique de deux vaccins fabriqués dans le pays» contre la peste porcine africaine (PPA), indique Reuters le 24 juillet. Ces deux vaccins vivants atténués sont le Navet-ASFVAC (de l’entreprise américano-vietnamienne Navetco) et le Avac ASF Live (du laboratoire Avac Vietnam). Comme le précise l’agence de presse, «plus de 650 000 doses des vaccins ont récemment été testés sur des troupeaux de porcs de 40 provinces, avec un taux d’efficacité de 95%, selon le gouvernement». Ces autorisations pourraient «ouvrir la voie à d’éventuelles ventes à l’étranger», ajoute Reuters, notant que le ministère vietnamien de l’Agriculture a demandé aux fabricants de «préparer des plans de production pour les ventes domestiques et pour l’export». Dans un entretien à l’agence de presse, le secrétaire d’État américain à l’Agriculture Thomas Vilsack s’est dit «probablement intéressé» par des achats de précaution. Le vaccin Navet-ASFVAC a été une première fois homologué en juin 2022, avant d’être suspendu en septembre après la mort de «douzaines de porcs». Selon un autre article de Reuters, le vaccin avait été administré «à des porcs qui n’étaient pas censés être inoculés, comme les truies gestantes», explique le ministère américain de l’Agriculture (USDA), qui a validé les données d’essai vietnamiennes.

Didier Bouville

«Si les prix de l’énergie restent stables, on assistera cette année à une modération des prix alimentaires», prévoit une note économique du Crédit agricole publiée fin juillet. «L’inflation alimentaire pourrait ainsi diminuer de moitié d’ici à la fin de l’année», à 7,5% en décembre contre 14,3% en mai (sur un an), indiquent ses analystes, reprenant une récente prévision de l’Insee. Le groupe bancaire «veut croire que les données de mars-avril 2023 [de l’Insee] annoncent le reflux», alors que la croissance des prix alimentaires est passée de 15% en avril à 14,3% en mai. Le Crédit agricole s’appuie également sur l’indice PGC (Produits de grande consommation, calculé par IRI Circana), qui a connu un «premier fléchissement» au mois de mai. Pour la banque, les deux moteurs du reflux sont d’abord l’«effet de base» (pic des prix de l’énergie atteint «fin 2022»), puis des «renégociations de plus en plus actives sur les intrants matières premières». Pour l’heure, celles-ci ont été «lentes», notamment en raison «de la durée de liquidation des stocks constitués au plus haut» de l’inflation. Dans ce contexte de flambée des coûts de production, «les produits agricoles d’origine française ont partiellement bénéficié du dispositif des lois Egalim (non-négociabilité de certains prix agricoles)», notent les économistes du Crédit agricole.

Didier Bouville

Le président russe Vladimir Poutine a demandé le 2 août le soutien de son homologue turc pour exporter ses céréales et, de facto, contourner les sanctions occidentales, tout en refusant de relancer l’accord d’Istanbul qui permettait les exportations agricoles ukrainiennes. «Compte-tenu des besoins en nourriture des pays les plus nécessiteux, des options sont en cours d’élaboration pour permettre des livraisons de céréales russes. (…) Il existe une volonté de coopérer dans ce domaine avec la Turquie», a indiqué le Kremlin dans un communiqué, résumant la teneur d’une discussion entre M. Poutine et Recep Tayyip Erdogan. D’après l’AFP, qui cite le ministre ukrainien des infrastructures Oleksandre Koubrakov, de nouvelles frappes russes sur des infrastructures portuaires ukrainiennes sur le Danube ont «endommagé», le 2 août, près de 40 000 t de céréales destinées à l’exportation. Dans un communiqué du même jour, la France a accusé la Russie de faire «délibérément» courir un risque à la sécurité alimentaire mondiale «en détruisant des infrastructures essentielles» aux exportations de céréales. Moscou «ne fait que rechercher son propre intérêt aux dépens des populations les plus vulnérables en faisant monter les prix des produits agricoles et en essayant d’empêcher un de ses principaux concurrents d’exporter ses productions», a réagi le Quai d’Orsay.

Didier Bouville

À l’issue d’une réunion du groupe de travail national Cerise le 19 juillet, la FNPfruits a indiqué dans un communiqué publié le 31 juillet que la DGPE (ministère de l’Agriculture) continuait à travailler à un dispositif d’accompagnement des producteurs qui font face à une campagne 2023 très difficile. L’évaluation des pertes est en cours. Le 27 juillet, les filières cerise de table et d’industrie (Cerise de France, Anibi, Cebi) et la FNPFruits ont fait part des difficultés du secteur au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Les professionnels ont mis en avant «le besoin de solutions durables, les espoirs sur des programmes de recherche et la nécessité de moyens pour produire dans l’attente de ces nouvelles solutions», précise un autre communiqué du 1er août. Ils ont insisté sur la nécessité de la mise en place d’un itinéraire technique efficace et satisfaisant avant la fin d’année. «Le ministre de l’Agriculture a fait montre d’une écoute attentive (…) et s’est engagé à apporter rapidement son soutien aux producteurs touchés», se félicite la filière. Un nouveau rendez-vous est prévu en septembre. La campagne cerise 2023 avait débuté sous de bons augures et laissait présager des résultats satisfaisants. Mais des épisodes climatiques défavorables et des attaques importantes de mouches Drosophila suzukii et Rhagoletis cerasi ont fortement pénalisé les volumes.

Didier Bouville

Les présidents de six conseils départementaux des Alpes* ont appelé la Première ministre à «mettre en place des indicateurs de mesure de la population lupine qui permettent une juste et incontestable évaluation de sa répartition sur le territoire», d’après une tribune envoyée à la presse le 1er août. Ces élus LR plaident pour une évaluation «coordonnée par un collège d’experts représentant les structures concernées, tant environnementales que d’élevage». Le 3 juillet, l’OFB a annoncé une estimation de la population de loups en légère baisse sur un an (906 loups en 2022, contre 921 en 2022). Un «décalage saisissant par rapport à la réalité», estiment les élus locaux, soulignant le «malaise» des éleveurs, qu’ils qualifient de «compréhensible au regard des attaques qui ont connu une forte recrudescence durant l’année 2022 (+19%)». Les présidents vont jusqu’à évoquer une population lupine qui «varie entre 1000 et 2000 individus». Les départements alpins – qui «concentrent plus de 80% des attaques» – s’inquiètent des dégâts provoqués par le loup, qui «mettent en péril le pastoralisme». Tout en appuyant les demandes du syndicalisme majoritaire dans le cadre du Plan loup 2024-2029: simplification des tirs des défense, élargissement des indemnisations et changement du statut juridique du loup.

* Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Savoie

Didier Bouville

Déjà en progression ces dernières années, les importations de produits finis de charcuteries ont accéléré début 2023, alerte la Fict (charcutiers industriels). En janvier et février 2023, elles ont augmenté de 2,2% en un an (en volume), d’après des données présentées au conseil spécialisé de FranceAgriMer qu’Agra Presse a pu consulter. En particulier, les trois premiers fournisseurs européens de la France sont les plus dynamiques: +6,7% pour l’Espagne, +2,7% pour l’Allemagne et +12,9% pour l’Italie. En 2022, l’Hexagone a importé 193 000 t de produits finis de charcuteries, soit +44% en dix ans. Au contraire, les importations françaises de viandes – notamment désossées –, destinées à être transformées en France, reculent (à 286 000 t en 2022, soit -21% en dix ans). Comme l’explique la Fict, les salaisonniers «soutiennent le Porc français en renforçant leurs approvisionnements de pièces de découpe sur le marché français». «Combien de temps pourrons-nous encore arbitrer en faveur du porc français?», s’interroge son directeur Fabien Castanier. De nombreux transformateurs sont en difficulté financière en raison de la flambée de l’énergie et du prix du porc. Selon lui, les salaisonniers, qui absorbent 75% de la production française, ont ««besoin de retrouver un équilibre économique».

Didier Bouville

Par communiqué, le 27 juillet, la FRSEA et les JA d’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que la FNPFruits, dénoncent des promotions de pêches espagnoles en pleine saison française par plusieurs enseignes, dont Carrefour, qui aurait accepté de limiter la publicité d’une action cette semaine. «Depuis le début de la saison, certains distributeurs ont pratiqué des promotions des fruits de saison origine France à des tarifs extrêmement bas, obligeant les producteurs à vendre à perte, en plus des importations massives des fruits espagnols», expliquent-ils. Les syndicats ciblent spécifiquement une promotion entre le 1er et le 5 août chez Carrefour sur les pêches plates espagnoles. «Alors que les producteurs connaissent des difficultés d’écoulement depuis le début de la saison, cette promotion se ferait au détriment des pêches et nectarines rondes françaises», souligne Grégory Chardon, président de la section fruits de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes auprès d’Agra Presse. Depuis, la FNSEA et la FNPFruits ont pu faire valoir la situation actuelle de la production française auprès de Carrefour. Le message semble être passé. Si la promotion ne peut être arrêtée (question de calendrier), le distributeur se serait engagé à limiter son impact en n’en faisant pas publicité dans ses magasins, d’après eux.

Didier Bouville

«Les NTG (nouvelles techniques génomiques, NDLR) sont une fausse promesse pour répondre aux enjeux de transition agroécologique», clament la Fnab (producteurs bio), le Synabio (transformateurs), Forebio (fédération des OP bio), Greenpeace et Génération futures dans un communiqué commun à paraître le 1er août. Alors que la Commission européenne propose de faciliter la mise sur le marché européen de plantes issues des NGT (ou NBT), les acteurs de la bio et ONG signataires appellent les pouvoirs publics français à «maintenir l’interdiction d’utiliser des OGM en bio, y compris les NTG, conformément aux principes du règlement bio européen», et cela sans surcoût pour les opérateurs bio face au risque de «contamination» de leurs produits. Ils demandent également la création d’un «fonds d’indemnisation en cas de contaminations par les sociétés de biotechnologie». De plus, ils appellent à «maintenir l’évaluation des risques des NTG (…) et la publication d’une méthode de détection». Enfin, ils appellent à «rendre obligatoire la traçabilité et l’étiquetage des NTG» pour préserver la liberté de choix des consommateurs, et à «supprimer (…) les allégations « durables »» car «trompeuses pour les consommateurs».

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a annoncé, dans un communiqué du 31 juillet, le «lancement d’une expérimentation nationale sur la biosécurité dans les élevages plein air en filières avicole et porcine». Deux filières qui font face à d’importants risques sanitaires (influenza aviaire et peste porcine africaine notamment). Il s’agira d’«identifier et évaluer des mesures de prévention sanitaire (biosécurité) spécifiques à l’élevage plein air», précise la Rue de Varenne, afin d’«aboutir à la formulation de recommandations d’évolutions, y compris réglementaires». Une centaine d’élevages pilotes seront sélectionnés en septembre, et l’expérimentation durera «jusqu’à la fin mai 2025». Elle est «financée à hauteur de 700 000 € par le plan France relance», précise le ministère. L’expérimentation sera «animée par le réseau de l’agriculture paysanne (la Fadear), «encadrée» par les instituts techniques (Ifip, Itavi, Itab) et l’Anses, «en collaboration avec les structures professionnelles»*. Cette expérimentation avait été annoncée par la Confédération paysanne en octobre 2022, après une action syndicale pour dénoncer une réglementation sanitaire inadaptée aux élevages plein air.

* SNGTV, GDS-France, ANSP, Confédération paysanne, Modef, FNSEA, Fnab, Civam, Chambres d’agriculture France et interprofessions

Didier Bouville

La réforme de l’assurance chômage de 2021 entraîne des conséquences sur les conditions d’affiliation et le niveau d’indemnisation des saisonniers du secteur agricole et agroalimentaire, souligne le CGAAER (ministère de l’Agriculture) dans un rapport publié le 26 juillet. «Les conditions d’affiliation au régime d’assurance chômage, plus restrictives, privent potentiellement une partie limitée des saisonniers de son bénéfice, à conditions d’emploi inchangées. De plus, l’évolution des règles de calcul d’indemnisation réduit l’allocation journalière pour environ 100 000 saisonniers, travaillant entre 3 et 6 mois par an, mais allonge la durée de versement», souligne le rapport. Par ailleurs, la réforme a introduit un bonus-malus sur les cotisations des industries agroalimentaires à l’assurance chômage (modulation du taux de contribution ). «Un millier d’entreprises de 11 salariés et plus voient leur cotisation augmenter, alors que 3000 sont concernées par un bonus», calcule le CGAAER. Ce dernier émet des recommandations: expérimentation du soutien financier dans la durée de groupements d’employeurs, négociations collectives de branches et inter-branches ou encore plan d’action territorial pluriannuel «compétences et recrutements».

Didier Bouville

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