Archives
Entreprises
09 septembre 2021
Mouliac et fils SARL : un fils d’adoption pour la reprise
Christophe Marcillac, qui prend les rênes de l’entreprise Mouliac et fils, et Philippe Mouliac à sa droite. (Photo : Isabelle Cabot)
Transmettre son entreprise n’est jamais simple. Philippe Mouliac a donc préparé la sienne au plus tôt. Épaulé par son constructeur, Claas, et son repreneur, Christophe Marcillac.
Céder plus que vendre
«J’ai davantage cédé mon entreprise que je ne l’ai vendue», ressent Philippe Mouliac. Aujourd’hui, Christopne Marcillac a repris les rênes de Mouliac et fils, société de ventes et de réparations d’engins agricoles, depuis 2 mois. «Il était temps qu’un vent nouveau souffle. Christophe lance des changements et adapte l’entreprise. Ce sont des choix que moi je n’aurai pas fait. Il est jeune, il apporte un plus. Et même pour le personnel : tous ces choix restent dans la continuité de l’entreprise. Ils connaissent le personnage et l’apprécient. Le plus important pour moi n’était pas de vendre, mais de transmettre», estime Philippe Mouliac.
Une reprise préparée, anticipée et bichonnée par le désormais ex-dirigeant de la société et celui qui incarnait hier le «fils» de Mouliac et fils SARL : Christophe Marcillac. «Comme disait Valadier : il faut tourner la page tant que l’on sait lire. Dès 2017, nous nous sommes aperçus qu’il fallait préparer la succession. Christophe avait travaillé avec nous entre 2003 et 2008. Mais même quand il est parti, nous sommes restés en contact. Nous ne nous sommes jamais fâchés, au contraire», plaisante Philippe Mouliac.
Au retour de Christophe Marcillac chez le concessionnaire Claas de Sainte-Geneviève sur Argence, un vendeur faisait ses valises. «À partir de ce moment, nous sommes entrés en discussion. Il y avait énormément de points à discuter et d’inconnues. Mais de fil en aiguille, la passation s’est faite. Notamment avec l’appui et l’avis du constructeur puisque le contrat de distribution est accordé à une personne et pas à l’entreprise. Claas devait donc valider ma personne tout en me faisant racheter 100% des parts», relate Christophe Marcillac.
La communication
«Tous ensemble, nous avons pu mettre en œuvre un projet qui s’adapte à tous. Analogie conseil nous a également beaucoup aidé je dois le reconnaître», fait valoir Philippe Mouliac. Car la pierre angulaire de la transmission de l’entreprise est la communication. «Nous nous entendons super bien. Nous nous épaulons, nous accompagnons, discutons... Il n’y a jamais de mauvaise question entre nous. Sur les deux ans de préparation à la passation, nous sommes, dès le départ, sur les rails de mon projet pour l’entreprise», se réjouit Christophe Marcillac.
Aujourd’hui et demain, de nouveaux défis attendent Mouliac et fils à l’ère de Christophe Marcillac. «L’entreprise se porte bien : 25 salariés répartis sur 3 sites et un chiffre d’affaires de 8 millions et demi. Il faut maintenant optimiser et grignoter les coûts. Cela passe par exemple par la mise en place d’un logiciel de gestion des stocks en temps réel. Tous ces petits ajustements, mis bout à bout, nous permettent d’y arriver. Mais il ne faut pas aller trop loin. Mon but ce n’est pas de mettre mes salariés dans l’inconfort», assure Christophe Marcillac.
Et pour continuer à assurer un service de qualité dans le nord Aveyron, la main d’œuvre doit être attirée. «C’est le principal facteur de handicap. Nous avons des apprentis mais tous ne restent pas. C’est une problématique à l’ensemble du secteur. Et même à l’entièreté des territoires ruraux. Et sur l’Aubrac la difficulté est majorée. Il faut former des jeunes mais pour qu’ils restent nous ne pouvons pas les attacher», rit amèrement le nouveau dirigeant de Mouliac et fils.
Jérémy Duprat
02 septembre 2021
Association de la Tour-du-Viala-du-Pas-de-Jaux La force du collectif et des citoyens
Truelles et bétonneuse, taille de pierres et solivage : du 30 août au 10 septembre, les ouvriers du chantier ne chôment pas. (crédit photo : Association de la Tour-du-Viala-du-Pas-de-Jaux)
Un riche réseau d’associations. Un facteur important pour la préservation du patrimoine, notamment pour l’Association de la Tour-du-Viala-du-Pas-de-Jaux, où bénévoles venus de toute la France et professionnels se retrouvent.
Un chantier atypique
Fédérer les habitants autour du patrimoine ; en l’occurrence une tour, celle du Viala-du-Pas-de-Jaux, construite en 1430 par les hospitaliers, au centre de quelques hameaux et mas. 30 mètres de hauteur pour surveiller les environs, stocker le grain et abriter les paysans en cas d’attaque. Aujourd’hui, les rôles sont inversés : la tour est protégée par des individus dédiés à sa préservation. «Nous avons lancé un nouveau chantier qui vise à rénover la dernière maison achetée par l’association, un ancien logis des hospitaliers. À la révolution, elle est devenue, avec la tour, un bien national. Le logis a donc été aménagé en maison selon les standards de l’époque. Aujourd’hui, il va redevenir ce qu’il était à l’époque des hospitaliers», explique Nicole Chaudesaigues, présidente de l’association de la Tour du Viala-du-Pas-de-Jaux.
Depuis le 30 août, bénévoles et professionnels s’activent. «Ils viennent de toute la France et sont encadrés par les Amis du château de Montaigut. L’association restaure des monuments partout en Aveyron. Et sa particularité est de permettre des chantiers de réinsertion pour des personnes en difficulté», dévoile Nicole Chaudesaigues. Au menu, taille de pierres, maçonnerie et solivage. Mais également moments de convivialité et randonnées. Chaque jour, à partir de 16h30, les ouvriers découvrent la région et ses richesses. Tout ce beau monde loge dans le gîte d’étape et de séjour, à côté du chantier. Un autre bâtiment rénové par l’association de la Tour et les Amis du château de Montaigut.
Une tâche titanesque
«Ce sont vraiment des moments privilégiés. Et c’est amusant comme certains paient pour venir travailler sur le chantier et d’autres sont payés. Tous ces gens se retrouvent autour d’une passion commune pour préserver le patrimoine et le travail de nos ancêtres», partage Nicole Chaudesaigues. Car cette tour a connu des déboires. «La voûte s’effondre en 1955. Elle démolit sur son chemin plusieurs étages, des cheminées et quelques pans de murs extérieurs. Le danger était d’assister à l’effondrement de l’ensemble de la structure au fil des ans. C’est pour cela que l’association de la Tour-du-Viala-du-Pas-de-Jaux est créée à l’initiative des Amis du château de Montaigut et de Sauvegarde du Rouergue», contextualise Nicole Chaudesaigues. Le sauvetage commence en 1985 et va se poursuivre pendant 10 ans. D’abord par un déblayage des débris. Puis par la consolidation des murs au 3ème et au 5ème étage grâce à la réalisation de dalles en béton armé autoporteuses.
Puis vient la restauration à proprement parler. Les visiteurs peuvent comprendre l’ampleur de la tâche qui attendait les bénévoles à partir de 1995. Un film est projeté aux curieux au premier étage du logis. Les images retracent l’ensemble des travaux, d’une tour en ruine jusqu’à la reconstruction de la toiture en lauze. «La restauration n’a pu se faire que grâce aux historiens et à l’architecte des bâtiments de France. Nous avons la chance d’avoir mis la main sur de nombreux documents qui décrivent de manière très précise l’état et la restauration de la tour à chaque époque. Les hospitaliers écrivaient des rapports lors de chaque visite prieuriale», explique Nicole Chaudesaigues.
Se serrer les coudes
Si la sauvegarde de la tour a pu voir le jour, c’est bien grâce à cette toile de collectifs qui existent encore aujourd’hui. «L’association de la Tour fait partie de ce réseau formidable qu’est l’Union sauvegarde du Rouergue. Elle regroupe plus de 70 associations aveyronnaises, mais pas exclusivement. Et en même temps, nous faisons partie des 20 châteaux de la Route des seigneurs du Rouergue. C’est la force du collectif : pouvoir nous regrouper et exister ensemble. Seuls, nous n’en serions pas là», fait valoir Nicole Chaudesaigues.
Car la présidente de l’Association de la Tour-du-Viala-du-Pas-de-Jaux regrette quelque peu l’engouement des années 90. «C’est à cette époque, grâce au Conseil général notamment, que le circuit templier et hospitalier est créé. Et avec lui, le Conservatoire Larzac templier et hospitalier. Aujourd’hui, ce mouvement s’estompe et le conservatoire n’existe plus. Il faudrait redonner de l’élan à ce mouvement. Je regrette beaucoup la disparition du conservatoire. C’était un élément fédérateur et de coordination», déplore Nicole Chaudesaigues.
Jérémy Duprat
02 septembre 2021
Challenge CUMA - Crédit Agricole – 4ème prix Colombiès : Se mettre au diapason de ses adhérents
Jérôme Deltort, adhérent à la CUMA et administrateur du Crédit Agricole, a apporté son soutien à Christophe Miral, président de la CUMA de Colombiès, pour candidater avec succès au challenge.
La CUMA de Colombiès a remporté la quatrième place du challenge en mettant en avant les diverses mutations qu'elle a su opérer pour continuer à fournir des services appropriés aux besoins des adhérents.
Ce n'est pas un, mais quatre projets que la CUMA de Colombiès a recensé dans son dossier de candidature. Quatre projets qui ont émaillé ces dernières années et qui montrent qu'une CUMA doit savoir évoluer pour rester efficace. Née en 1984, la CUMA de Colombiès compte aujourd'hui plus de 45 adhérents répartis sur le secteur Colombiès, Limayrac, Talespues. Très complète en matière d'offre de services, elle fait partie de l'inter-CUMA de Baraqueville pour divers matériels et l'emploi d'un salarié.
Christophe Miral préside la CUMA depuis 2002. Il est aussi trésorier de l'inter-CUMA de Baraqueville. Son expérience en fait un témoin de l'évolution des exploitations du secteur auxquelles la CUMA a dû s'adapter. C'est sous l'impulsion de Jérôme Deltort, adhérent et administrateur au Crédit Agricole, que Christophe Miral a décidé de mettre en lumière quatre réussites qui le rendent fier de sa CUMA et de ses bénévoles.
Les projets réalisés grâce à l'engagement humain
Le tour d'horizon commence par l'activité désileuse. «La désileuse automotrice est conduite par un salarié de l'inter-CUMA de Baraqueville. Afin de conforter son emploi nous avons proposé de l'utiliser en complément de main-d'œuvre sur nos exploitations. Ainsi aujourd'hui les 6 adhérents à la désileuse sont engagés et lui assurent un temps plein», explique Christophe Miral. Autre projet remarquable : l'arrivée de tracteurs dans la CUMA. Le président relate cette petite révolution : «En 2014 nous avons acheté un premier tracteur de 150 chevaux. Dès le début nous lui assurions 900 heures d'utilisation à seulement quatre adhérents ! Il nous était donc difficile d'intégrer de nouveaux utilisateurs. C'est pourquoi nous avons acquis en 2020 un 130 chevaux avec fourche, à l'issue de 8 mois de location afin de consolider l'investissement». Ces deux tracteurs permettent aussi de gagner en efficacité en évitant de dételer en permanence le matériel de la CUMA.
L'efficacité, c'est bien ce qui a guidé les responsables de la CUMA lorsqu'ils ont proposé aux adhérents de remplacer les deux enfonce-pieux traditionnels par un seul, qui fonctionne à l'hydraulique et qui est piloté à distance par une télécommande. «Il y a eu beaucoup de réticences au début car les adhérents avaient peur de réduire le nombre d'enfonce-pieux. Pour les convaincre, nous avons organisé une démonstration avec la CUMA de Castanet déjà équipée. Le nouveau matériel pouvant être utilisé par une seule personne, on gagne beaucoup en souplesse et par conséquent le deuxième enfonce-pieu est devenu obsolète», explique Christophe Miral.
Enfin le dernier projet consiste en l'achat d'une balayeuse pour nettoyer les routes souillées par les travaux dans les champs. «S'agissant de sécurité routière, nous avons réalisé l'investissement en partenariat avec la mairie de Colombiès, et nous avons bénéficié d'une subvention de Groupama. Et par le challenge, nous recevons aussi le soutien du Crédit Agricole !», s'enorgueillit le président.
Pour Jérôme Deltort, «le challenge permet aussi de mettre en lumière l'engagement de ceux qui ont permis de réaliser tous ces projets».
Bérangère Carel
19 aout 2021
Rucher école dans le camp militaire du Larzac :Tous là pour l’abeille !
Michel Rives président du GDSA (à gauche) accompagné de Michaël et Frank, cadres légionnaires de la 13ème BDLE et apiculteurs au rucher-école François Lanteri.
Le rucher-école François Lanteri a vu le jour il y a deux ans, quelques mois après la disparition du fondateur du Groupement de Défense Sanitaire Apicole (GDSA) de l’Aveyron. Il porte donc le nom de cet ancien commandant de police qui vouait une grande passion autour de l’apiculture et avait à cœur de la partager avec tous ceux qui voulaient s’y initier.
La récolte du miel bat son plein au rucher-école Commandant François Lanteri de la 13ème Demi-Brigade de Légion Étrangère (DBLE) à La Cavalerie. La deuxième récolte depuis la mise en place de cette activité, fruit d’un partenariat entre le Club Sportif et Artistique du Larzac de la 13ème BBLE et le Groupement de Défense Sanitaire apicole (GDSA). «Tout est parti d’un coup de fil du lieutenant colonel de la 13ème DBLE qui avait envie de mener des actions en faveur de l’environnement au sein du camp militaire», se souvient Michel Rives, président du GDSA par ailleurs ancien colonel. «Il cherchait de l’aide auprès de notre groupement, pour créer un rucher-école doublé d’un rucher santé de l’abeille».
Des sessions tous les deux mois
Et le projet a vite pris puisqu’en deux ans, une quinzaine d’éleves (moitié militaires, moitié civils) participent activement à l’activité du rucher. Une fois tous les deux mois le samedi, ils se retrouvent pour aborder théorie et pratique avec Michel Rives, par ailleurs technicien sanitaire apicole, accompagné d’autres apiculteurs, de vétérinaires... Le rucher école a démarré avec 6 ruches que les apiculteurs ont installé dans un endroit bien délimité, à l’abri des vents et du soleil couchant. Il en abrite aujourd’hui une quinzaine.
Michaël est militaire, il a découvert le rucher école au moment de la création du club apiculture au sein de la 13ème DBLE. «Amener des abeilles sur notre lieu de travail est une opportunité extra de découvrir l’apiculture ! Le rucher école nous apporte en plus, un cadre pour apprendre. J’ai tout de suite été piqué par ce monde fascinant des abeilles», sourit-il. Michaël s’est investi à fond dans cette nouvelle passion. Il a construit ses propres ruches en bois avec des palettes pour piéger quelques essaims. «J’ai passé beaucoup de temps à lire, à chercher des infos et j’ai réussi à bricoler quelques ruches». Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que trois d’entre elles étaient habitées ! «J’étais comme un gamin à la fête foraine !», rit-il. Il a donc pu récupérer des essaims avec l’aide de Michel Rives et a formé trois colonies supplémentaires. «J’apprends beaucoup au sein du rucher école et puis on échange aussi sur nos diverses expériences d’apiculteurs. On s’entraide aussi parce qu’une année ne ressemble jamais à une autre ! Il faut savoir s’adapter !».
La fierté de faire son miel
La même passion anime Frank, également militaire, qui s’est lancé dans l’apiculture en famille avec son épouse et ses trois enfants. «Nous avons toujours été intéressés par les abeilles, et quand le projet de rucher école a été lancé sur le camp militaire, nous avons saisi l’opportunité !». Son fils le plus jeune, Romain, a même sa propre ruche ! Ils sont passés de 3 à 8 ruches grâce au ré-essaimage et en ont cédé 2 pour ne pas être débordés ! Ensemble ils ont hâte de vivre leur première récolte. «Ce sera notre propre miel, c’est une vraie fierté», sourit-il.
La fierté d’avoir réussi à faire travailler des abeilles : «On s’aperçoit que ce n’est pas facile de travailler avec le vivant, il y a aussi le facteur météo qui est très important, sans oublier les problématiques sanitaires. Heureusement nous sommes bien soutenus par le GDSA et par les apiculteurs plus chevronnés comme Michel Rives», souligne Frank.
Après Villefranche de Rouergue, le rucher école sur le Larzac est le deuxième qui est consacré à la santé de l’abeille. Le président du GDSA «rêve» d’en voir d’autres voir le jour sur le nord Aveyron et sur le Réquistanais. La satisfaction des participants pourrait faire des émules !
Eva DZ
19 aout 2021
Challenge CUMA - Crédit Agricole : le Plateau de Foissac à l’essai du désherbeur à eau chaude
David Lajeunie utilise le désherbeur à eau chaude de la CUMA pour l'entretien des abords de sa ferme et des clôtures.
La CUMA du Plateau de Foissac a investi dans un désherbeur à eau chaude pour l'entretien des abords de ferme et des clôtures. L'originalité de ce désherbage écologique a fait remporter à la CUMA le 3ème prix du challenge.
David Lajeunie, président de la CUMA du Plateau de Foissac, et son épouse, Emma, sont à l'initiative de ce nouvel investissement réalisé grâce à l'engagement de 5 adhérents. Emma Lajeunie raconte comment le projet s'est amorcé. «Cela faisait un moment que je cherchais une alternative aux désherbants chimiques pour l'entretien des cours de ferme et des clôtures. J'étais aussi fatiguée de passer des heures tous les ans avec le rotofil. C'est par hasard que j'ai croisé à Villefranche-de-Rouergue des agents municipaux qui utilisaient un désherbeur à eau chaude. Je me suis arrêtée pour leur demander ce qu'ils en pensaient et ils m'ont même fait essayer !».
Conséquemment David et Emma Lajeunie ont rapidement pris contact avec Oeliatec, entreprise basée en Ille-et-Vilaine et spécialisée dans la technique de désherbage à eau chaude. «Un technicien est venu faire une démonstration au cours de l'été 2020 devant des membres de la CUMA. Nous étions alors 5 adhérents intéressés, un bon effectif pour démarrer, car au début on doit réaliser des passages fréquents. Nous nous sommes engagés à hauteur d'une participation fixe de 500 euros par an», relate David Lajeunie. Le désherbeur a coûté 19 000 € et a été mis en service en avril 2021.
Une efficacité totale au bout de 3 ans d'utilisation
Le principe du désherbage thermique est une action de longue durée. «L'efficacité totale est visible au bout de 3 ans», explique le président de la CUMA. «La plante est brûlée grâce à une eau qui sort de la lance à 110°C, pour atteindre 100°C au cœur de la plante. Les premiers temps, il faut régulièrement repasser pour détruire les plantules issues des graines du sol. Pour l'instant nous n'avons pas de recul, mais je tiens à signaler une excellente efficacité sur les ronces et le lierre dès le premier passage». L'énorme avantage de ce système est qu'on peut l'utiliser toute l'année. «L'entreprise conseille même d'effectuer un passage avant les premières gelées», ajoute David Lajeunie qui apprécie de pouvoir utiliser l'appareil «dès qu'on a un peu de temps». La CUMA a investi dans le modèle HOUAT (visible sur le site internet de l'entreprise) qui se compose d'une cuve à eau de presque 1000 L, d'un brûleur alimenté en GNR ou en biocarburant, d'une pompe basse pression et d'une lance de 20 m. La machine a été installée sur un châssis à deux roues permettant de l'atteler à un petit tracteur. Le désherbeur bénéficie d'une bonne autonomie pouvant aller jusqu'à la journée entière. «Lorsque nous pourrons espacer les passages avec le désherbeur, nous pourrons intégrer plus d'adhérents utilisateurs», envisage le président. «Pour l'instant nous apprenons à nous en servir correctement, au bon moment». Le désherbeur à eau chaude fait tout juste son entrée dans le monde agricole. Si la CUMA du Plateau de Foissac confirme son efficacité dans les années à venir, elle risque sans doute de faire des émules.
Bérangère Carel
12 aout 2021
Challenge CUMA-Crédit Agricole : Salles-la-Source : Une mini-pelle au secours d'un service en décli
Avec la création d'un nouveau service de mini-pelle avec chauffeur, la CUMA de Salles-la-Source innove et remporte la deuxième place du challenge, aux côtés de celle de Buzeins.
La CUMA de Salles-la-Source fêtera l'année prochaine ses 40 ans d'existence. Elle réunit aujourd'hui 31 adhérents répartis sur les communes de Salles-la-Source, Muret-le-Château, Sébazac et Marcillac. Très polyvalente, la CUMA propose de nombreux services, notamment en lien avec le travail du sol. Elle possède aussi un hangar de stockage, équipé d'un atelier, et emploie un chauffeur à temps plein. Il y a 2 ans, le bureau de la CUMA a été renouvelé et Aurélien Mazuc en est devenu le nouveau président, accompagné de Nicolas Tournier, secrétaire et Luc Lefébure, trésorier. C'est à ce moment-là que le projet d'achat d'une mini-pelle pour planter les piquets a émergé.
«La CUMA est capable de se renouveler»
«L'enfonce-pieu de la CUMA était vieillissant et plusieurs adhérents se tournaient vers des entreprises pour planter les piquets sur le causse grâce à une mini-pelle équipée d'un brise roche», raconte Aurélien Mazuc. «L'idée nous est alors venue de créer dans la CUMA ce nouveau service, ce qui permettait aussi de consolider l'emploi du temps de notre chauffeur».
La pelle de 8 tonnes avec brise roche, assortie d'une remorque porte engin, a ainsi été mise en service en janvier 2020. Le président explique que ce projet a mis quasiment un an à voir le jour. «Au départ les adhérents étaient assez frileux compte tenu de l'investissement à réaliser. C'est pourquoi nous avons travaillé à chiffrer précisément le projet. Nous en avons déduit une rentabilité optimale à 100 heures d'utilisation par an. Ensuite, nous avons contacté un à un tous les adhérents pour leur soumettre le résultat. Nous avons ainsi obtenu 13 engagements de 8 heures chacun».
Aurélien Mazuc constate que ce projet a aussi permis de relancer une dynamique au sein de la CUMA. «Nous avons pas mal de nouveaux installés sur notre secteur. Réussir à créer un nouveau service leur montre que la CUMA est toujours dynamique et capable de se renouveler. La démarche a aussi permis à certains adhérents de s'investir à nouveau dans la vie de la CUMA, motivés par un nouveau projet».
Ce service remporte d'ailleurs un franc succès, avec 140 heures d'utilisation en 6 mois ! «Pour poursuivre dans cette dynamique, nous projetons d'acquérir un lamier élagueur, qui permettrait lui aussi de créer des heures pour le chauffeur, en-dehors des périodes de travail dans les champs», ambitionne Aurélien Mazuc, qui, avec son bureau, fourmille d'idées. «Nous travaillons aussi à l'achat d'une benne travaux publics, en lien avec la mini-pelle, et à la création d'une salle de réunion dans le hangar». Le projet de la CUMA de Salles-la-Source primé par le challenge montre qu'en se remobilisant on peut donner un nouveau souffle à un service qui semblait pourtant sur le déclin. Défi relevé !
Bérangère Carel
05 aout 2021
Beauvallet - Argences en Aubrac : un plan de recrutement est ouvert
La reprise annoncée courant juin de l’unité de transformation industrielle territoriale de viande bovine en ultra-frais, frais et surgelé d’Argences en Aubrac - Ste Geneviève devient effective et se traduit par un plan de recrutement avec 30 postes à pourvoir dès septembre.
Mi-juillet, le groupe Beauvallet, accompagné par la Communauté de communes Aubrac Carladez Viadène, a reçu les partenaires de l’emploi - Service Public de l’Emploi, Région, Département, Espaces Emploi Formation et Espace de vie sociale - pour l’accompagner dans les premières démarches de recrutement. Actrice du développement économique, la Communauté de communes coordonne ce réseau partenarial pour soutenir le groupe dans le recrutement des ressources nécessaires. L’enjeu suppose une approche collective engagée.
Deux sessions de recrutement
Dès septembre, l’unité de transformation industrielle territoriale de viande bovine en ultra-frais, frais et surgelé d’Argences en Aubrac - Ste Geneviève, reprendra une activité. Beuavallet invite toutes les personnes intéressées à s’inscrire aux sessions de recrutement du 24 août et du 9 septembre, matin et après-midi.
Les candidats doivent préparer un CV à jour, une lettre de motivation et s’inscrire à une session de recrutement auprès du conseiller référent Pôle Emploi, Mission Locale, Cap Emploi, des conseillers des Espaces Emplois Formation ou directement sur https://peactions.pole-emploi.fr/evenement/454. Pôle Emploi et ses partenaires - Mission Locale, Cap Emploi - les Espaces Emploi Formation - Trait d’Union, Entraygues - St Amans et Espalion sont mobilisés pour accompagner toute personne souhaitant candidater. L’Espace de vie sociale d’Argences en Aubrac est également un relais de proximité pour orienter toute personne intéressée. Des ateliers de préparation sont organisés. Les salariés ex-Arcadie ont été contactés pour la plupart par Pôle Emploi.
30 postes à pourvoir
Au fur et à mesure du développement de l’unité de transformation, le groupe Beauvallet informera les partenaires de l’emploi des besoins en recrutement. De nouvelles offres paraîtront. L’entreprise rappelle que toutes les candidatures déposées seront analysées, traitées. Elle est ouverte aux personnes sans compétences à ce jour pour les métiers proposés mais motivées à se former, à s’adapter.
Le projet de reprise du site d’Argences en Aubrac propose différentes approches :
- La modernisation de l’outil de travail pour améliorer les conditions de travail et permettre aux salariés de valoriser leurs compétences en interne,
- La structuration d’une filière territoriale et durable pour valoriser le savoir-faire des éleveurs et des races locales, l’Aubrac, la Limousine, la Simmental,
- La réflexion sur la mise en place de formations sur site pour attirer de nouvelles vocations sur le site, permettre l’apprentissage.
La Communauté de communes a fait le choix d’accueillir de nouveaux habitants en valorisant les offres d’emploi de son territoire. Elle propose un accompagnement personnalisé pour toute personne, famille souhaitant venir s’installer sur son territoire. L’objectif est de faciliter les démarches, de découvrir le cadre de vie, les services, de favoriser le lien social... Ce travail est réalisé en lien étroit avec les communes accueillantes et les entreprises recherchant des candidats vers l’extérieur, les postes n’étant pas pourvus en local.
Eva DZ
05 aout 2021
Marchés de Producteurs de Pays : la première à Aubrac
Le village d’Aubrac sur la commune de Saint Chély d’Aubrac est l’un des petits nouveaux parmi les 19 marchés de producteurs de pays du département. Grâce à l’association Traditions en Aubrac, il accueille cet été, pour la première fois, trois marchés.
Pour son deuxième marché de producteurs de l’été mardi 3 août, après le premier du 27 juillet, Aubrac a fait le plein de visiteurs. Malgré un temps couvert et un peu frisquet pour un mois d’août, les badauds étaient nombreux à se retrouver autour de la dizaine de producteurs présents. Un succès pour Traditions en Aubrac chef d’orchestre de ce nouveau rendez-vous. «Nous avons été privés de deux de nos éditions de la Fête de la vache Aubrac en Transhumance où nous proposons un Salon du terroir autour des produits du plateau de l’Aubrac. Nous voulions profiter de l’été pour nous retrouver autour d’un nouveau rendez-vous», explique Serge Niel, président de Traditions en Aubrac.
Authenticité et partage
Et quoi de mieux que les marchés de producteurs de pays pour retranscrire l’authenticité, valeur chère à l’association. «Ce label garantit la présence de producteurs qui vendent en direct leurs produits. Nous tenions à nous appuyer sur un réseau qui assure de cette authenticité», continue Christian Bonal, membre de l’association et éleveur transhumant. Les deux membres de Traditions en Aubrac saluent aussi la promotion et la communication dont leurs trois dates de marchés ont pu bénéficier grâce au réseau des MPP. «Grâce à l’association, nous avons pu réunir pour notre marché des producteurs avec une belle diversité des produits de notre territoire», résume Patricia Despeyroux, animatrice de Traditions en Aubrac. Sur le marché de producteurs de pays à Aubrac, on retrouve ainsi le vin d’Estaing, le Duck Burger de la famille Routaboul, l’aligot du Cartayrou, le miel du rucher du Mas, les farçous de Christine Malet, le nougat des Abeilles du Cantou, le fromage de Lou Brenac, les grillades des Papilles de l’Aubrac... et bien sûr le stand d’informations de Traditions en Aubrac (avec notamment la vente du livre sur les 40 ans d’histoire de la Fête de la Transhumance).
Le lien est aussi fait avec la boulangerie éphémère installée dans le village d’Aubrac pour l’été. Chaque marché se déroule sur la journée, de 10h à 16h, offrant la possibilité aux visiteurs de se restaurer sur place ou d’emporter les produits. Le deuxième marché de début août a été un vrai succès, avec de nombreux visiteurs. Les organisateurs espèrent la même réussite pour le dernier marché de l’été, mardi 24 août. Et pensent pourquoi pas à pérenniser ce nouveau rendez-vous l’été prochain !
Producteurs en colère
Plusieurs producteurs dénoncent la mise en place anticipée du pass sanitaire sur les marchés de producteurs de pays avec restauration sur place dès la mi-juillet. Sachant que le pass sanitaire dans les restaurants ne devrait être effectif qu’à partir du 9 août. «Clairement l’obligation de ce pass sur nos marchés en plein air depuis fin juillet est une injustice et est un frein à notre activité sachant que nous ne serons pas indemnisés pour ces pertes. C’est un réel manque à gagner pour les producteurs», avance l’une des productrices, porte-parole de plusieurs de ses collègues. Pour manquer leur mécontentement, ils affichent sur leur stand une pancarte «producteur en colère, producteur en danger».
De son côté, l’association de gestion des marchés de producteurs de pays regrette l’obligation du pass sanitaire de façon anticipée sur ses marchés. «Notre conseil d’administration souhaite que le pass sanitaire soit demandé aux visiteurs uniquement sur la partie restauration et non sur la partie vente de nos marchés de façon à ne pas perturber la fréquentation», a avancé Benoit Fagegaltier, le président. Il précise que la situation n’est pas évidente pour les organisateurs de marché parfois perdus entre la réglementation en vigueur, les annonces gouvernementales et les vérifications de la gendarmerie.
Eva DZ
22 juillet 2021
Assemblée générale Coopérative fromagère de Thérondels : première pour le président Vincent Augeyre
Vincent Augeyre a été élu président de la coopérative fromagère de Thérondels, il succède à Raymond Cayzac, devenu président d’honneur.
Fin juin, Vincent Augeyre présidait sa première assemblée générale, succédant à Raymond Cayzac. Le producteur de lait de Mur de Barrez, installé en GAEC avec son frère et son épouse, a fait le bilan d’une année singulière comme pour sa grande sœur Jeune Montagne.
Tout avait bien commencé pour la coopérative fromagère de Thérondels. Quelques jours avant le premier confinement de mars 2020, l’ensemble des producteurs, salariés et responsables accompagnés de leur partenaire l’Union Jeune Montagne fêtaient dignement la médaille d’or décrochée au Concours général agricole avec le Thérondels. De même, les ventes étaient au rendez-vous. Mais voilà, la crise sanitaire a coupé ce bel élan. «Nous avons craint le pire, la chute des ventes de nos produits notamment. Mais heureusement la consommation hors domicile s’est transférée vers celle des ménages et le très bel été a corrigé les pertes des chiffres d’affaires d’avril et mai», résume Vincent Augeyre. Une entrée en matière un peu rude pour le nouveau président.
Un résultat inespéré
Vincent Augeyre a en effet succédé en 2020 à Raymond Cayzac, désigné président d’honneur par le conseil d’administration. Vincent Augeyre connaît bien la coopérative de Thérondels à laquelle il adhère depuis 2004. Producteur de lait sur la commune de Mur de Barrez, il est installé en GAEC avec son frère et son épouse. «Nous avons la chance de partager nos circuits commerciaux avec la coopérative Jeune Montagne, à travers l’Union Jeune Montagne. Nos équipes ont bien travaillé pour que nous limitions les pertes et que nous puissions valoriser au mieux le lait transformé», avance le nouveau président. Car les stocks ont été maintenus à un niveau normal, les ventes de lait ont été stabilisées. Les 17 exploitations de la coopérative ont produit autour de 4,5 millions de litres de lait. «Nos marges ont subi une baisse liée à notre politique commerciale que nous avons adaptée au contexte du moment», explique Vincent Augeyre. Le résultat 2020 de la coopérative de Thérondels est donc à l’identique de celui de 2019, ce qui permettra un bon niveau de ristourne aux producteurs. «Ce résultat était inespéré en avril 2020 ! Il s’agit d’une performance qui revient à l’ensemble des salariés pour leur implication et aux équipes de direction ainsi qu’à notre directeur pour avoir su anticiper et s’adapter à la situation», a tenu à souligner Vincent Augeyre.
Des investissements vont se concrétiser
Un résultat à l’identique qui permet à la coopérative de Thérondels, d’entrevoir la réalisation de ses projets. Comme ceux de Jeune Montagne, les travaux à Thérondels vont débuter d’ici peu. «Nous avons des projets ambitieux mais nécessaires au développement de nos coopératives», a argumenté Vincent Augeyre. Pour Thérondels, il consiste dans la rénovation et la réorganisation des salles afin d’améliorer les conditions de travail des salariés ainsi que dans le réaménagement du magasin qui donnera un espace plus grand et plus accueillant. «Je tiens à remercier la Communauté de communes pour son soutien dans la poursuite de notre atelier relais», précise-t-il. Le nouveau président se veut plein d’espoirs pour l’avenir : «Avec courage et optimisme, nous comptons poursuivre, tous ensemble, producteurs et salariés, pour le bien de notre territoire et l’avenir des jeunes générations». Bien sûr, le premier objectif est de maintenir les résultats sur un bon niveau pour 2021, les résultats à fin mai sont déjà prometteurs. «Cette crise restera dans les mémoires mais elle n’a pas altéré nos convictions et nos projets», a conclu Vincent Augeyre.
A la question d’une future fusion avec Jeune Montagne, le président a annoncé la mise en place d’un groupe de travail : «au sein de l’Union Jeune Montagne, nous écrivons ensemble une aventure commune, nous partageons des valeurs, des principes, des objectifs et nous réfléchissons à une simplification de notre gouvernance. Ce projet s’il est validé consolidera un outil local performant pour la pérennité des exploitations laitières de l’Aubrac, du Carladez et de la Viadène». Les conseils d’administration de chacune des coopératives reviendront vers leurs adhérents pour une information précise sur le sujet.
Eva DZ
15 juillet 2021
Jeune Montagne : l’équilibre est assuré malgré la crise
Les producteurs de la coopérative Jeune Montagne étaient réunis en assemblée générale fin juin (photo coopérative Jeune Montagne).
Fin juin, la coopérative Jeune Montagne a organisé son assemblée générale. L’occasion de faire le point sur une année 2020 «bien singulière» selon le président, Gilbert Cestrières.
2020 avait pourtant bien débuté pour Jeune Montagne mais la crise sanitaire et l’instauration d’un confinement au printemps ont perturbé ce bon démarrage comme l’a expliqué le président, Gilbert Cestrières. «Après un premier trimestre de bonne facture, nous avons craint une chute des ventes lors du premier confinement mais heureusement, l’été a corrigé les pertes du chiffre d’affaires des mois d’avril et mai et l’automne a été plutôt favorable aussi. Finalement la baisse de notre activité hors domicile a été compensée par une consommation accrue des ménages», explique le président de Jeune Montagne.
«Bravo aux équipes !»
«Je l’ai dit à l’ensemble des équipes, Jeune Montagne, grâce à eux, a réalisé une belle performance car rien n’était gagné d’avance ! Les restaurants étaient fermés de longs mois, les rayons à la coupe fermés aussi ou restreints. Il n’empêche, les ménages ont augmenté leur consommation de nos produits et se sont fait plaisir en achetant plus souvent de l’aligot, en choisissant du Laguiole AOP, une chance pour nous», détaille le président.
Au final, le bilan de l’année est à l’équilibre et le chiffre d’affaires 2020 égale celui de 2019 : «Je le répète, c’est une vraie performance étant donné le contexte !», se réjouit Gilbert Cestrières qui précise que les stocks sont restés à un niveau normal et que les ventes de lait ont été stabilisées. En 2020, les 73 producteurs de la coopérative ont produit 16 millions de litres de lait, une tendance à l’identique par rapport aux années précédentes. «Nous redoutions de ne pouvoir transformer l’ensemble du lait collecté du fait de la restriction de nos débouchés. Nos vaches, elles, n’arrêtent pas de produire ! Mais cela n’a pas été le cas, nous avons pu valoriser l’ensemble du lait de nos producteurs, grâce à l’implication de toutes nos équipes», poursuit le président.
Ces comptes à l’équilibre sont le résultat de l’adaptation de la politique commerciale de la coopérative qui pourra donc maintenir «un bon niveau de ristourne» à ses producteurs. «En avril 2020, nous n’aurions jamais pensé finir l’année comme cela», a souligné le président qui a félicité l’ensemble des équipes de la coopérative.
En 2021, la coopérative Jeune Montagne espère concrétiser un certain nombre de projets. Le premier d’entre eux est bien sûr de maintenir le niveau de résultat et déjà les tendances des deux premiers trimestres sont prometteuses... Ce qui va permettre à la coopérative de réaliser les investissements en cours notamment sur le site de Laguiole où près de 10 millions d’euros vont être déboursés pour réaliser un nouvel atelier de fabrication de l’aligot de l’Aubrac.
Les projets d’investissement se concrétisent
Les responsables de Jeune Montagne espèrent une livraison des travaux à la rentrée 2022, les premiers coups de pioche ont été donnés il y a quelques jours ! «Grâce au soutien du Conseil départemental, de la Communauté de communes - et nous attendons les retours du Conseil régional et du ministère de l’agriculture - nous allons pouvoir disposer d’outils modernes à la capacité adaptée, de conditions de travail améliorées, d’une qualité de produits consolidée», a assuré Gilbert Cestrières. «Dans le nouveau bâtiment, nous allons bénéficier de trois lignes de fabrication de l’aligot de l’Aubrac. Avec ces nouvelles installations, nous pourrons répondre plus facilement à une demande croissante et nous récupèrerons aussi la place notamment pour nos caves d’affinage du Laguiole AOP», détaille-t-il. En effet, les tendances de consommation sont plutôt positives depuis le début d’année, avec des volumes de vente importants de Laguiole AOP et d’aligot de l’Aubrac. «Nous gagnerons aussi en confort et en sécurité de travail pour nos salariés, c’est important parce qu’ils n’hésitent pas à mouiller la chemise pour assurer la qualité de nos produits».
La crise sanitaire a perturbé l’activité de Jeune Montagne mais, une fois de plus, la coopérative a su «tenir bon» : «Nous nous sommes engagés dans des projets ambitieux, nous avons des défis à relever mais nous pouvons avoir confiance dans nos capacités à assurer l’avenir de nos exploitations et de notre coopérative», a conclu Gilbert Cestrières, qui se veut plein d’espoir pour l’avenir.
Eva DZ
08 juillet 2021
RAGT Semences s’implante durablement sur le marché russe
De gauche à droite : Ludmila Zlobina, actionnaire principale de ROSAGROTRADE, Claude Tabel, président du Directoire du Groupe RAGT, Laurent Guerreiro, directeur général de RAGT Semences et Dimitri Bandiuk, directeur de ROSAGROTRADE.
En prenant 49% des parts de la société Rosagrotrade (RAT), RAGT Semences conforte sa position en Russie. Le pacte d’actionnaires a été signé il y a quelques jours à Moscou.
Cet accord stratégique vient consolider le lien entre les deux sociétés. En effet, depuis 15 ans, RAGT Semences était le fournisseur exclusif de génétique occidentale de Rosagrotrade en maïs, tournesol, soja et sorgho. Année après année, l’entreprise familiale, qui produit et commercialise des semences sur le marché russe, s’est développée. En 2020, elle a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros.
Production locale de qualité
«Cette longue collaboration, basée sur une relation humaine privilégiée, nous a conduits tout naturellement à cette prise de participation. Celle-ci doit permettre à RAGT Semences de développer son portefeuille multi-espèces plus largement encore, en s’appuyant sur une production locale de qualité qui bénéficie déjà de notre expertise», explique Laurent Guerreiro, directeur général de RAGT Semences.
Pour sa part, Dimitri Bandiuk, le directeur de Rosagrotrade, se félicite de «cette avancée très importante». Il estime que «grâce à cette collaboration avec RAGT Semences, RAT va pouvoir faire bénéficier l’agriculture russe des dernières innovations et technologies élaborées par un acteur majeur de la semence en grandes cultures».
Recherche et Innovations
RAGT Semences développe en France et dans le monde, dans 50 pays, une activité multi-espèces qui répond aux besoins de rotation des cultures imposés par les enjeux environnementaux, les exigences techniques et la PAC. Le développement des activités de RAGT Semences est centré sur les principales espèces cultivées. La recherche et l’innovation sont au cœur de la stratégie de l’entreprise, qui investit près de 15% de son chiffre d’affaires dans sa filiale de recherche et ses 18 stations de recherche dans le monde.
Par ailleurs, les 20 filiales de RAGT Semences créent des outils marketing pour être plus réactifs aux besoins des distributeurs et des agriculteurs. Cette organisation de terrain, l’approche innovante et la relation créée avec les distributeurs lui ont permis d’atteindre et de consolider des positions de leader sur des marchés stratégiques.
08 juillet 2021
Production ovine : UNICOR consolide sa position de leader
Jean-Claude Virenque et Jacques Trinqué.
Le groupe coopératif UNICOR, premier opérateur ovins de France avec 470 000 têtes vendues d’octobre 2020 à septembre 2021 vient d’annoncer deux initiatives dans le Sud de la France afin de dynamiser la filière. La reprise des établissements Roche (Manosque - Hautes-Alpes) et la prise de capital dans la SARL Trinqué (Marquefave - Haute Garonne) s’inscrivent dans une stratégie d’approvisionnement en contre-saison afin notamment de sécuriser et d’aller conquérir des marchés à forte valeur ajoutée.
Vendredi 2 juillet, Jean-Claude Virenque, président du groupe UNICOR et Jacques Trinqué (SARL Trinqué), acteur national et international (import/export) intervenant sur l’achat d’ovins vifs de boucherie, sur l’engraissement et sur la reproduction, ont signé à Rodez un accord de prise de capital. Cet accord intervient quelques mois après la reprise par UNICOR de l’activité négoce des Etablissements Roche. Via cette initiative, ces deux entités qui représentent au total 45 000 (Roche) et 165 000 têtes (Trinqué), apporteront respectivement à UNICOR 20 000 et 25 000 agneaux supplémentaires.
«Notre premier objectif est de renforcer notre approvisionnement en ovins semi-finis durant les périodes creuses en agneaux Lacaune sur notre territoire traditionnel (Aveyron, Tarn, Lozère). L’un des premiers effets de cette stratégie sera ainsi la consolidation de notre modèle d’engraissement via la saturation de nos outils. Cela va permettre une amélioration significative des prestations versées aux exploitations qui travaillent avec UNICOR en engraissement», a souligné Jean-Claude Virenque.Au travers de ces initiatives, le Groupe UNICOR dont la signature «Précurseur de Valeur» renvoie à sa mission première de contribuer à l’amélioration du revenu de ses adhérents, entend également mieux peser sur les cours de l’ovin.
«Déjà lors du premier confinement, nous avons refusé de céder les productions de nos adhérents à bas prix et nous avons joué sur l’export pour garantir un retour de valeur maximal dans les fermes», rappelle Julien Volpelier, directeur des activités Aval et des Productions Animales chez UNICOR. «Nos accords avec Roche et Trinqué vont nous permettre d’aller plus loin dans ce rôle de régulateur offre/demande, notamment en renforçant notre poids sur les marchés internationaux».
Par ailleurs, le Groupe UNICOR qui, depuis septembre 2020, a repris les sites aveyronnais d’abattage, de découpe et de négoce d’Arcadie Sud-Ouest entend également muscler ses positions à l’aval de la filière. «L’une des exigences des marchés les plus rémunérateurs pour les éleveurs est la régularité de l’appro», résume Denis Simon, directeur général du groupe UNICOR. «En allant sourcer de l’agneau de contre-saison qui vient en complément de l’agneau Lacaune du bassin de Roquefort, nous pouvons garantir cette régularité à nos partenaires commerciaux. Cela nous permet non seulement de saturer nos outils d’abattage mais aussi d’offrir de nouveaux débouchés aux éleveurs de notre territoire».
01 juillet 2021
ADPSA Un leader dans la formation des actifs et futurs actifs agricoles
L’ADPSA était en assemblée générale lundi 28 juin. A quelques jours des résultats aux examens, l’heure était au bilan de l’année : des formations diplomantes (BPREA et BTS) bien remplies et un redémarrage progressif des formations de perfectionnement. Les voyants sont au vert !
Comme nombre de structures, l’ADPSA a su faire preuve d’adaptabilité pour assurer la promotion et le développement de la formation agricole même pendant la crise sanitaire. Aujoud’hui encore, le contexte incite à la prudence mais les bilans sont plus que positifs et laissent entrevoir de belles perspectives pour les projets à venir.
«Le socle de l’ADPSA reste inchangé autour de la promotion et du développement de la formation agricole», a ainsi commenté Patrice Falip, président de l’ADPSA. Que ce soit la découverte des métiers agricoles pour favoriser l’installation et répondre aux besoins de main d’œuvre des exploitations mais aussi les formations diplomantes pour délivrer la capacité agricole et développer des compétences clés, ou encore l’installation pour accompagner les porteurs de projets et leur proposer des formations spécifiques et enfin, le perfectionnement des actifs agricoles pour offrir des formations innovantes et garantir la professionnalisation des acteurs.
A l’ADPSA, les formations diplomantes qualifiantes représentent les deux tiers de l’activité. La PEEA (première expérience en exploitation agricole), action financée par la Région Occitanie, offre la possibilité de «mettre un pied» dans l’agriculture. En 2020, l’ADPSA a accueilli 14 personnes dans ce dispositif pour près de 1 600 heures de formation. Autour du dispositif Défi Emploi qui permet aux exploitants agricoles de recruter un salarié et de le former sur les compétences requises, l’ADPSA en lien avec l’Espace Emploi a accompagné 29 personnes en 2020 et pour 2021, l’appel à projet de l’ADPSA et de ses partenaires a été retenu et labellisé par OCAPIAT, organisme financeur.
Année intense en BPREA et BTS ACSE
Recrutement très satisfaisant, nombre d’heures de formation élevé, l’ADPSA a fait le plein pour son BPREA en 2020 avec 55 personnes : 44 en formation continue en 1 an, 6 apprentis en 1ère année et 5 apprentis en 2ème année. Les productions envisagées par les stagiaires sont très diverses, des productions dites «classiques» (ovin, bovin, caprin, porc) mais aussi plus inédites (maraîchage, apiculture, héliciculture). Une diversité que l’ADPSA peut garantir grâce à divers partenariats avec d’autres centres de formation en France.
2020 est aussi une bonne année pour le BTS ACSE avec un recrutement satisfaisant (14 apprentis 1ère année, 14 apprentis 2ème année et 5 stagiaires en formation continue) et un important volume d’heures (25 700).
Enfin depuis octobre, la formation CS Titre Eleveur en apprentissage est portée par le centre de formation de Bernussou, l’ADPSA garde la formation continue.
Et les résultats aux examens sont aussi au rendez-vous puisque les taux de réussite en BPREA comme en BTS ACSE restent élevés chaque année. Ainsi en BTS ACSE, 94% des candidats ont décroché leur diplôme, une réussite qui dépasse la moyenne nationale !
Des arguments pour maintenir le niveau de recrutement pour l’année à venir notamment en BPREA et BTS ACSE, socle de fonctionnement de l’ADPSA. Les demandes sont en effet toujours fortes que ce soit en BPREA ou en BTS ACSE. L’ADPSA a même demandé une extension de son volume horaire auprès du Conseil régional pour le BPREA. Mais le centre de formation reste attentif aux évolutions suite à la réforme de la formation professionnelle mais aussi au maintien des financements de ces formations.
Accompagner tous les porteurs de projet
L’une des missions de l’ADPSA est aussi d’aider les porteurs de projet pendant leur accompagnement à l’installation. Les plans de professionnalisation personnalisés sont en légère baisse (-5%). Mais les besoins en formation restent importants. La carte des formations proposées est en effet très riche pour répondre au plus près des besoins (élaborer et chiffrer son chiffre d’affaires, création et fonctionnement d’un GAEC, transmission de patrimoine, statut du fermage, approche de marché, bâtiment...). L’ADPSA met tout en œuvre pour réaliser des formations au plus près des candidats. Et beaucoup d’entretiens ont pu être réaliser à distance en raison de la crise sanitaire. Et les stages 21h, bien que moins nombreux, ont pu être maintenus pendant la crise.
Une offre en perfectionnement très étoffée
Un tiers de l’activité de l’ADPSA est consacré aux formations de perfectionnement auprès des actifs et futurs actifs agricoles. En 2020, en lien avec ses nombreux partenaires, l’ADPSA a pu réaliser 200 stages et a reçu plus de 1 660 stagiaires. Le centre de formation a dû faire face à un certain nombre d’annulations en raison des périodes de confinement et d’un recrutement un peu plus difficile pendant la crise sanitaire. La diversité des thématiques proposées (agronomie, santé animale, gestion du pâturage...) est un gros atout pour intéresser les agriculteurs et futurs agriculteurs. D’ailleurs, de nombreuses formations ont été reportées à l’automne, certains stages ont pu se tenir en visio ou en formation mixte digitale. Et dès le premier trimestre 2021, la dynamique s’est de nouveau ressentie avec une recrudescence de formations réalisées.
Pour maintenir le niveau de réalisation de formation, l’ADPSA travaille à étoffer son offre. En lien avec ses partenaires, elle construit de nouvelles formations pour les exploitants comme pour les salariés agricoles en vue de répondre aux nouveaux besoins, notamment pour les prochains mois, sur la thématique Haute Valeur Environnementale (HVE).
Pour remplir tous ces objectifs, l’ADPSA peut compter sur une équipe salariée renforcée et mobilisée de 24 personnes dont 11 formateurs principaux et de nombreux intervenants extérieurs. L’écoute, la réactivité, l’efficacité, la pertinence des prestations, l’expertise, la clarté des informations, l’éthique sont des valeurs fortes à l’ADPSA, reconnues par sa certification qualité depuis 10 ans.
Eva DZ
01 juillet 2021
Assemblée générale d’Aprovia : une filière à son apogée
L’assemblée générale d’Aprovia vendredi 25 juin, en matinée, à Druelle Balsac.
«C’est la meilleure année depuis toujours», s’enchante le directeur d’Aprovia Jean-Luc Bruel. «D’abord parce que la barre des 120 euros pour un agneau label rouge a été atteinte. Un prix de 8 euros le kilo, tout éleveur en rêve. Il est aujourd’hui autour de 7,40 euros». L’organisation de producteurs entend capitaliser sur cette hausse des prix qui ne «pourra pas redescendre». Pour les éleveurs, le prix de vente paraît durable. La filière ovine ressort solidifiée de la crise sanitaire avec une baisse de 30% des importations de viande ovine. «La dynamique est clairement positive», affirme Jean-Luc Bruel. Deux facteurs expliquent cette baisse : l’engagement de la filière pour inviter à nouveau les produits français dans les foyers et ensuite la crise sanitaire qui a provoqué la contraction des importations issues notamment du Royaume-Uni et de Nouvelle-Zélande. «La filière ovine française a les moyens d’assurer la consommation intérieure de l’hexagone», assure Philippe Tabardel, président d’Aprovia.
Sujet du moment, la PAC s’invite dans tous les esprits. Mais chez Aprovia, l’état d’esprit est à l’optimisme. «Notre filière, de par l’engagement vers la qualité avec le label rouge et l’agneau laiton, a toujours été en avance sur ces problématiques. Notre cahier des charges se dirige naturellement vers ces critères du bien-être animal, de la valeur environnementale. Notre mot d’ordre est de ne pas subir mais au contraire d’être pionniers», développe le président d’Aprovia.
Exemples donnés par les intéressés, le programme Green Sheep, Mouton Vert en Français, et la mention Haute Valeur Environnementale (HVE). «Sur ces sujets, les adhérents d’Aprovia sont déjà bien positionnés. Pour continuer à avancer dans la bonne direction, nous allons établir des diagnostics d’émissions de gaz à effet de serre par exemple. Ou encore rénover tout l’aspect technique : le parasitisme, mieux prendre en compte le climat, effectuer des analyses... Les consommateurs, outre ces programmes, ont des exigences. Que ce soit au niveau qualité comme pour l’aspect respect de l’environnement. Nous ne devons pas avoir peur d’ouvrir nos élevages pour montrer nos pratiques. Il n’y a pas besoin de faire peur aux gens quand tellement de choses existent déjà», assure Philippe Tabardel.
Aprovia représente 234 éleveurs au 31 décembre dernier pour 60 111 brebis. 76 904 agneaux ont été produits ce qui représente une baisse de 0,75% par rapport à l’année 2019. Aprovia est organisée en trois familles de production. Les éleveurs allaitants au nombre de 168, les 53 éleveurs laitiers et la filière AB représentée par 41 adhérents.
Et peu importe la catégorie, tous les voyants sont au vert. Le nombre d’agneaux sous la mère commercialisés a augmenté de 1 084. Soit 30 agneaux par semaine en plus. Avec un record de 1 301 bêtes vendues sur une semaine, du jamais vu depuis 1992. 34 833 d’entre elles sont sous label sur un total de 38 317.
Concernant la filière agneaux laitiers, bien que le nombre total baisse de 4,88% en 2020, le prix à la pièce augmente de 4,49 euros pour atteindre 56,96 euros. Idem pour les agneaux sevrés avec une augmentation de 9,22 euros par animal soit 0,56 euro de plus au kilo.
Et enfin, les éleveurs bio s’en sortent le moins bien avec un agneau vendu à 128,11 euros soit une baisse de 1,74 euro. Mais stable au niveau du prix au kilo (+0,03 euro). Les agnelets eux sont vendus 3,05 euros plus chers à 54,63 euros par tête. Et les brebis augmentent de 80 centimes.
Jérémy Duprat
24 juin 2021
Service de remplacement, les futurs papas auront plus de congés !
A l’instar des salariés, les agriculteurs vont pouvoir bénéficier du nouveau congé de paternité de 25 jours. Actuellement d’une durée de 11 jours, il sera porté à 25 jours dès le 1er juillet. Et à 32 jours en cas de naissance multiple.
A partir du 1er juillet, le congé paternité des agriculteurs va plus que doubler. La prise de ce congé paternité leur permettra de bénéficier d’une allocation de remplacement et de faire appel à un Service de remplacement pour avoir un salarié pendant la durée de leur absence. Le remplacement est financé intégralement (hors prélèvements sociaux) par la MSA.
Pour bénéficier de ce congé paternité, les agriculteurs devront obligatoirement prendre minimum 7 jours à compter de la naissance de l’enfant. Ensuite, l’exploitant pourra choisir de prendre le reste de la période immédiatement à la suite des 7 jours obligatoires ou de manière fractionnée en deux périodes d’une durée minimale de 5 jours chacune, dans les six mois suivants la naissance.
Ces nouvelles dispositions s’appliquent aux naissances qui interviennent à partir du 1er juillet 2021 et à celles qui étaient prévues à partir de cette date.
Durant leur congé paternité, les agriculteurs cessent toute activité sur leur exploitation et, pour assurer la continuité de celle-ci, sont remplacés dans leurs travaux par le Service de Remplacement.
Une tranquillité d’esprit avec le Service de remplacement
Prendre un congé paternité est plus que bénéfique pour l’agriculteur et sa famille. Comme le confie Thierry, viticulteur et papa pour la 2ème fois : «le congé paternité me permet d’avoir du temps pour moi, de profiter de mon enfant et de soulager ma femme. Si je n’avais pas pu me faire remplacer je n’aurais pas pu l’aider dans l’accueil de notre second enfant». Il admet également que le fait d’avoir un agent de remplacement permet une tranquillité d’esprit : «vous êtes présent à la maison tout en sachant que l’exploitation continue de tourner».
Chaque année, 3000 agriculteurs font appel aux Services de Remplacement dans le cadre de leur congé paternité. Dans la région Occitanie, en 2020, plus de 230 agriculteurs ont fait appel à un agent de remplacement pendant leur congé paternité. A partir de juillet, les agriculteurs pourront profiter encore plus largement de ce congé bien mérité grâce aux agents de remplacement !
Maternité, paternité : quelle durée de remplacement ?
Maternité : 16 semaines
6 semaines avant la date prévue de l’accouchement
10 semaines après celui-ci.
Jusqu’à 26 semaines au total pour le 3ème enfant.
Le remplacement peut être prolongé en cas de grossesse pathologique.
L’allocation versée par la MSA est égale au coût du remplacement dans son intégralité.
Paternité : 25 jours
Pour le père ou la personne vivant avec la mère de l’enfant, l’allocation remplacement paternité est de 25 jours, dont 7 à prendre obligatoirement à la naissance de l’enfant.
Conditions particulières pour le congé paternité : déposer la demande de remplacement à la MSA au moins 30 jours avant la date prévue de naissance, justifier de l’affiliation de l’enfant à son égard par la production de la copie intégrale de l’acte de naissance de l’enfant, la copie du livret de famille ou, le cas échéant, de l’acte de reconnaissance de l’enfant.
La MSA verse l’allocation directement au Service de remplacement. Reste à charge pour le père, la CSG-CRDS.
Le remplacement est ouvert à tous les non-salariés agricoles : les chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole, les membres non salariés d’une société agricole (GAEC, EARL, sociétés civiles), les aides familiaux ou associés d’exploitation, les conjoints collaborateurs.
Pour bénéficier de l’allocation remplacement, il faut être adhérent au Service de remplacement. Une fois la demande de remplacement exposée à l’équipe du SR, elle se charge de trouver un agent de remplacement répondant au besoin, assure la gestion administrative et financière du remplacement (contrat de travail, paye et déclarations sociales).
Infos auprès du Service de remplacement de l’Aveyron : 05 65 73 77 97.
17 juin 2021
OS Race Aubrac : Nouveau nom, nouvelle identité visuelle mais mêmes rôles et missions
La nouvelle identité visuelle de l’OS Race Aubrac.
L’OS Race Aubrac (ex UPRA Aubrac) a changé de nom, s’est créé une nouvelle identité visuelle qu’il vient de dévoiler mais il garde les mêmes missions et services auprès des éleveurs.
L’UPRA Aubrac (Unité Pour la RAce) a été créée en 1996 afin de réunir l’ensemble des organismes intéressés par la sélection, la promotion et la diffusion de la race Aubrac. L’UPRA Aubrac a été reconnue Organisme de Sélection (OS) de la race Aubrac par arrêté ministériel en 2008, renouvelé en 2014. Au 1er novembre 2018, elle a été agréée Organisme de Sélection à l’échelle européenne par le ministère conformément au Règlement Zootechnique Européen.
En 2021, une réflexion a été engagée au sein du conseil d’administration sur l’identité (nom et logo) de la structure ; celle-ci n’ayant pas évolué depuis 1996.
Un groupe de travail de quelques administrateurs a été force de propositions. Leur travail conjoint avec l’agence de communication et un sondage en ligne impliquant l’ensemble des éleveurs adhérents à l’Union Aubrac (Livre Généalogique) a permis au conseil d’administration de valider le nouveau nom : OS Race Aubrac ainsi que la nouvelle identité visuelle.
Cette nouvelle identité a été adoptée en assemblée générale extraordinaire de la structure le 28 mai à Nasbinals.
Ce changement d’identité n’impacte en rien les rôles, missions et services de la structure encadrés par le Règlement Zootechnique Européen. Il s’agissait d’actualiser son identité par rapport au travail de sélection actuel et de projeter ainsi l’OS dans l’avenir de la race Aubrac.
L’OS Race Aubrac définit et met en œuvre le programme de sélection de la race, dont les axes sont en lien direct avec les contraintes économiques de l’environnement de l’éleveur. En sont membres : le Herd-Book / Livre Généalogique (Union Aubrac), l’Entreprise de Sélection, les coopératives de mise en place, les Organisations de Producteurs, le négoce/commerce, les Etablissements de l’Elevage et les filières qualité (SIQO).
17 juin 2021
Union de coopératives BEVIMAC Centre Sud, le souffle d’air de l’Algérie
Pierre Terral, président de l’union de coopératives BEVIMAC (photo d'archive)
Comme l’année dernière en raison du contexte sanitaire, l’Union de coopératives BEVIMAC Centre Sud n’a pu tenir son assemblée générale en présentiel. Son président, Pierre Terral, fait le point sur l’année écoulée.
Comment s’est passée l’année 2020 pour BEVIMAC ?
P. Terral : «L’année a été plutôt satisfaisante car l’activité a été soutenue. BEVIMAC a commercialisé 107 700 têtes, soit une hausse de 1 940 animaux (+1,8%). Le volume d’activité de notre union de coopératives est en progression chaque année.
En revanche, nous avons subi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire : notre chiffre d’affaires est en baisse de 5 millions d’euros (-3,8%). La raison principale est la chute des cours du broutard notamment à partir du début de 2ème semestre.
Comment se portent les marchés à l’export ?
P. Terral : En 2020, BEVIMAC a accentué sa conquête de parts de marchés sur les pays tiers et notamment l’Algérie qui représente 50% des parts de marché. Il y a encore 5 ans, ce marché n’existait pas pour nous !
Néanmoins l’année a été compliquée. Nous avons clairement ressenti les conséquences de la crise sanitaire sur l’économie notamment en Italie, qui reste notre principal débouché. Là-bas aussi, les restaurants étaient fermés, les flux touristiques étaient quasi nuls et les consommateurs ont privilégié les achats de viande en GMS, moins chère. Par ailleurs, d’autres pays comme l’Espagne, la Pologne sont venus en Italie concurrencer nos animaux français avec des prix au plus bas en raison de la réduction du marché turc où ils sont bien présents.
De même, l’Algérie a subi une baisse de sa monnaie de l’ordre de 18% en 2020, ce qui a maintenu des prix resserrés et un tassement des cours de façon générale.
Quelles sont les perspectives pour 2021 ?
P. Terral : A l’heure où les restaurants réouvrent, où les circuits commerciaux reprennent peu à peu, nous espérons une remontée des cours du broutard. Nous avons ressenti une légère embellie sur le mois de mai même si le prix du jeune bovin en Italie n’est pas au niveau espéré. Il est néanmoins difficile de se prononcer sur la conjoncture des prochains mois. Nous espérons tous ne pas subir la même baisse que l’année dernière en début d’été. La visibilité va dépendre de la reprise économique. A ce jour, nous continuons de remplir nos bateaux !
Quelle est la stratégie de Bevimac pour redresser les prix ?
P. Terral : Notre challenge 2021 est de conserver nos parts de marché. BEVIMAC est le premier opérateur qui exporte vers l’Algérie. Et sans cette diversification des débouchés, la chute des cours aurait été encore plus catastrophique en 2020. Retrouver de la valeur pour nos éleveurs, pour nos coopératives passe par la diversification. Nous sommes aussi à l’affût de nouveaux marchés sur le Proche et le Moyen-Orient même si ce n’est pas simple parce qu’il faut pouvoir faire sa place. Se pose aussi la question du poids des animaux. Notre commercial travaille sur l’adéquation de l’offre à la demande du marché. Certains clients sont en attente d’animaux plus légers que nous encourageons via une grille de prix. Si nous voulons garder ces marchés, nous nous devons de nous adapter. Bien sûr, l’Italie reste notre marché prioritaire avec 73% d’animaux exportés. Ce pays est en capacité d’absorber de gros volumes, c’est un marché mature, sûr et BEVIMAC en a besoin. Mais cela ne doit pas nous empêcher d’avoir plusieurs cordes à notre arc pour faire tenir les prix !
Valoriser au mieux les animaux de nos adhérents, conserver nos parts de marchés sur les pays tiers sont nos ambitions pour les années à venir. Tout en continuant de prospecter mais cela prend du temps. Mais ce temps passé n’est pas perdu, nous en avons la preuve aujourd’hui avec l’Algérie, un marché resté solide malgré la dévaluation de sa monnaie. C’est aussi un marché de proximité.
BEVIMAC a su au fil des années consolider sa réputation d’export par bateau, son efficacité dans les réseaux commerciaux, ce qui nécessite de mobiliser des fonds importants. L’union de coopératives reverse la quasi totalité de ce qu’elle gagne aux coopératives adhérentes tout en confortant ses fonds propres pour se positionner sur de nouveaux marchés et pour passer les moments de crise comme celle que nous connaissons».
Recueillis par Eva DZ
10 juin 2021
Pôle viande Argences en Aubrac, le projet Beauvallet validé
Le PDG de Beauvallet, Bernard Léguille, était venu en mars à Argences en Aubrac, rencontrer les acteurs du territoire et les élus.
C’est une très bonne nouvelle arrivée mardi 8 juin pour la commune d’Argences en Aubrac et au-delà pour le plateau de l’Aubrac ! L’offre de l’entreprise Beauvallet de reprise du site d’abattage et de transformation de produits carnés a été retenue par le Tribunal de commerce de Montpellier.
C’est un ouf de soulagement pour le maire d’Argences en Aubrac et président de la Communauté de communes Aubrac, Carladez et Viadène, Jean Valadier. Depuis sa fermeture en septembre 2020, l’élu local se démène pour trouver une solution de relance pour l’ancien site d’Arcadie. Il avait confié en début d’année ne pas pouvoir se résoudre à l’abandon de ce pôle économique qui employait 160 personnes sur une population de 1 600 habitants sur la commune. «Je suis heureux aujourd’hui de la décision du Tribunal de commerce, c’est un soulagement parce que la procédure a été longue mais c’est aussi une grande satisfaction de voir le travail entrepris en partenariat avec mes collègues élus, le député, la Région Occitanie, le Conseil départemental, aboutir. Ils n’ont jamais douté du bien-fondé de notre démarche», a déclaré Jean Valadier.
Un projet de territoire à forte valeur ajoutée
En mars, le PDG de l’entreprise Beauvallet, Bernard Léguille accompagné de son équipe avait rencontré les acteurs du territoire afin de présenter son projet de reprise. «Lors de ces multiples échanges, nous avons senti les mêmes valeurs nous animer, une envie de défendre un territoire et une volonté commune de créer un modèle vertueux», a rappelé Jean Valadier. «Nous sommes tous motivés pour travailler à la structuration d’une filière élargie à l’ensemble des opérateurs du territoire, créatrice de valeur ajoutée pour les éleveurs et offrant une reconnaissance renforcée auprès des consommateurs». Ce projet offrirait un souffle nouveau pour Argences en Aubrac et tout le territoire : «Nous pourrions mener en parallèle notre politique d’accueil pour aider l’entreprise Beauvallet à trouver des salariés. C’est toute une dynamique territoriale qui est relancée autour de l’emploi, de l’attractivité mais aussi des services», se réjouit Jean Valadier. La Communauté de communes Aubrac Carladez Viadène qui va présider le conseil de surveillance de ce futur pôle viande, joint aussi la formation au projet puisque le Centre de formations de la Chambre de métiers et de l’artisanat serait associé pour la formation des personnes à la transformation de la viande «du boucher au commercial».
Un redémarrage dès octobre
L’entreprise Beauvallet se projette déjà sur une possible réouverture de l’usine en octobre. Elle prévoit un an de travaux et espère une réouverture de l’abattoir en juin 2022. «Nous misons sur un abattoir territorial qui puisse traiter autour de 6 000 tonnes. Pour cela, nous pourrons bénéficier du soutien de plan de relance dont un volet est consacré à la modernisation des outils d’abattage», salue Jean Valadier. «De par son expérience et son savoir-faire, l’entreprise Beauvallet va permettre à notre production identitaire de rayonner auprès des bassins de consommation proches en Aveyron bien sûr mais aussi vers Toulouse, Montpellier, Paris... Et nous l’espérons aussi, à l’export puisque l’entreprise familiale née en 1860 à Limoges, a fait ses preuves sur ce marché à valeur ajoutée», conclut Jean Valadier.
Bernard Léguille, PDG de Beauvallet a lui aussi, réagi suite à la décision du Tribunal de commerce de Montpellier saluant «l’aboutissement d’un travail sérieux conduit de concert entre la Communauté de communes Aubrac Carladez et Viadène, la Région Occitanie et notre entreprise». Il se dit prêt à démarrer l’aventure : «C’est le début d’un projet alliant les compétences de développement d’un territoire rural de montagne conduit par la Communauté de communes, ainsi que les compétences de développement économique de la région et l’économie elle-même représentée par Beauvallet. Cette collaboration va maintenant se concrétiser pour le territoire et les femmes et les hommes qui le font vivre»
De même, la présidente de Région, Carole Delga, a marqué sa satisfaction : «Nos efforts collectifs paient ! Le projet que nous avons proposé avec Jean Valadier, président de la Communauté de communes Aubrac Carladez et Viadène et Bernard Léguille, président de Beauvallet est axé autour de l’excellence et la qualité de la race Aubrac. Il combine à la fois développement économique, emploi local et alimentation durable et raisonnée. C’est ce que la Région Occitanie défend depuis plusieurs années : la valorisation des produits régionaux, la transmission des savoir-faire et la création d’une identité régionale commune autour notamment de l’alimentation».
Quelle offre de reprise ?
Le projet de reprise a pour objectif de moderniser l’outil de travail et les équipements tout en conduisant un projet dont les valeurs sont axées sur la qualité et le goût de la race Aubrac, la création de partenariats et de filières durables avec les éleveurs locaux, l’innovation et la traçabilité.
Une SAS immobilière a été créée avec comme actionnaires la Région Occitanie, à travers l’ARIS (agence régionale d’investissement stratégique), et Beauvallet. La Communauté de communes Aubrac Carladez et Viadène assurera la présidence du conseil de surveillance de cette structure. L’exploitation du site sera assurée en propre par Beauvallet.
Via l’ARIS, la Région pourra investir jusqu’à 1 M€ dans la future société de projets.
Eva DZ
13 mai 2021
En plein développement, La Ferme du Causse recherche du lait de brebis
La Ferme du Causse SAS est une entreprise agro-alimentaire située sur la commune de La Tieule. Créée par Christian Delon, initialement pour valoriser le lait de son exploitation de brebis bio, la Ferme du Causse fabrique des yaourts de brebis bio depuis 2008.
Porté par un marché bio en forte croissance, l’atelier actuel s’avère désormais trop étroit. La Ferme du Causse s’agrandit et déménage très prochainement dans son nouvel atelier de fabrication sur la commune de Campagnac à la sortie 41 de l’A75 où est déjà implanté le magasin «Le Panier». On y trouve en vente directe les yaourts Tradi-Bergère et beaucoup d’autres produits d’Aveyron et de Lozère. Les travaux réalisés sont importants et bénéficient du soutien de la Région Occitanie, de la Communauté de communes de Campagnac ainsi que du Fonds Avenir bio qui accompagne le développement des filières biologiques en France.
Une entreprise 100% bio…
La Ferme du Causse SAS est une entreprise 100 % bio, située au cœur du bassin de production de lait de brebis Lacaune. Elle transforme le lait provenant de fermes biologiques situées à moins de 50 km de l’atelier de transformation. Cette proximité avec les producteurs permet de limiter au maximum le temps de collecte et garantit l’origine du lait. L’entreprise se fournit auprès de la coopérative Aveyron Brebis Bio et en direct auprès d’éleveurs bio locaux. Les produits sont commercialisés dans toute la France et bénéficient d’une excellente image de qualité : son yaourt a été 13 fois lauréat au Concours Général Agricole de Paris !
… en recherche de producteurs
La Ferme du Causse garantit des yaourts au lait frais, toute l’année. Afin d’étaler la collecte de lait biologique sur l’année, la laiterie recherche des producteurs en traite précoce et des éleveurs en traite tardive. Pour produire un lait de qualité, au-delà des exigences de la certification AB, un cahier des charges spécifique doit être respecté, exigeant une alimentation des brebis au foin, sans ensilage.
Le développement de la capacité de production va permettre à Ferme du Causse de répondre à la sollicitation des clients en produits frais au lait de brebis bio. Ces perspectives de croissance seront possibles avec le nouvel atelier, comportant plusieurs lignes de production et un espace de visite. De nouveaux produits pourront aussi être développés. L’entreprise va avoir besoin de plus de lait et donc solliciter des éleveurs de brebis locaux pouvant être intéressés par une conversion en agriculture biologique dans le cadre du respect du cahier des charges établi. Le secteur de collecte envisagé se situe autour de Sévérac le Château, Campagnac, Le Massegros, La Canourgue et les alentours.
Pour toutes demandes ou renseignements, contacter Stéphane Doumayzel (Chambre d’agriculture de l’Aveyron, tél. 05 65 73 79 01, mail : stephane.doumayzel@aveyron.chambagri.fr ), Maxime Colomb (Chambre d’agriculture de Lozère) ou directement la Ferme du Causse au 04.66.48.46.62 info@fermeducausse.fr
Stéphane Doumayzel, Chambre d’agriculture 12
Clémence Mouret, La Ferme du Causse
Amélie Berger, OCEBIO
06 mai 2021
Fédération départementale des CUMA Frédéric Carrière : «Notre plus bel atout : l’humain !»
Contexte sanitaire oblige, la FD CUMA n’a pu tenir son assemblée générale comme à l’habitude en réunissant l’ensemble des responsables de CUMA et ses partenaires. Pour autant le réseau n’est pas resté inactif pendant la crise sanitaire et continue d’innover, d’investir ensemble... Une preuve de plus du dynamisme des CUMA en Aveyron que souligne son président, Frédéric Carrière.
Quels ont été les temps forts en 2020 du réseau CUMA ?
F. Carrière : «En 2020, les administrateurs de la FD CUMA, dont quelques-uns ont été renouvelés, se sont réunis en séminaire afin d’élaborer ensemble la feuille de route pour les trois ans à venir. Ce qu’il ressort de ce temps de réflexion collective est fort pour le réseau CUMA en Aveyron. Nous pouvons être fiers de notre réseau au sein du département mais aussi dans le mouvement CUMA en France. Il ne faut pas sous-estimer notre rôle ainsi que celui de nos administrateurs dans l’évolution de l’agriculture aveyronnaise. Nous sommes sortis de ces échanges, reboostés dans nos missions à savoir la mécanisation, l’organisation du travail, nous sommes aussi des facilitateurs dans l’installation...
Une dynamique d’emplois locaux
Quels sont les points forts du réseau CUMA ?
F. Carrière : Bien sûr il y a l’investissement collectif dans le matériel mais les CUMA ce n’est pas que ça ! Nos CUMA ont aussi toute leur place en matière d’emplois. La reconnaissance en tant que Groupement d’employeurs (dont nous sommes complémentaires) nous a permis de faciliter les embauches à temps plein et de développer des services complets. Pour l’exemple, l’année dernière le nombre de salariés en CUMA a doublé !
Les CUMA offrent aussi de belles expériences de mutualisation de chantiers et donc des risques : en fenaison, en pressage, en enrubannage... dans un objectif partagé de réduction des coûts de mécanisation.
L’ADN de notre réseau ce sont les Hommes qui s’entendent. Chez nous, il n’y a pas de petite ou de grosse CUMA : il y a du dynamisme chez chacune d’elles pour répondre aux besoins de leurs adhérents. Et l’humain c’est ce qui fait ce dynamisme.
La vie des CUMA a repris, comment le réseau CUMA a-t-il vécu la crise sanitaire ?
F. Carrière : Depuis plus d’un an, nous sommes tous un peu frustrés de ne pas avoir pu nous retrouver en réunions de secteur et cette année, en assemblée générale. Le premier confinement au printemps 2020 a été terrible parce que nous étions vraiment isolés. Nous avons été très malheureux car les équipes de CUMA ont l’habitude de partager leurs expériences, d’échanger sur le matériel, sur leurs animaux, sur leur famille aussi... Depuis elles se sont adaptées au contexte, les groupes se sont organisés et la vie des CUMA a repris, les projets d’investissement ont pu se réaliser d’ailleurs 2020 a été une très belle année (meilleure que 2019). Elles ont su rebondir grâce à l’intelligence du groupe, comme d’habitude je dirai !
Nous en avons profité pour travailler sur notre communication en créant du lien autrement : une newsletter a été créée, nous sommes aussi présents sur les réseaux sociaux.
Quels sont les projets du réseau ?
F. Carrière : L’Aveyron est un département d’élevage et notre préoccupation première sont nos animaux. Il est donc plus facile de déléguer les travaux des champs à des salariés spécialisés sur les machines. Nous voulons mettre l’accent sur les services complets. Nous voulons aussi promouvoir le métier de chauffeur en CUMA, qui ne consiste pas simplement dans de la conduite, c’est aussi une implication dans le choix du matériel, l’échange avec les responsables CUMA et les adhérents... C’est un métier à part entière avec des responsabilités. Il y a de beaux exemples de longévité dans ce métier en Aveyron qu’il faut mettre en avant.
Les CUMA sont aussi des exemples d’innovation. Quelles sont celles à venir ?
F. Carrière : Bien sûr nous sommes à l’affût des dernières innovations en agriculture, elles ont trait à la notion d’agro-écologie et se traduisent notamment par de nouvelles techniques sur le semis, les couverts... Cela ouvre les discussions, les réflexions, les collaborations entre CUMA aussi. Du fait de la baisse du nombre d’agriculteurs, quelques CUMA fusionnent ou s’organisent ensemble pour mutualiser les services, se spécialisent dans leurs activités... Mais l’objectif reste bien de continuer à travailler en groupe au plus près des agriculteurs. Et la fédération départementale est à leur côté pour continuer à apporter ce service de proximité.
Le renouvellement des responsables est aussi une préoccupation au sein des CUMA. Comment l’abordez-vous ?
F. Carrière : En effet l’engagement dans nos CUMA est une question importante et une préoccupation pour nos responsables. La fédération départementale peut les accompagner grâce à des formations notamment pour évoquer le rôle des élus au sein d’un conseil d’administration, leurs différentes missions, la gestion du groupe... Nous donnons quelques clés mais nous misons aussi et surtout sur le partage d’expériences entre les participants. Nous avons donc envie de développer ce type d’accompagnement auprès des responsables CUMA, au plus près d’eux. Une fois encore nous en revenons à l’humain parce que c’est la base de la réussite d’un groupe quel qu’il soit.
Au niveau départemental, je tiens à remercier les administrateurs de la FD CUMA pour leur participation, leur engagement dans la prise de décision, la réflexion autour des orientations, des projets... Notre groupe, très hétérogène dans les productions, dans les systèmes d’exploitation... à l’image de la diversité de l’agriculture aveyronnaise, est soudé et a plaisir à se retrouver. Nous sommes là aussi pour préparer la suite et notamment ma succession puisqu’à l’issue de mon troisième mandat de président au printemps 2022, je souhaite passer le relais.
«Nous avons hâte de nous retrouver !»
Quels sont vos prochains rendez-vous ?
F. Carrière : Nous prévoyons d’organiser notre traditionnelle journée mécanisation le 18 juin sur le secteur de Durenque. Nous avons vraiment hâte de pouvoir nous retrouver ! Cette journée sera l’occasion de renouer tout simplement, de parler d’innovation sur le matériel bien sûr, sur l’agronomie, les nouvelles pratiques culturales mais aussi sur l’organisation des chantiers... C’est tout à fait dans l’air du temps et nos CUMA y travaillent ! Il faut être percutant sur les innovations et les adapter à nos spécificités.
Depuis le 1er avril, nos CUMA employeurs sont aussi concernées par la mise en œuvre de la nouvelle convention collective nationale. Nous avons noué un partenariat avec la FDSEA pour accompagner nos employeurs dans ce gros chantier, fondamental pour le réseau et pour l’agriculture aveyronnaise.
Notre rôle au sein de la fédération départementale est aussi d’accompagner nos CUMA dans leurs projets. Des projets qui évoluent sans cesse. Certaines se lancent dans des projets collectifs de transformation, de commercialisation dans le contexte général de «consommer local». Les CUMA y ont toute leur place. Des projets d’investissement collectif en maraîchage naissent aussi... Notre agriculture évolue et notre réseau est prêt à accompagner ces changements.
J’en profite d’ailleurs pour saluer et remercier l’engagement de l’équipe de salariés de la FD CUMA. Dans le contexte difficile, elle s’est montrée à l’écoute, elle est restée disponible, réactive aux attentes et besoins des CUMA locales».
Journée mécanisation : Rendez-vous le 18 juin à Durenque
La Fédération départementale des CUMA organise sa traditionnelle journée mécanisation vendredi 18 juin sur le secteur de Durenque. Qualité des récoltes en lien avec l’agronomie et le machinisme, l’organisation des chantiers seront notamment au programme de la journée.
La matinée se déroulera sous la forme d’ateliers en extérieur :
- Quelles espèces fourragères et variétés à privilégier pour les stocks et la récolte, en mélange ou pures ? En partenariat avec la Chambre d’agriculture
- Évolutions climatiques : quelles incidences sur les stocks et les conditions de récolte ? Comment gérer les prairies ? Quelles stratégies : une coupe plus fournie ou deux coupes plus légères ? En partenariat avec la Chambre d’agriculture
- Qualité de récolte : impacts des stades et des conditions de récolte sur la valeur des fourrages, MAT, production laitière... résultats d’essais... en partenariat avec les techniciens d’UNOTEC et du Contrôle laitier
- Organisation des chantiers : comment faire du foin à plusieurs ? Comment partager le matériel ? Quelles formes d’organisation pour concilier efficacité des chantiers, maîtrise des coûts et qualité de travail ? Mise en avant d’expériences, atelier animé par la FD CUMA
L’après-midi, des démonstrations de matériels innovants seront proposées sur une parcelle préparée.
Cette action bénéficie du soutien financier de l’Agence de l’Eau Adour Garonne, de l’Union européenne, de la région Occitanie, de la préfecture de région Occitanie et de l’Etat.
Les CUMA en Aveyron
- 269 CUMA dont 248 CUMA locales ; 17 InterCUMA ; 4 CUMA départementales ou inter-départementales
- 11 000 matériels
- 7 600 adhérents
- 18,52 millions d’euros de chiffres d’affaires
- Taux de pénétration dans les exploitations de 75 %
- En 2019 : 216 CUMA ont investi en 2019 pour un montant de 14,86 millions d’euros
- Chiffre d’affaires moyen des CUMA : 68 857 €
- 66 CUMA employeurs
- 138 salariés, dont 99 dans le cadre d’un CDI pour un total de 68,7 équivalents temps plein (ETP)
Recueillis par Eva DZ
15 avril 2021
Gîtes de France : l'accueil qui fait la différence
Valérie Duchatelle, directrice et Anne Cavaignac, présidente du réseau Gîtes de France en Aveyron.
Le carnet de commandes de séjours Gîtes de France se remplit bien. L’offre proposée par les propriétaires de ces hébergements séduit les Français et surtout les rassure dans ce contexte difficile. Gîtes, maisons d’hôtes, campings et chalets de loisirs sous ce label font en effet la différence par la qualité de l’accueil personnalisé, la qualité des prestations également et le tout dans un cadre préservé. En Aveyron, la présidente du réseau Gîtes de France, Anne Cavaignac est donc confiante pour la saison à venir mais s’inquiète un peu du manque d’offres sur le territoire.
«Nous avons tous les atouts en main pour répondre aux attentes des Français en matière d’accueil de tourisme», assure Anne Cavaignac, propriétaire du Mas de la Tourelle sur la commune de Roussennac, qui entame sa 14ème saison. «Nous nous appuyons sur un réseau de qualité, «made in France», ce que recherchent de plus en plus de clients. Notre activité contribue à la valeur ajoutée du territoire rural puisque nous rénovons un patrimoine local pour créer nos gîtes, maisons d’hôtes et nous attirons de nouveaux consommateurs sur notre territoire. C’est une boucle vertueuse», argumente Anne Cavaignac.
Depuis la crise sanitaire, le réseau Gîtes de France observe un regain d’intérêt pour ses hébergements : «nos structures sont autonomes, installées à la campagne au milieu de grands espaces qui offrent une multitude d’activités pleine nature, très plébiscitées ces derniers temps. Nous attirons une clientèle nouvelle de tout âge qui découvre notre label et qui apprécie ses valeurs», poursuit Anne Cavaignac, administratice de la Fédération nationale des Gîtes de France. Depuis le début d’année, des passerelles ont été mises en place entre les canaux de distribution ce qui offre une visibilité supplémentaire à Gîtes de France.
Le plus aux adhérents
Le réseau Gîtes de France est aux petits soins pour ses adhérents : depuis la conception de leur projet d’hébergement à sa mise en place (prestations, coût des séjours...) et même en cas de litige. «Dans la plupart des cas, l’accueil est une activité complémentaire, c’est important de pouvoir se reposer sur des personnes qui nous apportent la bonne info, le bon conseil. Nous l’avons vu pendant la crise avec l’appui pour la mise en place du protocole sanitaire ou la gestion des remboursements des séjours. C’est la force de notre réseau», avance Valérie Duchatelle, directrice de Gîtes de France Aveyron. «La cotisation est amortie en une location !», sourit-elle. Et pour les réservations, chacun a le choix de la formule entre une location en direct, le planning partagé et la centrale de réservation.
«Depuis janvier, le carnet de commandes se remplit bien pour les mois à venir, preuve que notre offre correspond à une attente mais voilà nous manquons un peu d’offres pour répondre à ces demandes. J’invite ceux qui hésitent à rénover un bâti, à se lancer dans cette activité d’accueil, à venir nous voir. Nous saurons les accompagner à réaliser leur projet !», conclut Anne Cavaignac.
Une force commerciale
En 2021, Gîtes de France Aveyron c’est :
- 484 gîtes
- 61 maisons d’hôtes
- 13 gîtes de groupe
- 9 campings
- 2 chalets loisirs
- Plus d’un tiers des propriétaires sont agriculteurs
- un nouveau site internet
- une présence renforcée sur les réseaux sociaux
- «Agîtez-vous», un catalogue de réductions pour ses clients sur des sites touristiques aveyronnais.
Eva DZ
01 avril 2021
Assemblée générale d’UNICOR : le dynamisme comme ligne de conduite
Ruthènes Viande, le nouveau défi de Jean-Claude Virenque et Denis Simon, président et directeur général d’UNICOR.
En assemblée générale en visio-conférence, vendredi 26 mars, la coopérative UNICOR a affiché son dynamisme retrouvé grâce notamment à des résultats en croissance soutenue et la performance de ses activités agricoles, et ce malgré la crise. Des bases solides sur lesquelles s’appuyer pour mener à bien les nouveaux défis dont celui, immuable, du retour de valeur à ses producteurs.
Avec un chiffre d’affaires de 365 ME et un excédent brut d’exploitation de plus de 10 ME, reflet de la performance du groupe dans son ensemble, la coopérative UNI- COR a le sourire. Son président, Jean-Claude Virenque et son directeur général, Denis Simon sont très heureux du chemin parcouru en 3 ans. «Ses résultats nous ont donné la capacité d’investir sur les sites de Rodez d’Arcadie Sud- Ouest et de placer notre projet de Pôle Viandes dans une perspective de développement». Ils n’oublient pas non plus la naissance de Lidéa, résultat du rapprochement entre Caussade Semences et Euralis Semences pour pérenniser le savoir-faire dans ce domaine. Car les dirigeants rappellent l’objectif premier de leur coopérative : le retour de valeur aux producteurs.
Des bases solides
Jean-Claude Virenque et Denis Simon ont fait le tour des différentes activités du groupe : produits du sol, nutrition animale, productions végétales, machinisme, productions animales (bovine, ovine, palmipèdes), la valorisation des productions à travers Aveyron Foie Gras, cave coopérative Le Vallon, la jardinerie, les Halles de l’Aveyron. «Nous avons tous vécu une année atypique mais de façon générale notre activité n’a pas été gênée grâce à la mobilisation de l’ensemble de nos équipes», a tenu à souligner Jean-Claude Virenque.
Si certaines activités ont su tirer leur épingle du jeu comme la jardinerie, les Halles de l’Aveyron, d’autres ont su maintenir la stabilité comme la nutrition animale, les produits du sol, le machinisme mais pour quelques-unes l’année a été difficile. «Du fait de la fermeture des restaurants, certaines de nos activités ont souffert, je pense à Aveyron Foie Gras, à la cave coopérative du Vallon (ex Vignerons du Vallon sur l’AOP Marcillac)», avance Denis Simon, qui évoque aussi les aléas dans les productions.
Mais UNICOR se veut force de propositions pour enclencher une dynamique. En ovins par exemple, une réflexion est en cours sur un modèle d’engraissement des agneaux issus du troupeau laitier. En bovin, les fluctuations du marché avec l’Italie encouragent UNICOR, partie prenante dans l’union de coopératives BEVIMAC chargée de l’export, à aller chercher de nouveaux débouchés plus rémunérateurs sur les pays tiers et ainsi à segmenter le marché. En palmipèdes, malgré la grippe aviaire qui a heureusement peu touché l’Aveyron, le positionnement avec La Quercynoise permet de conquérir de nouveaux marchés dans la distribution traditionnelle, dans les comités d’entreprises.
Eva DZ
(Extrait d’article)
25 mars 2021
Session de la Chambre d’agriculture : en recherche d’équilibre
La clôture des comptes de l’année 2020 de la Chambre d’agriculture se traduit par un résultat de fonctionnement excédentaire de 82 K€ et d’une augmentation du fonds de roulement de 278 K€.
Deux éléments marquants ont eu un impact notable sur ce résultat :
- Tout d’abord, la crise sanitaire qui a eu inévitablement un impact négatif sur les résultats notamment lors du premier confinement. Par la brutalité et la soudaineté avec lequel il s’est produit, il a perturbé l’organisation et les missions réalisées pour le compte des agriculteurs. Mais, il a également montré la capacité des équipes à s’adapter à une telle situation, ce qui a permis de mettre en œuvre les protocoles nécessaires à la poursuite des activités. Il y a lieu d’en tirer tous les enseignements.
- Deuxième élément marquant, la poursuite de la contraction des financements publics. La taxe additionnelle sur le foncier non bâti qui est gelée depuis 2015, la diminution des aides de l’ordre de 100 K€ par an, sur les 3 dernières années, qui va se poursuivre, confirment la fragilité des résultats financiers.
Pour conserver les capacités d’intervention de la Chambre d’agriculture dans l’accompagnement des agriculteurs, il est indispensable de bien maîtriser les dépenses, ce qui a été le cas en 2020, mais également les recettes.
En conséquence, la Chambre d’agriculture a engagé une réflexion qui concerne tous les secteurs d’activité et qui implique une ré-interrogation sur les attentes des agriculteurs, sur les pratiques et sur la tarification. Ces travaux sont en cours et impliquent les professionnels en charge avec les collaborateurs concernés. Il est prévu que cette réflexion soit finalisée d’ici la fin du premier semestre 2021.
Pour conclure, ces résultats restent d’un niveau correct et permettent à la Chambre d’agriculture de fonctionner sereinement. Mais les fragilités déjà constatées par le passé sont toujours présentes. C’est le niveau exceptionnellement faible des investissements réalisés en 2020 et la vente d’un bien immobilier pour un peu plus de 130 K€ qui ont permis de maintenir les résultats financiers à un niveau satisfaisant, d’où la réflexion importante entreprise dès la fin de l’année 2020 pour retrouver un équilibre plus serein à l’avenir.
Article Chambre d’agriculture
18 mars 2021
Plébiscite des Français pour deux campings à la ferme en Aveyron
Au camping de la Borde à Bournazel, il fait bon se reposer chez Roland et Pilar Mathat.
Le magazine «Ça m’intéresse» et l’Institut d’études Statista se sont associés pour élire les campings préférés des vacanciers parmi près de 10 000 structures. Cette enquête a été réalisée auprès de campeurs français, allemands et britanniques ayant séjourné en France au cours des trois dernières années par le biais d’un panel en ligne. Deux campings en Aveyron, adhérents Bienvenue à la Ferme, figurent dans ce palmarès. La ferme de la Borde chez Roland et Pilar Mathat à Bournazel décroche la première place du classement Midi-Pyrénées et la 14ème place au niveau national.
Plus que la vue imprenable sur le château de Bournazel, c’est surtout la gentillesse, le sourire et l’accueil en toute simplicité de Roland et Pilar Mathat dont on se souvient quand on séjourne au camping de la Borde. Ils offrent depuis 40 ans, des vacances inoubliables à la ferme à des milliers de familles venues des quatre coins de la France et même de l’étranger.
C’est indéniablement cet art de recevoir que les campeurs français et étrangers ont plébiscité en répondant à l’enquête publiée par le magazine Ça m’intéresse. Le camping de la Borde y figure en première place à l’échelle de Midi-Pyrénées. «C’est une vraie surprise, alors qu’on se croyait oublié du monde du tourisme en tant que camping à la ferme, c’est une vraie reconnaissance pour l’agri-tourisme», sourit Roland Mathat, pas peu fier de pouvoir mettre à l’honneur le réseau Bienvenue à la ferme qui l’accompagne depuis des années.
«Ca fait du bien !»
Roland et Pilar Mathat ont en effet fait partie des pionniers du camping à la ferme qu’ils ont créé il y a 40 ans. «Ce classement est un bel aboutissement mais ce n’était pas un objectif, on reçoit simple- ment comme on voudrait être reçus !», confie le couple qui gère la structure ensemble ainsi que des chambres d’hôtes, à côté de l’élevage de brebis viande en label rouge. Mais il n’y a pas que des bre- bis à la ferme de la Borde, Roland Mathat a mis en place un circuit sur son exploitation à la découverte de plusieurs espèces de poules, canards, lapins, chèvres angora, cochons... et même un lama ! Et Roland ne boude pas son plaisir de parler de la vie de chaque animal parce que des petites histoires, il n’en manque pas !
Il offre une petite visite guidée des lieux à chaque nouveau venu, à pied ou à bord de sa calèche tirée par ses ânes en glissant quelques recommandations parce qu’on ne rigole pas sur la sécurité des visiteurs sur une exploitation. Puis chacun peut ensuite à sa guise, flâner, câliner les petits animaux, contempler le lac qui borde la ferme ou encore le château qui domine à quelques pas de là. Quand il s’agit d’agriculture, Roland Mathat est intarrissable et ne se lasse pas de parler de son métier, de partager tout simplement sa passion. Son engagement pour renouer le lien entre le monde urbain et le monde rural a d’ailleurs été honoré par la distinction du Mérite agricole reçue en 2001.
Ce goût du partage et de la convivialité se retrouvent aussi dans les infrastructures proposées au camping de la Borde. Roland et Pilar Mathat ont aménagé une grande salle dans une vieille grange de 360 m2, où les campeurs peuvent se mettre à l’abri en cas d’intempéries mais aussi et surtout profiter de moments de détente autour d’un baby foot, d’une table de ping-pong, de petits jeux mis à leur disposition. Un peu plus loin, les lampions au plafond délimitent l’espace réservé pour les soirées où Roland partage quelques pas de danses tradition- nelles à l’occasion ! L’agriculteur propose aussi aux campeurs, des caravanes, un frigidaire avec congélateur, une petite piscine clôturée, un point wifi... Et les campeurs le lui rendent bien puisque certains l’ont aidé à retaper le four à pain qu’il allume certains jours d’été.
Le camping de la Borde s’étend sur 1 ha, il offre de juin à septembre, 20 emplacements dont quelques-uns pour des campings-cars avec possi- bilité de vidange. Sa particularité est d’être classé aire naturelle, un classement obtenu dans les années 90. «Conserver ce classement n’est pas évident car il m’a fallu me raccorder au réseau public pour les sanitaires. Heureusement j’ai obtenu la possibilité de me raccorder à la station roseaux mise en place par la commune de Bournazel, cela m’a permis de continuer», confie Roland. «Nos campings à la ferme doivent être équipés et aux normes comme n’importe quel camping professionnel et le soutien du réseau Bienvenue à la ferme et de notre conseillère agri-tourisme à la Chambre d’agriculture, Magaly Bruel est précieux».
Comme ces échanges avec ceux qui ont choisi le camping de la Borde, ce classement dans un magazine national, «fait du bien» à la famille Mathat : «Nous sommes heureux de pouvoir mettre en avant le camping à la ferme, c’est une belle récompense pour tous les agriculteurs qui ont fait le choix d’en faire une activité à part entière».
Eva DZ
A noter aussi que la ferme de Castelnau chez la famille Gély à Nant se classe à la 19ème place du classement Midi-Pyrénées !
11 mars 2021
Fermes découverte et/ou pédagogiques : accompagner les porteurs de projet
La Chambre d’agriculture, en partenariat avec l’ADPSA, propose une nouvelle formation pour accompagner les porteurs de projet de création d’une ferme découverte et/ou pédagogique.
«Il y a de plus en plus de porteurs de projet sur cette thématique», constate Magaly Bruel Fraysse, conseillère agri-tourisme à la Chambre d’agriculture de l’Aveyron. Un constat partagé par son homologue, Audrey Guignard de la Chambre d’agriculture du Tarn qui animera cette forma- tion. «L’objectif est d’apporter de la méthode, de permettre aux par- ticipants d’y voir plus clair dans ce qu’est une ferme découverte, une ferme pédagogique et dans leur projet», avancent les deux conseillères. Présenter les étapes dans la réalisation du projet, les exigences réglementaires et les clés pour proposer un accueil à la ferme rassurant à la fois pour les visiteurs et pour les agriculteurs qui reçoivent, un circuit de visite cohérent, un message clair... tels sont les points principaux abordés lors de cette formation de deux jours, complétés par la visite de Magaly Bruel Fraysse sur l’exploitation de chaque participant. Cette visite test qui permet de pointer les acquis et les manques est le petit plus de cette formation.
«Globalement les porteurs d’un projet d’accueil à la ferme ont conscience du besoin de dévelop- per des compétences avant de se lancer , c’est dans cet objectif que nous proposons cette formation», explique Audrey Guignard. «Ce sont des personnes très motivées qui ont envie d’échanger, de parta- ger... Et finalement cette formation leur fait aussi gagner du temps sur l’avancée de leur projet car nous établissons ensemble un plan d’ac- tion personnalisé, une feuille de route en quelque sorte», poursuit la conseillère. Cette formation a plusieurs atouts : bénéficier de la richesse d’échanges dans le groupe, bénéficier d’une prise en charge de la formation et mutualiser l’accompagnement des porteurs de projet, selon Audrey Guignard.
Elle note un développement également des porteurs de projet en ferme pédagogique autour de l’accueil de scolaires, «les générations futures de consommateurs» : «on ressent une envie de transmettre l’image du métier d’agriculteur , de sensibiliser et d’éduquer autour de l’alimentation mais ils ne savent pas toujours comment s’y prendre. Les formations proposées per- mettent de les accompagner». Une journée de formation complémentaire sera ainsi proposée en Aveyron cet automne sur la spécificité des fermes pédagogiques et notamment les outils nécessaires pour ce type de public scolaire.
Le réseau Bienvenue à la ferme de l’Aveyron rassemble actuellement 15 fermes découverte et 3 fermes pédagogiques.
Eva DZ
La première formation «Créer une ferme pédagogique et/ou découverte» proposée par la Chambre d’agriculture et l’ADPSA et financée par VIVEA, se déroulera les mardis 6 et 13 avril de 9h30 à 17h (lieu défini selon les participants).
Le stage abordera les étapes de réalisation du pro- jet, les aspects règlementaires, permettra de réaliser un état des lieux de la ferme à partir d’une grille d’auto-diagnostic, de définir une présentation et un circuit de visite. Visite d’une exploitation en prestation ferme de découverte. Cette formation prévoit un appui individuel sur l’exploitation de chacun. Responsable du stage : Magaly Bruel-Fraysse, conseillère agri-tourisme.
Intervenante : Audrey Guignard, conseillère agri-tourisme, Chambre d’agriculture du Tarn.
Inscription avant le 31 mars au 05 65 73 79 01 - jennifer.delabre@aveyron.chambagri.fr. Coût de la formation : 686 €, 651 € pris en charge par VIVEA pour les cotisants, reste à charge : 35 €.
04 mars 2021
Coopérative Jeune Montagne : la préfète en visite
Valérie Michel-Moreaux, préfète de l’Aveyron, en visite sur le territoire Aubrac, Carladez et Viadène a fait une halte à Laguiole, à la rencontre d’acteurs de l’économie locale.
La représentante de l’État s’est rendue directement sur le site de production de la coopérative fromagère et à la coutellerie Honoré Durand. L’occasion de focaliser l’attention sur deux actualités économiques structurantes pour le territoire de la Communauté de communes Aubrac Carladez Viadène : le projet d’agrandissement de l’Union fromagère Jeune Montagne à Laguiole et Thérondels et la démarche d’obtention d’Indication Géographique (IG) actuellement en cours pour le couteau Laguiole.
«Nous croyons aux hommes pour notre développement économique et ces démarches de relocalisa- tion répondent aux aspirations collectives qui consistent à imaginer la lutte contre la perte démographique», a déclaré Jean Valadier, président de la Communauté de communes à la représentante de l’État.
Yves Soulhol, directeur général de l’Union fromagère Jeune Montagne, a présenté le fonctionnement des coopératives de Laguiole et de Thérondels (145 emplois ETP en CDI). Près de 91 producteurs fournissent ces deux sites et la collecte annuelle de près de 20,9 millions de litres de lait permet la commercialisation d’un volume de 4 300 tonnes de produits.
L’objectif du groupe est de traiter 27 millions de litres de lait grâce à deux projets d’in- novation : l’extension du site de la Poujade à Laguiole (8,5 M € d’investissements avec le soutien de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée et la Communauté de communes) et celle par la Communauté de Communes du site de Thérondels, soutenu par l’État au titre de la DETR.
25 février 2021
Trophées pour la biodiversité en Occitanie : candidatures ouvertes jusqu’au 31 mars
Depuis le 2 novembre, les inscriptions pour la 2ème édition des trophées de la biodiversité organisés par la Région Occitanie sont ouvertes, et ce jusqu’au 31 mars prochain. Créés en 2018, ces trophées visent à encourager et soutenir les acteurs locaux impliqués dans la préservation et la mise en valeur de la biodiversité.
Destinés à valoriser les pratiques respectueuses de la biodiversité, les trophées pour la biodiversité en Occitanie sont aussi l’occasion de démontrer, au travers d’exemples concrets, la possibilité de concilier préservation de l’environnement et activité économique. Ils permettent ainsi d’encourager et de sensibiliser acteurs économiques et citoyens du territoire.
Les candidats sont invités à déposer leurs projets avant le 31 mars, directement sur la plateforme dédiée : https://jeparticipe. laregioncitoyenne.fr/consultation/
les-trophees-pour-la-biodiver- site-en-occitanie-2/presentation/ la-demarche.
A l’issue de la période de dépôt des candidatures, les lauréats des sept catégories (le biomimétisme, l’ingénierie écologique, l’organisation, le développement de l’emploi, l’implantation, la valorisation de la biodiversité ainsi que les solutions au service de la biodiversité) se verront remettre un trophée, un diplôme ainsi qu’un chèque de 3 000€. Les plus innovants et les plus exemplaires bénéficieront d’une valorisation vidéo réalisée par des professionnels. Un prix spécial «coup de cœur des Citoyens d’Occitanie» sera par ailleurs attribué suite à l’organisation d’une consultation citoyenne.
Retrouvez l’ensemble des informations sur les Trophées pour la biodiversité en Occitanie sur laregion.fr/trophees-biodiversite
25 février 2021
Bourses d’études : montants des aides aux étudiants boursiers 2021-2022
Les bourses nationales 2021- 2022 accordées par le ministère de l’agriculture doivent être demandées dans l’établissement d’inscription avant la mi-juillet (enseignement secondaire). Les conditions d’accès sont celles des bourses nationales du ministère de l’éducation nationale.
Selon les revenus et le nombre d’enfants à charge indiqués sur l’avis d’impôts de l’année N-1, le montant de la bourse annuelle est réparti sur 6 échelons soit un minimum de 441€ à un plafond à 933€. Des primes forfaitaires se cumulent :
- Prime d’équipement de 341,71euros pour l’admission en 4ème ou 3ème préparatoire ou technologique, 1ère année de CAPA en 2 ans, 2nde professionnelle ou Bac Technologique et professionnel.
- Prime d’internat : d’un montant annuel de 258 euros, elle est strictement liée au statut d’élève boursier interne.
- Les aides à la scolarité du Conseil départemental sont à demander à la mairie du domicile dès la rentrée. Elles supposent des critères de revenu selon le nombre de personnes au foyer (plus de 2 enfants à charge non bénéficiaires d’une bourse ou 3 enfants boursiers).
- Bourse au mérite : accordée aux élèves boursiers ayant obtenu une mention bien ou très bien au brevet des collèges. Le montant annuel est fixé en fonction de l’échelon de bourses (de 402€ à 1002€). Elle est reconduite jusqu’à l’obtention du baccalauréat professionnel, technologique ou général.
- Prime reprise de formation : d’un montant annuel de 600€ allouée aux élèves boursiers repre- nant une formation sous statut scolaire après une période d’interruption de leur scolarité.
Dans l’enseignement supérieur, la demande du Dossier Social Etudiant (DSE) doit être déposée auprès du CROUS par l’intermédiaire du portail numérique :
messervices.etudiant.gouv. fr avant le 31 mai. L’échelon 0bis est à 1032e, la bourse 1er échelon est de 1707 euros par an, le 6ème échelon de 4 889 euros par an et le 7ème échelon à 5679 euros. Une aide est accordée au mérite d’un montant de 900 euros aux boursiers titulaires d’une mention TB au BAC.
11 février 2021
Gestion de la «paperasse» : et si la contrainte devenait une force ?
La gestion administrative sur les exploitations plus communément appelée «paperasse» est souvent associée à des qualificatifs peu reluisants : rébarbative, laborieuse, fastidieuse, chronophage... Plutôt que de la subir, la Chambre d’agriculture et l’ADPSA proposent une formation afin de mieux maitriser cette activité indispensable à toute entreprise, pour que ce qui était une contrainte devienne une force pour l’exploitation.
Rencontre avec l’intervenante de la formation, Chantal Tresserra, accompagnatrice-formatrice-médiatrice à l’ATAG (Association Tarnaise pour le développement de l’Agriculture de Groupe).
- Qu’entendez-vous par paperasse ?
«La «paperasse» commence avec l’enregistrement des pratiques quotidiennes sur le troupeau et les sols, le paiement des factures, se poursuit par la préparation des documents pour le comptable, passe par le montage d’un dossier de demande de subvention ou par une télédéclaration sur télépac et finit par le classement des courriers et autres mails qui arrivent chaque jour. La «paperasse» est donc une multitude de tâches ponctuelles ou régulières. Parfois ces tâches seront très urgentes car il faudra se soumettre à des dates butoir, d’autres fois, elles seront déterminantes pour la structure par leur enjeu financier.
- A qui s’adresse cette formation ?
La formation s’adresse à des personnes qui travaillent ensemble sur une même structure. Il peut s’agir des associés d’une société agricole, d’un couple dont l’un est agriculteur en individuel et l’autre son conjoint d’exploitant par exemple, d’un groupe d’agriculteurs qui gèrent un magasin de producteurs, d’un groupement d’employeurs... L’idée est que les personnes du groupe donné participent à cette formation pour bâtir ensemble une nouvelle organisation administrative pour leur exploitation ou structure.
- Si vous deviez donner un argument pour encourager un groupe à participer à cette formation, quel serait-il ?
Cette formation donne aux agriculteurs des outils au service de l’efficacité et de la bonne entente dans un groupe. En fin de formation, les agriculteurs d’un GAEC par exemple sauront :
- Identifier les activités administratives ainsi que la ou les personnes qui en ont la charge,
- Quantifier le temps nécessaire à ces activités,
- Planifier les diverses tâches administratives qu’ils auront identifiées et analysées pour leur structure,
- Classer leurs documents selon une organisation qu’ils auront validée de concert,
- Partager les informations entre eux pour une meilleure communication.
Une place importante est laissée aux échanges d’expérience entre les agriculteurs et à la bonne humeur».
Propos recueillis par Céline Laumond conseillère d’entreprise Chambre d’agriculture de l’Aveyron.
Formation sur deux jours : 8 mars 2021 et 25 mars 2021 à la Chambre d’agriculture à Rodez.
Renseignements et inscriptions auprès de Céline Laumond au 05 65 70 68 91 (le matin).
11 février 2021
Chambre d’agriculture : le CDARN installé dans ses nouveaux bureaux
Depuis le 1er février, l’équipe de l’antenne du Comité de Développement Agricole de Rodez Nord accueille les agriculteurs à la Maison de l’agriculture à Rodez, niveau -2 (anciens locaux OcTéha).
Les bureaux ont changé mais les numéros de téléphone et adresses mail restent identiques. Le Comité est ouvert le matin de 8h30 à 12h et l’après- midi sur rendez-vous.
04 février 2021
MSA Midi-Pyrénées Nord : informer et accompagner les jeunes sur leurs droits
37% des 18-24 ans rencontrent des difficultés dans leurs démarches administratives courantes et 20% des 18-30 ans affirment avoir été en situation de non-recours, tandis que 35% déclarent ne pas savoir s’ils l’ont été ou non.
Depuis septembre, la MSA mène une campagne sur le non-recours aux droits. La lutte contre celui-ci est un enjeu fondamental pour pré- venir le creusement des difficultés et l’accroissement des inégalités sociales ; c’est le cas plus particulièrement pour les jeunes qui sont surexposés aux difficultés d’accès aux droits.
Pour les protéger des conséquences économiques de la crise sanitaire, la MSA leur rappelle leurs droits aux aides sociales : prime d’activité, revenu de solidarité active, complémentaire santé solidaire, aide au logement. En informant les jeunes de 18 à 25 ans sur les prestations sociales et les services auxquels ils peuvent prétendre, la MSA conforte son rôle d’amortisseur social du monde agricole et rural.
La prime d’activité pour compléter ses revenus
La prime d’activité s’adresse à tous les jeunes actifs, assurés au régime agricole, et leur permet de compléter leurs revenus lorsque ces derniers ne dépassent pas un certain plafond. Versée chaque mois, le montant de la prime d’activité évo- lue en fonction des revenus.
Plus d’informations mpn.msa.fr/ lfy/web/msa-midi-pyrenees-nord/ prime-dactivite-salaries
Le revenu de solidarité active pour les moins de 25 ans
Les jeunes ressortissants de la MSA ayant travaillé deux ans au cours des trois dernières années peuvent prétendre au RSA qui ne se limite pas à une aide financière. Il permet également de bénéficier d’un accompagnement personnalisé par un référent unique.
Infos sur le RSA pour les jeunes : mpn.msa.fr/lfy/web/msa-midi-pyrenees-nord/rsa-jeunes
La complémentaire santé solidaire pour se soigner
Les jeunes adhérents de la MSA peuvent également bénéficier de la complémentaire santé solidaire. Elle peut être gratuite ou payante à hauteur de 8 € par mois. Grâce à cette aide, il n’est plus nécessaire d’avancer les frais de santé.?Infos : mpn.msa.fr/complementaire-sante-solidaire
L’aide personnalisée au logement pour réduire le montant du loyer
Les jeunes assurés du régime agricole qui s’installent peuvent bénéficier d’une aide au logement leur permettant de réduire le montant de leur loyer.
Infos sur les aides au logement : mpn.msa.fr/logement/allocations
Les jeunes assurés du régime général peuvent contacter leur Caisse d’allocations familiales (CAF) pour se renseigner ou bénéficier de la prime d’activité, du RSA et de l’APL ou leur Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour la complémentaire santé solidaire.
Pour se renseigner ou bénéficier d’une de ces aides, les jeunes adhérents sont invités à contacter leur caisse d’affiliation ou à se connecter sur le site mpn.msa.fr et à se rendre dans «Mon espace privé»
28 janvier 2021
Syndicat mixte du bassin versant Aveyron Amont : aides aux agroéquipements
Le syndicat mixte du bassin versant Aveyron Amont accompagne les agriculteurs pour leur demande d’aides aux agroéquipements. (photo archives)
Le syndicat mixte du bassin versant Aveyron Amont (SMBV2A) décline actuellement le programme d’actions agricoles du contrat de rivière Aveyron amont 2020-2024, contribuant notamment à la préservation et la reconquête du bon état des milieux aquatiques.
Dans ce cadre, le SMBV2A propose un appui technique et administratif au montage des dossiers de demande d’aides mises en œuvre par FranceAgriMer au titre de la transition écologique. Ces aides sont plus particulièrement destinées aux exploitations agricoles (à titre individuel ou sociétaire) soucieuses de réduire (voire substituer) ou d’améliorer l’usage des intrants (produits phytosanitaires, effluents, fertilisants). Ces aides, représentant jusqu’à 40 % des investissements (sur HT), sont accordées pour sou- tenir les dépenses en équipements répondant à ces enjeux environnementaux.
A titre d’exemple, les investissements suivants sont éligibles : broyeurs, rouleaux destructeurs (de type Faca ou crénelé), bineuses, herses étrilles, semoirs semis direct, semoirs strip till... Ce dispositif est ouvert jusqu’au 31 décembre 2022 dans la limite des crédits disponibles :
https://www. franceagrimer.fr/Accompagner/Dispositifs-par-filiere/Aides-nationales/Aide-aux-investissements-pour-l-acquisition-de-certains-materiels-permettant-de-reduire-significativement-la-derive-et-ou-la-dose-de-pulverisation-de-produits-phytosanitaires
18 communes concernées
En vue du montage des dossiers, le SMBV2A accompagnera prioritairement les porteurs de projet des bassins versants de l’Olip, de la Briane et des Serènes sur lesquels des dynamiques agricoles sont en œuvre. Ces bassins se situent sur 18 communes (en tout ou partie) : Sévérac-d’Aveyron ; Flavin ; Sainte Radegonde ; Le Monastère ; Luc La Primaube ; Olemps ; Pont de Salars ; LeVibal ; BoretBar ; La Capelle Bleys ; La Fouillade ; Le Bas Ségala ; Lescure Jaoul ; Lunac ; Morlhon le Haut ; Najac ; Saint André de Najac ; Sanvensa.
Néanmoins, un appui n’est pas à exclure sur les autres communes du bassin versant Aveyron Amont en fonction du nombre de demandes et des capacités logistiques de la structure à accompagner les porteurs de projets.
Les exploitants agricoles inté- ressés par ce dispositif sont invi- tés à contacter Vincent Lavergne - SMBV2A au 06.88.30.74.69 - vincent.lavergne@aveyronamont. fr.
Compte-tenu de la crise sanitaire, les échanges en vue du montage des dossiers se feront prioritaire- ment par courriel et téléphone.
21 janvier 2021
Chambre d’agriculture-minoterie Vallée du Céor : nouvelle rencontre blé bio
Nathalie et Jérôme Puel ont présenté leur entreprise et son process de fabrication.
Une deuxième réunion d’information s’est déroulée jeudi 14 janvier à la minoterie Vallée du Céor à Salmiech dans le cadre du projet de création d’une filière de blé bio aveyronnaise porté par Jérôme Puel.
Une vingtaine d’agriculteurs bio ont répondu présents à l’invitation. Pour ces agriculteurs, venant principalement de la zone Ségala-Lévézou, ce projet est une opportunité de diversification des cultures par la création d’un débouché local pour leur production. Certains commercialisent déjà des grandes cultures auprès d’organismes stockeurs ou de magasins bio. D’autres souhaitent créer un atelier culture de vente et/ou permettre une installation sur l’exploitation.
Le groupe a été accueilli par les porteurs du projet, Jérôme et Nathalie Puel, gérants de la minoterie Vallée du Céor, en présence de Catherine Saunier, conseillère en agriculture biologique à la Chambre d’Agriculture, Vianey Briand, animateur de territoire sur le Ségala à la Chambre d’Agriculture et Amélie Berger, coordinatrice à Océbio.
Après une visite commentée du moulin, Jérôme Puel a présenté son projet. Les échanges ont été très fournis et même prometteurs. Une prochaine rencontre est prévue avec tous les producteurs bio souhaitant s’investir financièrement dans le projet.
Contact : Chambre d’agriculture au 05 65 73 78 38 ou par mail : catherine.saunier@aveyron.chambagri.fr .
14 janvier 2021
CFPPA La Roque : se former à la sécurité, c’est se professionnaliser !
Le CFPPA La Roque a dispensé une formation «sécurité à l'utilisation de la tronçonneuse et de la débroussailleuse» auprès de l'association Trait d'union à Mur-de-Barrez.
Cette formation s’inscrit dans un parcours de professionnalisation de salariés en insertion. Elle se voulait pratique, proche des réalités de fonctionnement de l'équipe en charge de l'entretien des espaces verts et de l'environnement en Nord Aveyron. Cette formation a mis l'accent sur la sécurité d'un chantier et sur la protection des personnels.
La commune a mis à disposition un terrain comme support pédagogique et a permis au formateur qui est un professionnel en activité de mettre les personnes formées en situations concrètes. Des apports techniques ont jalonné les deux journées de formation.
Sécurité, maintenance, techniques d'abattage et de débroussailleuse ont permis de valoriser le travail d'utilité publique qu’exerce depuis des années cette association.
Ce partenariat met une nouvelle fois la cohérence territoriale qui existe entre les différents acteurs locaux de la formation continue et les entreprises.
Les structures ayant des besoins de formation dans ce domaine d’activité professionnel peuvent contacter le CFPPA La Roque - Route d’Espalion - CS 73355 Onet le Château - 12033 Rodez Cedex 9- Tél. 05 65 77 75 0 3 ou : cfppa. rodez@educagri.fr
07 janvier 2021
Stockage de l’eau : des projets agricoles sous conditions !
Stocker l’eau de pluie dans des retenues collinaires est une pra- tique cohérente pour sécuriser les systèmes agricoles à base de four- rages ou maraîchers. La Chambre d’agriculture accompagne les porteurs de projets, lesquels sont principalement individuels. De 10 à 20 projets se concrétisent en moyenne chaque année.
En Aveyron, 1,5 % de la SAU départementale est irriguée. Une goutte d’eau ! Cela concerne environ 8 000 ha et 700 irriguants. Et 70 % de l’irrigation se fait à partir de ces retenues d’eau existantes mises en place par les agriculteurs, et seulement 30 % en liaison avec un cours d’eau.
Christian Pouget, conseiller Environnement à la Chambre d’agriculture accompagne les agriculteurs porteurs de projets. «J’en reçois environ une quarantaine par an. Mais une quinzaine seront finalement réalisés. Ce sont des projets individuels principalement. La demande est croissante depuis 2017 et les sécheresses consécutives».
Sécuriser les systèmes de production
Irriguer, c’est donc sécuriser les systèmes de production. Plusieurs leviers sont possibles et complémentaires pour la mise en œuvre, détaille Christian Pouget : «il y a la modification de l’assolement avec des cultures adaptées aux nouvelles contraintes climatiques, l’achat ponctuel et limité des fourrages à l’extérieur, et, enfin, la création de retenues collinaires avec l’irrigation».
Dans tous les cas, la construction d’une retenue collinaire (individuelle ou collective) sera présidée par une réflexion préalable : «la démarche économique doit être cohérente avec un retour sur l’investissement adapté au système de production», poursuit le conseiller. «Le parcellaire doit être adapté à l’irrigation, avec de grands îlots regroupés (propriété, fermage...) à proximité de la retenue. Et le site doit être propice à la construction d’une retenue, avec prise en compte des contraintes environne- mentales et topographiques».
Trois options
Trois options sont alors possibles : retenue collinaire déconnectée d’un cours d’eau voisin, retenue collinaire en dérivation d’un cours d’eau, ou retenue collinaire en barrage sur le cours d’eau (voir dessin). «Dans tous les cas, la création d’une retenue relève d’un régime de police, avec déclaration ou autorisation, selon plusieurs critères, mode d’alimentation, emplacement, superficie, caractéristiques géométriques», détaille encore Christian Pouget.
La plupart des projets concrétisés aujourd’hui sont des retenues collinaires de 10 000 à 30 000 m3, permettant d’irriguer entre 10 et 15 ha de cultures. En cas de liaison avec un cours d’eau, le stockage se fait réglementairement de novembre à mai, en dehors donc de la période dite sèche, d’étiage, de juin à octobre. L’impact est ainsi très limité sur l’environnement en période estivale.
Environ 30-40 % des projets concrétisés sont des petites retenues avec un miroir d’eau inférieures à 1 000 m2. Ce sont souvent des réalisations destinées au maraîchage, aux cultures spécialisées, et nécessitant moins de contraintes réglementaires.
A noter que le dernier programme d’aides de la Région (mesure 414 du PDR Midi-Pyrénées 2014- 2020), devrait être reconduit en 2021... Quant au plan de relance du gouvernement, il prévoirait, pour le volet agricole, un accompagnement financier sur le stockage de l’eau dont les conditions n’étaient pas encore connues fin 2020...
07 janvier 2021
Les clés pour s’adapter au changement climatique
Il y a un an, la FDSEA consacrait son assemblée générale à la lutte pour le changement climatique. Cette réflexion collective se poursuit par une campagne de formations délocalisées au plus proche des agriculteurs. L’objectif : gagner en sécurité et robustesse sur son exploitation face au climat.
La Chambre d’agriculture et l’ADPSA organisent 6 stages de 2 jours sur le thème de l’adaptation des exploitations au changement et aléas climatiques. L’objectif est d’identifier les projections concrètes du changement climatique et d’échanger sur les solutions à mettre en œuvre sur son exploitation pour gagner en sécurité et robustesse.
La première journée consiste à s’approprier les évolutions du changement climatique et à appréhender les impacts du changement vis-à-vis de l’agriculture départementale : les intervenants présenteront les évolutions climatiques observées au niveau mondial, français et aveyronnais (données au canton), des projections et des indicateurs agro-climatiques modélisés (évolution de la pluviométrie, sa répartition sur l’année, évolutions des températures, notions de jours chauds, d’aléas...), des impacts déjà observés en agriculture (phénologie des plantes, jours chauds pour les animaux, bilan évapotranspiration...), les adaptations au changement climatique.
La deuxième journée permettra de se positionner par rapport à son exploitation face au changement climatique, d’élaborer des pistes d’adaptation au changement climatique d’une exploitation.
Les stagiaires travailleront sur une exploitation support sur laquelle ils réaliseront un inventaire des pratiques actuelles et définiront son positionnement vis-à-vis des indicateurs agro-climatiques et leurs évolutions. Ils travailleront sur l’élaboration des propositions d’adaptation des pratiques de l’exploitation, partageront les différents travaux, hiérarchiront les pratiques et prioriseront celles à mettre en œuvre.
Six sessions en mars
Ces stages auront lieu en mars dans chaque région naturelle agricole de l’Aveyron.
• Ségala (Baraqueville) : 3 et 17 mars.
• Villefranchois (Rieupeyroux) : 4 et 18 mars.
• Vallée du Lot (Espalion) : 5 et 19 mars.
• Sud Aveyron : 8 et 22 mars.
• Rodez Vallon : 9 et 23 mars.
• Lévézou : 10 et 24 mars.
Responsables de stage : conseillers spécialisés Chambre d’agricuture. Intervenant : Frédéric Levrault expert agriculture et changement climatique.
Renseignements et inscriptions auprès de Nathalie Khammar, 05 65 73 81 00, service.formation@aveyron.chambagri.fr
Stage financé par VIVEA pour les personnes cotisantes. Une caution d’engagement de 80 € est demandée à l’inscription (autre public : nous consulter). Les frais de repas sont à la charge des participants.
31 décembre 2020
Jean-François Ricard, responsable de Vernières Frères
- Qu’est-ce que le «collectif Roquefort» aujourd’hui ?
«Le «collectif Roquefort» s’est forgé au fil des siècles par le partage de savoir-faire communs : des usages locaux, loyaux et constants, transcrits, en 1925, dans la loi d’Appellation d’Origine. Cette loi, en reconnaissant et définissant le Roquefort, a renforcé les liens entre les différents acteurs. Elle a catalysé le besoin de s’organiser. Cela a donné naissance à la Confédération Générale de Roquefort mais également au label Brebis Rouge, la marque collective du Roque- fort. Ces évolutions ont consolidé l’idée d’un collectif qui protège le Roquefort, le revenu des producteurs de lait de brebis et, in fine, le consommateur.
- Quels sont les bénéfices de ce collectif pour le consommateur ?
Le consommateur bénéficie d’un niveau de qualité, de garanties sur les critères et les conditions de production, qu’il serait difficile de promettre sans la force d’un travail collectif. Cette organisation permet, en effet, à toute une filière d’aller plus loin dans la qua- lité du Roquefort, en mutualisant les moyens pour l’atteindre et la contrôler. Nous détenons ensemble un niveau d’expertise qui rayonne sur tous les producteurs de lait et tous les fabricants de Roquefort et donc au final sur ce fromage d’exception que le consommateur va déguster.
- Cet esprit collectif a-t-il également des retombées positives au niveau sociétal ?
Il permet, en effet, d’emmener plus de monde, plus loin, dans les démarches de progrès, sur le plan social, environnemental et humain. Les exemples sont nombreux. Ainsi, dès la moitié du XXème siècle, la Confédération Générale de Roquefort a mis en place un service technique mutualisé aux producteurs de lait pour améliorer les conditions d’élevage des brebis et la production du lait. Cela a eu pour effet positif d’améliorer les conditions de travail et de vie des éleveurs».
24 décembre 2020
Nouvelle convention collective nationale : comment et pourquoi ?
René Debons (notre photo), responsable Espace Emploi Service de l’Aveyron et président de la section Employeurs de main d’œuvre à la FDSEA.
- Quel est le contexte ?
«La signature d’une convention nouvelle collective : il fallait le faire mais ce n’est pas tout simple car on s’habitue à des réflexes, à des habitudes qu’il va falloir oublier. Il y avait 140 conventions, on réduit très fort mais il y a la volonté d’y arriver donc on trouvera le chemin. La vitalité du dialogue social en agriculture surprendra peut être certains sceptiques, l’agriculture n’est pas à la traîne bien au contraire.
Cette convention va mettre en place une base commune de discussions, la définition des postes, des divers métiers seront privilégiés, les avantages acquis resteront. Nous allons devoir utiliser cinq critères classants pour définir la nouvelle classification des emplois.
- Que vont devenir les conventions collectives territoriales ?
On comprend bien que la diversité des métiers en élevage, en céréales, en viticulture, etc. sera prise en compte et que des accords d’entreprise pourront aider à gérer cette diversité afin que tout le monde puisse s’y retrouver.
Pour vous quel sera l’avantage pour les employeurs et les salariés de l’Aveyron ?
Le dialogue territorial doit se poursuivre notamment sur des sujets qui ne sont pas abordés par la nouvelle convention collective comme l’ancienneté. Il est certain que la nouvelle convention collective nous permettra de revaloriser nos emplois et boostera très fort l’image de l’agriculture.»
03 décembre 2020
FODSA-FARAGO Aveyron : campagne de dératisation en cours à Rodez
Christian Foulquier et son remplaçant, Pierre Gayrard de FODSA - FARAGO Aveyron font le tour des bâtiments communaux de la ville de Rodez, ici celle François-Mitterrand à Bourran, avec Félix Martin, agent de la ville (à droite).
C’est une campagne de dératisation un peu particulière cette année que mène FODSA - FARAGO Aveyron en raison du confinement qui empêche le regroupement de personnes et retarde donc la distribution des sachets de raticides à la population mais aussi parce qu’il s’agit de la dernière tournée de Christian Foulquier, au volant de sa voiture estampillée FODSA - FARAGO Aveyron !
Depuis plus de 20 ans, en novembre et décembre, Christian Foulquier sillonne les rues de la ville de Rodez pour assurer la dis- tribution de sachets de raticide à la population et dans les bâtiments communaux. Cette année, sa tour- née a une saveur toute particulière puisque c’est la dernière de sa longue carrière (42 ans) à FODSA - FARAGO Aveyron. Pierre Gay- rard, son successeur, est à ses côtés pour prendre ses marques. Ce der- nier n’est pas un novice puisqu’il œuvre depuis 10 ans à FARAGO Aveyron sur le volet sanitaire en réalisant des chantiers de désinfection, désinsectisation (insectes, rongeurs, guêpes, frelons...) en milieu rural et urbain, chez les particuliers, les professionnels (dont les agriculteurs), dans les entreprises...
Mais cette campagne de dératisation est tout de même un service particulier dont Christian Foulquier maîtrise toutes les ficelles ! «Il y a un peu de pédagogie pour expliquer qu’il s’agit d’un anti-coagulant, qui répond à une règlementation précise mais aussi de conseils auprès de la population lorsqu’on leur distribue les petits sachets, savoir où les positionner pour une lutte efficace et pour en préserver les animaux de compagnie notamment», explique Christian Foulquier, «c’est notre rôle de technicien». Il ne cache pas aussi vouloir profiter de cette tournée pour dire au-revoir à ses habitués ! «Chaque année nous maintenons un petit lien social à travers cette campagne. L’entraide est de mise et on discute un petit moment autour de la voiture», sourit Christian Foulquier. Même si cette convivialité est un peu bouleversée cette année...
Une distribution maintenue mais décalée
En raison de la pandémie, la campagne 2020 a été quelque peu chamboulée, la distribution de sachets de raticide à la population a ainsi été décalée du 8 au 11 décembre. En revanche début novembre, Christian Foulquier et Pierre Gayrard ont pu réaliser le travail de surveillance et de traitement des secteurs à risques de la ville de Rodez, ils étaient accompagnés de Félix Martin, agent municipal pour poser les pièges raticides dans tous les bâtiments communaux (dans les chaufferies ou galeries techniques par exemple). Et pour tous ceux qui auront manqué la voiture de FODSA - FARAGO Aveyron, des sachets de raticide sont disponibles toute l’année, au parc municipal, rue François Mahoux, aux heures d’ouverture.
Christian Foulquier tout comme Félix Martin le constatent au fil du temps : la population ruthénoise a pris l’habitude de ce rendez-vous et participe activement à la campagne de lutte, non pas qu’il y ait plus de rats mais il faut maintenir l’effort chaque année pour éviter la prolifération. «Cette campagne de dératisation commandée chaque année par la municipalité de Rodez permet de responsabiliser les habitants, de les sensibiliser à l’efficacité d’une lutte collective parce que c’est par le geste de chacun que l’on arrive à maîtriser les populations de rats», note Christian Foulquier. «Je sais que le message va continuer de passer et je me félicite de la longévité de cette action de service auprès de la population», conclut-il.
Un message qu’il a pu transmettre lors de la campagne de distribution à Naucelle cet automne et qu’il continuera de faire passer à Espalion et Flavin d’ici la fin d’année, date de son départ à la retraite. Mais avec Pierre Gayrard, la relève est assurée !
Eva DZ
03 décembre 2020
Aide prévention Covid-19 pour les entreprises et exploitants agricoles
La MSA MPN met en place une aide prévention COVID 19 pour accompagner les entreprises et exploitants agricoles dans la mise en place de mesures de prévention des risques professionnels et de mesures barrières liées à la pandémie.
Le montant de l’aide est fixé à 1000 euros. Sont éligibles à ce dispositif les mesures de prévention et de protection collectives limitant l’exposition des travailleurs au risque Covid et aux risques profes- sionnels ainsi que celles en rapport avec l’amélioration des conditions de réalisation du travail, telles que des lave-mains, systèmes automatiques d’ouverture de porte, parois en plexiglas, affiches, autocollants, location d’algeco...
Sont exclus : le gel hydroalcoolique, les lingettes désinfectantes et les EPI (gants, blouse, visière)?À noter : depuis le 1er septembre, est éligible à l’aide Prévention Covid tout achat de masques à usage médical (normés EN 14683), masques de protection respiratoire (normés EN 149) ou masques barrières (référencés AFNOR Spec S76-001).
Conditions impératives pour bénéficier de l’aide :?• Etre à jour des cotisations?• Avoir réalisé le Document Unique : il doit notamment pré- senter les actions de prévention en lien avec le COVID
• Solliciter la MSA par courrier ou mail
• Pour les employeurs de main d’œuvre, pouvoir attester de la mise en place d’une demande participative dans la mise en œuvre des mesures
Etre une entreprise de moins de 50 salariés
• Renseigner le dossier «Aide prévention Covid»
• Les achats doivent avoir lieu entre le 16 mars 2020 et le 30 novembre 2021 et à partir du 1er septembre pour les factures concernant les masques.
Quelle prise en charge ?
L’aide de 1000 euros est attribuée si les devis/factures présentés sont au minimum égaux à 1000 euros HT. Le versement de l’aide s’effectue sur présentation des factures acquittées.
La MSA MPN a défini un budget de 1000 euros pour aider les entreprises. Une fois ce budget consommé, la MSA MPN ne pourra plus donner une suite favorable aux demandes.
Infos : https://mpn.msa. fr/lfy/covid-dispositif-ponctuel-aide-mpn.
26 novembre 2020
Banque alimentaire-Conseil régional : «Bien Manger pour tous» et solidarité alimentaire
Stéphane Bérard, conseiller régional (à droite) à côté de Claude Plennecassagne, président de la Banque alimentaire de Rodez.
La Région a renouvelé son opération de solidarité alimentaire appelée «Bien Manger pour tous», mardi 24 novembre, à la Banque alimentaire de Rodez, en présence de Stéphane Bérard, conseiller régional.
Lancée pendant le confine- ment, l’opération «Bien manger pour tous» permet aux personnes les plus en difficultés d’accéder à des produits frais et de qualité. Au regard des besoins croissants enregistrés par les associations d’aide alimentaire, la Région a décidé de renouveler l’opération jusqu’à la fin de l’année, en partenariat avec les Chambres d’agriculture. S’appuyant sur le réseau d’associations d’aide alimentaire régionales, la
Région Occitanie avait lancé l’opération «Bien manger pour tous» afin de soutenir les familles les plus démunies durant la période de confinement au printemps dernier. Tout en leur permettant d’accéder à des produits frais et de qualité, cette initiative permet également de garantir des débouchés aux producteurs impactés par la crise.
30 000 bénéficiaires
Le rapport annuel du Secours Populaire, récemment publié, met en évidence un très impor- tant afflux de nouveaux bénéficiaires, pointant l’ampleur des conséquences de la crise sanitaire et économique actuelle. Depuis le printemps, l’opération a donné lieu à 40 livraisons de produits frais et locaux dans les 13 départements du territoire, au bénéfice de 30 000 personnes. Au total, ce sont plus de 450 tonnes de denrées qui ont été commandées et livrées, comprenant des fruits et légumes frais, de la viande, des fromages et laitages, ou encore des légumineuses.
La Région mobilise 2 M€ pour cette opération, en lien avec les associations d’aide alimentaire : Banque Alimentaire, Secours populaire, Secours catholique, Restos du cœur, Croix Rouge, Fondation Abbé Pierre/Emmaüs, Médecins du Monde, Fédération des acteurs de la Solidarité (FAS), ANDES (réseau épiceries solidaires), GES- MIP.
D.B.
19 novembre 2020
Transmettre son exploitation pour «assurer une continuité»
Dans le cadre de la quinzaine de la transmission qui se déroule du 20 novembre au 4 décembre, la Chambre d'agriculture livre plusieurs témoignages.
Cette semaine, rencontre avec M. et Mme Bousquet, respectivement 62 et 59 ans, éleveurs en ovins lait pour Roquefort Société sur la commune de Saint-Juéry, dans le sud Aveyron. Ils sont actuellement en cours de CEFI (voir encadré) pour préparer la transmission de leur ferme et témoignent de leur expérience. Ils habitent sur place, à proximité des bâtiments.
- Quand et comment ont débuté vos réflexions au sujet de la transmission de votre ferme ?
«Cela fait 4 ou 5 ans que nous avons commencé à y réfléchir. Notre fils n’étant pas intéressé, il nous fallait trouver une solution. Fin 2019, après avoir fait le point avec la MSA sur nos dates de départ en retraite, nous avons décidé de nous inscrire au RDI* pour chercher un repreneur hors cadre familial. La conseillère de la Chambre d’agriculture est venue sur place pour connaître notre exploitation et a publié une annonce sur le site du RDI.
- Pourquoi vouloir transmettre votre exploitation plutôt que de la partager aux voisins agriculteurs ?
Nous avons toujours voulu qu’il y ait une continuité. Sur la commune de nombreuses fermes ont disparu et nous sommes les derniers agriculteurs du hameau. C’est d’abord pour faire vivre le hameau que nous faisons cela.
- Suite à la parution de l’annonce sur le site du RDI, avez-vous eu des visites de candidats ?
Oui. L’annonce est parue en jan- vier 2020. Deux mois plus tard, nous avons été mis en contact avec Christophe, un jeune homme de Lyon. Le courant est tout de suite passé. Il voulait traire des brebis et c’était un projet familial. Il est ensuite revenu avec sa femme et ses enfants, et nous avons décidé de tenter l’expérience et de demander à faire un CEFI à la Chambre d’agriculture.
- Un mot sur CEFI ?
Depuis début juillet 2020 nous sommes en contrat CEFI avec Christophe. Cette période de transition est indispensable pour la transmission des savoirs, la construction du projet professionnel et familial et la réalisation de toutes les démarches administratives.
- Le projet de transmission va-t-il se concrétiser ?
Oui, si tout se passe bien, Christophe s’installera début 2021 et je prendrai ma retraite en même temps. Ma femme continuera jusqu’à ses 62 ans en tant que salariée sur la ferme. Nous vendrons à Christophe les bâtiments, le cheptel, le matériel et les stocks et lui louerons les terres. Nous resterons habiter sur place et Christophe et sa famille, qui louent déjà une maison à proximité, demanderont à construire dans les années à venir.
- Qu’est-ce qui vous semble important pour réussir un projet de transmission ?
Le plus important pour nous est d’abord l’entente avec Christophe et sa famille. Mais il faut aussi faire attention à ne pas demander plus que ce que l’exploitation vaut, pour que la transmission soit possible dans les deux sens».
Propos recueillis par Ingrid Lair, conseillère d’entreprise, Chambre d’agriculture
* Le RDI Répertoire Départemental Installation «repertoire installation.com» pour trouver un repreneur ou un associé d’exploitation. Le conseiller RDI aide à définir le projet, à rechercher un repreneur et met en relation avec des candidats. Contact : 05 67 73 77 77.
Action financée dans le cadre du Programme AITA (Accompagnement à l'Installation Transmission en Agriculture).
Le CEFI
Le CEFI (Contrat Emploi Formation Installation) est un stage financé par la région Occitanie pour favoriser le passage de relais entre le cédant et le futur repreneur ou pour préparer de futures associations. Il est destiné aux projets hors cadre familial.
Le candidat est éligible au CEFI jusqu’à 55 ans et doit détenir un diplôme de niveau IV (BAC agricole) ou équivalent et n’avoir pas de lien de famille avec le cédant (ou au-delà du 3ème degré). La durée du CEFI est de 3 mois à 1 an, renouvelable une fois, sur financement Région ou grâce aux droits chômage du candidat. Durant cette période, le stagiaire prépare et teste son projet d’installation. Le CEFI sert à vérifier «grandeur nature» que toutes les conditions sont réunies pour accéder à une installation hors cadre familial.
Pour plus d’informations : 05.65.73.79.18.
19 novembre 2020
BTS ACSE à l’ADPSA : le handball, nouvelle discipline !
Les étudiants de 1ère année en BTS ACSE à l’ADPSA ont bénéficié de séances de sport avec une animatrice spécialisée dans le hand (photos ADPSA).
La Fédération française de handball a signé avec le minis- tère de l’agriculture, une convention pour que le handball puisse être pratiqué dans les établissements d’enseignement agricole. L’ADPSA a fait profiter à ses étudiants en BTS ACSE de cette opportunité en signant un partenariat avec le comité départemental de handball. Les premiers cours ont eu lieu fin octobre.
Oubliés la course d’orientation ou le trail, l’ADPSA propose à ses étudiants de BTS ACSE (1ère année), pour les cours d’éducation physique sportive, de s’initier au handball. Sur l’année, 70 heures de cours (en deux semaines) sont encadrées par une animatrice, en l’occurrence Amélie Fixes, éducatrice sportive affiliée à la Ligue Occitanie de Handball. «J’assure plusieurs missions auprès des clubs de hand de Rodez-Onet le Château (ROC) et Espalion ainsi que du comité départemental de handball et à ce titre, j’interviens dans les écoles, les collèges, les pôles de formation comme l’ADPSA mais aussi les IME, les maisons de retraite pour initier et faire connaître ce sport à travers le hand-fit». Le handfit est une pratique collective au service de la santé, du plaisir et du bien-être auprès d’un public nouveau. «Cette discipline permet de s’améliorer physiquement, de prévenir les blessures, de travailler la motricité, le cardio, l’équilibre, la coordination...», détaille Amélie Fixes.
Renforcement musculaire
Lors de la première séance de cours, fin octobre, les étudiants de BTS ACSE de l’ADPSA ont ainsi travaillé le renforcement musculaire en salle à l’ADPSA et en extérieur au parc de Vabre à Onet le Château (les gymnases étant fermés en raison du confinement, ils n’ont pas pratiqué le hand en tant que tel). «Les séances ont alterné entre des exercices physiques et plus ludiques, leurs tests ont été bons», résume Amélie Fixes qui a accentué son intervention sur les postures à adopter pour éviter les blessures et les maux.
Dorian Taurines et Clément Clapié, étudiants en BTS ACSE à l’ADPSA, tout comme leurs collègues, ont apprécié ces premières séances : «Nous avons senti une progression en une semaine de cours sur la souplesse, le renforce- ment musculaire. Les séances sont très complètes puisque nous avons travaillé les étirements, l’équilibre, la motricité, le physique, le jeu en équipe et la sophrologie», résument les deux jeunes.
Nutrition - santé et sport
Un temps était aussi consacré à la nutrition - santé : «J’ai essayé de m’adapter au public de jeunes qui se destinent à un métier plutôt physique», explique Amélie Fixes qui a axé son intervention sur la nécessité de bien s’hydrater pendant un travail physique, été comme hiver. «C’était intéressant pour moi d’échanger avec un public nou- veau ciblé sur le milieu agricole, un monde que je ne connais pas. Nous avons ainsi élargi nos discussions sur l’équilibre de l’alimentation et notamment la consommation de viande...». Un échange apprécié aussi par les étudiants : «Nous avons bénéficié de bons conseils et de quelques petits rappels : boire avant, pendant et après un effort pour bien récupérer, avoir une alimentation équilibrée, notamment 5 fruits et légumes par jour et la nécessité de manger de tout. Amélie nous a aussi donné quelques repas types... Nous avons eu des infos utiles pour nous au quotidien», assurent Clément et Dorian.
Tous ont donc apprécié la découverte de cette nouvelle discipline et les échanges autour du sport et espèrent pouvoir s’essayer à un match en février lors de la prochaine séance...
Eva DZ
12 novembre 2020
FD CUMA : les réunions de secteur seront aménagées
Les réunions de secteur sont un moment fort du réseau CUMA. Leur tenue sera réaménagée dans le contexte de crise sanitaire (photo archives CUMA).
Afin de respecter les mesures sanitaires prises par le gouvernement pour faire face à la crise du Coronavirus, le conseil d’administration de la FD CUMA a décidé de reporter les réunions de secteur 2020.
L'équipe est active et réfléchit à un aménagement des réunions de secteur à venir. En effet, Covid ou non, la FD CUMA souhaite pouvoir organiser ce moment fort du réseau, basé sur le partage et l'échange entre responsables de CUMA.
Par ailleurs, les administrateurs de la FD CUMA ne souhaitent pas perdre le contact avec le terrain. Aussi, plusieurs supports dématérialisés sont en cours de réalisation et seront communiqués durant cette fin d'année aux responsables de CUMA.
L’équipe administrative est également mobilisée pour répondre aux sollicitations des CUMA. Les CUMA peuvent se rapprocher de leurs animateurs en les contactant directement sur leur portable, tous les autres membres de l’équipe sont joignables via le standard : 05 65 73 77 99 ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 13h30-17h). L’accueil au public est maintenu sur rdv.
12 novembre 2020
Machines à traire : entretenir et contrôler !
Yves Deveix et Julie Rouquette.
Yves Deveix, conseiller machines à traire à la Chambre d’agriculture, a été rejoint le 20 août par Julie Rouquette afin de renforcer un service sollicité par les éleveurs aveyronnais.
Julie Rouquette, fille d’éleveur et ingénieure issue de l’école supérieure de Purpan, occupera dans les prochains mois le rôle d’animatrice de la maîtrise d’œuvre et référente machines à traire sur Midi-Pyrénées, à la Chambre d’agriculture. Ce service effectue divers contrôles de machines à traire, bovins, ovins et caprins.
L’Opti’Traite® est l’audit technique annuel des installations de traite. Il est exigé pour la filière AOP Roquefort et est obligatoire dans le cadre de la conditionnalité des aides PAC dans toutes les espèces. Le Certi’Traite® est le contrôle de conformité du montage et du fonctionnement des installations de traite, neuves, rénovées, ou d’occasion.
En 2019, 2 780 Opti’Traite® ont été réalisés en Midi-Pyrénées, dont 1 855 en Aveyron. Et 53 Certi’Traite® ont été effectués en Midi-Pyrénées, dont 37 en Aveyron. Si les Certi’Traite® sont en légère progression, les Opti’Traite® sont en recul en Midi-Pyrénées et en Aveyron, puisqu’ils étaient de 3 040 en 2018. Une baisse principalement dans l’espèce bovine.
Le secteur ovins représente 65 % des contrôles, bovins 29 %, et caprins 6 %. Le contrôle Opti’Traite® est assuré par la Chambre d’agriculture mais il peut l’être également par des agents qualifiés d’opérateurs agréés. La liste des agents qualifiés est disponible auprès du service machines à traire de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron.
Pour Yves Deveix, «une machine à traire doit toujours être bien réglée, avec un entretien régulier, afin que l’outil vieillisse bien et reste performant le plus longtemps possible. En cas de changement de machine, il est indispensable de demander le contrôle Certi’traite®».
A ces deux contrôles s’ajoute le Net’Traite® vérifiant uniquement le nettoyage des installations de traite, mais aussi le Dépos’Traite® dont l’objectif est de vérifier l’homogénéisation des seuils des déposes automatiques à flux de lait pour les espèces bovines et caprines. Aujourd’hui, la tendance évolue de plus en plus vers du matériel neuf avec un nombre de postes en hausse.
Par ailleurs, en 2019, 42 robots de traite ont été contrôlés en Aveyron, département qui recenserait aujourd’hui plus d’une soixantaine de robots de traite.
D.B.
29 octobre 2020
Le décès de Claude Chégut
Ancien directeur de la Caisse régionale du Crédit Agricole de 1958 à 1986, et entrepreneur reconnu en Aveyron, Claude Chégut s’est éteint le samedi 24 octobre à l’âge de 89 ans.
Né le 20 mai 1931 dans l’Yonne, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, l’homme était bien connu des Aveyronnais, département où il fut un acteur économique majeur. Il avait en effet créé une compagnie d’aviation, Air Rouergue, puis une filiale d’informatique bancaire, Inforsud, par exemple.
Concernant le secteur agricole, Claude Chégut avait contré l’entreprise Perrier dans sa tentative de rachat de Roquefort Société, avec l’appui financier du Crédit Agricole de l’Aveyron. Son dynamisme avait également permis d’attirer en Aveyron le groupe industriel Bosch.
Il avait été décoré en novembre 2017 de l’insigne de la Légion d’honneur par Jacques Godfrain, ancien ministre délégué à la Coopération dans le gouvernement de Jacques Chirac, au Causse-Comtal à Lioujas, là où Claude Chégut avait inauguré le nouveau siège de la banque verte en 1977.
Une cérémonie religieuse s’est déroulée jeudi 29 octobre en la cathédrale de Rodez.
29 octobre 2020
TIC : début de la campagne de remboursement au titre de 2019
Depuis le 1er mai 2020, vous pouvez demander le remboursement partiel de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) et de la taxe intérieure de consommation du le gaz naturel (TICGN) sur vos dépenses de carburant et de gaz naturel de 2019 via Chorus Pro.
Des nouveautés sont à signaler cette année :
Généralisation du dépôt électronique des demandes : toutes les demandes déposées au titre de 2019 et des années ultérieures devront désormais être déposées sur Chorus Pro, quel que soit leur montant.
Justificatif de l'exercice d'une activité éligible : les demandeurs du remboursement rele- vant de la catégorie des personnes morales ayant une activité agricole au sens des articles L.722-1 à L.722-3 du code rural et de la pêche maritime, c'est à dire les personnes morales autres qu'agricoles (ex : SARL, SAS, EURL, etc...) mentionnées dans la liste des catégories de bénéficiaires et des pièces justificatives, peuvent justifier de l'exercice d'une telle activité par tout moyen de preuve. Cette preuve peut notamment être apportée par un extrait Kbis ou extrait des statuts de l’entreprise et, si ces statuts ne font pas état de l’exercice de travaux agricoles ou forestiers, d’une attestation sur l’honneur du dirigeant de l’entreprise que cette dernière réalise de tels travaux ; copie des factures établies à l'occasion de la réalisation d'une telle activité mentionnant, si possible, le volume du carburant utilisé à cette fin.
Lire la suite dans la Volonté Paysanne du jeudi 29 octobre 2020.
15 octobre 2020
Bernussou : toutes les formations ont commencé !
Après les étudiants de la licence professionnelle «les Métiers du Conseil en Elevage» et les stagiaires du certificat de spécialisation «Tracteurs et Machines Agricoles», c’était au tour des stagiaires du certificat de spécialisation «Titre Eleveur» de faire leur rentrée le 5 octobre.
Une formation qui a pour principal objectif de former les futurs éleveurs de bovins et les salariés agricoles qui viennent chercher une formation pratique. Un cursus qui garantit également le professionnalisme et le label «Bernussou». Ils ont entre 18 et 27 ans, viennent de BAC PRO CGEA, BTS PA, ACSE, production végétale, ou encore d’école d’agronomie. Pas moins de 18 apprentis et un stagiaire de la formation professionnelle adulte en partenariat avec l’ADPSA 12, se formeront tout au long de l’année à la conduite d’élevage. Neuf d’entre eux se spécialiseront en bovin allaitant et dix en élevage bovin laitier. Leurs projets varient entre salariat agricole ou installation. Certains sont sur des élevages familiaux ou hors cadre, en France métropolitaine et jusque dans un département d’Outre-mer. Ces profils et projets professionnels variés permettront au groupe d’enrichir leurs expériences en complément de la formation qui apportera des clés indispensables aux prises de décisions dans leurs projets à plus ou moins long terme.
Les apprentis ont un contrat d’un an, ils passeront 34 semaines en entreprise, auprès d’un éleveur expérimenté qui leur transmettra des connaissances pratiques, et leur présentera les multiples facettes du métier : soins auprès des animaux, travail des champs, suivi administratif et sanitaire du troupeau. En parallèle, ils auront 15 semaines en formation où ils profiteront d’interventions et de visites de professionnels de la filière : formateurs, techniciens, vétérinaires, éleveurs,... qui leur délivreront des bases théoriques et pratiques dans l’objectif de travailler en sécurité auprès des bovins, en respectant leurs besoins et leur bien-être. Le stagiaire de la formation professionnelle adulte fera quant à lui son certificat de spécialisation sur 6 mois, avec 14 semaines de formation (les mêmes que les apprentis) et 15 semaines de stage en élevage. Pour lui cette option a été choisie car il est en parcours à l’installation et souhaite pouvoir s’installer au printemps. Sa formation, financée par la région Occitanie, prendra fin en avril. Elle s’adapte donc parfaitement à son projet.
Tout au long de la formation, deux élevages du secteur, un bovin allaitant et l’autre bovin laitier donnent la possibilité aux sta- giaires de mettre en application les différents thèmes abordés, tels que l’alimentation, la reproduction, la sélection, les bâtiments, l’approche sanitaire ou encore les résultats technico-économiques. En plus de leur entreprise de stage ou d’apprentissage, la ferme support permet aux stagiaires d’entrevoir la mise en pratique des apports techniques de la formation sur des élevages.?
Cette formation offre une double certification :
• Le certificat de spécialisation «conduite d’un élevage bovin allaitant ou laitier» porté par la DRAAF,
• Le «Titre Eleveur » bovin viande ou lait, porté par l’UNREP.
Lors de cette première semaine, les stagiaires ont pu faire connaissance avec l’équipe pédagogique et commencer à approcher plusieurs sujets tels que l’équilibre sol troupeau, les bases de l’alimentation du troupeau bovin et définir leurs objectifs et finalités au travers du «carré de santé parfaite». La semaine se termine par une première expérience pratique auprès des vaches laitières de la ferme de Bernussou (qui feront prochainement parler d’elles...).
Marion Bargaud coordinatrice pédagogique CS TE Pôle de formation de Bernussou
Renseignements : Bernussou PFEAM, Chambre d’agriculture de l’Aveyron, Bernussou, 12200 Villefrance de Rouergue.
Tél. 05 65 45 27 74.
Mail : bernussou@aveyron.chambagri.fr
08 octobre 2020
Changement climatique : une campagne de formations pour s’adapter
L’ADPSA organise une nouvelle session de formations sur le changement climatique de novembre à février, sur deux jours. Elle est déclinée sur l’ensemble des territoires, du nord au sud du département, du Villefranchois à la Vallée du Lot, du Ségala au Lévézou...
Pas un jour ne passe sans que le changement climatique soit à la Une de l’actualité, les dramatiques intempéries de ces derniers jours en sont une nouvelle preuve. Les agriculteurs sont en première ligne pour essayer de trouver des solutions d’adaptation. Pour les aider, l’ADPSA propose une formation de deux jours, alliant théorie et pratique et surtout prenant en compte les spécificités de chaque territoire. Le changement climatique n’a pas forcément la même incidence à Millau qu’à Laguiole... Un calendrier a donc été mis en place proposant des formations locales, dont les deux journées sont espacées. Elles sont animées par des spécialistes en la matière : Frédéric Levrault, expert changement climatique à l’APCA et des conseillers à la Chambre d’agriculture de l’Aveyron.
La première journée consiste à s’approprier les évolutions du changement climatique sur la base des observations au niveau mondial, français et aveyronnais (avec des données aux cantons), de l’évolution du climat. Evolution de la pluviométrie, sa répartition sur l’année, les évolutions des températures, la notion de jours chauds, d’aléas... sont notamment présentés. Les impacts déjà observés en agriculture seront aussi évoqués, comme la phénologie des plantes, les jours chauds pour les animaux, le bilan évapotranspiration... L’agriculture n’ayant pas attendu pour s’adapter au changement cli- matique, de premières évolutions seront aussi détaillées.
La deuxième journée se déroule sur le terrain. Sur une exploitation support, un inventaire des pratiques actuelles sera dressé et les participants étudieront son positionnement vis-à-vis des indicateurs agro-climatiques et leurs évolutions. Puis en petits groupes, les participants travailleront sur l’élaboration de propositions d’adaptation des pratiques de l’exploitation. Enfin ils établiront une hiérarchisation des pratiques à mettre en œuvre.
Eva DZ
Des dates dans tout l’Aveyron
Le 16 novembre et le 12 janvier à Millau?
Le 17 novembre et le 19 janvier à Saint Affrique?
Le 18 novembre et le 10 décembre sur le Lévézou?
Le 19 novembre et le 20 janvier à Laissac?
Le 20 novembre et le 21 décembre sur le nord Aveyron
?Le 7 décembre et le 25 janvier à Villefranche?
Le 8 décembre et le 9 février sur le Ségala?
Le 9 décembre et le 7 janvier sur le secteur Vallon-Rignac?
Le 10 décembre et le 29 janvier à Villefranche?
Le 11 décembre et le 21 janvier sur la Vallée du Lot.
?Inscriptions auprès de l’ADPSA : 05 65 73 77 96 - info@adpsa12.fr
17 septembre 2020
CUMA de Villecomtal : bons pneus et bon travail !
Légende photo : Maxime Puech devant le tracteur de 120 chevaux, et les pneus arrière de 520/70 R 38.
Comme dans toutes les exploitations agricoles et les CUMA, le poste pneus est pris au sérieux par les agriculteurs soucieux de l’efficacité du travail et de leur sécurité. Reportage chez un adhérent de la CUMA de Villecomtal dotée de trois tracteurs.
Maxime Puech est installé avec son père Christian au GAEC des Belles Vaches à Rodelle. Ils élèvent 95 vaches de race Aubrac sur une SAU de 150 ha. Ils produisent pour la coopérative Celia et dans les filières Bœuf Fermier Aubrac et Fleur d’Aubrac. L’éleveur est administrateur de la FD CUMA et adhérent de la CUMA de Villecomtal, qui emploie «deux salariés et demi». Les adhérents possèdent des tracteurs de 120, 140 et 180 chevaux, dont le plus récent a quatre ans. «Les évolutions techniques sur les tracteurs se démocratisent de plus en plus, avec le GPS, l’écran tactile, et la télévision parfois avec une connexion smartphone !», sourit Maxime Puech.
Ces innovations sont prises en compte dans le renouvellement du matériel, mais la question du prix également. «Lorsqu’il faut choisir, nous prenons en considération la puissance au sol, le moteur, la boîte de vitesses, les roues, le confort en général. Les pneus restent un facteur important car le diamètre des roues est lié aussi à la puissance. Plus le pneu est large, et plus il est cher aussi». Le choix du pneu et de son gonflage sont toujours bien réfléchis dans la CUMA. «Nous avons les divers travaux de semis, d’épandage, etc, avec des trajets effectués sur les routes. Il faut donc faire attention au type de pneu qui doit être adapté aux longues distances et au confort de nos salariés», note Maxime Puech. «Par exemple notre gros tracteur qui tracte le composteur de la l’inter-CUMA de Foumérous, fait le trajet Villecomtal-Rignac».
Jumelage de pneus arrière
La CUMA change les pneus de ses tracteurs en moyenne une fois tous les deux ans, selon l’usure, l’usage, et la valeur du pneu qui peut être proposé sur le marché de l’occasion. Le gonflage est appréhendé avec sérieux : «pour l’élagage par exemple, nous surgonflons le coté droit, car le tracteur porte en effet à droite lors des travaux. Cela permet de maintenir une assiette plate pour la sécurité et préserver les qualités du pneu. Nous avons un compresseur dans l’atelier facile à utiliser par les salariés ou nous-mêmes. Autre exemple, lorsque le tracteur est doté d’un chargeur, nous surgonflons les deux pneus avant pour les mêmes raisons de sécurité».
Particularité de la CUMA de Villecomtal, le tracteur de 120 chevaux est équipé d’un jumelage : «c’est à dire la possibilité de mettre quatre roues à l’arrière, donc une deuxième paire, plus deux autres roues à l’avant, soit un jeu de six roues au total. Nous les installons pour les travaux de broyage des refus (ronces, genets, etc) sur les fortes pentes. La stabilité, l’adhérence, la sécurité sont ainsi meilleures. Le tracteur patine moins et cela permet de préserver l’herbe en surface». Ces six roues ont des diamètres inférieurs avec une garde au sol rabaissée de 15 cm.
Enfin, question crevaison, la CUMA a aussi son lot de mauvaises surprises, sans excès cependant : «les travaux dans les bois sont parfois des lieux de crevaison. Nous avons en général deux réparations de pneus à faire chaque année». S’agissant du tracteur, «les pannes les plus fréquentes sont les bris de rétroviseur, voire des soucis de filtres à gazole... Mais quand l’entretien régulier est bien fait, ce qui est notre cas à la CUMA de Villecomtal, le matériel est fiable», conclut Maxime Puech.
D.B.
Article extrait de notre dossier spécial "tracteurs".
17 septembre 2020
Luc-La Primaube : «Je donne mon avis sur le matériel»
Sarah Bedel : «les tracteurs d’aujourd’hui sont des engins faciles à conduire, avec la climatisation, le bluetooth, la radio, le siège pneumatique...».
Sarah Bedel, 25 ans, productrice de lait de vache au GAEC Saint-Hubert à Luc-La Primaube, a aussi son mot à dire sur les questions machinisme.
La jeune agricultrice installée en GAEC avec son père Laurent, sera rejoint par son frère Kévin en novembre, sur la ferme familiale comptant pour l’heure 120 vaches Prim’holstein et une SAU de 100 ha. Ils produisent un million de litres de lait pour Lactalis et sont adhérents de la CUMA de Luc. «Je suis responsable du service bétaillère, du rouleau après semis et de la tonne à lisier» détaille Sarah. «Quand il s’agit de renouveler le matériel, je suis évidemment consultée comme les autres membres du bureau de la CUMA».
Ensilages à 16 ans
Le GAEC Saint-Hubert dispose de son côté d’un tracteur de 190 chevaux, un de 130 chevaux et un de 90 chevaux pour la mélangeuse et d’un télescopique. «Je conduis tout. La première fois c’était le jour de mes 16 ans, pour les ensilages. C’est mon grand-père qui m’a appris. La conduite du tracteur permet de faire autre chose que le suivi du troupeau, même si les vaches restent une passion. J’apprécie aussi les chantiers d’ensilage pour les contacts avec nos voisins. Dans notre groupe ensilage de six tracteurs, deux sont conduits pas des femmes parmi une équipe très dynamique».
Les tracteurs d’aujourd’hui «sont des engins faciles à conduire, avec la climatisation, le bluetooth, la radio, le siège pneumatique, les commandes assistées, sans efforts», poursuit Sarah. «Au sein du bureau de la CUMA, je suis la seule femme et mon avis compte comme les autres dans le choix et le renouvellement de matériel», insiste-t-elle.
Fidèle à la même marque
Le GAEC Saint-Hubert est fidèle à la même marque de tracteur «depuis le grand-père» confie l’agricultrice, «nous avons par ail- leurs de bonnes relations avec le concessionnaire. Nous gardons nos tracteurs assez longtemps en général, autour de cinq ans. Et sur la ferme là-aussi, j’ai mon mot à dire pour le choix du matériel».
Cependant, Sarah avoue ne pas pouvoir tout faire seule avec le tracteur : «je ne peux pas tout atteler, pour la tonne à lisier par exemple, il faut en effet soulever les cardans qui sont très lourds».
D.B.
Article extrait de notre dossier spécial "tracteurs".
10 septembre 2020
Arcadie Sud Ouest : le projet territoire d’UNICOR retenu pour les sites d’Arsac
Les sites d’Arsac ont assuré leur avenir avec le projet du groupe coopératif UNICOR.
Le groupe coopératif UNICOR a vécu une rentrée décisive avec «deux bonnes nouvelles» selon son président, Jean-Claude Virenque : la validation de son offre de reprise des sites d’Arcadie Sud Ouest basés à Arsac et la création de Lidéa, résultat du rapprochement entre Caussade Semences et Euralis Semences.
La rentrée 2020 marque une nouvelle étape dans la vie du groupe coopératif UNICOR. D’abord son projet de reprise des sites ruthénois d’Arcadie Sud Ouest basés à Arsac a été retenu par le Tribunal de commerce de Montpellier vendredi 4 septembre en début de soirée. «Nous sommes rassurés pour l’avenir de ce site qu’une reprise locale ait été retenue», a commenté Jean-Claude Virenque, président du groupe coopératif UNICOR. «Heureux mais conscients aussi de nos responsabilités désormais», a-t-il ajouté.
Cette reprise marque en effet une nouvelle étape pour le groupe coopératif qui se voit doté d’une nouvelle corde à son arc, comme l’a précisé son directeur général, Denis Simon. En effet, le projet d’UNICOR consiste à intégrer la SAS Rodez Abattoir (qui exploite la ligne d’abattage), la SAS Cadars Rodez (qui gère l’activité de cheville et négoce) et la SAS Ruthènes Viandes (ex Arcadie basé sur le site d’Arsac) qui concernera la transformation et la préparation de produits élaborés, «le fer de lance de la valorisation des produits». «Ces trois entités représentent une unité économique indissociable, c’est bien sur celle-ci que notre projet de reprise portait et a été retenu», précise Denis Simon.
A la construction de l’abattoir au début des années 90, le conseil d’administration d’UNICOR avait choisi de rejoindre Arcadie Sud Ouest : «Nos prédécesseurs avaient fait le choix d’être partie prenante de cet outil industriel servant la valeur ajoutée de nos produits, sur notre territoire. C’est dans la continuité de cet état d’esprit que notre projet s’est inscrit», détaille Jean-Claude Virenque, qui a vécu les prémices de cette aventure comme jeune administrateur à la coopérative.
Suite de l’article dans notre édition du 10 septembre 2020.
20 aout 2020
CUMA de Lassouts : la convivialité est dans le pré !
La CUMA de Lassouts a organisé le 8 août la 2e édition de son repas champêtre qui mixe convivialité et matériel agricole.
La dynamique CUMA de Lassouts se place en 6e position du Challenge CUMA – Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées grâce à l’organisation d’une journée conviviale à destination de ses adhérents et de leur famille. Un temps d’échange pour renforcer le collectif !
La CUMA de Lassouts est un outil incontournable pour l’agriculture de cette commune de la vallée du Lot. En effet, en 34 ans d’existence, elle rassemble pas moins de 45 adhérents à qui elle offre une trentaine de services. Récolte, semis, travail du sol, épandage, transport d’animaux, sont un échantillon des nombreuses activités de cette CUMA. Elle a aussi su créer des liens avec la CUMA de Foumérous pour le compostage et la CUMA Vallée Lot Aubrac pour le semis direct.
En marge de toutes ces activités, la CUMA de Lassouts a toujours fait la part belle à la convivialité entre ses nombreux adhérents. David Bernié, l’actuel président, évoque cet état d’esprit. «Sur notre commune il existe une réelle bonne entente entre les agriculteurs. Nous avons la chance d’avoir beaucoup de jeunes installés qui dynamisent notre terri- toire. Aussi nous avons souvent l’habitude de nous croiser en dehors du champ agricole, car beaucoup d’entre nous sont impliqués dans la vie associative de la commune». Cette ambiance locale s’exprime aussi au sein de la CUMA. «Traditionnellement, nous organisions un repas annuel au restaurant, au début à l’automne, puis au printemps. Mais ces dernières années nous avions de moins en moins de participants, entre autres par manque de disponibilité. De plus nous nous sommes dits que finalement un repas au restaurant, ça manquait de convivialité».
Ainsi, au printemps 2019, le conseil d’administration, rassemblant 11 exploitants dont beaucoup de jeunes, a décidé d’organiser un rassemblement d’un nouveau genre. «Il nous a semblé que l’été était plus propice pour réunir nos adhérents et leur famille. Nous avons aussi imaginé une journée qui mixerait convivialité et matériel agricole, en exposant les investissements de l’année, en présence des concessionnaires qui sont tous invités». Ainsi le repas champêtre de la CUMA de Lassouts a vu le jour en août 2019, et s’est renouvelé cette année le samedi 8 août. «Nous avons accueilli, comme en 2019, presque une cinquantaine de participants», se félicite David Bernié. «Les adhérents ont pu échanger entre utilisateurs et non utilisateurs autour de 6 nouveaux matériels : deux bennes, une herse rotative, un semoir, un pulvérisateur et un rouleau. Tout cela au cours d’un déjeuner pique-nique qui s’est quand même terminé en début de soirée !».
Cohésion de territoire
Cette initiative de la CUMA, est non seulement un outil de cohésion entre adhérents, mais rejaillit sur l’ensemble du territoire. En effet, la participation de la mairie, prêtant un terrain communal, du foyer rural, de l’association de quilles et de la société de chasse, qui fournissent du matériel, mettent en lumière la convivialité qui anime la commune de Lassouts.
«Prochaine étape : les 35 ans de la CUMA en 2021. Notre conseil d’administration y réfléchit déjà. Pour l’organisation, nous faisons entièrement confiance à nos jeunes qui sont très motivés !», se réjouit déjà David Bernié.
Bérangère Carel
20 aout 2020
MSA Midi-Pyrénées Nord : pas de casse-tête pour mon quotient familial !
Le service en ligne «Mon quotient familial» à partir du site internet de la MSA Midi-Pyrénées Nord permet de fournir une attestation en ligne.
Le quotient familial, qu’est-ce que c’est ?
C’est une formule de calcul qui mesure les ressources mensuelles. Le quotient familial tient compte à la fois des revenus professionnels et/ou de remplacement (des indemnités, par exemple), des prestations familiales et de la composition de la famille. Il est actualisé quand il y a un changement de situation familiale ou professionnelle. Le quotient familial est calculé à partir des ressources annuelles imposables de l’année civile de référence avant abattements fiscaux. Son calcul prend en compte les périodes de cessation d’activité avec un abatte- ment sur les revenus professionnels et/ou de remplacement.
À quoi sert-il ?
Le quotient familial sert de base de calcul à différents organismes publics pour déterminer les droits et les conditions à certaines prestations, notamment en action sanitaire et sociale. Il peut être demandé par des structures et services comme les crèches, les centres de loisirs, les aides à domicile, la restauration scolaire ou les bibliothèques. Il permet de connaître le montant de la participation financière qui reste à charge.
Un service en ligne MSA
Pour obtenir une attestation de votre quotient familial, la MSA met à disposition le service en ligne Mon quotient familial. Plus de 97 100 adhérents de la MSA MPN ont ouvert un espace privé et réalisent leurs démarches en ligne !
Grâce à ce nouveau service et en quelques clics, il est possible :
- d’accéder à son quotient fami- lial pour le mois en cours sans aucune information à saisir.
- de sélectionner son quotient familial mensuel sur un historique des 24 derniers mois.
- de télécharger en temps réel une attestation avec ou sans le détail des membres de sa famille.
Infos sur le site Internet de la MSA, dans Mon espace privé, rubrique Famille, logement > Enfance.
#FallaitLeDirePlusTot #MSAen- Ligne
13 aout 2020
Bourse Nuffield France : les candidatures 2021 sont ouvertes
Nuffield est un réseau international qui permet d’accompagner tout projet dans l’agriculture, en permettant de financer les voyages d’études et de trou- ver des contacts dans la plupart des continents. Inscriptions sur nuffieldfrance.fr jusqu’au 15 octobre pour présenter son projet.
Le parcours Nuffield ne revêt aucune dimension universitaire. Néanmoins, c’est une expérience exigeante où le candidat à la bourse sera amené à sortir de sa zone de confort et à représenter la France au sein du réseau Nuffield International, en plus de sa vie professionnelle et personnelle.
Pour candidater, il faut avoir une expérience professionnelle dans le monde agricole, avoir moins de 45 ans, avoir envie de faire le point, de trouver de nouvelles idées, de mener une réflexion et d’approfondir un sujet concernant l’agriculture et inscrit dans une démarche de développement durable. Enfin, une certaine maîtrise de l’anglais et la possibilité de s’organiser pour partir au moins 12 semaines à l’étranger dans les 2 ans suivant la sélection sont indispensables.
Depuis 1982, de 1 à 3 lauréats sont sélectionnés tous les ans parmi des candidats de valeur issus du monde agricole, avec une priorité réservée aux exploitants agricoles. Une enveloppe d’environ 12 000€, en fonction des ressources de l’association, leur est accordée afin de financer leurs voyages d’études dans le monde (inclus la Contemporary Scholars Conference).
Jusqu’au 15 octobre
De nombreux lauréats ont eu ensuite des responsabilités professionnelles dans diverses instances qui reconnaissent l’enrichissement que le parcours Nuffield a apporté.
L’association Nuffield France fait partie intégrante de Nuffield International, créé en 1947 en Angleterre. Depuis, 1600 lauréats de Grande-Bretagne, d’Irlande, des Pays-Bas, de France, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, du Brésil, du Chili, du Zimbabwe, du Canada et des Etats-Unis ont pu approfondir leur connaissance de l’agriculture dans le monde et développer un réseau mondial de professionnels agricoles. Nuffield France est une association de loi 1901, d’intérêt général. Elle sélectionne ses propres lauréats et en assure le financement grâce à ses partenaires.
16 juillet 2020
Formation de perfectionnement avec l’ADPSA : plancher sur l’approche de marché
Patrick Chaub, intervenant spécialisé dans la relation et le commerce, anime une formation «approche de marché» en lien avec l’ADPSA. Cette formation est notamment ouverte aux jeunes installés qui ont un projet d’atelier en vente directe. Une nouvelle formation est programmée à la rentrée sur deux jours, les 7 septembre et 29 octobre.
Cette formation est ouverte aussi bien à des personnes qui ont très bien avancé dans leur projet de commercialisation en direct qu’à celles qui n’en sont encore qu’à la réflexion. Patrick Chaub les aide à avoir une approche de marché quelle que soit l’avancée de leur projet. Ce n’est pas une initiation mais une prise de contact, un préalable à l’étude de marché. Cette formation se déroule sur deux jours. L’idée est d’aborder les différentes étapes depuis l’identification du processus d’une étude de marché jusqu’à son aboutissement. L’intervenant aide les participants à cibler les populations qui peuvent les aider à mieux comprendre leur marché : distributeurs, fournisseurs, clients... et leur donne une liste de cibles potentielles. Entre les deux jours de formation, les stagiaires doivent aller à leur rencontre pour présenter leur projet et évaluer leur intérêt. L’intervenant les aide aussi à réfléchir sur une stratégie de prix, de public (niche ou tout venant)...
L’intérêt de cette formation est aussi l’échange entre participants, sur leur projet respectif, leurs doutes, leurs espoirs, leurs craintes... «Je compare cette formation à un voyage que l’on doit préparer : pour cela il faut penser au moyen de locomotion, à l’organisation de ses bagages... tout ce qui fait que l’on sera dans les meilleures conditions pour le réaliser mais attention cela n’empêche pas les pannes, les retards... C’est-à-dire que dans ma formation, je ne garantis pas la réussite du projet !», cite Patrick Chaub.
La deuxième journée est davantage dans l’action : technique de vente, de négociation, choix des fournisseurs, mais aussi la façon de trouver des clients, de s’assurer de la trésorerie...
Bien sûr lors de cette formation, les conséquences de la crise sanitaire et le nouveau paysage que cela induit seront également abordées. «De cette crise, il faut tirer plusieurs enseignements : ne pas être dépendant des clients, avoir assez de trésorerie pour passer les moments difficiles et s’orienter sur l’essentiel. Je les aide à réfléchir pour inventer des systèmes de diversification et éviter de réagir dans l’urgence. Pour cela, on en revient toujours à la bonne préparation, à l’anticipation», conclut Patrick Chaub.
Inscriptions : 05 65 73 77 96.
Eva DZ
09 juillet 2020
BPREA et BTS à l’ADPSA : un bon cru 2020 !
L’équipe de l’ADPSA est fière des résultats obtenus par les stagiaires de BPREA et de BTS ACSE !
Les résultats sont arrivés il y a quelques jours à l’ADPSA. En BPREA comme en BTS ACSE (en un an et en 2 ans par appren- tissage), le taux de réussite est une nouvelle fois élevé : entre 93% et 94%. De quoi récompenser les efforts des stagiaires et de l’ensemble de l’équipe pédagogique et administrative pour lesquels l’année n’a pas été des plus simples !
Pendant le confinement, l’équipe des formateurs de l’ADPSA avait expliqué à La Volonté Paysanne comment elle s’était organisée pour assurer le suivi des formations de BPREA et de BTS ACSE à ces stagiaires, certains d’entre eux avaient d’ailleurs apporté leur témoignage. Leur assiduité et leur sérieux ont porté leurs fruits puisqu’ils sont une très grande majorité à avoir décoché leur diplôme.
En BPREA, sur les 41 candidats à l’examen, 38 ont décroché leur diplôme. Une satisfaction pour Julien Piouceau, coordonnateur du BPREA à l’ADPSA : «Nous sommes très satisfaits, les stagiaires ont répondu présents tout au long de l’année et nous avons réussi à aller ensemble au bout, grâce aussi au soutien de l’équipe des formateurs et à la présence des intervenants professionnels». Tout le monde s’est bien investi dans cette année si particulière. «Nous avons mis en place un certain nombre d’outils de formation à distance, l’ADPSA a d’ailleurs une certaine expérience en la matière depuis plusieurs années, sur laquelle nous avons pu capitaliser pour proposer un suivi rigoureux de nos formations. Nous allons continuer sur cette lancée», poursuit Julien Piouceau.
Quant aux stagiaires, eux aussi, vont poursuivre leur chemin : tous ont un projet d’installation à plus ou moins long terme. Beaucoup avaient déjà mûri leur projet avant le BPREA et pendant leur année de formation. «Chaque année nous faisons le point sur la situation de chacun, un an après avoir décroché leur diplôme, 90% sont installés», confirme Julien Piouceau. Les autres sont souvent salariés agricoles. L’insertion professionnelle est donc aisée. Pour la prochaine rentrée, le recrutement est déjà bien avancé en BPREA, une quarantaine de candidats devraient démarrer la formation soit le 14 septembre ou le 12 octobre.
Une année qui finit bien !
Belle réussite aussi du côté des BTS ACSE que ce soit en 1 an où les trois candidats ont tous été reçus avec une mention AB et une mention B, comme en 2 ans par apprentissage avec 14 diplômés sur 15 candidats dont 5 mentions AB et 1 mention B. «La notation prise en compte est celle du contrôle continu hors période de confinement, ce qui est un peu dommage car les étudiants se sont bien investis pendant cette période aussi mais nous sommes très contents du taux de réussite», avance Laurette Saurel, responsable pédagogique des BTS ACSE. Le rapport de stage a lui pu se dérouler lors d’un examen oral après le confinement et a compté dans la notation finale. «Nous sommes rassurés car les notes obtenues sont conformes aux moyennes habituelles, ce qui prouve qu’il n’y a pas eu de manque dans la formation».
Parmi les diplômes, certains vont continuer les études par des spécialisations (9), quelques-uns vont s’installer (3), les autres ont été embauchés comme salariés chez leur maître d’apprentissage (6). «Le taux d’insertion est toujours élevé après le BTS ACSE», note Laurette Saurel.
La prochaine rentrée s’annonce bien puisque le recrutement du BTS est quasiment complet (15 apprentis et 5 en 1 an). Tous ont déjà trouvé un maître d’apprentissage.
Eva DZ
Les diplômés
Les 38 diplômés du BPREA (sur 41 candidats) :
Marine Albinet, Fanchon Bastide, Kim Baudoin, Julie Bavay, Delphine Boulouis, Flore Bruel, Sabrina Cazes, Claire Cecon, Adeline Choyer, Laurie Cotteaux, Adrien Cros, Alice Cure, Laurie Cure, Valérie Didych, Guillaume Durand, Julie Durand, Hannah Fraiture, Carine Girbelle, Léa Guérin, Nicolas Hucalo, Constance Jean, Cyril Labit, Julien Le Roy, Quentin Lebbe, Christine Lechapt, Aurélien Majorel, Audrey Malverti, Pauline Maruéjouls, Marine Maurouard, Thomas Metzinger, Alice Monsillon, Marlène Pereira, Lenny Pol, Mathias Steinlen, Simon Tabart, Léo-Paul Testes, Lénaïc Vabre, Anaïs Villefranque.
BTS en 1 an : 100% de réussite
Les trois diplômés sont : Sofyan Abdulla (mention Bien), Ophélie Monteillet (mention Assez Bien) et Eva Pradel.
BTS par apprentissage en 2 ans : 14 diplômés (sur 15 candidats) :
Martial Amans, Gratien Batut (mention Assez Bien), Marie Cassagnes, Mathis Caumel, Kévin Costes, Amy Delpech (mention Bien), Lali Enjalbert (mention Assez Bien), Antoine Jacquemet (mention Assez Bien), Grégoire Lagarde, William Latieule, Bastien Nemeth (mention Assez Bien), Rémi Nespoulous, Alban Valette (mention Assez Bien) et Dorian Volte.
09 juillet 2020
Challenge CUMA-Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées : dans les CUMA, le collectif est une force
La remise des prix s’est déroulée lors de l’assemblée générale de la FD CUMA en mars.
Pour la 18ème année, la FD CUMA présente les CUMA lauréates du challenge organisé en partenariat avec le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées. 9 CUMA sont ainsi récompensées cette année et portent à 134 le nombre total d’initiatives primées depuis 2002. 9 CUMA, neuf projets choisis car ils montrent «la force du collectif», thème cher au cœur de tous les défenseurs de ce type de coopération.
Cela fait 18 ans que les CUMA de l’Aveyron se mobilisent pour participer au challenge organisé avec le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées afin de mettre en lumière les initiatives locales du réseau. Ce challenge récompense ainsi des projets divers qui s’inscrivent dans une thématique différente chaque année. En 2020, les administrateurs de la FD CUMA ont eu à cœur de promouvoir «la force du collectif», fondement même de l’existence des CUMA. «Nous vivons dans une société de plus en plus individualiste, il en va de même dans le milieu agricole», explique Didier Larnaudie, administrateur et responsable du Challenge au sein de la FD CUMA. «C’est pourquoi nous avons voulu rappeler les valeurs d’entraide, de convivialité et de complémentarité qui animent nos CUMA locales»
Créer de l’émulation
Ainsi pas moins de 9 CUMA se sont vues décernées un prix cette année grâce à des initiatives innovantes et originales, ayant toutes l’Humain comme élément central. «Notre réseau transcende les individualités pour servir le collectif. Pour subsister demain nous devons nécessairement dépasser les clivages entre clochers !», avance Didier Larnaudie. «Le Challenge nous permet de faire la promotion de projets collectifs qui fonctionnent. Notre objectif et de créer de l’émulation, de fabriquer des ponts afin de répondre aux problématiques locales». L’administrateur se félicite aussi de l’intérêt constant que porte le Crédit Agricole à ces initiatives, qu’il continue à soutenir dans l’intérêt de tout le monde agricole.
Bérangère CAREL
Cet été, la VP présentera chaque lauréat
1er prix : CUMA de Sainte Geneviève/Cantoin pour la mise en place d’un service complet de gestion des effluents d’élevage adossé à un projet collectif de méthanisation.
2ème prix : CUMA de Baraqueville pour un projet en inter CUMA afin de gagner en technologie et en compétence des salariés.
3ème prix ex aequo : CUMA de Bellas pour l’entente entre 3 CUMA afin d’optimiser l’organisation des moissons. CUMA de Lunac/Mazières pour la réunion des adhérents de 2 CUMA afin d’améliorer les chantiers d’ensilage.
4ème prix : CUMA de Pradinas pour le regroupement progressif de 2 CUMA afin de pérenniser les services.
5ème prix ex aequo : CUMA de Savignac pour la mise en place d’un service de traction permettant entre autres à 3 jeunes agriculteurs de conforter leur installation. CUMA d’Onet le Château pour la redynamisation de son conseil d’administration et de son réseau d’adhérents.
6ème prix : CUMA de Lassouts pour l’organisation d’un événement convivial afin de stimuler la cohésion de groupe.
7ème prix : CUMA de Vezins pour sécuriser les agriculteurs dans l’intervention sur les toitures en fibrociment.
18 juin 2020
Saint-Christophe-Vallon : «Autrement découpe» a bien démarré
Elian Bruel (au centre), avec ses deux collaborateurs, Sylvie Cristol et Nicolas Amat.
«Autrement découpe» a ouvert ses portes en mars sur la zone artisanale du Vallon, à Saint-Christophe-Vallon, avec comme gérant-fondateur, Elian Bruel, jeune éleveur bovins viande installé à Grand-Vabre en filière bio et bleu-blanc-cœur.
Elian Bruel, 25 ans, est éleveur à Grand-V abre, commune de Conques-en-Rouergue, avec un cheptel de 80 vaches Limousine et Blanc-Bleu-Belge, sur une SAU totale de 200ha, et des par- celles également situées à Firmi et Saint-Christophe-Vallon. Il produit en filières bio et bleu-blanc-cœur. «J’ai toujours fait de la vente directe depuis mon installation il y a 8 ans», dit ce fils d’éleveur. «Je faisais découper ma viande depuis 2016 à Aubin, jusqu’à l’ouverture de mon atelier de découpe de 380 m2».
«Autrement découpe», certifié bio par Ecocert, a accueilli ses premiers clients en mars : «ce sont des éleveurs bio ou conventionnels de la région, Aveyron, Tarn-et-Garonne, Cantal, Lot, qui pratiquent tous la vente directe», explique Elian. «Nous découpons ici leurs carcasses de bovins, veaux, ovins, porcins, caprins. Elles arrivent des abattoirs de Rodez, Villefranche et sont acheminées à Saint-Christophe par un transporteur spécialisé. Nous traitons une bête par jour. Nous n’utilisons que des produits bio pour le nettoyage, mais aussi les épices, poivre, ou naturels (sel, boyaux), sans additifs, ni conservateurs».
Bientôt quatre salariés
Pour l’heure, Elian emploie deux salariés. Il y a Nicolas Amat, 26 ans, titulaire d’un CAP et BP boucherie, ayant fait ses classes chez deux artisans bien connus, Pierre Boscus et Pierre Azémar. Il travaille avec Sylvie Cristol, 37 ans, responsable qualité. «Je vais embaucher deux autres personnes en juillet, un boucher et une conditionneuse», indique Elian.
Car «Autrement découpe» connaît un démarrage d’activité encourageant, porté par son propre cahier des charges qualitatif : «nous proposons de la découpe traditionnelle, bouchère, toujours à la demande du client, avec l’objectif de valoriser le maximum de pièces, en plus des saucisses fraîches, sèches, merguez, chipolatas, viande hachée. La prestation est complète : départ abattoir, puis découpe, étiquetage, mise sous vide, confection des colis, le tout dans les règles sanitaires optimales. Nous sommes très bien situés ici, au bord de la route départementale, entre les abattoirs de Rodez, Villefranche et Capdenac...». «Autrement découpe» est installé sur un terrain de 2000 m2 acheté à la Communauté de communes de Conques-Marcillac. «Sur les 380 m2 de bâtiment, nous avons 200 m2 de chambre froide. J’ai bénéficié d’une aide de 40 %, Région Occitanie et Communauté de communes, pour financer mon projet», glisse- t-il.
Confinement et développement
Elian poursuit: «nous avons ouvert l’atelier juste avant le confinement. La forte demande de produits carnés en circuit court nous a bien aidé! Sur mon exploitation, j’ai moi-même doublé les ventes pendant le confinement. Et la tendance reste encore positive à ce jour».
Reprenant sa casquette de gérant, il continue : «trois mois après la création de mon atelier de découpe, l’effectif salarié sera donc multiplié par deux. Ce développement rapide n’était pas du tout envisagé dans mes prévisions ! Au bout de deux mois d’activité, nous avions déjà un mois et demi de délai pour assurer les commandes». L’atelier de découpe a par ailleurs obtenu un agrément «plats cuisinés traiteur» pour l’automne prochain.
D.B.
04 juin 2020
Service de remplacement : un site internet pour prendre contact
Le Service de remplacement de l’Aveyron a rénové son site internet. Que l’on soit à la recherche d’un salarié ou à la recherche d’un emploi d’agent de remplacement, il est possible de s’inscrire en ligne pour prendre contact.
1 500 agriculteurs adhérents, 500 adhérents remplacés par an, 9 000 journées de remplacement effectuées chaque année et 20 agents de remplacement en CDI, le Service de remplacement de l’Aveyron est particulièrement bien implanté dans le département. Au service des agriculteurs, il offre sur tous les secteurs géographiques, la possibilité de se faire remplacer en cas d’accident, de maladie, de congés, de formation professionnelle, de développement agricole, congés maternité et paternité. Cette disponibilité est possible grâce à l’implication de responsables professionnels bénévoles sur le terrain et de l’équipe administrative présente dans les locaux de la Maison de l’agriculture à Rodez.
Une meilleure visibilité
Le Service de remplacement s’est doté d’un site internet :
https://www.servicederemplacementaveyron.fr
Une interface bien illustrée et bien renseignée pour informer tous les visiteurs qu’ils soient agriculteurs à la recherche d’un agent de remplacement ou toute personne souhaitant devenir agent de remplacement. Des onglets leur sont en effet destinés afin de les aider dans leurs démarches :
- Pour les exploitants : comment adhérer ? Comment se faire rem- placer ? Quels motifs de remplace- ment ? Quels sont les tarifs ?
- Pour les futurs agents de rem- placement : présentation du métier, comment déposer sa candidature ? Il est d’ailleurs possible de déposer sa candidature en ligne pour deve- nir agent de remplacement.
Plusieurs documents sont télé-chargeables en ligne de façon à pouvoir démarrer de suite les démarches. De même il est possible de prendre contact par téléphone pour avoir plus d’informations.
«Notre mission principale est d’assurer la pérennité des exploita- tions en cas d’absences en essayant de répondre dans les meilleurs délais à toutes les demandes de remplacement», assurent les responsables sur le site internet. «Nous mettons à disposition nos agents de remplacement pour rem- placer les exploitants dont le siège social se situe dans le département de l’Aveyron et qui ont un besoin de main d’œuvre prévu ou non sur leur exploitation pour les remplacer».
Ce site internet apporte encore un peu plus de réactivité dans le service apporté aux agriculteurs mais aussi davantage de visibilité auprès des futurs agents de rem- placement et des agriculteurs également qui n’auraient pas encore adhéré. Adhérents, agents de remplacement et responsables professionnels disposent désormais d’une jolie vitrine pour promouvoir leur activité.
Eva DZ
Pensez à contacter le Service de remplacement de l’Aveyron pour réserver vos congés d’été !
Infos auprès du SR Aveyron : 05 65 73 77 97
28 mai 2020
Conseil régional-Chambre d’agriculture : 1 400 paniers repas de solidarité
Mercredi 27 mai, Monique Bultel, conseillère régionale, Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture, les responsables de la Banque alimentaire, des Restos du Cœur, du Secours populaire, du Secours catholique et de la Croix Rouge de l’Aveyron ont réceptionné à Rodez l’équivalent de 1 400 paniers repas destinés aux familles touchées par la crise sanitaire actuelle.
Suite à la volonté de la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, de mettre en place une opération de solidarité alimentaire, une première livraison de produits locaux achetés par la Région dans le cadre de l’opération «Bien manger pour tous» s’est déroulée ce mercredi 27 mai au siège de la Banque alimentaire de l’Aveyron à Rodez.
«Durant la période du confinement, le budget moyen d’alimentation des familles a augmenté de manière significative», a relayé Monique Bultel. «Face à ce constat et aux difficultés de vente des producteurs régionaux, la Région Occitanie, en concertation avec les associations d’aide alimentaire du territoire et la Chambre régionale d’agriculture, a décidé de mettre à disposition des associations des produits frais et locaux (fruits, légumes, viande, fromages...) pour les familles les plus démunies». L’opération de solidarité s’adresse aux publics fragilisés accompagnés habituellement par les associations d’aide alimentaire ainsi qu’aux familles de lycéens boursiers (1).
Trois livraisons en Aveyron
Monique Bultel a précisé que trois livraisons sont prévues au total pour le département de l’Aveyron d’ici le mois de juillet, une tous les 15 jours, pour 1 400 bénéficiaires. Les paniers de l’Aveyron seront composés au total de 1 400 parts de fromage Laguiole, 1 400 boîtes de quatre cuisses confites de canard du Sud-Ouest, 1 400 kg de courgettes bio-Gamm vert, 1 400 barquettes d’abricots bio 500 grammes et de 1 680 litres de lait de la marque collective Cantaveylot. La Région mobilise ainsi 1,2 million d’euros pour cette opéra- tion qui pourra bénéficier à près de 30 000 familles sur l’ensemble de l’Occitanie, en lien avec plusieurs associations d’aide alimentaire. Il s’agit de la Banque alimentaire, du Secours populaire, du Secours catholique, des Restos du cœur, de la Croix Rouge, de la Fondation Abbé Pierre/Emmaüs, de Médecins du Monde, de la Fédération des acteurs de la Solidarité, du réseau GESMIP qui est le groupement d’épiceries solidaires de la région Midi-Pyrénées. «Nous n’avons pas cessé de produire»
Pour Jacques Molières, cette opération de solidarité répond à la vocation d’une agriculture qui continue de nourrir la population, malgré la crise : «nous n’avons pas cessé de produire durant cette période, avec nos circuits courts, nos produits de qualité représen- tant en Aveyron 80 % des productions, malgré les difficultés économiques actuelles». Il a également souligné l’importance du secteur agroalimentaire et agricole en Occitanie, et dont l’Aveyron figure parmi les départements les plus actifs.
Pour Monique Bultel, «la Région a décidé de répondre présent à cette crise sanitaire avec cette opération de solidarité notamment. C’est une obligation morale pour nous tous, et toutes, de venir en aide à cette population en difficulté. C’était aussi une réponse de la Région à soutenir nos producteurs, et entreprises agricoles, chez lesquels nous nous sommes approvisionnés pour constituer les 1 400 paniers».
D.B.
(1) Infos sur la plateforme inter- net mise en place par la Région. : https://www.laregion.fr/Operation- Bien-manger-pour-tous
21 mai 2020
Chambre d’agriculture de l’Aveyron : «L’importance de l’agriculture»
Jacques Molières (notre photo), président de la Chambre d’agriculture, fait un nouveau point sur l’évolution de la situation de la ferme Aveyron à l’issue de cette deuxième semaine de déconfinement.
- Comment s’est déroulée la phase de déconfinement à la Chambre d’agriculture ?
Jacques Molières : «Les agents et techniciens de la Chambre d’agriculteur reviennent progressivement dans les bureaux après une période de télétravail imposée pour des raisons sanitaires. Tous nos services ont fait le maximum pour rester opérationnels dès le début du confinement, et tout est bien en place pour cette semaine de l’Ascension. Le contrôle de performance et le Contrôle laitier ont déjà repris. Tout le monde, que ce soit dans les bureaux ou sur le terrain, applique le protocole sanitaire avec les mesures barrières et la distanciation physique. Nous avons cependant pris un peu de retard pour les déclarations PAC. Nous étions autour de 60 % des dossiers réalisés à la mi-mai. Mais nous restons dans les clous car la date a été prolongée au 15 juin comme chacun le sait.
- Votre avis sur la réouverture des marchés de plein air ?
J. M. : La plupart sont enfin rouverts et nous travaillons encore avec les mairies qui le souhaitent pour la mise en place des dispositifs de sécurité sanitaire. Il faut encore préciser que ce dispositif n’est pas moindre que celui appliqué dans les grandes et moyennes surfaces !
- Comment se porte la ferme Aveyron actuellement ?
J. M. : Nous savons qu’il y a des stocks de viande, mais aussi de lait. Tout cela génère des ten- sions sur les marchés et chez les producteurs. Les difficultés sont donc bien réelles dans les fermes, et même pour les circuits courts. On constate également que les productions sous signe officiel de qualité sont fragilisées. Cela est loin d’être neutre pour un département comme le nôtre qui est en pointe sur les labels.
- Les Français pensent à leurs prochaines vacances, certains au tourisme vert, à la campagne. Quel est votre avis ?
J. M. : Le tourisme en général est un secteur économique d’importance pour notre pays. Il l’est aussi pour les agriculteurs ayant misé sur le tourisme vert, à la ferme, comme complément d’activité et de revenu. Il faut donc lever les derniers freins et autoriser les gîtes, chambres d’hôtes, etc, à rouvrir. Notre offre de tourisme vert est un véritable challenge cette année pour l’Aveyron, un département qui a une belle carte à jouer cette année, malgré la concurrence forte au niveau national.
- Votre sentiment sur les prochaines semaines pour l’économie départementale et régionale ?
J. M. : L’économie de notre région et de notre département est portée par son secteur agricole et agroalimentaire. Je placerai le tourisme ensuite car nous allons entrer dans une période clé pour l’ensemble de ses acteurs économiques où figurent aussi les agriculteurs et notre tissu rural. Je n’oublie pas ensuite l’industrie aéronautique au niveau régional et son fleuron Airbus. Sa situation est pour le moment préoccupante. Elle est également très inquiétante pour tous ses sous-traitants, dont ceux, nombreux, qui travaillent en Aveyron. Autre remarque pour finir, il faudra que notre département se souvienne de l’importance économique de son agriculture dans la période de crise que nous traversons !».
D.B.
14 mai 2020
FD CUMA : accueil sur rendez-vous et réunions à distance
A compter du 11 mai, les bureaux de la Fédération départementale des CUMA à Rodez restent fermés à l’accueil du public. Par contre une salle d’accueil dédiée sera aménagée afin d’accueillir les responsables de CUMA uniquement sur rendez-vous au 05 65 73 77 99. Il sera demandé à chaque visiteur de porter un masque de protection et de respecter les gestes barrières et de distanciation. Des mesures d’accueil spécifiques (salle dédiée au rendez-vous, désinfection des bureaux, et mises à disposition de gel hydroalcoolique) sont également prévues pour garantir la sécurité des salariés et visiteurs.
Depuis le début de la crise sanitaire, l’équipe de la FD CUMA est restée disponible mais à distance pour accompagner les CUMA dans leurs projets et démarches. Elle reste en télétravail et ne retournera pas sur le terrain au moins jusqu’au 1er juin. Les outils de communication largement utilisés durant ce confinement pour permettre aux CUMA de se réunir à distance fonctionnent. Les animateurs sont disponibles pour les y aider, notamment sur l’organisation matérielle de la réunion.
Le standard téléphonique de la FD CUMA est à nouveau ouvert depuis le 11 mai uniquement les matins au 05 65 73 77 99.
23 avril 2020
Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées : «Notre agriculture, secteur économique essentiel»
Benoît Quintard, vice-président du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, réagit à cette crise sanitaire et revient sur le dispositif mis en place par la «banque verte» pour répondre aux attentes des agriculteurs notamment.
- Quel retour avez-vous de cette crise auprès des agriculteurs ?
B. Quintard : «Aujourd’hui, l’agriculture n’est pas le secteur le plus impacté par la crise du Covid- 19, comparé au commerce et à l’artisanat par exemple. Nos produits agricoles sont collectés, les marchés exports sont ouverts vers l’Italie, etc. Les opérateurs de collecte sont au travail pour les matières premières agricoles, le lait en particulier, même si certaines entreprises demandent une baisse de la production. Il faut en revanche citer le secteur de la viticulture touché par la suppression des foires aux vins traditionnellement organisées à cette période, ou les salons. La baisse des ventes de nos vins en dehors de l’Union européenne pénalise aussi cette profession. Par contre celles ou ceux qui commercialisent en circuit courts ont en effet souvent perdu la moitié de leur chiffre d’affaires. Mais des marchés de plein air ont heureusement rouvert, suite aux dérogations signées par la préfète de l’Aveyron.
- Comment la Caisse régionale du Crédit Agricole répond-elle aux attentes des agriculteurs dans cette crise ?
B. Q. : Nous avons conservé les mêmes éléments, les dispositifs d’aides aux entreprises d’avant la crise pour les secteurs de l’artisanat et du commerce, avec une pause de six mois des échéances d’emprunt. Nous appliquons également le dispositif national du Prêt Garanti par l’État (PGE) lorsque celui-ci est justifié par les conséquences du Covid-19 et dans son cadre réglementaire. Ce dispositif PGE permet aux entreprises confrontées à des enjeux de trésorerie liés à cette crise de demander une garantie par l’État sur leur prêt. Notre objectif est d’être toujours vigilant pour l’ensemble de nos clients et entreprises. Nous avons donc maintenu notre dispositif en place malgré la contrainte du confinement. Et nous l’avons renforcé si nécessaire, que ce soit au niveau départemental ou avec nos agences locales partielle- ment ouvertes, avec le respect des mesures barrières pour l’accueil de nos clients.
- Comment cela se passe-t-il sur le terrain ?
B. Q. : Le travail d’écoute est permanent, avec des réponses les plus rapides possibles aux différentes questions posées. Nous travaillons au cas par cas et sommes toujours en veille, attentifs pour réagir au mieux. Notre dispositif Covid-19 a été opérationnel rapidement avec nos collaborateurs, dès le début du confinement. Tous nos clients ont été aussitôt informés afin qu’ils prennent contact avec leur conseiller si nécessaire.
- Etes-vous en lien régulier avec l’ensemble des secteurs économiques, voire associatifs ?
B. Q. : Nous travaillons en étroite collaboration avec les Chambres consulaires, agriculture, métiers et artisanat, commerce et industrie. Il y a des passerelles historiques entre elles et nous. Nous sommes aussi au contact du monde associatif pour accompagner les structures d’aide à la personne, comme les ADMR, les EHPAD, pour le bien-être des pensionnaires, dans le prolongement de nos valeurs de solidarité.
- Quel votre sentiment sur cette crise sanitaire ?
B. Q. : Nous vivons-là une période très difficile, qui sera longue, c’est une évidence... Mais cette crise permet aussi de nous recentrer sur un secteur économique d’importance, celui de l’agriculture, un domaine essentiel à notre vie de tous les jours !».
D.B.
16 avril 2020
Conseil en Évolution Professionnelle-CE : l’ADPSA, interlocuteur spécialisé dans le monde agricole
Changer de voie professionnelle, créer ou reprendre une entreprise, évoluer dans sa vie professionnelle sont des étapes importantes et pas toujours évidentes à franchir seul. Depuis début 2020, France Compétences a confié le Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) à un réseau de conseillers de proximité. En Aveyron, l’ADPSA par délégation de la Chambre d’agriculture, assure l’accueil des personnes intéressées par l’agriculture ou voulant évoluer dans leur carrière dans ce secteur professionnel. Explications.
CEP - Mon Conseil en Evolution Professionnelle s’adresse aux salariés et indépendants ou salariés démissionaires ou en projet de transition professionnelle qui souhaitent changer d’orientation professionnelle. Organisé et financé par France Compétences, ce dispositif, totalement gratuit et confidentiel, permet d’être libre de choisir son avenir professionnel.
Cet organisme a confié la mission au réseau des Chambres consulaires (Agriculture, Artisanat et de métiers et Commerce et Industries) et aux CIBC (Centre interinstitutionnel de bilan de compétences) sur la Région Occitanie. Près de 80 conseillers en évolution professionnelle ont été ainsi déployés depuis janvier, sur 26 villes de la région.
Pour Stéphane Lardy, directeur général de France compétences, «cet ancrage territorial et l’expérience de professionnels sélectionnés doivent permettre de proposer un service de qualité et un suivi à la hauteur des besoins des actifs. Un besoin clairement identifié puisque 57% des actifs de 18 à 65 ans disent avoir un projet d’évolution professionnelle dans les 12 prochains mois».
Un conseil gratuit et personnalisé
En Aveyron, la Chambre d’agriculture a donné délégation à l’ADPSA pour prendre en charge le CEP dans son secteur d’activité. Concrètement, un conseiller peut accueillir à Rodez, les personnes issues du milieu agricole et celles qui ont un projet pour rejoindre le milieu agricole pour les informer, les conseiller dans leur avenir professionnel. Il accompagne tous ceux qui expriment l’envie de faire le point, évoluer, se former, changer de métier. De façon personnalisée, il renseigne les salariés du secteur privé et les indépendants sur toutes les questions liées à l’évolution et aux transitions professionnnelles (reconversion, formation, développement de compétences, point sur sa situation professionnelle...). Spécialement formé dans ce domaine, le conseiller apporte des réponses concrètes, identifie les prestations et outils utiles à l’accompagnement et mobilise les services et les acteurs du territoire indispensables à la réalisation du projet.
Plusieurs pistes sont possibles : élaborer avec le conseiller un projet d’évolution professionnelle, identifier les conditions de sa mise en œuvre (formation, développement de compétences, certification professionnelle...), mettre en œuvre le projet.
Le CEP, c’est un temps pour soi, pour parler de ses envies, clarifier ses besoins, un espace pour parler formation, compétences et certifications professionnelles, évoquer la mobilité ou la reconversion professionnelle, la création et/ou reprise d’entreprises, co-construire un projet avec un conseiller qui accompagne jusque dans sa mise en œuvre.
Un numéro unique
Pour toute information sur le CEP ou pour prendre rendez-vous, un numéro unique est ouvert : 05 65 73 77 87 (du lundi au vendredi de 8h30 à 18h). Marie-Christine Molenat est la conseillère référente CEP pour l’agriculture en Aveyron.
Infos également sur www.mon-cep.org/occitanie
Eva DZ
09 avril 2020
Marchés de plein vent : ça s’organise entre réouverture, Drive et livraison
A Rodez, une plateforme de retrait des commandes alimentaires auprès des commerçants et producteurs du marché est proposée du mercredi au samedi uniquement le matin et accessible en voiture, au Val de Bourran.
Les marchés de Saint-Sernin sur Rance, Saint-Rome de Tarn et Villeneuve d’Aveyron ont rejoint début avril la liste des marchés de plein vent autorisés par la préfète dans le départe- ment, toujours dans le respect des mesures sanitaires barrière.
Saint-Sernin sur Rance (le jeudi matin), Saint Rome de Tarn (2ème mardi du mois) et Villeneuve d’Aveyron (le dimanche matin) ont pu réouvrir leur marché hebdomadaire début avril comme, quelques jours avant eux, La Cavalerie le samedi matin, Druelle-Balsac le samedi matin, Naussac le vendredi soir, Foissac le vendredi soir, Lédergues le dimanche matin, Nant le mardi matin, Montbazens le mercredi matin, Le Vibal le mercredi matin, sur la commune de Millau au hameau Saint Germain le lundi matin, au hameau Le Mona le mardi matin, au hameau Massebiau le mercredi matin et au hameau Saint Martin du Larzac le jeudi matin.
Les ouvertures de ces marchés se font en étroite collaboration avec la Chambre d’agriculture qui met à disposition des producteurs, un guide de bonne conduite de façon à faire respecter les règles.
D’autres communes ont trouvé des solutions alternatives en ouvrant un site internet dédié à la mise en relation entre les exposants habituels du marché et les consommateurs, comme par exemple à Espalion ou en organisant les commandes à distance comme Argences en Aubrac le mercredi matin (lire notre dernière édition) ou encore Rodez.
Plateforme de retrait à Rodez
Depuis le 1er avril, la mairie de Rodez a mis en place une plate- forme de retrait des paniers alimentaires des commerçants des marchés ruthénois accessible uniquement en voiture sur le parking du Val de Bourran du mercredi au samedi inclus, de 8h à 12h.
Les commerçants installent leur véhicule sans étal, ni table, ni stand, aucune vente sur place n’est en effet autorisée. Ils ont préparé à l’avance les commandes qu’ils déposent dans les voitures des clients sans que ceux-ci ne sortent de leur véhicule. Chacun doit respecter les distances de sécurité sanitaire et les gestes barrières.
La police municipale est présente pendant toute la durée d’ouverture du site pour réguler si besoin la circulation routière, orienter les clients et faire respecter l’arrêté municipal relatif à l’interdiction de la tenue des marchés hebdomadaires de plein air des mercredis, vendredis et samedis.
02 avril 2020
Services de Remplacement : présents aux côtés des agricultrices et agriculteurs !
Dans le contexte exceptionnel de crise sanitaire, les Services de Remplacement se sont mobilisés et organisés dès le 16 mars pour assurer la continuité de leur activité. Les salariés sont quotidiennement à pied d’œuvre pour planifier et réaliser les remplacements des agricultrices et des agriculteurs.
Si besoin est, priorité est donnée aux remplacements faisant suite à un arrêt de travail. La priorité est également la préservation de la santé des salariés. Les interventions sur les exploitations se font dans le respect strict de consignes de sécurité renforcées.
Depuis plusieurs jours, de nombreux Services de Remplacement assurent le remplacement d’agricultrices et d’agriculteurs touchés par le virus. Ils mettent tout en œuvre avec les exploitants concernés pour que cela s’effectue dans des conditions optimales.
Acteurs essentiels du monde agricole depuis 50 ans, les Services de Remplacement, fidèles à leurs valeurs de solidarité et de proximité, participent à l’effort collectif national pour vaincre le coronavirus et permettre aux exploitants agricoles de continuer à nourrir les Français.
26 mars 2020
RAGT Plateau Central maintient le lien avec ses clients
Nicolas Lecat, directeur général RAGT Plateau Central.
«Notre priorité est d’assurer la sécurité de nos employés et il faut le dire, au début de la période de confinement, nos salariés ont eu à gérer des situations très complexes faisant face à des clients qui ne comprenaient pas la situation et ne mesuraient pas l’impérieuse nécessité de se protéger et de protéger les autres. Nous appelons nos clients à faire preuve de civisme dans leur relation avec notre personnel, notamment dans les magasins.
Nous avons aussi eu à faire face à une hausse d’activités dans nos usines d’aliments, deux à trois fois supérieure à la même période en année «normale», les commandes ayant été anticipées de peur de voir nos sites complètement fermés.
Notre première action a été de faire le point avec l’ensemble des équipes sur leurs activités quotidiennes afin d’analyser les risques à toutes les étapes de la chaîne... dans un contexte de pénurie d’équipements de protection individuelle, et en prenant en compte les facteurs psychologiques de la crise sur nos salariés et nos clients... Nous devons rester rationnels et mettre en œuvre les solutions efficaces pour la santé de nos salariés.
Parallèlement à cette analyse, notre organisation a poursuivi son activité. Nous n’avons pas cessé de fournir nos clients agriculteurs en aliments du bétail et en intrants pour les filières élevage et grandes cultures. Tous nos technico-commerciaux sont en télétravail et sont joignables au téléphone ou par mail. Ils définissent avec les clients, les priorités d’actions et les conditions de leur mise en œuvre en respectant les gestes barrière et en évitant les contacts. Ce lien est important pour la continuité de l’activité agricole sur les exploitations, notamment en ce début de printemps avec une météo clémente pour les travaux des sols (semis de printemps, intervention sur céréales...).
Nos magasins ont dû subir un certain nombre d’adaptations : les mesures de sécurité sont clairement affichées, nous restons ouverts aux professionnels comme au grand public pour les activités définies comme prioritaires c’est-à-dire les produits de première nécessité (alimentation du bétail et pour les animaux de compagnie, alimentation humaine et combustible pour le chauffage), et l’ensemble des fournitures agricoles nécessaires à la production. Notre activité de jardinerie est suspendue.
Dans ce contexte si particulier, nous tenons à apporter de la sérénité dans le fonctionnement de notre organisation et dans notre communication avec nos clients. Je salue le professionnalisme et la lucidité de nos équipes qui se concentrent sur les règles de sécurité de chacun. Et en cas de risques, elles ne doivent pas hésiter à réduire les accès, les contacts jusqu’au rétablissement de la situation. Nous avons par ailleurs, créé un groupe hygiène, sécurité et conditions de travail spécifique COVID 19 avec des interlocu- teurs dédiés à différents niveaux, ils sont à l’écoute du personnel et de leur ressenti quotidien.
Côté logistique, la chaîne régionale fonctionne mais nous subissons les surcoûts de transport (notamment les voyages à vide qui nous sont facturés), l’approvisionnement des matières premières est compliqué et perturbé, nous gérons au cas par cas.
Enfin, je tiens à préciser que nous assurons le règlement de la totalité de nos factures aux fournisseurs en temps et en heure, il est de notre rôle de montrer l’exemple pour amener le plus d’acteurs possibles à maintenir l’activité agricole dans les conditions les plus correctes possibles».
Eva DZ
26 mars 2020
Groupe coopératif UNICOR : «se consacrer à l’essentiel»
Jean-Claude Virenque, président et Denis Simon, directeur général du groupe coopératif UNICOR.
«Accompagner les agriculteurs pour qu’ils continuent à faire leur métier, à nourrir la population tout en protégeant nos salariés, nos adhérents, tel est le défi que nos équipes relèvent au quotidien. Nous avons pris un certain de nombre de mesures en ce sens. Ainsi dans le domaine de l’appro, nous avons décidé de fermer nos magasins au grand public pour nous concentrer sur l’activité agricole, l’alimentation animale (y compris les animaux de compagnie) sous un mode de Drive. C’est-à-dire que personne ne rentre dans nos magasins, un numéro de téléphone est affiché sur la porte, où les clients peuvent joindre le personnel du magasin pour passer commande. L’objectif est de limiter les contacts, d’aller à l’essentiel.
Pour assurer aux agriculteurs les produits de nutrition animale, nos usines tournent à pleine cadence. Mais nous tenons à alerter nos clients : ce n’est pas la peine de commander plus qu’il ne faut, nous serons en mesure de répondre dans le temps à la demande, nous sommes en capacité de continuer à fabriquer. Le risque peut porter sur l’approvisionnement des matières premières vu les difficultés des chauffeurs routiers à pouvoir acheminer dans les délais et les bonnes conditions la marchandise (difficulté à être hébergés...). Nous regrettons aussi la facturation par les entreprises, des transports à vide et nous espérons que les pouvoirs publics tiendront compte de la hausse de nos coûts logistique.
La collecte des animaux chez nos adhérents se pour- suit mais nous sommes très vigilants à ne ramasser que les volumes demandés par les abattoirs pour éviter de remplir les centres d’allotement. A l’export via notre partenaire BEVIMAC, les échanges sont à l’identique avec l’Algérie et se poursuivent avec l’Italie. Côté ovins par contre, nous craignons une baisse des com- mandes des abattoirs liée à l’arrêt d’activité de la restauration hors domicile. Nous devrons trouver de nouveaux débouchés parce qu’il nous importe de trouver une solution pour la production de nos adhérents. Les
fêtes de Pâques approchent, une période habituelle- ment propice à la consommation de viande d’agneau et nous savons déjà que ce ne sera pas le cas cette année. Les inconnues sont encore très nombreuses...
Nous pouvons assurer que nos équipes sont pleinement mobilisées et nous demandons que nos clients fassent preuve de solidarité, de respect dans leur comportement, de bienveillance envers l’ensemble de nos collaborateurs qui font de leur mieux pour répondre aux besoins. C’est ainsi que nous réussirons à pour- suivre nos activités et à continuer de servir nos clients. Il faut être patient, respecter les gestes barrière qui protègent nos adhérents, nos équipes.
Enfin pour ce qui est des Halles de l’Aveyron, le magasin d’Onet-le-Château reste ouvert sous la forme là aussi d’un Drive depuis le 23 mars. L’objectif est de continuer à servir nos clients».
Eva DZ
19 mars 2020
Session de la Chambre d’agriculture : installation, PAC et productions
La session de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron s’est déroulée vendredi 13 mars à la Maison de l’agriculture, à Rodez, sous la présidence de Jacques Molières.
L’installation reste une priorité pour la Chambre d’agriculture, «mission qui nous est affectée par l’Etat», a indiqué Jacques Molières, inquiet cependant par la menace de voir le système se complexifier.
Anthony Quintard a confirmé en parlant «de refonte intégrale du système, avec une régionalisation, alors que JA national milite pour un cadre global. Nous ne voulons pas aller plus loin pour la constitution des dossiers d’installation, la complexité, et le coût. Ce sera l’enjeu de notre travail mené avec les Régions», continue Anthony Quintard, précisant que «l’Aveyron était dans le top 3 des installations aidées» au niveau national. Pour Bruno Montourcy, «il est important de travailler sur la transmission-cessation. La Chambre d’agriculture doit accompagner cette réflexion».
Le tour des productions
Selon Jacques Molières, «la diversité de nos productions agricoles est une force et non un handicap pour l’Aveyron. Nous portons la même attention à toutes, qu’elles soient dites petites ou grandes». Pour le lait de vache, il juge cette production en système conventionnel «insuffisamment valorisée par les entreprises». Autre «parent pauvre, la viande bovine». En revanche, la production de lait de chèvre est toujours sur une bonne dynamique, rapporte Jacques Molières. Pour les ovins lait, il demande «une implication plus forte des producteurs»... «Je ne veux pas que les producteurs soient débordés par les industriels. L’unité des producteurs doit être préservée, c’est l’intérêt général du département».
l a évoqué le contrat de filière élevage lancé avec la Région, basé sur le modèle de l’agriculture durable, qui devait être présenté lors de cette session par Vincent Labarthe, vice-président de la Région Occitanie, finalement retenu à la Communauté de communes du Grand Figeac. «C’est un modèle correspondant à l’agriculture aveyronnaise telle qu’on la connaît», souligne Jacques Molières. «Ce contrat doit se synchroniser avec le plan national filière. Nous verrons entre juillet et septembre quels moyens seront mis en face. Je rappelle que 38 % du secteur agroalimentaire de la Région Occitanie est issu de l’élevage. La viticulture, c’est 31 %», détaille le président de la Chambre d’agriculture. Gilles Bernat a insisté sur l’importance de mettre en avant les signes officiels de qualité au niveau régional.
PAC 2021/2027
Dominique Fayel a fait un point sur les négociations en cours du budget PAC 2021/2027. «Le processus a été entamé il y a deux ans mais nous n’en sommes encore qu’au début», dit-il. L’enjeu pour l’Aveyron, est l’ICHN, la nouvelle mesure de l’éco-programme (eco-scheme), le pourcentage du couplage, la définition des prairies permanentes, dans une PAC qui risque d’être «un peu moins commune si les Etats membres retrouvent plus de souplesse».
Même si «le Brexit semble réglé pour le budget PAC, les questions demeurent pour le second pilier, celui de l’ICHN, de l’installation, des investissements, du bio, des MAE...», estime Dominique Fayel. Un accord sur la nouvelle PAC n’est pas attendu avant 2023. «La période transitoire est sujet à négociation entre l’Etat et les Régions pour le second pilier, hors ICHN», selon Dominique Fayel, sachant que «les investissements et l’installation seront gérés par les Régions».
Les élus ont également débattu sur les zones défavorisées, l’installation, des préoccupations qui seront «l’enjeu de la nouvelle PAC» a confirmé Dominique Fayel, avec l’élaboration du plan stratégique national (PSN PAC). Pour Jacques Molières, il est nécessaire de se rapprocher des critères du modèle ICHN d’avant 2014, soulignant également l’importance de cette enveloppe ICHN pour l’agriculture aveyronnaise.
D.B.
12 mars 2020
Entrepreneurs du Territoire Aveyron : GNR, retraite, PAC et circulation des engins agricoles
L’assemblée générale des Entrepreneurs du Territoire Aveyron (EDT 12) s’est déroulée vendredi 6 mars, à Onet-le-Château, sous la présidence de Joël Guibert, et du président national de la FNEDT, Gérard Napias.
Ce mouvement des entrepreneurs de services agricoles, forestiers et ruraux rassemble en Aveyron 68 adhérents, au sein d’une structure originelle née en 1954 avec l’appel- lation syndicat de battage. C’est ce qu’a rappelé le président aveyronnais, Joël Guibert, lors de l’hommage rendu à l’un de ses prédécesseurs, Bernard Soulié, décédé en juin à l’âge de 79 ans. Une minute de silence a été respectée par l’assemblée et la tribune, où étaient invités Gérard Napias, président de la Fédération nationale des EDT, installé dans les Landes, aux côtés notamment de Joël Guibert, Michel Griffoul, vice-président EDT 12, Jean-Claude Gasc, président de la Fédération régionale EDT Occitanie, venu de Haute-Garonne.
Gérard Napias a passé en revue plusieurs dossiers d’actualité de la FNEDT, dont le plus «chaud», concerne l’usage du GNR (gazole non routier), qui doit évoluer suite à la loi de Finances 2020 votée en décembre par l’assemblée nationale. La détaxe du carburant agricole «rouge» est maintenue mais le gouvernement a déposé un amendement, adopté, visant à définir une liste des matériels soumis à un carburant taxé «carburant vert», pour les engins de travaux publics, rédigée par le ministère de l’Economie. Selon la FNEDT, soutenue par la FNSEA, cette liste obligerait les agriculteurs à utiliser du gazole ordinaire (blanc) pour leurs télescopiques et autres tractopelles par exemple. La FNEDT n’est donc pas d’accord, et milite en faveur «du maintien de la détaxation actuelle du GNR sous condition d’emploi pour les travaux agricoles et forestiers, quel que soit le matériel utilisé», relaye Gérard Napias. «Entre le gazole «blanc» et «rouge», c’est un écart de 0,50 euro le litre, inacceptable pour nos entreprises !».
Rocade de Rodez
Le député Arnaud Viala, pré- sent à la tribune, a déclaré qu’il était «opposé à cette interdiction d’utilisation de GNR agricole». Il a souhaité réagir à l’impact du Coro- navirus sur l’économie en général, dont celle de l’alimentation et de l’agriculture. «Nous devons appliquer les règles de prudence, être vigilants, sans sombrer dans une psychose et l’irrationnel». Interpellé sur la circulation réglementée des engins agricoles, en lien avec le projet d’aménagement de la rocade de Rodez, le député regrette «l’approche technocratique» du dossier. Michel Griffoul a complété cette intervention, évoquant l’enquête publique aujourd’hui close, «qui imposerait aux engins agricoles un contournement de 11 km de plus que le trajet actuel, soit 21 km au total. C’est une aberration car nos matériels sont moins dangereux sur des voies express que sur des petites routes !».
Concernant les retraites agricoles, le député Viala «a regretté le passage de la loi en force (49.3)», même s’il juge «nécessaire une réforme, avec le maintien du système par répartition, et non par capitalisation, qui correspond à notre histoire sociale. Mais il faut trouver une réponse au niveau de retraite actuel trop bas des agriculteurs». S’agissant des inquiétudes soulevées par EDT 12 autour de la nouvelle PAC, le député confie être «mobilisé sur le sujet, pour que la PAC reste favorable à un territoire comme l’Aveyron», tout en soulignant «que le Brexit est une mauvaise nouvelle pour l’Europe».
René Debons président de la sec- tion employeurs de main d’œuvre FDSEA, est intervenu sur l’emploi salarié agricole, et a présenté le document pratique réalisé en partenariat avec EDT 12. La réunion a été ponctuée par les interventions d’Olivier Valentin (CER France 12) sur la loi de Finances 2020, et de Camille Malpeyre (FREDT) sur la TIC (taxe intérieure de consommation), et l’immatriculation des engins remorqués (plus de 1,5 tonne) dès août 2020.
D.B.
05 mars 2020
FD CUMA : tous sur le terrain pour défendre le collectif !
La Fédération départementale des CUMA a mouillé le maillot pour son assemblée générale mardi 3 mars à Sébazac ! Elle a invité l’ancien rugbyman international, Yannick Jauzion, pour faire jouer la carte du collectif. Ensemble ils n’ont pas hésité à chausser les crampons pour mettre en avant les valeurs qui unissent le sport et l’agriculture !
Comme sur un terrain de rugby, une équipe d’administrateurs et d’administratifs de la FD CUMA a enfilé les crampons, les maillots et les shorts pour imager, le temps d’une saynète, le sens du collectif au sein d’une CUMA. Le tout sous la bénédiction de l’abbé Enfonce pieu, interprété par le président, Frédéric Carrière ! Une mise en scène préparée par Didier Larnaudie, administrateur à la FD CUMA et auteur, metteur en scène et acteur à ses heures. Une belle performance collective jusqu’au Haka plus vrai que nature, très applaudie par une salle de La Doline bien remplie pour accueillir Yannick Jauzion. L’ancien rugbyman international, invité de l’assemblée générale de la FD CUMA, a d’ailleurs bien apprécié la conviction dans l’engagement des équipes des CUMA dans la réussite de leur AG.
La force collective c’est le lien entre les membres d’un groupe
Le collectif, une valeur commune au réseau CUMA et au monde du sport, que les responsables des CUMA ont souhaité mettre en avant à travers l’intervention de Yannick Jauzion. Avec quelques vidéos de ses performances en match à l’appui, l’ancien joueur du Stade Toulousain, Tarnais d’origine, n’hésite pas à donner de son temps pour partager son expérience et véhiculer les valeurs fortes du rugby : «le milieu agricole m’est cher et je pense que le lien avec le sport se fait naturellement. Derrière chaque groupe, il y a des valeurs de conviction, de l’engagement», a-t-il introduit. «Le collectif est une évidence pour moi, une façon de travailler ensemble reconnue. Même si dans une équipe nous avons tous envie d’exister , l’objectif commun est de partager des émotions, de donner du plaisir à soi et aux autres. C’est sûr dans un groupe, il faut faire des concessions mais c’est le mélange des rôles de chacun, des tempéraments qui permettra de réaliser des choses, de gérer les échecs aussi».
«Dans ma carrière, j’ai côtoyé des joueurs exceptionnels comme l’ancien international neo-zélandais Jonah Lomu au gabarit hors norme et d’autres tout aussi efficaces mais plus fins ! Il y a aussi les leaders comme Fabien Gal- tier, aujourd’hui sélectionneur de l’équipe de France, très charismatique avec qui j’ai joué à Colomiers, il y en a des plus discrets... Le lien entre tous, c’est la force collective». Et pour qu’un collectif fonctionne, tout doit être bien ordonné : «en rugby, pour gagner, il faut préparer son match, mettre les choses à plat entre joueurs, avec les coachs, respecter les phases de jeu décidées en amont. Il y aura toujours des échecs, des hauts et des bas comme dans tous les groupes mais il est des valeurs sur lesquelles s’appuyer pour rebondir et aller de l’avant», a indiqué Yannick Jauzion.
Eva DZ
20 février 2020
Salon des circuits courts, le 3 mars : comment s’épanouir en milieu rural avec les circuits courts ?
Mardi 3 mars, le salon professionnel des circuits courts visant à faciliter la relation entre producteurs et intermédiaires locaux se déroulera à Saint-Rome-de-Cernon. Il s’inscrit dans le cadre du Programme National pour l’Alimentation pour le projet «Vers un projet alimentaire de territoire Grands Causses Lévézou», porté par le PNR des Grands Causses en partenariat avec la Chambre d’agriculture de l’Aveyron, l’APABA et les Loco-Motivés*. À cette occasion, les organisateurs partent à la rencontre d’acteurs locaux.
Il y a 9 ans, Adeline Boudou a décidé de quitter l’éducation nationale pour lancer sa biscuiterie artisanale et devenir maître de sa destinée en créant Les Délices du Rougier à Montlaur.
Quel est votre rapport aux circuits courts au quotidien ?
A. Boudou : «J’ai toujours travaillé avec les circuits courts. C’était vraiment une volonté au départ de travailler avec des produits sains. L’idée était de fabriquer des biscuits sans avoir d’additifs, de colorants ou de conservateurs. Et comme je suis très enracinée à mon territoire, j’avais envie de créer quelque-chose d’ici. Petit à petit, je me développe et j’embauche, donc je fais aussi vivre des gens sur un territoire et c’est ce qui me plaît.
Au niveau des matières premières, j’essaie toujours de travailler de façon spiralaire. C’est-à-dire, ce que je trouve le plus proche de la biscuiterie en allant de plus en plus loin. Le Roquefort par exemple, j’utilise celui de la Pastourelle, car la laiterie se trouve sur la commune de Montlaur. Je trouve que c’est logique de travailler comme ça.
Quel a été le déclic pour lancer votre activité ?
A. Boudou : Ça a été la maladie dans mon entourage, et je me suis dit : on n’a qu’une vie. Il faut faire les choses parce qu’on a envie de les faire et il faut se donner à 200 % si on croit que ça peut marcher. Aujourd’hui je n’ai aucun regret d’avoir quitté l’éducation nationale. J’ai certainement un salaire moins important, mais est-ce que le salaire définit le travail ? Être dans un endroit où on a la chance de vivre, ça ne se monnaie pas. Moi je suis passionnée par ce que je fais et Confucius disait : «choisissez un travail qui vous plaît, vous ne travaillerez plus un seul jour de votre vie».
Si je devais faire une image, créer une entreprise en zone rurale ce serait : une piscine en plein mois de juillet avec une eau chaude et quand on est en haut du plongeoir, qu’on n’a pas nagé depuis l’année dernière. Créer son entreprise c’est sauter à l’eau ! Et si une fois arrivée au bord j’ai failli me noyer, j’arrête et puis c’est tout. Pour moi, dans mon quotidien l’échec c’est de ne pas essayer. On a essayé, ça ne marche pas, eh bien ce n’est pas un échec, c’est une expérience de vie.
Où peut-on retrouver vos produits ?
A. Boudou : Dans les épiceries fines, les crémeries et les primeurs un peu partout en France. L’idée aujourd’hui c’est de me développer chez les cavistes, car j’ai fait le choix de me spécialiser plutôt dans le biscuit salé d’apéritif. Actuellement, j’ai une gamme de 11 biscuits salés différents, mais dans ma tête les idées c’est un peu comme les fleurs au printemps. J’ai toujours plein d’idées et ma difficulté ce n’est pas de chercher des nouveautés ou de l’innovation, c’est plutôt de me canaliser.
Quelle définition donneriez-vous aux circuits courts ?
A. Boudou : Pour moi, un circuit court c’est mettre en valeur un territoire. C’est s’appuyer sur les points forts de chacun, pour qu’on avance tous. C’est vrai que c’est souvent repris en politique et finalement on reprend régulièrement ce proverbe africain : «tout seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin». Et le circuit court c’est exactement ça. C’est-à-dire que si l’on s’appuie sur les forces des uns et des autres, on peut arriver à avancer. Et moi je crois vraiment au territoire, à la solidarité. Je suis également pompier volontaire. Et en fait, tout ça est inscrit dans ma génétique de me dire qu’on peut faire des choses sur ce territoire, ce n’est pas la peine de vouloir faire de grandes choses au niveau mondial, commençons à faire localement et petit à petit si chaque zone locale fait quelque chose, c’est comme ça qu’on pourra changer les choses».
*La Chambre d’agriculture de l’Aveyron et l’APABA se sont associées avec le Parc Naturel des Grands Causses, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Aveyron, le Conseil départemental, pour organiser un salon professionnel des circuits courts.
13 février 2020
Les CUMA à l’Agricampus La Roque : l’apprentissage de l’investissement en groupe
Depuis plus de 10 ans, les CUMA ont pris l’habitude d’intervenir devant les élèves de l’Agricampus La Roque. Des responsables de CUMA viennent témoigner de l’intérêt d’investir en commun dans du matériel qui représente la première charge dans les exploitations ! Ils sont accompagnés de salariés de CUMA qui, eux, font la promotion de leur métier, souvent méconnu des jeunes.
En s’appuyant sur les chiffres des CUMA, sur des témoignages d’adhérents, de responsables et de salariés, près de 90 étudiants de l’Agricampus La Roque (terminale STAV, bac pro CGEA, bac pro adulte, BTS TC et PA...) ont écouté avec beaucoup d’attention, vendredi 7 février, Guilhem Rudelle, trésorier de la CUMA de Prades - Canet de Salars et Maxime Puech, responsable à la CUMA de Villecomtal. Tous deux administrateurs à la FD CUMA, ont partagé leur expérience dans l’utilisation de leur CUMA et dans sa gestion. Benjamin Pouget, salarié à la CUMA de Lapanouse sur le Sévéragais, les accompagnait pour parler de son métier.
Des témoignages francs et sincères
268 CUMA en Aveyron, soit près d’une par commune, 80% des agriculteurs du département adhèrent à une CUMA, plus d’une centaine d’emplois non délocalisables, un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros... En quelques chiffres, les étudiants ont d’emblée reconnu l’importance de ce réseau pour la mutualisation des matériels bien sûr mais aussi pour les échanges et la convivialité qu’il crée entre agriculteurs. Ce sont d’ailleurs les arguments que Guilhem et Maxime ont mis en avant : «Certes il y a le prix de revient du matériel, la possibilité d’accéder à du matériel récent et performant mais grâce à la CUMA, on rencontre aussi nos voisins, on se tient au courant, on prend des nouvelles. On dispose aussi d’un appui salarié sur nos fermes». Guilhem, lui, dès son installation, a fait le choix du 100% CUMA pour l’ensemble du matériel.
Les deux responsables de CUMA ont expliqué les clés de répartition des investissements réalisés en CUMA, précisant bien que tous les adhérents quelle que soit la taille de leur exploitation, étaient considérés de la même façon, les activités étant facturées à l’utilisation. Des éléments qui ont rappelé les valeurs d’équité et de mutualisme au sein de ces coopératives. A l’interrogation d’un jeune qui pensait qu’être en CUMA «coûte cher», Maxime a évoqué le risque partagé lorsqu’on investit collectivement dans un matériel : «Nous n’avons pas le souci de la gestion de la panne, de la prise en charge de l’entretien, de l’assurance... Tout est mutualisé». Par ailleurs, Guilhem et Maxime ont expliqué le système de gouvernance des CUMA : chaque adhérent représente une voix au sein de sa CUMA. «Chaque adhérent s’engage sur le matériel qui l’intéresse et sur une durée, les parts sociales lui appartiennent».
Le développement de partenariats avec les collectivités par exemple sur les activités de déneigement, d’élagage... ainsi qu’avec d’autres CUMA sur la base d’InterCUMA ouvre aussi de nouvelles portes et inscrit concrètement les CUMA dans le développement local. Des emplois sont créés, non délocalisables.
Benjamin Pouget compte parmi la centaine de salariés employés par les CUMA en Aveyron. Embauché à la CUMA de Lapanouse depuis 2010, avec deux autres collègues, il a expliqué ses missions : conduite d’engins, entretien du matériel mais aussi appui dans les exploitations lors des agnelages par exemple... «Nous avons la chance de travailler avec du matériel récent et performant, chez des agriculteurs qui nous font confiance et qui, même parfois, nous demandent conseil sur telle ou telle implantation de cultures par exemple, en fonction de nos expériences, c’est enrichissant», témoigne Benjamin. Bien sûr, la question du salaire a été soulevée par les étudiants : «Au moment de l’embauche, nous sommes payés un peu au-dessus du SMIC mais quand on fait ses preuves, comme dans toutes entreprises, il est possible de négocier. Et puis mon contrat est annualisé, ce qui permet d’équilibrer les grosses semaines en période de pointe de travail et les semaines plus tranquilles. Et mes heures supplémentaires sont payées. Personnellement je suis bien dans mon métier, j’apprécie la diversité de mes missions, le fait d’être autonome dans les tâches que me donnent les responsables d’activité et les adhérents, le fait aussi que l’on me confie des responsabilités, c’est valorisant. Lorsque je sème ou je récolte, je suis responsable de la récolte de l’adhérent, ce n’est pas rien !». Un point de vue que partage Maxime qui fut avant de s’installer, 5 ans salarié de la CUMA de Villecomtal. «Les adhérents comptent aussi sur leur salarié pour partager leur expérience et leur savoir-faire dans l’utilisation et la conduite du matériel. C’est un échange vraiment enrichissant pour les deux parties».
Un témoignage franc et sincère qui a séduit quelques jeunes puisque plusieurs mains se sont levées dans la salle lorsque les organisateurs ont demandé s’il y avait des volontaires pour devenir salarié agricole !
Eva DZ
13 février 2020
Roquefort, un territoire en fête, les 13 et 14 juin : la 2e édition sera «encore mieux»
Comme un symbole, c’est dans une ancienne cave d’affinage au cœur du village de Roquefort que les organisateurs de l’événement Roquefort, un territoire en fête ont réuni leurs partenaires pour lancer la 2ème édition qui se déroulera samedi 13 et dimanche 14 juin.
Ils étaient plus de 20 000 personnes à avoir répondu à l’invitation des acteurs et partenaires de la filière Roquefort, lors de la première édition de Roquefort, un territoire en fête, événement fédérateur autour du roi des fromages en juin. «Un succès au-delà de nos espérances», a confié Jérôme Faramond, président de la Confédération générale de Roquefort. «Et qui nous a conforté dans notre idée de pérenniser la fête», poursuit-il. Il y aura donc une 2ème édition, les 14 et 15 juin 2020. «La Confédération générale de Roquefort fête cette année ses 90 ans, nous ne pouvions pas ne pas célébrer cet anniversaire», sourient les organisateurs.
Alors depuis septembre, un comité de pilotage travaille à l’élaboration d’une fête qui se veut dans le même esprit que la première c’est-à-dire sous le signe du partage et de la convivialité autour d’un produit phare, le Roquefort. «Cet événement est LA fête d’un produit, d’un territoire, des hommes et des femmes autour de lui, heureux de faire partie d’une filière ; LA fête des plaisirs accessible à tous, LA fête d’un pays, de ses habitants, de ses producteurs, de ses fromagers, de ses affineurs..., LA fête qui s’inscrit dans l’histoire, celle des 90 ans de la Confédération générale de Roquefort, l’une des plus anciennes structures collectives dans le lait», a résumé Jérôme Faramond. «Nous plaçons cette 2e édition sous le signe du collectif en nous appuyant sur les 90 années d’actions collectives au sein de notre Interprofession et Organisme de Défense et de Gestion de l’AOP Roquefort», complète Jean-Marc Chayriguès, vice-président de la Confédération générale de Roquefort. Instaurer un esprit de fête autour du Roquefort, pour offrir la meilleure expérience possible aux visiteurs et aux participants, qu’ils soient producteurs, fromagers, affineurs... chefs restaurateurs, artistes, acteurs du territoire...
Au delà d’un produit, c’est l’image de tout un territoire que les organisateurs veulent mettre en avant avec le soutien de la commune de Roquefort, des collectivités locales et régionales, des Offices de tourisme, de l’association de développement du tourisme de l’Aveyron...
Pour que cette deuxième édition soit donc inoubliable, comme le fut la première, les organisateurs ont décidé de «faire aussi bien, voire mieux mais avec moins !». Moins de logistique, de matériel et d’infrastructure pour se consacrer à l’essentiel : donner du sens à l’ensemble des animations. Cécile Arondel-Schultz, secrétaire générale de la Confédération générale de Roquefort et Mélanie Reversat, responsable de communication, ont présenté les grandes lignes du programme de l’édition 2020 : un pôle de la Confédération générale de Roquefort au cœur du village pour présenter son histoire, son actualité, les métiers de la filière et partager des témoignages, des points d’accueil renforcés tenus par des villageois, fabricants, producteurs de lait, un espace Brebis élaboré avec les éleveurs de brebis, producteurs de lait, l’UPRA Lacaune, le lycée La Cazotte, un espace de transformation fromagère et des portes ouvertes chez les 7 fabricants de Roquefort, un espace cuir et laine avec le pôle cuir de Millau, un espace paysage avec le PNR des Grands Causses et l’Entente Causses et Cévennes, un espace de présentation du bassin de vie de l’AOP Roquefort, un milieu rural dynamique avec le Conseil départemental... et toujours le coin des chefs et des fromagers locaux, le coin des collectionneurs et près de 28 spectacles proposés par 10 compagnies... et bien sûr une restauration de qualité élaborée avec du Roquefort et des produits locaux.
Parmi les temps forts sont déjà prévus un apéro tapas au Roquefort avec les chefs locaux, le samedi soir suivi d’un feu d’artifice, La légende du Roquefort offert par la mairie et le dimanche, la traversée du village par un troupeau de brebis.
Pour surfer sur la vague des 115 millions de contacts média créés autour de la première édition, des moyens de communication et de promotion de l’événement seront déployés en partenariat avec l’association de développement du tourisme de l’Aveyron. De même les acteurs de la filière pourront participer à cette communication autour d’un concours photos et de vidéos témoignages. La thématique choisie du collectif prend donc tout son sens !
Eva DZ
06 février 2020
Salon des circuits courts : Romain Gari, chef en cuisine à la Cité scolaire Jean-Jaurès St-Affrique
Mardi 3 mars, le salon professionnel des circuits courts visant à faciliter la relation entre producteurs et intermédiaires locaux se déroulera à Saint-Rome-de-Cernon. Il s’inscrit dans le cadre du Programme National pour l’Alimentation pour le projet «Vers un projet alimentaire de territoire Grands Causses Lévézou», porté par le PNR des Grands Causses en partenariat avec la Chambre d’agriculture de l’Aveyron, l’APABA et l’association Loco-Motivés*. À cette occasion, les organisateurs partent à la rencontre d’acteurs locaux.
À la tête d’une équipe de 6 personnes, Romain Gari prépare 900 repas chaque jour pour la cité scolaire Jean-Jaurès à Saint-Affrique, composés en grande partie de produits locaux.
Quel est votre rapport aux circuits courts au quotidien ?
R. Gari : «C’est en octobre 2018 que le travail en circuit court s’est développé de notre côté. Le Conseil départemental a mis en place Agrilocal, un site qui regroupe tous les producteurs locaux de l’Aveyron et des départements limitrophes. Les produits avec lesquels je suis habitué à travailler le plus souvent sont : les yaourts, la viande et les fruits et légumes. Pour ces derniers, nous sommes en train de mettre en place un partenariat avec des producteurs locaux qui vont nous dédier des parcelles. La particularité chez nous, c’est que nous travaillons en grosse quantité afin de servir les 900 repas quotidiens. Donc, quand nous prenons 150 kg de carottes à un petit producteur, vous comprenez bien qu’il ne peut pas nous fournir du jour au lendemain un volume aussi important. On travaille également avec des produits bios, en ayant déjà adopté la nouvelle loi EGALIM qui préconise de s’approvisionner à hauteur de 50% chez des producteurs locaux et bios.
Combien de fois par semaine sont présents les produits issus de circuits courts dans l’assiette des jeunes ?
R. Gari : Tous les jours, on retrouve des produits issus du circuit court. Aujourd’hui par exemple au menu on a des coquillettes semi-complètes bio de la Ferme du Bousquet. Avant, on faisait au plus simple, en prenant les pâtes chez un gros distributeur, maintenant on utilise celles-ci. On voit la différence au niveau de la qualité et du goût. Généralement, on retrouve les assiettes vides à la fin des repas ! Après que ce soit des carottes locales bios ou des carottes normales, ça reste des légumes, et ça les jeunes en sont moins fan ! Par ailleurs, en septembre on a fait venir la Ferme de Haas basée à Lestrade-et-Thouels, pour faire des glaces à l’italienne en dessert et c’est quelque chose qui a plu aux élèves !
«Le bien manger se remet à l’ordre du jour dans nos cantines»
Vos pratiques de travail ont-elles évolué depuis que vous travaillez en circuits courts ?
R. Gari : Oui, on essaye de proposer un maximum de produits frais. Aujourd’hui on fabrique les pâtisseries en proposant régulièrement des gâteaux maison, chose qu’on ne faisait pas avant et ça, c’est quelque chose à laquelle je tiens. D’ailleurs, depuis septembre dernier on retravaille avec des œufs coquilles. On a également plus de tâches légumerie, car on travaille avec beaucoup plus de fruits et légumes qu’on prend aux maraîchers du coin et de moins en moins avec des conserves. Je pense qu’on est en train de changer l’image des cuisines de collectivités, et le bien manger se remet à l’ordre du jour.
En travaillant comme ça, main dans la main avec les producteurs c’est facile, même si cela prend un peu plus de temps. Ce n’est pas comme une centrale d’achat où on a tous les produits référencés, là on passe plus de coups de fils, mais quand on a de bons retours c’est vrai que c’est satisfaisant.
Comment voyez-vous votre avenir avec les circuits courts ?
R. Gari : Il y a certains produits qu’on ne peut pas trouver en circuits courts. Les haricots verts par exemple, on ne peut pas se permettre de les équeuter. Le poisson j’arrive à en trouver, à la pisciculture du Mas des Pommiers à Nant qui fait des truites bios et locales. Après le colin en circuits courts, ça restera impossible chez nous, car on est à Saint-Affrique !».
Recueillis par Corentin Boyer
Parc naturel régional des Grands Causses
* La Chambre d’agriculture de l’Aveyron et l’APABA (Association pour la Promotion de l’Agriculture Biologique en Aveyron) se sont associées avec le Parc Naturel Régional des Grands Causses, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Aveyron, le Conseil départemental, pour organiser un salon professionnel des circuits courts.
30 janvier 2020
Benoît Gladin, salarié depuis 30 ans : «Je me plais dans mon métier»
Benoît Gladin est salarié agricole au Service Remplacement de l’Aveyron depuis 30 ans. Il partage les raisons de cette longévité : «je me plais dans mon métier, tout simplement !».
Comment êtes-vous entré au Service Remplacement de l’Aveyron ?
B. Gladin : «Lorsque j’étais en formation agricole, j’ai réalisé un stage chez Marie-Josée Rouquette, agricultrice à Rignac qui m’a pris ensuite pour la remplacer pendant son congé maternité via le Service Remplacement. J’ai par la suite remplacé un agriculteur pour maladie pendant 6 mois puis au retour de mon service militaire de nouveau Marie-Josée Rouquette et enfin un voisin de mes parents agriculteurs. Le projet de reprendre la ferme familiale n’ayant pu aboutir, ces expériences m’ont incité à postuler au Service Remplacement sur le secteur de Villeneuve. C’était en 1989 ! Depuis je m’y plais et j’y reste !
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier d’agent de remplacement ?
B. Gladin : Le fait de changer régulièrement d’exploitations, de productions… de voir autre chose, de rencontrer plusieurs personnes différentes… Je découvre toujours des nouveautés avec des nouvelles techniques. Mon métier n’est pas figé et je ne fais jamais les mêmes choses, c’est très enrichissant.
Ce rythme me va bien. Découvrir son emploi du temps d’une semaine pour l’autre ne me gêne pas, au contraire, je ne suis pas tombé dans la routine en 30 ans ! Je me suis simplement laissé porter ! Ces 30 années sont passées très vite !
Etes-vous plutôt animalier ou tractoriste ?
B. Gladin : Sur l’exploitation de mes parents, j’avais l’habitude de travailler avec des vaches, des brebis, des cochons, mes premiers remplacements étaient sur des élevages de vaches laitières. Je suis plutôt tourné vers l’élevage laitier mais je ne me suis jamais refusé à apprendre. Je suis plus un animalier qu’un conducteur de machines agricoles ! Ma mission première est de remplacer les agriculteurs sur le soin aux animaux, la distribution de l’alimentation, la traite... Mais j’interviens aussi sur l’entretien des bâtiments, du matériel, la conduite des engins...
Quels sont les principaux motifs de remplacement ?
B. Gladin : C’est variable d’une année sur l’autre et d’un secteur à l’autre. Le premier motif est la maladie, l’accident puis les congés et les mandats professionnels. En 30 ans de carrière, les motifs de remplacement ont peu évolué. Les agriculteurs prenaient déjà quelques congés mais ils partaient moins souvent qu’aujourd’hui !
Comment s’organise votre planning de travail ?
B. Gladin : Nous sommes depuis quelques années 2 agents de remplacement sur le secteur de Villeneuve. Mais pendant 27 ans, j’étais seul ! Nous intervenons sur les cantons de Capdenac, Villeneuve, Villefranche et Najac. Mais nous sommes le plus souvent présents sur le Villeneuvois.
Je réalise des journées complètes chez les agriculteurs. Les agriculteurs bénévoles gèrent le planning par secteur et me donnent mon emploi du temps d’une semaine sur l’autre. Parfois des remplacements sont prévus longtemps à l’avance comme les congés mais parfois on intervient en urgence en cas d’accident ou de décès.
Quelles sont les qualités d’un bon agent de remplacement ?
B. Gladin : Notre principale mission est de gérer le troupeau en l’absence de l’agriculteur. Il s’agit donc d’une grosse responsabilité d’autant que j’ai vu en 30 ans, la taille des troupeaux évoluer fortement. Les exploitations sont plus grandes avec moins de monde mais plus de mécanisation, de meilleurs équipements en bâtiment, en matériel, en distribution d’alimentation...
Il faut être autonome et être capable de s’adapter à tout type d’exploitation très vite ! En 30 ans, j’ai travaillé sur une centaine de fermes différentes !
Vous êtes aussi impliqué dans la représentativité de votre métier et dans sa défense...
B. Gladin : Oui j’ai vu le Service Remplacement évoluer avec l’élection de Délégués du Personnel devenus CSE (comité social et économique), j’assume mon 4ème mandat en tant qu’élu représentant le personnel auprès du président et du conseil d’administration du SR. J’ai été aussi administrateur pendant une dizaine d’années à l’association des salariés agricoles de l’Aveyron à laquelle je continue d’adhérer. Je suis aussi élu sortant MSA sur mon canton et depuis les dernières élections, je suis également élu à la Chambre d’agriculture pour représenter les salariés agricoles. Mon engagement c’est avant tout pour montrer aux différentes instances, que les salariés sont là, bien présents au sein de la profession agricole. Ces mandats me permettent aussi de sortir du cadre du remplacement, d’échanger.
Parfois le métier de salarié agricole peut être mal perçu, quel est votre ressenti ?
B. Gladin : Personnellement j’ai toujours été très bien accueilli dans les exploitations, par les agriculteurs. Nous sommes là pour faire notre travail et parfois on peut entendre certains discours notamment de la part des jeunes qui connaissent peu le métier, qu’un salarié fait tout ce qu’un agriculteur ne veut pas faire. Quand j’entends ça, je suis furieux ! Ca me met hors de moi parce que ce n’est pas du tout ce que je ressens dans mon métier au quotidien. Quand on fait appel à nous, nous gérons seuls le remplacement sur l’exploitation, nous sommes engagés pour faire le boulot et pas pour «pousser les brouettes» ! Ce n’est pas anodin, c’est une responsabilité importante et l’agriculteur quand il s’absente, veut pouvoir partir l’esprit tranquille.
Je pense que nous avons le devoir d’expliquer notre métier de salarié agricole, auprès des jeunes notamment. D’ailleurs j’ai eu l’occasion de témoigner en binôme avec des agriculteurs auprès de lycéens, dans plusieurs établissements. Cette communication dans les écoles est importante pour recruter de nouveaux salariés.
Je participe chaque année, à l’échelon régional, aux Olympiades Occitanie. Nous formons une équipe de 4 salariés par département et nous nous confrontons à des épreuves individuelles et collectives avec d’autres salariés agricoles de la région. Nous partageons ainsi nos expériences, et c’est une occasion de faire évoluer notre métier positivement.
Peut-on évoluer dans le métier de salarié agricole ?
B. Gladin : Au cours de ma carrière, j’ai pu suivre différentes formations sur la sécurité au travail, l’utilisation de la tronçonneuse, la manipulation en ovins et bovins, la conduite de quad, les produits phytosanitaires, l’informatique, le secourisme, le travail du fer, le CACES (tracteur et appareil de levage...)... le robot de traite... Des formations que j’ai sollicitées et qui permettent aussi de rencontrer d’autres salariés agricoles.
La rémunération des salariés a aussi évolué au fil du temps sur la base d’un système égalitaire au sein du SR négocié avec les délégués du personnel. C’est aussi à nous de faire bouger les choses ! Nous avons la chance d’avoir une bonne entente entre les salariés du SR, le conseil d’administration et l’équipe administrative.
Quels sont les secrets de votre longévité ?
B. Gladin : Dès le départ, les agriculteurs du secteur m’ont fait confiance, c’est une chance pour pouvoir s’intégrer plus facilement. Puis le bouche à oreille a fait son œuvre ! Je me suis toujours bien entendu avec les agriculteurs chez lesquels je suis intervenu.
Que retenez-vous de ces 30 ans de service ?
B. Gladin : Au fil du temps, j’ai renforcé mes connaissances, j’ai acquis de l’expérience. D’autant que sur mon secteur, les productions sont multiples : bovins lait et viande, ovins lait et viande, caprins, porcs, volailles, chataîgnes, noix... En 30 ans, j’ai pu comparer les systèmes, partager mon expérience avec les agriculteurs, leur apporter quelques idées parfois... C’est très enrichissant. Je suis bien dans mon métier !
Comment voyez-vous la suite ?
B. Gladin : Travailler sur les exploitations est usant mais pour l’instant, à 52 ans, je m’y sens toujours bien et j’apprécie toujours autant le fait de ne pas prendre la même direction le matin en partant travailler !
Avec mon nouveau mandat d’élu à la Chambre d’agriculture, je participe au comité ferme de Bernussou, à la commission économie de la Chambre d’agriculture, c’est très intéressant. Je peux ainsi faire entendre la voix des salariés agricoles au sein de ces instances».
Recueillis par Eva DZ
23 janvier 2020
RDI et mise en vente de la ferme
Une fois la décision prise de transmettre votre exploitation à un ou deux repreneurs hors cadre familial, quelles démarches avez-vous entrepris ?
Viviane et Jean-Claude : Nous nous sommes inscrits au Répertoire Départemental Installation (RDI) et nous avons réalisé un diagnostic transmission avec la Chambre d’agriculture. Nous avons aussi communiqué le plus possible autour de nous. Au départ nous voulions louer toute la ferme, pensant que cela serait plus accessible financièrement pour des hors cadres. Mais dernièrement nous avons vu un voisin mettre sa ferme en vente et trouver rapidement un acheteur. Nous avons alors décidé de faire de même et avons mis toute la ferme en vente, foncier et bâtiments.
Et pour la maison ?
JC : Notre maison est juste à côté de la ferme et la maman de Viviane qui est âgée vit avec nous. Dans un premier temps nous n’imaginions pas quitter notre maison. Mais comme nous voyions partout autour de nous des conflits entre les cédants et les repreneurs et que nous voulions vraiment avoir de bonnes relations avec nos repreneurs et ne pas les embêter, nous avons intégré la maison dans la vente.
Vous étiez donc prêts à tout quitter ? La ferme, la maison, et à déménager ?
V : Oui, nous étions prêts. Notre fils et ma mère étaient aussi d’accord. Comme notre fils n’est pas attaché à la ferme, cela nous donnait la possibilité de lâcher plus facilement et de laisser la place à d’autres. Nous voulions offrir les meilleures conditions aux futurs repreneurs, mais c’était notre intérêt à tous de réussir cette transmission !
Aviez-vous des attentes particulières sur le profil des repreneurs ?
V et JC : Pas vraiment…. L’idéal était pour nous un couple de jeunes, du fait de la taille de l’exploitation. Nous souhaitions juste qu’ils aiment ce travail, les brebis… et que le courant passe bien entre nous. Mais plus le temps passait plus il nous tardait de transmettre !
Les démarches entreprises par Viviane et Jean-Claude ont-elles abouti sur des rencontres avec des repreneurs potentiels ? Réponse dans le prochain n° de La Volonté Paysanne.
Propos recueillis par Ingrid Lair,
conseillère d’entreprise Chambre d’agriculture
16 janvier 2020
«Journée emploi» FD CUMA : salariés CUMA et rémunération
La journée emploi des CUMA s’est déroulée vendredi 10 janvier à Canet-de-Salars, en présence de responsables et salariés de CUMA sur le thème : «quelle politique de rémunération pour les salariés de CUMA ?».
Plus de 80 personnes ont participé à cette matinée en présence de François Marque, expert en management. Il a animé les échanges entre les responsables emploi des CUMA sur un thème qui préoccupe bon nombre d’employeurs de main d’œuvre agricole, souvent confrontés à un manque de candidats dans ce secteur. En parallèle se tenait une réunion rassemblant des salariés de CUMA sur les actions réalisées et à prévoir concernant l’agriculture de précision, avec l’intervention d’Alexandre Meyniel, formateur du centre de Bernussou de la Chambre d’agriculture.
Pénurie de main d’œuvre
Pour Franck Maurin et Arnaud Gély, co-responsables de la commission emploi de la FD CUMA, «la rémunération des salariés CUMA a déjà été évoquée lors de la dernière assemblée générale. Le sujet est en effet d’actualité, de plus en plus important dans notre secteur d’activité confronté à la pénurie de main d’œuvre. Mais le salaire n’est pas tout. La matinée avait aussi pour objectif de professionnaliser le rôle des responsables emploi des CUMA dans leurs relations avec les salariés, sur ce thème du salaire, mais également sur la manière de trouver des réponses aux questions posées par nos salariés. En général, nous trouvons une solution !», affirment-ils. Et d’ajouter : «nous avons des collaborateurs passionnés dans leur travail. Ils ont conscience des obligations du métier, notamment en période de pointe, en été, ou selon les aléas de la météo».
Franck Maurin et Arnaud Gély admettent qu’il est nécessaire de fidéliser le salarié dans la CUMA : «il y a évidemment de la concurrence avec d’autres entreprises, comme les ETA, les concessionnaires machinisme, les travaux publics, ou les groupements d’employeurs. Mais il faut aussi savoir que la revalorisation d’un salaire a des répercussions sur le coût d’un service». La convention collective des salariés CUMA est actuellement en phase de réactualisation, au niveau national, a rappelé Elodie Pécheu, animatrice du réseau FR CUMA Occitanie, invitée à cette journée, aux côtés notamment du président de la FD CUMA, Frédéric Carrière, et de Bernard Gauvain, de l’Association des salariés agricoles de l’Aveyron.
«Un sujet sensible»
François Marque est largement revenu durant la matinée sur les questions fréquemment posées sur la rémunération des salariés par les responsables emploi des CUMA. L’ancien manager d’une entreprise aérospatiale de la région de Bordeaux se consacre à la formation en management depuis 15 ans. Il intervient régulièrement dans le milieu agricole ou coopératif. Il a déjà animé des formations management CUMA mais le thème de la rémunération était une première pour lui aussi. «Le salaire est en effet un sujet sensible», confie-t-il, «en agriculture comme dans les autres secteurs. Quand on est employeur, il faut être le plus à l’aise possible sur cette question, et s’appuyer sur une politique salariale bien établie, prenant en compte la progression professionnelle du salarié, et l’équilibre financier de la structure. Le dialogue est fondamental, comme l’équité entre salariés. L’aspect financier reste la question principale naturellement, quel que soit le côté où l’on se place. Mais il y a aussi d’autres leviers, comme la reconnaissance du salarié, le respect, l’autonomie dans le travail, et la valorisation devant les autres».
Les groupes employeurs et salariés se sont ensuite réunis autour d’un repas convivial offert par la FD CUMA, permettant de prolonger les échanges.
D.B.
09 janvier 2020
Formations FD CUMA : accompagner les responsables de CUMA
Mettre à jour ses savoirs et ses compétences, mieux connaître les réglementations en évolution permanente, gagner en efficacité dans son rôle de responsable, échange d’expériences et d’idées avec d’autres responsables… La FD CUMA propose un programme de formations destinées aux responsables de CUMA.
Nouveaux présidents, trésoriers, administrateurs de CUMA locale, ou responsables salariés, responsables dans sa CUMA depuis plus longtemps… La FD CUMA propose de les accompagner dans leur mission au travers de plusieurs formations.
Renforcer ses compétences pour gérer le salarié de la CUMA
L’objectif de cette formation est de renforcer les compétences des responsables de salarié(s) en leur faisant acquérir des bases dans le management et la gestion des ressources humaines (rôle et mission de chacun, comment communiquer avec son salarié, etc.)
Prochaine date : mardi 21 janvier et mercredi 19 février
Journées des nouveaux responsables
Cette formation de deux journées est destinée en priorité à tout nouvel administrateur de CUMA. L’enjeu est de lui permettre d’acquérir les compétences nécessaires à l’animation et à la gestion de la structure (connaissance des statuts de la CUMA ; rôle et missions du bureau, CA, AG, présentation du réseau CUMA...)
Prochaine date : vendredi 24 et 31 janvier
Journée des trésoriers
Cette formation d’une journée est destinée à acquérir une approche méthodologique de l’organisation du dossier comptable ; savoir analyser les données comptables pour en dégager les chiffres clés, et être capable de restituer les résultats comptables de la CUMA aux adhérents.
Prochaine date : jeudi 23 janvier
Conduite et animation de réunions efficaces
Cette formation d’une journée permet aux personnes engagées dans la CUMA de mieux gérer leurs responsabilités par un échange d’expériences ; un apport d’outils pratiques pour animer efficacement son équipe CUMA.
Prochaine date : mardi 4 février.
Ces formations seront organisées en petit groupe d’une dizaine de personnes. Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres formations plus spécifiques (machinisme, emploi…) existent et peuvent être proposées.
Pour tout renseignement (inscription, procédure,…), contactez la FD CUMA : 05 65 73 77 99.
09 janvier 2020
Education et dressage du chien de troupeau : des formations «sur-mesure» !
L’ADPSA en partenariat avec l’association des salariés agricoles de l’Aveyron, propose régulièrement des formations à l’éducation et au dressage du chien de troupeau, en initiation ou en perfectionnement. Elles sont animées par Stéphanie Daydé Fonda, formatrice agréée par l’Institut de l’élevage. De nouvelles formations sont proposées en février, mars et avril, sur plusieurs sites en Aveyron.
Le premier volet de cette formation est une initiation au dressage d’un chien de travail au troupeau pour obtenir un chien utilisable sur la ferme en particulier pour la manipulation et les déplacements d’animaux. La formation est à la fois théorique :
- comprendre le fonctionnement du chien de troupeau,
- les ordres de bases incontournables,
- démarrer un jeune chien dans des conditions pédagogiques pour développer sa motivation,
- développer l’importance des relations Homme/Chien/Troupeau.
Et pratique :
- Observer et comprendre les modes de communication du chien
- Travail au parc en présence des animaux
- Conseil pour suivre le dressage.
L’intervenante, Stéphanie Dayde-Fonda, formatrice agréée par l’Institut de l’élevage, propose des exposés théoriques complétés par des échanges en salle, ainsi que des démonstrations, exercices individuels ou collectifs, des mises en situation sur une exploitation.
Le deuxième volet est un perfectionnement à l’éducation et au dressage du chien de troupeau. Il ne peut être réalisé sans avoir suivi la formation initiation. Il permet d’être capable de travailler confortablement en tenant compte des risques liés à la manipulation des animaux (sécurité des personnes) et d’apprendre à son chien les ordres de contention. Avec l’intervenante, les participants revoient les ordres de direction, ils se perfectionnent dans des exercices de déplacement, et de recherche avec des niveaux de contraintes adaptés à chaque stagiaire. Ils abordent également les risques liés à la personne dans les manipulations avec le chien, les paramètres à prendre en compte dans différentes situations...
Ils ont participé aux formations
Bertrand Martin, éleveur ovins lait à Sévérac le Château et Joséphine Renaud, éleveur bovins lait à Firmi ont suivi une formation initiation puis perfectionnement à l’éducation et au dressage du chien de troupeau. Ils livrent leur témoignage.
- Comment êtes-vous venus à la formation éducation et dressage du chien de troupeau ?
Bertrand Martin : «Je suis tout nouveau dans l’utilisation d’un chien sur mon exploitation. Jusqu’alors je n’avais pas de chien spécialement dressé. Via une connaissance de l’ACT 12 (association des chiens de troupeau de l’Aveyron), j’ai acheté un chien âgé de 5 mois avec des origines et capable de travailler. Et je me suis beaucoup impliqué dans la formation : les premiers résultats m’ont bien encouragé et ça m’a tout de suite plu !
Joséphine Renaud : J’ai été salariée sur une exploitation bovins lait pendant 10 ans dans le Lot. Je travaillais avec un chien de race Kelpie, âgé de 8 ans et j’avais suivi une formation de dressage du chien. Depuis 1,5 an, je me suis associée avec mon ancien patron et avec une troisième personne. Nous avons repris une ferme à Firmi toujours en élevage bovins lait. J’ai acheté un autre chien de race Kelpie et j’ai suivi une formation initiation puis perfectionnement avec lui, en Aveyron.
- Comment s’est passée la formation ?
Bertrand Martin : J’ai d’abord suivi l’initiation à Gabriac. Et avant de suivre le perfectionnement, j’ai beaucoup travaillé avec mon chien pour mettre en pratique les exercices au quotidien sur la ferme. Le chien a bien réagi. J’ai tout de suite vu la différence ! Cela m’a encouragé et motivé encore plus. L’initiation est plus générale tandis que le perfectionnement s’adapte vraiment à la demande de chacun, aux niveaux des chiens comme des hommes. L’intervenante répond précisément à nos questions et adapte les exercices en fonction de nos attentes. C’est vraiment du «sur-mesure» ! La clé de la réussite à mon avis, c’est l’implication de chacun dans la formation. Le travail du chien ne vient pas tout seul ! C’est important aussi de travailler entre chaque séance, sur son exploitation, en situation réelle avec son propre troupeau. Cela permet de parler de son vécu avec l’intervenante, d’apporter des améliorations... Nous avons tous fait des progrès.
Joséphine Renaud : L’initiation m’a permis de déclarer le chien auprès des animaux. J’ai eu quelques difficultés pendant la formation perfectionnement. Nous avons dû faire une pause avec la chienne le temps qu’elle ait ses petits. Mais nous nous sommes remis rapidement au dressage. Entre deux séances de formation, ma chienne a aussi pris le jus, ce qui a créé un réel blocage et j’ai eu du mal à la remettre au travail. Heureusement, l’intervenante m’a bien conseillé, elle qui possède aussi un chien de race Kelpie, elle connaît bien le comportement. Finalement la formation m’a permis de mieux appréhender ces difficultés et de trouver les réponses. La formation permet aussi d’apprendre les bons réflexes, à faire passer les bons messages aussi. La formation bénéficie aussi bien au chien qu’au maître. Mon seul regret est que le perfectionnement ne comporte pas un exercice pratique avec un lot de bovins, ce serait une meilleure adaptation pour nos chiens...
- Comment utilisez-vous le chien au quotidien sur la ferme ?
Bertrand Martin : Il m’accompagne lorsque je transfère les brebis d’une bergerie à l’autre. Plus besoin de charger les animaux en plusieurs voyages ! Désormais je peux déplacer les animaux seul, avec mon chien, à pied. C’est très commode notamment l’été car nous rentrons les brebis tous les soirs. La présence de mon chien a aussi changé le comportement du troupeau : les brebis ne courent plus dans tous les sens, elles sont plus sereines, plus calmes, plus disciplinées.
Joséphine Renaud : Sans mon chien, je suis perdue ! Il fait le boulot d’une personne. Il m’aide à sortir les vaches au pré, nous avons des sites éloignés de quelques kilomètres, nous réalisons tous les déplacements à pied.
- Comment envisagez-vous la suite ?
Bertrand Martin : J’aimerai participer à quelques concours de chiens de berger. Il me faudrait donc encore me perfectionner. Depuis la formation, nous avons formé un petit groupe d’éleveurs sur Sévérac, nous nous réunissons tous les vendredis matin, sur ma ferme, pour nous entraîner avec un lot de brebis. Chacun vient en fonction de ses disponibilités. On partage nos expériences et on se motive aussi à continuer ! Ce petit entraînement n’est pas vécu comme une contrainte mais comme une façon de progresser tous ensemble. Personnellement, j’ai pris sous mon aile, le chien d’une voisine pour le dresser et je vais peut-être passer par la formation avec lui. Et sûrement avec mon propre chien pour franchir de nouvelles étapes. J’aime aussi participer aux journées organisées par l’ACT 12. Cela me permet de faire de nouvelles rencontres, de visiter des coins d’Aveyron où je ne serai jamais allé !
Joséphine Renaud : Pour l’instant avec ma chienne, nous tentons de résoudre ce problème de blocage, j’envisage de suivre une nouvelle formation de perfectionnement avec elle. Nous avons gardé un chien de sa portée que nous comptons aussi dresser en suivant des formations également. Ainsi chaque associé aura son propre chien !».
Recueillis par Eva DZ
26 décembre 2019
Centenaire du groupe RAGT : avenir et perspectives...
Après avoir célébré cette année le centenaire du groupe RAGT, Claude Tabel, président du directoire, livre la trajectoire de l’entreprise pour demain.
- Quelle est votre vision pour le groupe RAGT demain ?
C. Tabel : «RAGT demain va poursuivre son développement sur ses deux métiers : RAGT Plateau Central et RAGT Semences. L’agriculture évoluant, nous renforcerons plus que jamais le lien entre ces deux activités dont l’innovation est une forte composante.
Notre regard porte d’abord sur la France, puis sur l’Europe et sur le monde parce qu’il est important de se confronter à d’autres visions de l’agriculture pour enrichir nos connaissances.
Le multi-espèces est une des forces et des spécificités du groupe RAGT. Nous disposons d’une palette de variétés large et complémentaire pour raisonner dans une vision globale d’exploitation.
Dans le négoce agricole et le domaine de l’approvisionnement et la distribution, le modèle agricole évolue autour de l’agriculture conventionnelle et biologique, de conservation... Cette tendance n’est pas seulement française. La baisse de l’utilisation des produits de synthèse est la problématique de tous, les raisonnements d’assolement, d’alimentation des animaux changent.
- Quel développement en France, en Europe et dans le monde pour le groupe RAGT dans les années à venir ?
C. Tabel : Pour RAGT Semences, nous allons accentuer le développement de l’activité, à partir de notre matériel génétique, déjà très utilisé dans les zones tempérées en Europe et dans le monde. Aujourd’hui nous nous implantons de plus en plus loin sur des zones tropicales : La Nouvelle Zélande, l’Australie, l’Argentine, les Etats-Unis, le Brésil... Avec ces ouvertures nous enrichissons notre matériel génétique en créant de nouvelles variabilités.
Le contexte réglementaire évolue : le poids de la production végétale est crucial dans l’agriculture de demain. Pour les fourragères, on recherche la résistance aux maladies, la qualité alimentaire... sans oublier le défi climatique. Chaque zone dans le monde, étudie sa solution en fonction de ses particularités. L’Australie est soumise à des températures extrêmes, des sécheresses, de fortes pluviométries... des données qui ne sont pas les mêmes en Aveyron ! L’enrichissement est donc mutuel.
Notre force est de pouvoir nous appuyer sur une reconnaissance mondiale de notre groupe : RAGT se situe dans le top 20 des semenciers mondiaux. Une progression «à l’aveyronnaise» sans faire de bruit pour développer nos produits.
- Quelles solutions pour l’agriculture de demain, de l’Aveyron aux quatre coins du monde ?
C. Tabel : Il n’y a pas de solution unique, nous partageons une culture de l’innovation. C’est en ce sens, que nous avons créé un service Conseil, Innovation, Développement, pour accompagner et adapter nos solutions à chaque agriculteur en fonction de leurs contraintes, de leurs itinéraires techniques, en nous inspirant de nos connaissances enrichies des expériences à travers le monde. Aux Etats-Unis, ils travaillent beaucoup l’automatisme, le suivi par drône... En Argentine, ils sont spécialisés dans l’agriculture de conservation, en Australie, ils s’adaptent aux conditions climatiques extrêmes, en Nouvelle Zélande, ils limitent l’utilisation des intrants pour un coût le plus bas possible. Autant de pistes de travail pour notre groupe.
- Quelles réponses apporte le groupe RAGT aux nouvelles attentes sociétales ?
C. Tabel : Dans notre métier de la semence, notre mission est de trouver des plantes les plus efficientes possibles, résistantes aux maladies... Dans les années 70, nous avons intensifier les travaux sur la qualité des fourrages, la qualité boulangère des variétés de blé, la teneur en huile du tournesol... Nous travaillons donc depuis longtemps sur la qualité alimentaire et sanitaire. De nouvelles problématiques naissent autour du climat, des produits phytos... L’Agriculture Biologique est un mouvement que l’on ne peut ignorer. Notre ambition est d’apporter des solutions à toutes les agricultures.
Le groupe RAGT a la culture du progrès. Notre feuille de route n’a pas changé depuis un siècle, seuls les outils, le rayonnement ont évolué. Mais notre relation au plus près des agriculteurs est inchangée. Nos destins sont intimement liés.
Ce développement, avec le soutien de notre actionnariat, nous le menons de façon mesurée, raisonnée et raisonnable, à la hauteur de nos possibilités. L’objectif n’est pas de doubler ou de tripler le chiffre d’affaires mais de développer une activité harmonieuse et raisonnée, sécurisante aussi pour le groupe qui continue d’embaucher.
- Le groupe RAGT dans 10 - 15 ans ?
C. Tabel : Nous avançons par étape. Mais pourquoi pas demain, être présent dans le sud-est asiatique, en Afrique... où les besoins de progrès et de technicité sont grands pour répondre au défi démographique. Mais comme depuis 100 ans, cette progression se réalisera dans la mesure de nos capacités, sans aller trop vite, en trouvant les bons partenaires, en nous appuyant sur nos 1300 salariés. Le groupe RAGT continuera à investir, à contribuer à la dynamique de ses régions agricoles».
Recueillis par Eva DZ
19 décembre 2019
Pâtisserie Cayla - Alcouffe à Decazeville : les gourmandises de chez Maryse !
Qui dit fêtes de Noël, dit chocolats et autres gourmandises à partager en familles ou entre amis ! A la pâtisserie Cayla Alcouffe à Decazeville, Maryse et Alain entretiennent la magie des fêtes depuis près de 40 ans !
Quand son papa a repris les rênes de la boulangerie pâtisserie de son patron dans les années 60, Maryse Cayla Alcouffe n’imaginait pas que cette petite affaire familiale au cœur du centre-ville de Decazeville deviendrait la petite entreprise employant une vingtaine de salariés et comptant 4 boutiques sur le bassin. «J’ai épousé un pâtissier, et nous avons décidé de développer l’affaire familiale avec mes parents !», sourit Maryse. Jusqu’en 1989, les deux couples ont lancé quelques projets pour asseoir l’entreprise dans le bassin decazevillois : agrandissement du magasin historique dans la rue Cayrade au centre-ville de Decazeville, ouverture d’un magasin dans le quartier de l’hôpital. «Quand mes parents sont partis à la retraite, nous avons fait le choix de ne pas réduire notre activité, de maintenir le personnel. Pourtant ce n’était pas gagné dans un bassin de Decazeville qui se dépeuplait en raison de la fermeture de sites industriels», se souvient Maryse. «Nous étions alors une douzaine de salariés que nous n’avions pas envie de laisser, de même que nos clients fidèles ! Et parce que nous sommes des battants, il nous tenait à cœur de continuer l’aventure !», confie Maryse.
Champion de France... et Madame Commerce !
Une aventure marquée de belles réussites : son mari, Alain, est devenu en 1985, champion de France en pâtisserie en réalisant une pièce unique entièrement en sucre sur le thème de la chanson Paris s’éveille de Jacques Dutronc. Il a ramené d’autres prix et coupes qui ornent toujours la boutique de la rue Cayrade. Et Maryse a reçu en 2002, le prix national de Madame Commerce, remis par Simone Veil à Paris, pour son engagement à l’association des commerçants et à l’office de tourisme de Decazeville, à la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aveyron... «De retour à la maison, nous avons reçu de nombreuses félicitations qui nous ont beaucoup touchés. Nous ne pouvions pas tout arrêter !», sourit Maryse.
Avec sa maman toujours à ses côtés, et son mari Alain, Maryse a bien mené l’entreprise familiale. «Nous avons repris deux magasins, l’un en centre-ville place de l’église et l’autre à Firmi avec un laboratoire pour la fabrication du pain car nous étions un peu à l’étroit dans notre atelier de la rue Cayrade». La pâtisserie Cayla Alcouffe compte aujourd’hui 4 point de vente et 22 salariés (+ 2 saisonniers). Son mari, Alain, fabrique les viennoiseries et pâtisseries entouré de quatre pâtissiers et de deux apprentis, trois boulangers réalisent le pain, d’autres s’occupent de la vente, des livraisons... «Pour développer notre activité, nous nous sommes tournés vers les collectivités locales, les collèges, lycées, le restaurant municipal et quelques magasins du bassin aussi à qui nous livrons le pain, les viennoiseries et les pâtisseries».
Et ils continuent de régaler les particuliers de leurs fameux desserts avec quelques spécialités comme La Découverte, deux disques de meringue à la noisette enrobés de mousse au chocolat ! Un hommage au site toustiques decazevillois. Commercialisé jusqu’à Belcastel ! La pâtisserie est le moteur de l’entreprise Cayla Alcouffe avec d’autres spécialités comme le Royal ou le Richelieu... «Pour la farine, nous travaillons avec deux maisons aveyronnaises à Belcastel et Rignac», souligne Maryse, qui tient à cette attache locale.
Bien sûr, les fêtes de fin d’année sont une période faste pour l’entreprise autour des chocolats faits maison et bien entendu des bûches. Alain le pâtissier, les décline de façon traditionnelle au beurre (café, chocolat, praliné, vanille, Grand Marnier), mais aussi de façon plus originale. La Saint Nicolas rend hommage au territoire avec son cœur croustillant de noix de la Vallée du Lot. La Nisili est un clin d’œil aux petits enfants puisqu’elle reprend les lettres de leur prénom : biscuit chocolat, crème légère framboise au cœur rafraîchi de citron... Et le Bras de Vénus, en souvenir d’un ancien salarié originaire de Nice : biscuit, crème pâtissière vanille ou chocolat.
Un panel de bûches glacées est également proposé aux parfums variés : nougat - framboise - cerise, ananas - orange - coing, banane - noix de coco - miel, réglisse - thé vert... «Nous réalisons les desserts sur commandes également pour les événements (anniversaires, mariages...)».
Et dès que les fêtes sont passées, Alain et Maryse enchaînent avec les galette des rois ! A la pâtisserie Cayla Alcouffe, on ne s’ennuie pas et on se régale à toutes les saisons !
Eva DZ
05 décembre 2019
Aveyron Ambition Attractivité : Fabriqué en Aveyron séduit les jeunes
Aveyron Ambition Attractivité a mandaté l’école d’ingénieurs de Purpan pour mener une étude sur la perception de la marque Fabriqué en Aveyron, auprès des 18-35 ans. Et visiblement, les jeunes «Millenials» affichent leur confiance en cette marque. Les résultats de cette étude ont été présentés lundi 2 décembre à la Chambre de métiers et de l’artisanat à Rodez.
Les jeunes entre 18 et 35 ans s’intéressent-ils aux labels alimentaires et leur font-ils confiance ? Aveyron Ambition Attractivité a lancé avec l’école d’ingénieurs de Purpan, une étude auprès de ces jeunes nés dans les années 2000, pour comprendre sur quoi reposent leur confiance et leur attitude envers les labels alimentaires et notamment la marque Fabriqué en Aveyron. «Nous voulons savoir quelle place occupe dans l’esprit des jeunes générations notre marque Fabriqué en Aveyron afin de la faire évoluer dans le bon sens», a expliqué en introduction, Jean-Claude Luche, président d’Aveyron Ambition Attractivité.
Accompagné de Cendrine Auguères, enseignant chercheur en marketing à l’école de Purpan, il a détaillé les résultats de ce sondage mené cette année, par des étudiants en partenariat avec 3 acteurs économiques porteurs de démarches de labellisation de produits alimentaires : Top alliance, Blue Wale et Les Paysans de Rougeline. «Il existe un foisonnement de démarches de qualité, de labels : comment le consommation s’y retrouve-t-il ? Nombre de structures et de produits porteuses de ces marques s’interrogent sur l’attitude et la compréhension des consommateurs. Nos étudiants se sont emparés de la question», a résumé Cendrine Auguères. «Si pour les plus âgés, le goût et la proximité des produits sont des priorités, les 18-35 ans ajoutent la question de l’environnement et de l’impact des produits sur soi, sa santé, sur la planète», détaille-t-elle. Dans un contexte économique tendu, très porté sur la technologie, les jeunes consommateurs sont moins fidèles aux marques, ils partagent leur expérience facilement et rapidement. Ils sont globalement très diplômés (bac +3 et plus), arrivés tard sur le marché du travail et ont un pouvoir d’achat moins élevé (-8%). Pour préparer leur enquête, les étudiants de Purpan ont convié 25 jeunes pour être au plus près de leur vocabulaire et ont réalisé plusieurs relevés dans les magasins (GMS, épiceries locales, marchés de plein air...). Ils ont sélectionné 9 labels dont 3 SIQO : AOP, label rouge, Agriculture Biologique, 3 labels de filière : Zéro résidu de pesticide, Bleu blanc cœur et médaillés au concours général agricole et 3 marques de territoire : Fabriqué en Aveyron, Viande de France et Sud de France. Et ont interrogé les jeunes sur la notoriété, la confiance et l’attitude face à ces labels. Au total, plus de 700 enquêtes ont pu être exploitées soit en face à face, soit par internet.
En terme de notoriété, les labels les plus anciens sont les plus connus. Mais la marque Viande de France affiche 80% de notoriété, il s’agit d’une démarche interprofessionnelle qui concerne tous les produits carnés, elle est donc élargie et bien visible du consommateur. Fabriqué en Aveyron affiche 25% de notoriété : «La marque est très connue au niveau local mais peine au-delà du département», note Jean-Claude Luche. «A nous désormais d’adapter notre stratégie de communication pour faire connaître notre marque».
Sur la confiance, Fabriqué en Aveyron tire bien son épingle du jeu : «elle est nettement devant les autres ! Ses arguments sont crédibles, son intégrité est reconnue ainsi que sa bienveillance, des éléments retenus par les jeunes», détaille Cendrine Auguères.
Quant à l’attitude, là encore et de loin, Fabriqué en Aveyron arrive en tête ! Un seul petit bémol sur le respect de l’environnement selon les jeunes interrogés. «Sur la confiance et l’attitude, les résultats prouvent que nous sommes sur la bonne voie», a commenté Jean-Claude Luche. «Notre discours local parle aux jeunes et se traduit par un acte d’achat, c’est encourageant pour l’avenir». L’enjeu est donc d’améliorer la notoriété de la marque : «Nous ne réussirons pas seuls ce challenge, c’est pourquoi nous avons associé à cette étude tous les partenaires et acteurs socio-économiques du département engagés dans des démarches de qualité. Nous les avons conviés à la restitution de cette enquête afin de réfléchir ensemble aux pistes d’amélioration que nous pouvons apporter pour faire connaître plus loin encore notre Aveyron et le rendre attractif», a-t-il détaillé. «Notre force est de nous associer aux démarches comme le Veau d’Aveyron et du Ségala, l’agneau fermier, le Roquefort, le Laguiole, les vins de l’Aveyron... Notre marge de développement est importante, à nous de la saisir !», a-t-il conclu.
Eva DZ
07 novembre 2019
Pont-de-Salars: six logements réhabilités avec Oc’téha et ses partenaires
Un immeuble de six logements locatifs est actuellement réhabilité dans le bourg de Pont-de-Salars dans le cadre du Programme d’Intérêt Général départemental (PIG) animé localement par Oc’téha.
Une visite de chantier s’est déroulée dans cet immeuble, lundi 4 novembre, sous la conduite de Philippe Schaab, directeur Oc’téha, Daniel Julien, maire de Pont-de-Salars, Christel Sigaud-Laury, présidente du PETR Syndicat mixte du Lévézou, conseillère départementale Raspes-Lévezou et première adjointe à Pont-de-Salars. Ils étaient accompagnés par Delphine Roche, de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), Patricia Cirgue et Thierry Princay, de la Direction emploi-insertion sociale du Conseil départemental.
Oc’téha est agréé par l’ANAH pour le montage des dossiers de demande de subventions pour l’amélioration des logements des propriétaires occupants et bailleurs (éradication de l’habitat insalubre, adaptation du logement au handicap, lutte contre la précarité énergétique, réhabilitation des logements locatifs à loyer maîtrisé). Oc’téha accompagne les collectivités, les organismes, les institutions et donc les particuliers dans leurs projets de territoire, d’urbanisme, d’amélioration de l’habitat, de gestion locative et d’ingénierie sociale. «Nous assurons l’animation du programme d’intérêt général (PIG) départemental, en montant les dossiers de demandes de subventions, en plus de notre mission d’information, et d’aide à la décision pour les investisseurs et leur plan de financement du projet», souligne Philippe Schaab.
Le PIG a été lancé en 2014 par le Conseil départemental de l’Aveyron, avec comme objectif, «améliorer vos logements». Ce programme labellisé «Habiter mieux», proposé par l’ANAH, concerne chaque année en Aveyron plus de 500 logements réhabilités, dont une large majorité pour des propriétaires occupants.
Du T2 au T4
Les six logements de l’immeuble de Pont-de-Salars, sise Avenue de Rodez, sont aménagés avec les normes de confort modernes, dans un bâtiment qui fut naguère celui de l’ancienne gendarmerie installée aujourd’hui en haut de la même avenue. Le propriétaire bailleur a donc acquis cet immeuble afin de le réhabiliter en six logements confortables, avec quatre T2, un T3 et un T4. L’un des logements est déjà réhabilité et occupé par un jeune locataire. Le coût des travaux et de la maîtrise d’œuvre de l’ensemble est chiffré à 216 000 € TTC. Ce coût est accompagné par plusieurs subventions : 60 929 de l’ANAH,
9 000 € de la prime «habiter mieux», 2 000 € de prime ANAH «logement très social», et un «éco-chèque logement» de la Région Occitanie de 6 000 €. Le total des subventions est de 77 929 euros, représentant 36 % du montant total des travaux. Le propriétaire bénéficie par ailleurs d’une défiscalisation sur le montant des loyers, jusqu’à 85 %. Depuis février 2017, le dispositif «louer abordable», dit loi Cosse, du nom de la ministre du logement qui l’a porté, permet en effet aux propriétaires louant un bien à un niveau de loyer abordable pour des ménages modestes d’obtenir une déduction allant jusqu’à 85% sur leurs revenus locatifs.
Une trentaine de demandes de location
La convention signée avec l’ANAH pour ce programme est d’une durée de 9 ans, avec trois baux de 3 ans chacun et un loyer dit «maîtrisé». Le revenu du locataire ou du foyer ne doit pas dépasser un certain plafond. Tous les logements proposés ici ont déjà trouvé un locataire. «J’ai reçu plus d’une trentaine de demandes», confie le propriétaire bailleur. Les logements bénéficient également d’un terrain commun extérieur et de caves individuelles. Suite aux importants travaux d’isolation, le gain énergétique est estimé à plus de 35 % pour chaque logement.
D.B.
Contact : Oc’téha Agence Aveyron. Carrefour de l’Agriculture. Rodez.
Tél. 05 65 73 65 76.
Mail : contact@octeha.fr
07 novembre 2019
Centre de formation de Bernussou : visite de la sous-préfète de Villefranche-de-Rouergue
Pascale Rodrigo, sous-préfète de Villefranche-de-Rouergue, a visité le Pôle de formation de Bernussou, jeudi 31 octobre. Elle a notamment été accueillie par Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture et Didier Raynal, président du GIE porcin.
Une présentation de l’agriculture aveyronnaise et des services de la Chambre d’agriculture a été faite en préambule à la visite, en présence également des élus de la Chambre d’agriculture, Patrice Falip, Benoît Gransagne, Laurent Saint-Affre, sous la conduite de Dominique Delagnes, directeur de la Chambre d’agriculture et d’Héloïse Gonzalo-Turpin, responsable de Bernussou. Le site accueille cette année une centaine d’étudiants en licence professionnelle métiers du conseil en élevage (parcours bovins lait, bovins viande, porcins), en formation «Titre éleveur», conduite d’élevage, et en Certificat de spécialisation tracteurs et machines agricoles, et en bac pro agroéquipements (lycée François Marty). Des formations de perfectionnement «à la carte» pour les agriculteurs, salariés ou conseillers sont proposées. Les jeunes sont formés en alternance avec un taux d’insertion proche de 100 %.
Bernussou c’est aussi une ferme de 55 vaches laitières, 20 vaches allaitantes (100 ha SAU), avec, dans le cadre du GIE porcin (APO-Chambre d’agriculture), un élevage de 140 truies naisseur-engraisseur, en viande label rouge. Le hall machinisme (1500m2) est dédié aux travaux pratiques sur des machines agricoles, au travail du fer et à la mécanique sur divers véhicules. Enfin, le pôle de formation Bernussou travaille en lien étroit avec de nombreux partenaires professionnels et de formation.
Le site accueille également le Comité de développement agricole du Villefranchois (CDAV) avec les bureaux des conseillers et formateurs de la Chambre d’agriculture.
31 octobre 2019
AOP Entraygues Le Fel : de bon augure pour la suite !
Après une année remarquable en 2018, la récolte 2019 sera forcément un peu moins enthousiasmante notamment en volumes. Par contre la qualité sera bien au rendez-vous chez les 6 vignerons de l’AOP Entraygues Le Fel puisque les 20 ha de vignes ont donné le meilleur !
Sur les hauteurs d’Entraygues et Le Fel, les vendanges ont démarré après les fortes pluies (jusqu’à 45 mm) du 22 septembre. Les grains commençaient à éclater et pour ne pas que la pourriture s’installe, les vignerons ont commencé à ramasser. Une vendange qui s’est étalée sur 3 semaines environ. «Après une année 2018 exceptionnelle, nous serons dans la normale pour cette vendange», note Laurent Mousset, président de l’AOP Entraygues Le Fel. Un petit moins de quantité, de l’avis des vignerons, certains ayant été touchés par le gel au printemps notamment sur les terrasses, occasionnant des pertes de l’ordre de 30 à 40% chez quelques-uns.
Heureusement la qualité est au rendez-vous. «La vigne se rattrape bien depuis la catastrophe d’il y a 2 ans due au gel», ajoute le viticulteur installé au Fel, rejoint par son fils Pierrick depuis cet été (notre photo). «Nous avons rentré des raisins entre 11,5 et 12,5 degrés, ce qui est très bien et de bon augure pour l’étape suivante, à savoir le travail en cave». Globalement l’année a été «facile» pour les vignerons d’Entraygues Le Fel : pas de pression en termes de maladies, moins de traitements réalisés sur les vignes. «La pluie de septembre, même si elle a été un peu tardive, a été la bienvenue, elle a permis à la peau du raisin de s’affiner. La sécheresse avait en effet bloqué la maturité», commente Laurent Mousset.
«Nos vignes étant à diverses altitudes, nous avons pu envisager les vendanges en plusieurs étapes, avec quelques jours de pause pour laisser le temps de la maturité, aux parcelles les plus exposées et donc une récolte en toute sérénité», observe le vigneron.
Depuis l’année dernière, un vent de jeunesse souffle sur l’appellation d’Entraygues Le Fel avec l’arrivée de trois jeunes : Pierre Albespy, Pauline Broca et Pierrick Mousset. «Leurs premières années sont encourageantes», souligne Laurent Mousset, heureux de voir le renouvellement assuré sur l’appellation. «Nous avons aussi un vigneron de Collioures (Pyrénées Orientales), Philippe Gard, dont la famille est originaire du Fel, qui a acheté 1 ha sur l’appellation chez Jean-Marc Viguier. Il a réalisé cet achat en vue de l’arrivée de sa fille sur son Domaine La Coume Del Mas. Ensemble nous avions réalisé une cuvée en mêlant nos deux productions et il nous apporte beaucoup de sa compétence d’ingénieur agro et de son expérience dans la vinification», complète Laurent Mousset.
L’AOP Entraygues Le Fel ressent aussi les effets positifs de la communication. Par le biais de l’interprofession des vins du Sud-Ouest, deux articles sur les vins aveyronnais sont parus dans des revues spécialisées (Vins de France et Bettane & Desseauve). Diverses dégustations avec notamment la Fédération des vins de qualité de l’Aveyron, ont aussi contribué à la notoriété des vins de l’Aveyron. «C’est positif pour nos jeunes qui arrivent. Le travail mené pour la plantation de nouvelles vignes, pour conserver notre appellation porte ses fruits», conclut ravi, Laurent Mousset.
Eva DZ
31 octobre 2019
AOP Côtes de Millau : le bio gagne du terrain
Les vendanges de l’aire AOP Côtes de Millau affichent un bilan positif en terme de qualité, malgré une production jugée moindre qu’à l’accoutumée.
L’AOP Côtes de Millau que préside Ludovic Bouviala (notre photo) rassemble quatre vignerons indépendants(1) et la coopérative de Compeyre qui réunit cinq adhérents. Les 60 ha de l’aire d’appellation affichent cette année une baisse de production évaluée entre 10 à 15 % selon les secteurs, avec une production moyenne autour de 55 hl/ ha en année normale. «Cette fois nous avons tous été impactés par la sécheresse» commente Ludovic Bouviala, vigneron bio installé au GAEC du Vieux Noyer à Boyne, commune de Rivière-sur-Tarn, avec Cédric Galtier et Eric Portalier. Résultat, ce GAEC constate une baisse des volumes de 10 %.
«Point positif, le raisin de toute la zone AOP est de belle qualité, mieux que les deux dernières années pénalisées par le gèle en 2017, ou la sécheresse de 2018» ajoute Ludovic Bouviala. «Cette année, la pluie de septembre nous a bien aidés, avec des degrés corrects de 12-13 degrés, et un état sanitaire de la vigne sans problème». Le GAEC du Vieux Noyer produit environ 130 000 bouteilles de vin bio par an et emploie sept salariés à temps plein sur l’année, avec 32 ha de vigne, 12 ha de mirabelles (en bio depuis cette année) plus 1 ha d’abricots bio. A noter que le GAEC du Vieux Noyer a fait son entrée dans le Guide des vins de France en juin dernier. Il figurera dans le Guide 2020 des vins Bettane & Desseauve, sur la liste des meilleurs vins de France.
Cave de Compeyre
A la cave coopérative de Compeyre, la tendance est sur la même ligne. Sa zone de production AOP Côtes de Millau couvre 25 ha, dont 12 ha produits en bio par Ghislain Montrozier (Compeyre), l’un des trois responsables associés de la coopérative avec Pierre Caumes (Candas-Montjaux) et Vincent Delheure (Candas-Montjaux). Les deux autres coopérateurs sont Sébastien Molinié et Jean-Marie Boutonnet installés à Mostuéjouls. «La production est ici en baisse de 10 à 15 %, mais avec un raisin excellent qui affiche entre 13,5 et 14 degrés» souligne Vincent Delheure.
«Sur le secteur de Candas, le climat est plus sec, avec peu d’eau cette année, et une baisse de 15 %. Les vendanges ont duré environ trois semaines, avec des fractions de collectes plus importantes du fait de la météo de ce mois d’octobre».
La cave de Compeyre a commercialisé environ 150 000 bouteilles en 2017. Avec notamment, son Comptoir Paysan installé à Compeyre, situé idéalement sur la route touristique des Gorges du Tarn. Pour l’avenir, la coopérative va continuer de développer la commercialisation de ses bouteilles avec la mise en avant des trois Domaines des trois associés responsables. «L’idée est de mettre en avant notre terroir et le travail de chaque vigneron» confie Vincent Delheure. Selon Ludovic Bouviala, «l’AOP Côtes de Millau est en progression sur l’ensemble. Millau est certes connu pour son viaduc, mais chez nos clients par exemple, à Paris, c’est notre proximité avec le Larzac qui est la plus porteuse en terme d’image». S’agissant par ailleurs du vin bio, la tendance reste positive : «le vin AB représentait 2 % du marché en France il y a 5 ans, nous sommes aujourd’hui à 10 %, et en progression constante !».
D.B.
(1) GAEC du Vieux Noyer (Boyne-Rivière-sur-Tarn), Domaine de la Cardabelle (Rivière-sur-Tarn), Domaine Bertau (Candas-Montjaux) et Olivier Julien (St-Georges-de-Luzençon).
24 octobre 2019
Syndicat de défense et de promotion du fromage Laguiole AOP : le lait cru, spécificité à défendre
L’Organisme de défense et de gestion (ODG) de l’AOP Laguiole était en assemblée générale mercredi 23 octobre. Une filière qui retrouve du dynamisme dans les ventes et qui développe des projets pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.
Après avoir connu une très légère baisse d’activité en 2018, le fromage Laguiole AOP affiche une progression cette année (+5%). «Le travail engagé par la coopérative Jeune Montagne pour s’adapter aux nouveaux usages et modes de consommation, pour développer de nouveaux marchés et proposer des fromages de Laguiole de grande qualité, a permis d’inverser la tendance», a expliqué François Maynier, président de l’ODG Laguiole AOP.
En 2018, 74 exploitations (soit environ 120 producteurs) ont produit plus de 16 millions de litres de lait et les 7 transformateurs (dont 6 fermiers + la coopérative Jeune Montagne) ont commercialisé près de 600 tonnes de fromages. Et en 2020, 4 nouveaux producteurs vont intégrer la filière.
Afin de poursuivre sa stratégie de création de valeurs, la filière AOP Laguiole réfléchit à de nouvelles pistes pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation, en diversifiant les modes de présentation à la vente sous forme de râpé ou de dés par exemple. Mais problème le cahier des charges n’autorise pas pour l’instant à commercialiser le Laguiole AOP de cette façon. Le conseil d’administration de l’ODG a donc déposé auprès de l’INAO, une demande pour modifier son cahier des charges en ce sens. «Nous espérons que cette demande d’évolution pourra entrer dans le cadre d’une procédure simplifiée afin de permettre un traitement plus rapide du dossier et donc une mise en place rapide de ces produits», a avancé François Maynier.
Plus largement, le syndicat de défense et de promotion de l’AOP Laguiole a lancé une commission «conditions de production» pour travailler sur la reprécision de certains critères du cahier des charges afin de coller aux nouvelles attentes sociétales, réglementaires et environnementales. «Nos fondamentaux qui étaient à l’origine de notre appellation comme le lien au terroir, la qualité et la spécificité de nos produits sont déjà des points forts qui s’inscrivent dans les attentes actuelles», a encouragé le président.
Des producteurs et des transformateurs sérieux
L’une des missions de l’ODG est aussi la réalisation de contrôles chez les producteurs et les transformateurs afin de s’assurer du respect du cahier des charges. «Un nombre très faible d’anomalies sont relevées et les défauts sont toujours mineurs et réglés rapidement. C’est la preuve du sérieux des producteurs et des transformateurs dans leur travail», a noté François Maynier. «Un gage de transparence aussi pour notre filière», ajoute-t-il.
L’actualité montre que la défense d’une appellation est permanente. L’ODG a ainsi renouvelé sa demande de reconnaissance de l’AOP Laguiole auprès des autorités françaises et européennes dans le cadre des accords internationaux avec le Canada et le Japon. «Ces accords de partenariat ouvrent des perspectives majeures pour nos produits, il est donc essentiel que l’AOP Laguiole fasse partie de la liste des AOP protégées», a argumenté François Maynier. Le président a évoqué un autre combat : celui de la défense du lait cru, «un pilier du principe d’appellation d’origine, un incontournable», selon lui. Il a rappelé que des études scientifiques ont mis en évidence les bénéfices santé procurés par les fromages au lait cru grâce à leur flore riche et diversifiée. Des éléments qui seront mis en avant lors d’un colloque à Paris début 2020, organisé par le CNAOL et l’INAO. «85% des consommateurs interrogés lors d’une enquête ont exprimé leur attachement au lait cru, gage de fromages authentiques et de caractère», a illustré François Maynier, regrettant la pression de l’administration française sur les filières au lait cru. «Pourtant de nombreux efforts sont déjà en place pour maîtriser la production, faire avancer la recherche et développer nos connaissances». Et Bernard Robert, membre de la commission «lait cru» à l’INAO de compléter : «Bien sûr le risque existe surtout si le savoir-faire n’est pas maîtrisé mais ce colloque à Paris mettra en avant les effets positifs du lait cru dans l’alimentation».
Toute la filière Laguiole AOP est donc plus que jamais mobilisée pour soutenir et promouvoir la fabrication fromagère au lait cru. Et les nombreuses actions de communication développées tout au long de l’année par l’ODG avec l’implication des producteurs et de Jeune Montagne, le prouvent. «Le Laguiole AOP manque encore de notoriété. Un audit va d’ailleurs être réalisé pour améliorer la communication autour du produit».
Enfin l’ODG travaille à la demande d’obtention de l’IGP pour la tome fraîche de l’Aubrac. Le dossier a reçu un accueil favorable de l’INAO et une commission d’enquête va venir à la rencontre de la filière pour affiner le dossier. «La procédure est encore longue mais nous avons bon espoir de voir notre demande aboutir», a conclu François Maynier.
Eva DZ
26 septembre 2019
Plus de 400 personnes réunies à Buzeins : une journée riche en enseignements
Plein succès pour la journée mécanisation organisée par la FD CUMA jeudi 19 septembre à Buzeins. Plus de 400 personnes, agriculteurs, techniciens, étudiants... se sont retrouvés pour échanger sur les nouvelles pratiques culturales. Echanges d’expériences, démonstrations de matériels étaient notamment au programme de la journée orchestrée par les CUMA locales du Sévéragais.
Couverts végétaux, non labour, pourquoi pas chez vous ? Cette question lancée par la FD CUMA pour sa traditionnelle journée mécanisation a interpellé nombre de personnes, agriculteurs, techniciens mais aussi étudiants et enseignants venus chercher des réponses. Plus de 400 personnes étaient présentes tout au long de la journée, le matin à la salle des Dolmens à Buzeins comme l’après-midi dans les parcelles aux alentours pour les démonstrations.
Des étudiants du lycée et du CFPPA La Roque, de François Marty, de l’ADPSA, de Bernussou, de Terre Nouvelle en Lozère accompagnés de leurs enseignants et des agriculteurs de tout le département mais aussi des techniciens, chercheurs et conseillers ont assisté aux diverses présentations.
Trois agriculteurs ont apporté leur témoignage : Nicolas Fabre, éleveur ovins lait sur le Larzac, Jean-Baptiste Carrié, éleveur bovins viande sur le Villefranchois et Philippe Rech, éleveur bovins viande sur le Ségala. Ils étaient accompagnés de Franck Baechler, lui aussi agriculteur dans le Loir et Cher et spécialiste de l’agriculture de conservation (lire ci-contre).
Les couverts, une bonne assurance sécheresse
Jean-Baptiste Carrié élève à Lunac, des veaux sous la mère, sur 80 ha de SAU. Il a expérimenté depuis plusieurs années, les couverts de colza fourrager pour répondre aux besoins de son troupeau et favoriser son autonomie alimentaire. «J’implante les couverts dans les 48h suivant la moisson. Je réalise 25 à 35 ha de couverts. C’est une grosse pointe de travail que je n’avais pas anticipé mais j’y gagne en coût. Les couverts sont une bonne assurance sécheresse : l’année dernière j’ai réalisé 90 bottes d’enrubannage plutôt que de laisser le couvert au sol : c’est une bonne solution en cas d’année difficile». Jean-Baptiste travaille avec un semoir simple : «je ne suis pas mécanicien ! Je sème avec un tracteur de 90 CV, un mélange de 4 à 6 plantes (sorgho fourrager, radis chinois, tournesol, pois, vesce)».
Autour de Jean-Baptiste Carrié, personne n’était intéressé à la CUMA pour s’engager sur le semis direct et les couverts. «Deux de mes voisins étaient partants, nous avons essayé avec une entreprise, nous avons eu quelques échecs au début, des regards de travers mais nous avons persévéré, organisé des démos, fait visiter des essais. Nous avons acheté du matériel d’occasion à trois agriculteurs et aujourd’hui les voisins nous appellent pour semer chez eux ! Ils avaient besoin de voir que ça peut marcher !».
Sur ses prairies naturelles, Jean-Baptiste ne met pas d’engrais, pas de lisier, ni de chaux et il n’apporte aucune intervention mécanique. «Je récolte 6,5 tonnes de matière sèche (4,5 cette année) et je complète avec des cultures mais une vache qui pâture est le système le plus rentable».
Jean-Baptiste n’a pas hésité à aller plus loin dans la formation, en rencontrant des agriculteurs spécialisés comme Frédéric Thomas, agriculteur dans le Loir et Cher et voisin de Franck Baechler. «Parfois on peut se sentir seul dans son système car on est en dehors du moule mais il ne faut pas avoir peur d’essayer. Les regards, surtout ceux de nos parents, ne sont pas toujours faciles sur nos choix mais il faut nous laisser faire !», a-t-il encouragé.
«A chaque exploitation, à chaque contexte, son propre système»
Nicolas Fabre élève des brebis laitières à Cornus sur 500 ha dont 127 ha labourables. Depuis plus de 20 ans, il pratique le semis direct pour recharger ses prairies. Il a expérimenté les techniques culturales simplifiées et la couverture permanente des sols. «Mes sols sont hétérogènes, très séchants et plein de cailloux, pour les préserver et pour une meilleure texture de surfaces pour le semis, j’ai arrêté de labourer et je me suis mis au semis direct. Clairement la structuration de mes sols s’est améliorée. Je réalise une rotation de 10 ans ce qui sécurise mon système alimentaire et protéique».
Pour restructurer ses sols, Nicolas n’a pas hésité à mettre en place de nouvelles pratiques : implantation de luzerne d’automne, couverture permanente des sols, semis de céréales sur chaume, resemis de luzerne après la récolte. «Mon autonomie alimentaire s’est améliorée. Et j’ai économisé deux passages de désherbage avant le semis, les apports de fongicides, d’insecticides sont très limités aussi. Mon matériel s’use moins et les cailloux restent à leur place !». Pour limiter le salissement des parcelles, Nicolas désherbe au glyphosate avant d’implanter une culture. «Je sème de plus en plus de méteils pour occuper l’espace à la place des adventices, du coup cela réduit mes apports de glyphosate».
Dans un contexte de sécheresse à répétition, Nicolas a mis de côté les couverts d’été et a allongé ses rotations pour une couverture permanente du sol. «A chacun de bâtir son système en fonction de son exploitation, de son climat, de son environnement», souligne Nicolas. «Il faut savoir être opportuniste selon les années».
«Oublier ce que l’on faisait avant»
Philippe Rech élève des veaux sous la mère à Cabanès, sur 68 ha. Il a limité le labour et pratique le semis direct et les couverts végétaux. Pourquoi a-t-il arrêté le labour ? «Plus je labourais, plus mes terres devenaient difficiles à travailler. J’ai voulu me simplifier le travail pour gagner du temps et suite à une formation avec Konrad Schreiber, ingénieur des techniques agricoles, en charge du développement de l’agriculture de conservation, je me suis lancé dans le semis direct pour améliorer mon autonomie en protéines. Depuis je ne cesse de perfectionner mon système».
Philippe Rech a fait le lien avec la CUMA voisine de Naucelle. «Des agriculteurs étaient intéressés mais sans plus d’avancée car ils avaient eu quelques échecs. Mais quand la question de l’achat d’un nouveau semoir s’est posée, une dizaine d’agriculteurs se sont engagés sur 140 ha. Tous ont suivi une formation spécialisée. Depuis, la CUMA réalise 430 à 450 ha de semis par an et le potentiel est encore grand ! Les échanges se poursuivent, les essais continuent».
«La difficulté dans ces nouvelles pratiques culturales, c’est de bien choisir les cultures, de supprimer les apports chimiques. On peut avoir une réussite une année et un échec l’année suivante. L’objectif est d’avoir un couvert permanent», témoigne Philippe. «Il faut tout simplement oublier ce que l’on faisait avant ! Bien se former et savoir où on veut aller».
Eva DZ
19 septembre 2019
Unité de méthanisation, Méthan’Aubrac : producteurs d’énergie sur l’Aubrac
Depuis bientôt un an, l’unité de méthanisation, Méthan’Aubrac, installée sur la zone artisanale à l’entrée de Sainte Geneviève sur Argence est en fonctionnement. Retour sur sa mise en place et le regain d’énergies des agriculteurs qui ont cru en ce projet et ont réussi à le concrétiser.
Le chemin fut un peu long, un peu cahoteux mais ils ont finalement réussi à concrétiser leur projet d’une unité de méthanisation collective. 29 exploitations des communes d’Argences en Aubrac et Cantoin la font tourner depuis bientôt un an grâce à l’appui d’acteurs locaux dont les collectivités territoriales. «Notre ambition dès le départ a été d’en faire un outil collectif local dont nous voulions garder la maîtrise avec des retombées pour notre territoire», entame Ludovic Mazars, agriculteur à Cantoin et président de la SAS gestionnaire de l’unité de méthanisation.
Une aventure collective
C’est lui qui a lancé la première pierre dans la mare en janvier 2011 ! «J’avais envie d’un point de vue personnel de monter une unité de méthanisation et j’en ai parlé aux responsables de la CUMA de Ste Geneviève, en particulier Vincent Mouliac et Olivier Planques, qui m’ont dit mais pourquoi on monterait pas un projet collectif ? Tout est parti de là !», se souvient Ludovic Mazars. Courant 2012, une étude de faisabilité a été menée et mi 2013, le développement a démarré avec la création d’une SAS grâce à l’appui du CerFrance Aveyron. Il a fallu près de 3 ans pour constituer le dossier administratif avec le soutien de la Chambre d’agriculture, l’association de préfiguration du PNR Aubrac (demande de subventions, dossier ICPE, autorisations d’exploiter, permis de construire, montage financier...). L’enquête publique s’est déroulée sans encombre en janvier 2017 et fin octobre de la même année, les premiers coups de pelle ont été donnés et un an plus tard, les moteurs se mettaient en marche !
Côté actionnaires, dès le démarrage du projet, les premiers contacts ont été pris pour évaluer le nombre de personnes intéressées. «Nous avons organisé 3-4 réunions à l’échelle du canton ouvertes à toutes les exploitations quelle que soit leur taille, nous proposions une adhésion de 1 000 euros à notre association Méthan’Aubrac afin de financer les différentes études, une forme de premier engagement», explique Ludovic Mazars. «Notre première réussite est d’avoir pu combiner la diversité d’exploitations de façon cohérente où chacun a trouvé sa place». Les agriculteurs se sont engagés sur un montant financier, pour le reste c’est-à-dire la logistique, ils ne s’occupaient de rien. «La première motivation des agriculteurs qui se sont engagés c’était de pouvoir se libérer du travail autour des effluents de leur élevage», appuie Ludovic Mazars. «En cas de création de richesse, des dividendes leur seront redistribués». Les 40 adhérents actionnaires à la SAS sont répartis en deux collèges : le premier rassemble les associés coopérateurs essentiellement les apporteurs et le deuxième des acteurs locaux soutiens du projet (vétérinaire, Communauté de communes, SIEDA...). Ce projet à 4,650 millions d’euros a été financé selon le schéma suivant : 1,2 million d’euros de fonds propres des agriculteurs actionnaires, 1,1 million d’euros de subventions (Conseil départemental, Région Occitanie, ADEME, EDF) et 2,350 millions d’euros d’emprunt.
Gain de travail pour les agriculteurs
Avec un peu de recul, celui qui a été à l’origine de ce projet, Ludovic Mazars voit en cette réalisation «une aventure humaine exceptionnelle» : «elle a permis à 29 exploitations de se rapprocher et d’instaurer un relationnel de travail qui perdure. Ce projet nous a permis aussi de mieux mesurer les contraintes administratives ! Aujourd’hui, l’unité est là, elle fonctionne et même si nous ne sommes pas encore en rythme de croisière, je suis optimiste pour la suite. Nous avons écrit une page de notre histoire !».
Les agriculteurs actionnaires de tout profil (jeunes installés, agriculteurs confirmés voire en fin de carrière), en productions bovins lait et viande, se sont engagés pour 5 ans avec la promesse de trouver un équivalent en volumes en cas de départ à la retraite ou d’arrêt d’activité. «Nous nous sommes donnés un an de fonctionnement tous ensemble avant d’ouvrir le projet à d’autres exploitations», avance Ludovic Mazars. Aujourd’hui l’unité dispose de suffisamment de volumes pour fonctionner. Les objectifs quotidiens fixés au départ sont remplis : 100 tonnes de fumier - lisier en hiver, 60 tonnes en été (65% de fumier de bovins et 35% de lisier de bovins issus des 29 exploitations et 10% de déchets divers issus de l’agriculture - pain, carottes, marc de raisin, résidus de céréales...). Entre 33 000 et 34 000 tonnes de fumier et lisier seront traités par an. Et de nouvelles opportunités pourraient être saisies avec l’apport de tontes de pelouses de la commune d’Argences en Aubrac, du SIDOM d’Espalion.
Des emplois créés localement
En terme de logistique, le transport des produits entrants puis l’épandage des digestats (20% solide et 80% liquide) sont assurés par la CUMA de Ste Geneviève sur Argence. «Dès le départ, le président de la CUMA, Vincent Mouliac a été d’accord pour être partie prenante du projet et l’un de ses membres, Olivier Planques, est responsable du service complet qui lui est dédié (transport épandage)», détaille Ludovic Mazars. Un surplus d’activités grâce à Méthan’Aubrac qui a permis à la CUMA de créer 2 emplois. Les 29 exploitations adhèrent toutes à la CUMA, dont le hangar est tout proche de l’unité de méthanisation.
Une proximité et une organisation qui permet à l’unité de fonctionner toute l’année en continu : trois cellules sont à disposition pour stocker les effluents avec un roulement chaque semaine. «En hiver où les apports sont plus soutenus, nous suivons avec rigueur un planning avec les agriculteurs et l’été, nous arrivons à nous organiser à la semaine. Pour l’instant tout fonctionne bien même s’il y a des petits ajustements à faire ce qui est tout à fait normal pour une année de démarrage», explique Jérôme Grimal, salarié de la SAS Méthan’Aubrac qui a été embauché dans l’année pour assurer la gestion du site au quotidien. «Il est obligatoire d’avoir une personne sur la gestion du site, sur place. Je compare notre unité de méthanisation à un troupeau de 100 vaches ! Un digesteur fonctionne comme une panse de vache avec les mêmes risques et les mêmes résultats. C’est pour cette raison que nous avons embauché Jérôme. Il a formé 5 agriculteurs dont moi et nous effectuons un roulement pour veiller au bon fonctionnement tous les jours de la semaine», détaille Ludovic Mazars.
Sur la partie épandage, tout est calé sur les plans d’épandages des agriculteurs. «Il y a très peu d’unités de méthanisation en France qui traitent du fumier et du lisier, nous avons visité plusieurs sites et profité des expériences des uns et des autres pour construire notre propre projet», poursuit Ludovic Mazars. Le groupe a fait appel à une entreprise allemande qui possède une succursale en France : «elle nous a apporté toute son expérience et affiche une bonne maîtrise du système, elle reste à nos côtés pour les petits réglages mais ce sont bien les agriculteurs qui restent maîtres du projet Méthan’Aubrac», insiste Ludovic Mazars.
Les lisiers et fumiers produits par les 29 exploitations alimentent un co-générateur d’une puissance d’un peu plus de 500 kW. L’unité de méthanisation devrait produire par an, plus de 3,5 millions de kWh d’électricité envoyée directement dans le réseau. Les calories produites par le cogénérateur pourraient être valorisées par un réseau de chaleur à construire (notamment production d’eau chaude) à disposition d’une ou des entreprises présentes sur la zone artisanale. L’aventure continue !
Eva DZ
12 septembre 2019
Réunions d’information et visites de fermes : l’agriculture, un secteur qui recrute !
La semaine de l’emploi en agriculture a été lancée cette semaine. Objectif : informer sur les opportunités d’emploi d’un secteur économique qui recrute en Aveyron !
L’Aveyron compte aujourd’hui 3 283 salariés agricoles (permanents et occasionnels), dont 28 % sont des femmes. 42 % sont des CDD et 1 200 des salariés permanents, avec des métiers essentiellement liés à l’élevage et à la mécanique agricole selon les chiffres annoncés lors de la réunion organisée à la Maison de l’agriculture à Rodez, lundi 9 septembre. Elle s’est déroulée en présence de Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture, Gisèle Rigal, conseillère départementale du canton de Villeneuve et Villefranchois, présidente de la commission Insertion (RSA), Yannick Dijols, directeur de Pôle Emploi Rodez, Jean Valadier, vice-président de la Communauté de communes Aubrac-Carladez-Viadène, Sylvie Miquel, chargée de mission à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE), René Debons, président de la section employeurs de main d’œuvre FDSEA, Éric Gavalda, directeur de CAP Emploi, Cécile Cure, responsable Nord-Aveyron de la Mission locale Aveyron, Bernard Gauvain, de l’Association des salariés agricoles Aveyron... Ils ont présenté le dispositif mis en œuvre pour faire découvrir aux demandeurs d’emplois les métiers de l’agriculture et les différents accès à la formation agricole dans le cadre de la semaine d’information programmée notamment du lundi 23 au vendredi 27 septembre. Jacques Molières a confirmé que l’agriculture est un secteur qui recrute mais qui peine à recruter : «nous avons aujourd’hui 3 200 salariés, il en faudrait environ 800 de plus pour répondre à la demande !» estime-t-il.
«Maintenir notre dynamique agricole»
Avec ses 8 000 exploitations agricoles, «le département de l’Aveyron doit faire face à une main d’œuvre familiale agricole en baisse alors que la taille des exploitations augmente», souligne le président de la Chambre d’agriculture. «Il est essentiel de maintenir notre dynamique, même si l’Aveyron est le département qui installe le plus de jeunes agriculteurs (153 installations aidées en 2018). Cela ne suffira pas, nous avons besoin de salariés pour une agriculture départementale orientée vers l’élevage à 95 %, un secteur qui sous-entend l’astreinte et le lien avec les animaux. Il faut bannir la mauvaise image du salarié agricole. Ces métiers sont ouverts à tous les niveaux d’instruction, de diplôme». René Debons confirmant à son tour le potentiel d’emplois, cite l’exemple des groupements d’employeurs, au nombre de 213 en Aveyron, qui peinent à recruter, comme c’est le cas également pour le service remplacement.
«Beaucoup de besoins»
Cette opération de sensibilisation en faveur de l’emploi salarié agricole est organisée dans le cadre du Service public régional de l’orientation (SPRO) piloté par le Conseil régional, et ciblée sur «les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires du RSA, et les mineurs non accompagnés». Gisèle Rigal a approuvé l’initiative portée par la Chambre d’agriculture et ses partenaires en lien avec la convention signée avec le Département, précisant la nécessité d’accompagner les bénéficiaires du RSA à bâtir un projet professionnel. Sylvie Miquel (DIRECCTE) a loué le partenariat SPRO-Service public de l’emploi en Aveyron, comme l’a fait dans la foulée Yannick Dijols (Pôle Emploi), évoquant le potentiel d’un secteur agricole «sous tension, ayant beaucoup de besoins, ouvert à tous les profils, avec des formations appuyées par les lycées agricoles de La Cazotte (St-Affrique), La Roque (Onet-le-Château) et le centre de formation de Bernussou (Villefranche-de-Rouergue). Il y a du travail durable ici, avec des opportunités» a-t-il répété. Selon Jean Valadier, «la question de l’emploi est essentielle pour les territoires ruraux. Nos entreprises ont besoin de main d’œuvre, et cela est aussi lié à notre offre en matière d’éducation, de culture, de logement». Il a souligné le succès du job-dating organisé en mars à Laguiole et insisté sur la nécessité de «rendre attractifs les métiers de l’agriculture. Ce sont des professions modernes qui demandent des compétences de bon niveau». Pour le vice-président de la Communauté de communes Aubrac-Carladez-Viadène, «enrayer la chute démographique des territoires ruraux passe aussi par la dynamique d’emplois de leurs entreprises».
Tester les métiers agricoles
Éric Gavalda, (CAP Emploi) a indiqué qu’il travaillait avec la MSA, avec, par ailleurs, un accompagnement ciblé actuellement sur le Nord-Aveyron. La question de la «mobilité» est une autre difficulté pour des jeunes ne possédant pas de moyens de transport, comme l’a souligné Cécile Cure (Mission locale Nord-Aveyron). René Debons est revenu sur l’efficience des dispositifs AEF et ADEMA (pour découvrir et tester les métiers agricoles) avec l’ADPSA. Il a aussi mis en exergue le volet «économie des exploitations agricoles», lequel doit permettre de favoriser l’emploi salarié dans les fermes. Bernard Gauvain (ASA12) a précisé que l’association accompagnait les salariés agricoles en partenariat avec la Chambre d’agriculture. «Ce secteur d’emplois a besoin de personnes autonomes, et certains ont des niveaux bac +2 ou 3. Il n’est pas obligatoire de s’installer comme agriculteur pour travailler dans l’agriculture» a t-il défendu.
D.B.
05 septembre 2019
Agricampus La Roque : un nouveau directeur
La cloche de la rentrée a sonné dans les établissements d’enseignement agricole du département. A l’Agricampus Rodez, c’était même un nouveau départ avec les nouvelles infrastructures et l’arrivée d’un nouveau directeur, le tout salué par le député Stéphane Mazars, venu à la rencontre des jeunes et de leurs parents le jour de la rentrée.
Jérôme Bourret est le nouveau directeur de l’Agricampus La Roque. Cet Aveyronnais de naissance a retrouvé son département d’origine et l’établissement qui l’a formé puisqu’il a décroché un BTS PA à La Roque !
Ingénieur divisionnaire agriculture et environnement diplômé de l’ENITA de Clermont Ferrand, Jérôme Bourret a enseigné pendant une vingtaine d’années avant d’être chargé de mission biodiversité en Lozère. Directeur adjoint de l’EPL de Haute Corrèze, il a voulu revenir à ses racines aveyronnaises ! «J’ai eu la chance d’obtenir le poste de directeur de l’Agricampus La Roque». Que de chemin parcouru pour l’établissement qu’il a quitté à 20 ans, son BTS PA en poche ! «L’établissement s’est modernisé à grande vitesse avec de belles restaurations dans le laboratoire, le restaurant scolaire et plus récemment l’exploitation agricole», souligne le nouveau directeur. «L’établissement a pu se développer grâce à l’implication de mes prédécesseurs, du président du conseil d’administration, Bruno Montourcy, et grâce au soutien de la profession, des élus...».
La notoriété de l’Agricampus La Roque continue de grandir. Pour preuve, les effectifs sont en augmentation, «ce qui n’est pas une évidence dans le contexte de l’enseignement agricole en général». L’Agricampus atteint ainsi 520 lycéens (bac et BTS) contre 490 en 2018/19. «Nous avons ouvert une quatrième classe de 2nde GT que nous espérons préserver dans les années à venir», avance Jérôme Bourret. Ces chiffres font de l’Agricampus La Roque, l’un des plus gros lycées agricoles de la grande région Occitanie, qui plus est à proximité d’une ville de taille moyenne.
Cette notoriété tient aussi dans la réussite des élèves. Sur les 175 candidats à un examen l’année dernière, un seul a échoué. Et ce taux de réussite s’inscrit dans la durée. A noter aussi la présence d’une classe préparatoire aux grandes écoles, la seule basée loin d’une grande ville !
«L’un de mes défis est de travailler sur la qualité d’accueil de nos apprenants toujours plus nombreux parce que cette qualité d’accueil est aussi une marque de fabrique de notre établissement», souligne Jérôme Bourret qui espère la réalisation de prochains investissements dans de nouvelles salles de classe, dans l’internat... «J’ai envie d’accompagner ce développement, de l’inscrire dans les systèmes agricoles en place en complémentarité des deux autres EPL présents en Aveyron, à Villefranche de Rouergue et Saint Affrique, des lycées privés, des MFR, du pôle de Bernussou, de l’ADPSA... Notre rôle est de proposer des formations qui répondent aux besoins du territoire. Ensemble nous travaillons ainsi sur la réorganisation de la formation par apprentissage». Il ajoute : «Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur un tissu agricole dense. Environ 40% de nos élèves ont des parents agriculteurs, en comparaison des 10 à 15% de la moyenne nationale... !». L’une des nouveautés de l’Agricampus La Roque est la rénovation (de A à Z) de l’exploitation agricole qui offre un terrain de travail idéal pour les jeunes et l’équipe pédagogique.
L’un des challenges de Jérôme Bourret est aussi d’améliorer l’attractivité des formations agroalimentaires auprès des jeunes : «elles offrent pourtant de réelles opportunités de carrière dans des entreprises performantes et innovantes. Nous devons travailler avec elles sur la promotion des métiers et expliquer combien ils ont su évoluer». Le hall technologique reste aussi un bon support de ces formations et un outil pour nombre d’agriculteurs transformateurs, dans lequel l’établissement souhaite investir.
Enfin, dans la continuité des nombreux partenariats noués avec des entreprises locales, des collectivés,... l’Agricampus poursuit son envie d’ouvrir ponctuellement ses portes au grand public : «Nous sommes aux portes de Rodez, entourés de consommateurs urbains, à qui l’on souhaite montrer les savoir-faire de l’agriculture aveyronnaise».
Une année scolaire qui s’annonce donc riche en échanges et en enseignement !
Eva DZ
15 aout 2019
La Fabriculture à Moyrazès : Vincent Legris invente, conçoit et fabrique des outils
Originaire de Normandie, Vincent Legris a expatrié l’entreprise qu’il a créée en 2015, la Fabriculture, à Moyrazès. Il conçoit, fabrique et commercialise des outils et équipements agricoles et de jardinage, dont la Campagnole, sa marque de fabrique !
Issu d’une famille d’éleveurs laitiers en Normandie, Vincent Legris est un peu le MacGyver des agriculteurs, il a été surnommé ainsi par un journal de sa région ! Avec un BEP et CAP de mécanique agricole en poche, il a décroché un bac pro agro-équipement puis deux BTS (génie des équipements agricoles et génie en conception industrielle). Porté par ses convictions dans une agriculture non intensive, il a beaucoup voyagé pour trouver l’inspiration et proposer des solutions techniques en lien avec une agriculture plus raisonnée.
Le «Mac Gyver» des agriculteurs !
En 2015, il a lancé sa propre société en concevant et fabriquant des outils : en série ou sur-mesure et quelques-uns en sous-traitance. «Uniquement des projets qui ont du sens à mes yeux», souligne le jeune entrepreneur : des fours solaires... et sa fameuse Campagnole, l’outil tremplin pour son entreprise, La Fabriculture. «C’est un outil dédié aux maraîchers pour faciliter leur travail mais qui s’adapte aussi très bien aux particuliers», explique Vincent Legris. La vidéo de sa Campagnole sur Youtube n’en finit pas d’accumuler les vues (160 000).
Innover en termes de techniques culturales, réduire la pénibilité de travail sont des leitmotiv pour lui. C’est ainsi qu’il travaille beaucoup à la demande d’agriculteurs, de professionnels sur quelques projets atypiques : des rouleaux de prairies de 5 tonnes homologués pour la route qui permettent une meilleure levée et l’enfoncement de cailloux mais aussi une machine à récolter le thym...
Sa dernière création, le K-tchak, est un broyeur de végétaux manuel destiné aux semi-professionnels et particuliers... Un outil que Vincent a conçu lui-même : «Nous avons lancé les pré-commandes en décembre 2018 et déjà 50 en un mois ont été réservées !», sourit-il ravi d’avoir pu répondre à une demande, un besoin. Pour chaque machine, une journée de travail est nécessaire (fabrication, peinture et finition).
Son activité, Vincent Legris l’a exporté en Aveyron, à Moyrazès exactement, dans un bâtiment qu’il a acheté. «Avec ma compagne, enseignante à l’Agricampus La Roque, nous recherchions un local où installer l’entreprise en Aveyron», explique Vincent Legris. «A Moyrazès, nous avons reçu une bonne écoute de notre projet auprès des élus».
Son activité continuant de se développer, le jeune entrepreneur a embauché des salariés et forme aussi quelques stagiaires. «Nous sommes un peu à un tournant en terme de développement. Quand on est entrepreneur, il faut être à la fois à l’atelier, à la comptabilité, à la gestion, à la commercialisation, aux tâches administratives mais aussi à la communication pour se faire connaître et ce n’est pas toujours simple !», reconnaît Vincent qui ne sait pas encore s’il va prendre ce nouveau virage qui l’obligerait à s’agrandir un peu... à investir dans une ligne de peinture par exemple...
Bientôt un site de vente en ligne
En quelques années et notamment grâce à la vente via son site internet (qui sera prochainement transformé en site de vente en ligne), Vincent Legris a développé son concept en travaillant pour la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, la Finlande mais aussi partout en France pour des professionnels comme pour des particuliers... Il travaille aussi avec le local en réalisant par exemple des moules en inox pour le restaurant de Moyrazès Les Coquelicots, ou encore des sondes de prélèvements en laiton pour RAGT... «J’ai fait le choix de m’installer dans un village et pas dans une zone industrielle ou artisanale pour garder le contact avec le terrain», assure Vincent Legris.
Pour lui, «rien n’est impossible !» et il prend chaque projet comme un défi : «je ne me considère pas comme un inventeur, j’assemble de la mécanique pour proposer des solutions pratiques et efficaces !». Il a ainsi travaillé avec Cap’emploi sur l’adaptation de machines destinées aux agriculteurs en situation de handicap.
A La Fabriculture, les agriculteurs trouveront un bureau d’études personnalisé et un jeune entrepreneur plein d’idées pour faciliter leur quotidien !
Eva DZ
Infos : www.lafabriculture.fr
08 aout 2019
Service de remplacement de l’Aveyron : de vraies opportunités d’emplois !
Le SR Aveyron est un groupement d’employeurs départemental à vocation de remplacement. Implantés sur tout le département de l’Aveyron, ses agents interviennent pour remplacer les exploitants adhérents absents de leur exploitation pour différents motifs, maladie, accident, congés, formation… Face au manque de main d’œuvre dans les exploitations, les opportunités d’emplois se multiplient.
Les agents de remplacement, salariés du SR, interviennent sur les exploitations pour palier l’absence d’un des membres. Les demandes de remplacement sont en constante augmentation et le service recrute des agents ; la période estivale permet aussi aux adhérents de prendre des congés et le service recherche aussi des agents pour les remplacer.
Quelle est la mission de l’agent de remplacement ?
Il intervient pour remplacer un(e) exploitant(e) agricole qui souhaite ou qui est contraint de s’absenter de son exploitation.
Il travaille sur différents types d’exploitations, offrant ainsi un poste très varié dont les durées de remplacement peuvent aller de quelques heures à plusieurs mois.
La présence de l’agent permet d’assurer la continuité des travaux sur l’exploitation, il saura alors s’adapter à chaque exploitation et travaillera parfois seul ou avec les membres associés présents.
Quels sont les atouts de travailler en SR ?
Au-delà des compétences techniques le métier d’agent de remplacement présente des particularités et de vrais atouts :
Il faut aimer le changement, pas de routine au quotidien et une grande diversité des systèmes
Il permet de découvrir et d’apprendre différentes méthodes de travail, d’intervenir sur toutes les productions. Chaque exploitation est différente, c’est un avantage non négligeable pour acquérir de l’expérience et de nouvelles compétences sur le terrain.
Qui peut devenir agent de remplacement ?
De vraies opportunités d’emploi existent, différentes offres peuvent convenir à des personnes ayant différents projets professionnels :
- Les personnes qui cherchent un emploi stable : le SR recrute des agents en CDI temps plein sur différents secteurs géographiques en Aveyron
- Les étudiants qui cherchent un emploi pendant les vacances scolaires, ou à la fin des études
- Les personnes ayant un projet d’installation mais qui souhaitent travailler avant : le SR peut être un bon tremplin avant de s’installer
- Les personnes qui recherchent un complément de revenu : le SR peut permettre d’effectuer, en complément d’un autre emploi, des remplacements de courtes durées. A ce titre des exploitants(es) qui cherchent un complément d’activité peuvent travailler en tant qu’agent de remplacement
Quels sont les profils recherchés ?
Le profil des embauches est très varié. Le métier d’agent de remplacement s’adresse à toute personne ayant une formation (BPREA, Bac pro, BTS….) en agriculture avec une expérience professionnelle sur une exploitation, mais aussi à toute personne n’ayant pas forcément de diplôme agricole mais ayant des connaissances approfondies dans l’élevage et la conduite d’engins agricoles.
Que l’on soit étudiant en cours ou en fin d’étude, en recherche d’emploi, salarié agricole expérimenté, exploitant qui cherche à compléter son activité, étudiant qui souhaite travailler pendant son temps libre, ou les vacances scolaires, le SR peut proposer des missions de remplacement, mais aussi un poste fixe et pour ceux qui le souhaitent faire carrière et accroître leurs compétences au fil des années.
Contact SR Aveyron : 05 65 73 77 97 ou par mail sr12@srda12.fr
25 juillet 2019
Challenge CUMA - Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées : en CUMA tout reste possible !
Le challenge CUMA - Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées fête sa 17e édition. 17 ans d’un partenariat fructueux pour mettre en lumière les initiatives de groupe et pourquoi pas donner des idées à d’autres ! Depuis 2002, année de sa mise en place, 169 CUMA ont participé et 125 d’entre elles ont été récompensées. Cette année, les CUMA ont montré que tout reste possible au sein de leur groupe !
Depuis 17 ans, les CUMA de l’Aveyron et la caisse régionale du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées organisent un challenge ouvert à toutes les CUMA qui ont mené un projet innovant ou une initiative originale autour d’une thématique. Ils s’appuient sur le solide réseau de CUMA (268 dans le département) qui foisonnent d’idées et de projets. Depuis sa création en 2002, le challenge a attiré une grosse majorité des CUMA du département, qui, pour certaines d’entre elles, ont participé à plusieurs reprises.
Souvent les initiatives et projets qui ressortent de ce challenge sont sources d’inspiration pour l’ensemble des responsables de CUMA, en attente d’idées nouvelles pour maîtriser les charges, mutualiser les moyens et simplifier le travail. Lors de son assemblée générale fin février, la Fédération départementale des CUMA a remis les prix aux lauréats qui ont concourru cette année sur le thème : «Montrez-nous que tout reste possible en CUMA !».
«Souvent le pessimisme peut nous envahir, il est difficile de rester nombreux, de s’engager et pourtant 15 CUMA, à travers leurs initiatives, nous ont montré que c’était possible ! De quoi nous redonner du baume au cœur !», a souligné Didier Larnaudie, administrateur à la FD CUMA. Il en a profité pour remercier le Crédit Agricole de jouer le jeu en accompagnant les initiatives des CUMA, en présence de Jacques Couderc, représentant le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées auprès des CUMA aveyronnaises.
Eva DZ
11 juillet 2019
Centenaire de RAGT et «Cap Jeune» à Druelle : «passion, innovation et développement»
La société RAGT a marqué son centenaire mardi 9 juillet à Druelle, sur son centre de recherche, en présence de partenaires, représentants d’OPA, conseillers commerciaux et membres des conseils d’administration JA de l’Aveyron, Tarn en lien avec la charte «Cap Jeune».
La salle des fêtes de Druelle était bien remplie pour accueillir une partie des 160 jeunes agriculteurs de l’Aveyron, du Tarn et départements limitrophes, engagés dans la charte «Cap Jeune» avec RAGT Plateau Central. La journée était qualifiée de «point d’orgue» des rencontres organisées autour du centenaire de la société RAGT, par Claude Tabel, président du directoire du groupe RAGT, présent à Druelle aux côtés de Gildas Moumas, directeur général RAGT PC et Pascal Pringault, directeur commercial distribution agricole RAGT PC. Les administrateurs et responsables des organisations de production proches de RAGT PC étaient présents, avec CELIA, SICA2G, GID Lacaune, Ovi PC, avec les revendeurs du territoire partenaires de RAGT.
RAGT2n
Cette réunion s’est déroulée sur une commune de Druelle où est installé «l’un de nos sites emblématiques pour le métier de la semence, à savoir le siège de nos stations de recherche RAGT2n» selon Pascal Pringault. Il a rappelé que le centenaire de RAGT avait déjà été marqué d’une pierre blanche la semaine dernière, «laquelle fut consacrée en particulier à nos actionnaires et salariés du groupe. Pas moins de 1 300 personnes sont venues sur plusieurs jours visiter la vitrine de nos métiers mise en place sur ce site de Druelle». La visite de la plate-forme RAGT2n, proche de la salle des fêtes de Druelle, était également au programme de l’après-midi, «avec la mise en avant des métiers de RAGT PC, semences, RAGT Energie, présentés sur neuf ateliers au total».
La matinée a été ponctuée par deux temps forts avec les interventions de Claude Tabel et Gildas Moumas pour évoquer la trajectoire de l’entreprise depuis sa création, l’innovation et la passion au service de l’agriculture, derrière le slogan du centenaire : «un siècle de passion pour l’agriculture et l’innovation». Claude Tabel a rappelé l’ambition de RAGT d’être un «apporteur de solutions aux agriculteurs», en louant «leur capacité d’adaptation et d’innovation».
«Cap Jeune» créé en 2000
Gildas Moumas a mis avant le partenariat RAGT-JA avec «Cap Jeune», animé par la promotion du métier, de l’innovation, un mot-clé pour RAGT qui a mis en place il y a trois ans le service Conseil Innovation Développement visant «à accompagner au quotidien les agriculteurs face à l’évolution du métier, en assurant performances techniques et bien-être». Depuis la création de Cap Jeune en 2000 (appui technique et financier à l’installation durant 3 ans), 1 000 jeunes agriculteurs ont choisi cet accompagnement proposé par RAGT PC, soit entre 25 à 30 % des installations» relève Pascal Pringault.
Vincent Chatellier, économiste de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) est intervenu dans la matinée sur le thème : «l’agriculture française, les défis à relever et des raisons d’y croire !». Pour lui, l’enjeu «c’est l’économie, la rentabilité, la capacité de financement, avec des projets socialement et environnementalement modernes». Il invite «les agriculteurs à produire et à continuer d’innover, pour être toujours là demain».
D.B.
04 juillet 2019
Centre de formation de Bernussou-IUT Rodez : Galerie européenne et borne interactive
Le centre de formation de Bernussou de la Chambre d’agriculture a inauguré vendredi 28 juin, dans les locaux de l’IUT de Rodez, sa borne interactive Galerie européenne, en présence des 49 étudiants en licences professionnelles qui viennent de boucler leur cursus de formation.
Chaude ambiance dans l’IUT de Rodez pour la 13ème promo licences professionnelles et la 11ème édition de la Galerie européenne de Bernussou ! Cette dernière était cette année matérialisée par l’inauguration d’une borne interactive présentant les fermes où les étudiants ont effectué leurs stages parmi la dizaine de pays de l’Union européenne partenaires de Bernussou. Les élèves des trois licences (bovins lait, bovins viande et porcs) ont été accueillis par Olivier Depitre, directeur-adjoint de l’IUT de Rodez, Patrice Falip, élu Chambre d’agriculture, chargé du centre de formation de Bernussou, Jehan Moreau, directeur général de la fédération nationale de industries laitières (FNIL) et Klaus Kehrein, conseiller agricole à l’ambassade d’Allemagne à Paris.
La borne interactive tactile présente les fermes européennes accueillant des étudiants de Bernussou, avec des fiches techniques, des photos, une interview du maître de stage réalisée par le stagiaire (traduction sous-titrée).
Des posters de stages en entreprises
«La borne mobile sera présentée dans des manifestations diverses, comme les salons professionnels, les portes ouvertes, etc», précise Patrice Falip. Elle a été réalisée par l’équipe de Bernussou, l’IUT de Rodez et ses partenaires historiques. «Il s’agit de valoriser le travail réalisé en avril et mai par les étudiants avec la possibilité de mettre à jour les contenus» explique Patrick Couderc, chargé des licences professionnelles à Bernussou. Autre moment important de la journée, la présentation de 50 posters réalisés par les étudiants en guise de rapport de stage en entreprise. «C’est un travail nouveau pour eux, qui remplace le rapport écrit traditionnel mais qui exige un grand travail de synthèse», souligne Julien Blanc, enseignant en licence professionnelle bovins viande. Ce travail a été mené avec les entreprises qui accueillent des stagiaires, sur différents thèmes comme le bilan carbone, la prospective commerciale, le sanitaire, etc. Une quarantaine d’entreprises étaient partenaires cette année dans le cadre des conventions de formation en alternance.
Pour Jehan Moreau, directeur général de la FNIL, «Bernussou est un centre de formation dynamique, à l’image de l’agriculture aveyronnaise. Les 28 jeunes de cette année en licence bovins lait, viennent de toute la France, car Bernussou a un rayonnement national. A la Maison du Lait à Paris je reçois des groupes 4 jours par an, en partenariat avec France Conseil Elevage, et les entreprises Sodiaal, Lactalis, Savencia, Tribalat. Bernussou est au cœur du renouvellement des générations parmi le plan de filière national validé dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation».
D.B.
13 juin 2019
Assemblée générale de l’ADPSA 12 : formations et adaptations
L’assemblée générale de l’ADPSA12 s’est déroulée vendredi 7 juin sous la présidence de Patrice Falip.
Le centre de formation agricole basé à la Maison de l’agriculture à Rodez a fait le point de l’année écoulée en présence de ses formateurs, maîtres de stage et partenaires. Patrice Falip a rappelé que l’objectif de l’ADPSA 12 était de former et d’accueillir de nouveaux agriculteurs, avec un volet apprentissage qui est l’un des moyens «de renouveler les générations», soulignant aussi la nécessité des agriculteurs de se former durant toute leur carrière. L’ADPSA, reconnue comme centre de formation certifiée qualité par l’ensemble des financeurs OPCA, OPACIF, VIVEA, FAFSEA, Conseil régional Occitanie, Pôle emploi, Cap emploi, propose un champ d’interventions très large. Ainsi, «la découverte des métiers agricoles» est l’un des cœurs de métiers de l’ADPSA12 avec les formations ADEMA, PEEA ou «Réussir son projet», destinées aux demandeurs d’emploi voulant découvrir les métiers de l’agriculture. Ces formations affichent des taux d’insertion dans le travail proches de 100 %. Elle sont complémentaires de l’accompagnement des employeurs et employés, nouveauté de l’année 2018, avec «l’AEF emploi, maintien dans l’emploi», associant des entreprises, en lien avec Pôle Emploi. Autre activité majeure, celle de l’installation avec le PPP et le «stage 21 heures» illustrant la dynamique aveyronnaise dans ce domaine, avec près de 180 entretiens de projet d’installation en 2018. Les productions ovins lait et bovins viande étaient majoritairement choisies par les candidats à l’installation l’an dernier.
Partenariats avec les OPA
Le perfectionnement des agriculteurs est aussi une activité soutenue pour l’ADPSA12, en partenariat avec les OPA aveyronnaises. 241 formations ont été dispensées en 2018, avec 2132 stagiaires, des chiffres en légère hausse. A noter «le fort développement des partenariats» avec UNOTEC, FODSA, Confédération de Roquefort et Mont Lait. Et la poursuite de la dynamique sur les stages «pâturage» avec la Chambre d’agriculture et «homéopathie». Les formations diplômantes, comme le BPREA, le CS titre éleveur (partenariat avec Bernussou), le BTS, la licence professionnelle (partenariat avec l’université Champollion), affichent elles aussi de bons résultats en termes de nombres de candidats et de réussites aux examens.
Cette réunion a permis d’évoquer le nouveau contexte de la formation professionnelle mise en place depuis janvier. Cette réforme jugée «inédite» s’appuie sur une nouvelle architecture financière et gouvernance. Un focus a été fait sur la réforme de l’apprentissage, avec notamment l’octroi d’aides financières pour l’apprenti, et une plus grande reconnaissance des compétences du maître d’apprentissage. Le témoignage d’un éleveur et d’un apprenti a par ailleurs illustré les points forts de ce type d’enseignement par alternance.
Patrice Falip conclut : «l’ADPSA12 veut accompagner les agriculteurs selon leurs besoins, malgré la diversité de notre agriculture. Et leur amener des réponses sur des sujets techniques, économiques, réglementaires, sociétaux... Le renouvellement des générations est aussi notre objectif».
D.B.
06 juin 2019
Sodiaal Sud-Ouest Section Aveyron, Lozère, Aude, Tarn : «Valoriser le prix et positiver !»
L’assemblée générale de Sodiaal Union Sud-Ouest Section Lozère, Aveyron, Aude, Tarn, s’est tenue lundi 3 juin, à Baraqueville, sous la présidence de Damien Lacombe.
Cette réunion annuelle s’est déroulée en présence de l’Aveyronnais Benoît Gransagne, président de la Section Aveyron, Lozère, Aude, Tarn, Florence Quioc, directrice amont Sodiaal Union, Thierry Lanuque, président Sodiaal Sud-Ouest, Bruno Lechartre, directeur Sodiaal bassin sud, aux côtés de Damien Lacombe. Thierry Roquefeuille, producteur Sodiaal dans le Lot, par ailleurs président du CNIEL et de la FNPL, était également présent. Lors d’un point presse réuni en préambule, Damien Lacombe a rappelé l’action #value ayant pour objectif «d’aller chercher de la valeur ajoutée pour sécuriser le prix du lait». Il a évoqué les points marquants de l’exercice écoulé, avec notamment le rachat du site chinois Synutra basé à Carhaix, spécialisé dans les laits infantiles en poudre. «Nous avons racheté la partie collecte, séchage, mélange de la poudre infantile, et Synutra a conservé la partie conditionnement», précise Damien Lacombe. «C’est un investissement judicieux pour la coopérative en lien avec l’action «#value» car nos deux autres sites (Montauban et Guingamp) étaient à saturation. Avec Carhaix, nous pourrons valoriser environ 100 000 tonnes au total, dont 35 000 tonnes avec Synutra qui reste notre client. Ce volume est destiné à un marché très actif sur la Chine et le Moyen-Orient». Benoît Gransagne complète : «c’est un investissement qui était prévu sur quatre ans et qui s’inscrit parfaitement dans notre plan de développement».
EGAlim et GMS
S’agissant du prix du lait, Damien Lacombe est revenu sur les fortes attentes des producteurs suite à la loi EGAlim : «Sodiaal s’est fortement investi pour aller vers une meilleure valorisation du prix. Sur les 5 milliards de litres de lait de la coopérative, 40 % vont sur le marché GMS France ; 40 % sur le marché BtoB (restauration hors foyer France-Union européenne) ; et 20 % sur le marché mondial (beurre-poudre). Les EGAlim nous permettent de travailler sur le marché intérieur, avec un système inversé, prenant d’abord en compte les coûts de production. Nous travaillons ainsi sur une valorisation du prix sur 3 ans. Nous avons fait passer une hausse sur nos marques. Aujourd’hui, nous finalisons le travail sur les marques distributeurs, lesquelles représentent environ 60 % des 40 % du marché GMS France».
Prix du lait
En 2018, Sodiaal a payé le lait (prix A plus prix B), 346 €/1 000 litres avec ristournes. Rappelons que le volume A est payé selon les grilles établies avec des indicateurs interprofessionnels, et le volume B, selon les cotations beurre-poudre (marché mondial). Pour 2019, difficile encore de se projeter, mais Damien Lacombe place le curseur «à 10 ou 12 €/1 000 litres de plus». En lait bio, le prix de base 2018 avec ristournes, était de 465 €/1 000 litres. «Il devrait se stabiliser cette année. Nous gérons les conversions selon la demande du marché, afin de ne pas dégrader cette valorisation», insiste le président de Sodiaal. Sur les 11 000 points de collecte Sodiaal en France, 660 étaient en production bio, «mais nous devrions atteindre les 800 producteurs bio fin 2019», estime Damien Lacombe.
Sud-Ouest et Aveyron
Sur la région Sud-Ouest Sodiaal, le développement du lait bio est qualifié de «spectaculaire» depuis plusieurs années, «sachant évidemment que nous partons de très bas» tempère cependant Benoît Gransagne. Il ajoute : «sur les 45 millions de litres de lait bio produits sur le secteur Sodiaal Sud Ouest, 25 millions proviennent de l’Aveyron. Par ailleurs, cette région Sodiaal a installé sur les trois dernières années, 100 nouveaux producteurs JA (conventionnels et bio), dont la moitié sur le département de l’Aveyron». Damien Lacombe poursuit : «l’enjeu majeur est aussi le renouvellement des générations. L’accompagnement des installations est évoqué lors du congrès national des JA de cette semaine».
Filière attractive
Le président de Sodiaal Union continue : «il faut que l’ensemble de la filière parle également de ce qui va bien dans notre production. Les crises de 2015 et 2016 ont été difficiles, mais il faut positiver maintenant. Les consommateurs s’intéressent à nos produits. Nous voulons une filière attractive, et continuer de développer le bio. Notre ADN de la coopération est d’entraîner tout le monde, avec des arguments positifs, des productions de lait liées au sol qui maintiennent les paysages, avec une coopérative impliquée dans tous les territoires français. Et une pratique vertueuse du métier. Ce sujet sera le thème de notre assemblée générale à Paris du 19 juin, en lien avec la responsabilité sociale environnementale. Nous avons des atouts. Et voulons donc mobiliser tous les producteurs !».
D.B.
09 mai 2019
Agricampus La Roque : les jeunes passent le CACES
Seize élèves de terminale bac pro au CFPPA La Roque ont passé leurs formations CACES fin avril et début mai. Ces jeunes dont la plupart se destinent au métier d’agriculteur sont prêts à conduire en toute sécurité tracteurs de plus de 50 CV et chargeurs téléscopiques !
Sur les 16 élèves passant les formations CACES au CFPPA La Roque, quatre sont des filles. Toutes se destinent au métier d’agricultrice ou de salariée sur une exploitation. Certaines ne sont pas novices dans la conduite d’engins agricoles, pour d’autres, c’est une découverte. Dans le cadre de leur bac pro au CFPPA La Roque, elles peuvent passer les formations CACES. Dispensées par Pascal Gilhodes, enseignant en agro-équipement, ces formations concernent deux catégories : les tracteurs de plus de 50 CV (catégorie 8) et les chargeurs téléscopiques (catégorie 9).
«Nous avons un groupe de jeunes très motivés qui a pris à cœur la réussite de cette formation», explique l’enseignant. Léa, Pauline et Anaïs confirment ! «La conduite d’engins sur une exploitation nous sera utile dans notre futur projet professionnel. Et au-delà de la conduite que nous pratiquons pour certaines depuis longtemps, nous avons, grâce à cette formation, appris beaucoup sur la sécurité, la maintenance des engins, des aspects que nous avons jusqu’alors négligés».
La formation se décline en effet en deux temps : une partie théorique de 8h qui retrace les aspects sécurité et maintenance de premier niveau (niveau de fluides, état général de l’engin, pression de pneus...).
«Une formation abordable»
Puis la partie pratique, sur une parcelle, à proximité de l’établissement, où pendant une demie-heure à trois quart d’heure, le jeune conduit l’engin avec quelques épreuves (manœuvres, chargement et déchargement de palettes sur une remorque...). L’occasion aussi d’évaluer le jeune sur ses connaissances de l’engin, des aspects de sécurité (équipements, état et propreté de l’engin, évaluation de l’environnement - route, piéton...). «C’est une formation simple et abordable et qui nous sera bien utile», assurent les jeunes filles.
Pour rappel, avant d’utiliser tout engin sur une exploitation (hors tracteur utilisé sur l’exploitation à des fins agricoles), un salarié, un apprenti ou un stagiaire doit obtenir de son employeur une autorisation de conduite. A noter que la conduite d’un chargeur téléscopique est autorisé à partir de 18 ans. Cette autorisation de conduite se compose d’une aptitude médicale, d’une formation pour évaluer les connaissances de type CACES et des indications délivrées par l’employeur sur l’engin et son lieu d’évolution.
L’Agricampus La Roque propose des formations CACES en formation courte pour adulte, éligibles au fonds FAFSEA pour les salariés agricoles. L’établissement bénéficie d’une solide expérience depuis plusieurs années auprès de ses jeunes dans les formations CACES. Il a d’ailleurs noué des partenariats avec des concessionnaires locaux pour le prêt de matériel. Pour cette session d’avril-mai, La Roque remercie ainsi les Etablissements Lacan et CADAUMA Machines agricoles pour la mise à disposition gratuite des tracteurs et chargeurs téléscopiques.
Eva DZ
09 mai 2019
CUMA de Sévérac : 70 ans de coopération
Qu’ils soient adhérents, salariés ou partenaires, anciens ou actuels, ils étaient nombreux à s’être donné rendez-vous le 15 mars pour fêter les 70 ans de la CUMA de Sévérac. 70 ans de partage d’idées et de moyens, matériels et humains, pour servir les intérêts des agriculteurs du territoire.
Alors que la France est en reconstruction au lendemain de la guerre, les agriculteurs du Sévéragais créent une des premières coopératives d’utilisation de matériel agricole du département. La CUMA de Sévérac voit le jour le 21 novembre 1948, avec comme premier investissement un tracteur Mc Cormick WD9 et une charrue à disques.
Dès lors, les générations d’agriculteurs n’ont cessé de développer l’outil CUMA avec dynamisme. Dès 1950, elle crée une activité batteuse, qu’elle ramène du Gers par la route, une expédition… Celle-ci est remplacée par une moissonneuse dans les années 60, puis arrive l’ensilage avec une première machine tractée.
En 1975, un tournant s’opère avec la création du premier service broyeur de pierres, une activité qui demeure aujourd’hui essentielle pour les exploitations de Causses. Cette même année, Aimé Aigouy, président fondateur, passe la main à André Fournier.
Un premier salarié est embauché en 1981 comme chauffeur, alors que le hangar sort de terre en 1987. Xavier Aigouy prend la présidence en 1989. Pour lui, «la réussite d’une CUMA tient à la faculté d’avoir une vision d’avenir à travers le comportement, la mentalité du conseil d’administration et, surtout, l’implication de tous les adhérents, car la CUMA leur appartient».
Thierry Sevestre est aujourd’hui président d’une structure qui affiche près de 500 000 € de chiffre d’affaires annuel, compte 35 branches d’activités, 185 adhérents, emploie 4 personnes à temps plein.
Ce rassemblement fut d’ailleurs l’occasion pour lui de saluer l’importance des salariés qui participent largement au dynamisme de la CUMA grâce à leur implication et la passion pour leur métier.
Il faut enfin souligner la capacité des acteurs agricoles du territoire à créer des partenariats dans le but de renforcer l’efficacité des services rendus, avec entre autres les CUMA de Bellas, la Dolanaise (en Lozère), ou encore l’interCUMA Sud-Aveyron Sévéragais.
Malgré son âge avancé, la CUMA de Sévérac ne pense pas à la retraite ! Forte de ses 140 adhérents utilisateurs de ses services, elle a sans nul doute de beaux jours devant elle.
02 mai 2019
Association des salariés agricoles de l’Aveyron : communication et réseaux sociaux
L’assemblée générale de l’Association des salariés agricoles de l’Aveyron (ASA12) s’est déroulée le samedi 20 avril à Rodez.
Cette réunion annuelle organisée à la Maison de l’Agriculture à Rodez était présidée par Sébastien Issalis, salarié agricole depuis 20 ans, chauffeur de CUMA à Villeneuve, aux côtés d’Emmanuel Demonchy, salarié de groupement d’employeurs à Mayran et Maxime Puech, salarié de CUMA à temps partiel à Rodelle. Ginette Sancet, élue MSA, René Debons, président de la section employeurs de main d’œuvre FDSEA et Pauline Cestrières, suppléante du député Stéphane Mazars, étaient notamment présents. Sébastien Issalis a rappelé que les principaux partenaires financiers de l’ASA12 étaient la Chambre d’Agriculture de l’Aveyron et la Mutualité Sociale Agricole Midi-Pyrénées Nord. Il a ensuite indiqué que «la France comptait désormais plus de 300 000 salariés agricoles ! Ils étaient 316 000 appelés à voter dans leurs collèges respectifs lors des élections Chambre d’agriculture de janvier dernier».
Et d’ajouter : «en Aveyron, ce sont plus de 4 000 salariés de production qui sont embauchés et déclarés par an à la MSA, représentant plus de 1 500 emplois équivalents temps plein».
Accueillir et rassembler
L’ASA12 accueille et informe l’ensemble des salariés de la production agricole de l’Aveyron et travaille à valoriser la profession. «C’est la seule organisation de développement concernant les salariés de la production agricole». Les Associations départementales sont fédérées en un réseau régional et national, à travers l’association des salariés agricoles d’Occitanie et l’association des salariés agricoles de France.
En Aveyron, la structure est «portée par un noyau d’une soixantaine d’adhérents et d’un réseau important de sympathisants de toutes productions et de l’ensemble du département» selon le président Issalis. L’ASA12 «a pour mission d’accueillir, rassembler, accompagner et informer tous les salariés de la production agricole, de permettre à chaque salarié d’évoluer dans sa vie professionnelle par la qualification ou par l’accès à un meilleur emploi, et de valoriser collectivement les métiers et les hommes. Elle à l’écoute des besoins et attentes des salariés et cherche à y répondre de manière efficace».
Activités 2018
Parmi le bilan d’activité 2018, il fait noter plusieurs points positifs, avec la participation à des actions nationales menées en réseau pour rendre visibles les salariés agricoles et les associations de salariés et pérenniser leur financement, avec «une forte implication des députés de l’Aveyron et une action de communication lors du dernier Salon de l’Agriculture à Paris». Autre satisfecit, «le fort développement de la Bourse de l’Emploi en agriculture qui traduit une demande croissante de salariés qualifiés que le monde agricole peine de plus en plus à combler».
L’ASA12 met aussi en avant le développement de sa présence sur les réseaux sociaux avec sa page Facebook «Association des salariés agricoles» et « «Bourse de l’Emploi en Agriculture».
L’ASA12 a été active sur des actions multiples et généralistes sur plusieurs fronts : information, accès à l’emploi, accompagnement, lien social, incitation à la formation, accès à la prévention des risques professionnels, valorisation des métiers, actions pour améliorer les conditions de travail.
Les projets pour 2019
Outre la poursuite du travail de fond en cours, cette année 2019 est également marquée par les actions spécifiques suivantes pour l’ASA 12 :
- Développer la communication auprès de tous les salariés et dans les réseaux sociaux (Association et Bourse de l’Emploi) afin de toucher les jeunes là où ils sont.
- Poursuivre l’action «politique nationale» avec les députés.
- Informer les salariés agricoles sur les conséquences et les nouvelles règles créées par la réforme de la formation professionnelle
- Créer une culture de la santé-sécurité au travail dans une profession encore trop soumise à des accidents graves et évitables.
- Agir avec les salariés sur l’amélioration de l’organisation du travail sur les exploitations.
25 avril 2019
FODSA - GDS Aveyron en assemblée générale : les 60 ans d’un réseau reconnu
Vendredi 19 avril, devant près de 200 personnes, FODSA - GDS Aveyron a fêté ses 60 ans à la salle des fêtes de Rodez.
Près de 200 personnes, éleveurs, vétérinaires, responsables d’organisations professionnelles, élus locaux et départementaux, services de l’Etat... ont célébré les 60 ans de FODSA - GDS Aveyron. L’occasion de montrer toute l’utilité de cet organisme reconnu à vocation sanitaire, a rappelé Michèle Lugrand, secrétaire générale de la préfecture. «Vous assurez la santé sanitaire globale des élevages et pas seulement en réaction aux crises, votre action contribue à la pérennité économique des élevages», a-t-elle poursuivi. Une action qui ne saurait être efficace sans le partenariat étroit entre les éleveurs, les vétérinaires et l’Etat : «je salue votre capacité à travailler ensemble», a-t-elle continué.
Alice de Besombes, trésorière du syndicat des vétérinaires, a témoigné aussi de ces bonnes relations, qu’elle qualifie de «démarches mutuelles, solides et solidaires». «Vous fêtez les 60 ans d’une aventure humaine et sanitaire avec de belles réalisations», citant les progrès réalisés en IBR, l’enclenchement du programme d’éradication de la BVD, l’efficacité de la communication sur la Besnoitiose, le suivi des causes d’avortement... «Le travail accompli est considérable mais il y a encore beaucoup à faire ensemble», a avancé Alice de Besombes, dénonçant notamment le principe de dérogation de la recherche IBR au moment de l’achat d’un animal qui bien souvent, fait qu’aucune autre analyse n’est réalisée.
Organisme à vocation sanitaire reconnu
Cet équilibre ne doit pas être remis en cause, Michel Combes, président de GDS France, invité en voisin du Cantal aux 60 ans de FODSA - GDS Aveyron a alerté la représentante de l’Etat et les élus présents, le député Stéphane Mazars et le conseiller départemental, Vincent Alazard. «Nous sommes inquiets par rapport à une ordonnance ouvrant les missions sanitaires aux Chambres d’agriculture. Nos GDS ont été reconnus pour assumer les missions déléguées par l’Etat en matière sanitaire, le rôle de nos GDS va bien au-delà avec une représentativité jusqu’à l’échelon européen. Nous ne lâcherons pas et notre ambition est bien de continuer à développer un partenariat fort avec les Chambres d’agriculture, tout en gardant nos missions propres», a précisé Michel Combes.
Depuis sa création, FODSA - GDS Aveyron va bien plus loin que le suivi sanitaire des troupeaux du département. Elle a développé un certain nombre de services et prodigue conseils et informations aux éleveurs bovins, ovins, caprins, porcins, de volailles et palmipèdes, de chevaux... «Le film que nous avons projeté sur la création des GDS, le rapport d’activités de notre GDS démontrent la volonté de notre Maison - GDS Aveyron et sa filiale FARAGO Aveyron - d’être le dénominateur commun de la dynamique de l’engagement au quotidien, auprès des éleveurs pour la meilleure maîtrise sanitaire possible, tout en s’inscrivant dans le réseau des GDS via la FRGDS Occitanie et GDS France pour une ouverture plus large», a commenté Bernard Lacombe, président de GDS Aveyron.
Au-delà de l’histoire donc, la Maison FODSA s’inscrit pleinement dans l’avenir. Et ses acteurs et partenaires l’ont clairement exprimé lors de cette assemblée générale. Autour de la table, Sylvain Fraysse, secrétaire général de FODSA - GDS Aveyron, a animé de main de maître les échanges autour des enjeux et orientations de santé animale. Michel Combes, président de GDS France, Dominique Chabanet de la DDCSPP, Lionel Lafon du GTV 12, Roland Brugidou d’Aveyron Labo, Bernard Lacombe, président de GDS Aveyron, Philippe Verlaguet et Christian Soulié, vice-présidents et Jean-Michel Desmons, président de l’un des 46 GDS locaux du département, ont chacun leur tour exprimé leur attachement à la FODSA et évoqué les défis à relever ensemble à l’avenir.
Approche sanitaire globale : la réussite collective
L’approche sanitaire globale (ASG) est une notion cultivée depuis quelques années par FODSA - GDS Aveyron : «Notre réflexion s’articule pour donner du sens à une vision et des perspectives qui dépassent le cadre animal, d’une maladie ou la recherche d’une seule cause», a introduit Bernard Lacombe. Le sanitaire s’appuie en effet sur plusieurs piliers : environnement de l’animal, bâtiment, conduite de l’élevage, alimentation, sol, traitements thérapeutiques... «Tous ces paramètres sont complémentaires et le groupe de référents que nous avons constitué avec les organismes professionnels qui le souhaitent ainsi que les formations des techniciens, des vétérinaires et des groupes d’éleveurs organisés par le réseau de GDS locaux sont des leviers pour des échanges constructifs», a-t-il complété. Lionel Lafon représentant les vétérinaires a confirmé la participation de sa profession à ce dispositif ASG, «une opportunité pour anticiper les problématiques».
Philippe Verlaguet, président de la commission petits ruminants à FODSA - GDS Aveyron, a confirmé que l’ASG offrait à chacun des points de repère simples à mettre en œuvre pour orienter les conduites. «Nous avons un réel besoin de formations pour acquérir toute l’expertise en la matière», a-t-il témoigné.
L’autre dossier d’actualité de FODSA - GDS Aveyron est la mise en place du plan d’assainissement de la BVD avant la publication de l’arrêté ministériel. Ce dernier devrait être officialisé dans les semaines à venir, selon Michel Combes. «C’est une bonne nouvelle pour les éleveurs, comme vous en Aveyron, qui se sont déjà engagés. Vous avez une longueur d’avance et ainsi vous vous donnez toutes les chances de réussite pour éviter le blocage des animaux positifs car dans 4 ans, aucun animal IPI ne pourra circuler». Ce dispositif a pu se mettre en place grâce à la réactivité d’Aveyron Labo. «Le dépistage de la BVD est l’exemple type d’une collaboration réussie avec la FODSA», a souligné le directeur Roland Brugidou. «Pour arriver à traiter en temps et en heure, les 1 000 enveloppes qui nous parviennent chaque jour avec les prélèvements, nous avons réorganisé nos locaux, investi dans du matériel et recruté du personnel».
La biosécurité est une notion également forte à FODSA - GDS Aveyron. Dominique Chabanet, directeur de la DDCSPP, a confirmé la nécessité pour les éleveurs de se former pour trouver les moyens qui font que les agents pathogènes ne rentrent pas dans les troupeaux. Certaines productions y sont déjà particulièrement bien impliquées (volailles, porcs, abeilles...). L’un des premiers facteurs d’introduction de maladies dans les exploitations est l’achat d’animaux. Bernard Lacombe, président de FODSA - GDS Aveyron, a présenté le projet de pack d’analyses à l’introduction que son conseil d’administration vient de valider.
La dynamique d’un réseau depuis sa ferme jusqu’à Bruxelles
Le dernier point de cette table-ronde est la dynamique de réseau, la force de FODSA - GDS Aveyron, depuis ses débuts il y a 60 ans et encore aujourd’hui avec ses 46 GDS locaux. «Chaque GDS local est autonome financièrement et donc dans ses projets et ses décisions. Il faut beaucoup d’énergie pour entretenir ce maillage mais c’est très enrichissant», a témoigné Jean-Michel Desmons, président du GDS de Saint Amans des Côts. «Chaque président de GDS local est un intermédiaire entre le terrain et le département». Et Bernard Lacombe d’évoquer le lien entre le département et la FRGDS Occitanie. Une nouvelle équipe est en cours de constitution. Un relais aussi avec l’échelon national : «GDS France est en relation permanente avec les pouvoirs publics pour faire remonter les problématiques de terrain à la fois au niveau français et européen».
Et Sylvain Fraysse de conclure : «Le GDS ça démarre à la porte de notre élevage jusqu’à l’échelle de l’Union européenne ! Nous avons voulu rendre hommage à toutes les femmes et tous les hommes visionnaires, qui ont dans cette aventure, investi de la conviction et du temps pour convaincre leurs pairs de la nécessité d’œuvrer au service de la santé de nos cheptels. Cela reste une source de motivation et d’inspiration pour les responsables actuels».
Eva DZ
18 avril 2019
De l’Hospitalet à Kaolack : les tracteurs de l’Aveyron prennent le bateau !
L’atelier de Jean-Pierre Cayzac s’est transformé en fourmilière. Cet hiver, une douzaine de paysans et mécaniciens ont remis en état 2 tracteurs, des remorques, 2 faucheuses et 4 covercrop et du petit matériel en différents lieux, partis en container début avril direction le Sénégal.
De 1er au 22 mai, les bénévoles se retrouveront en alternance à Kaolack pour réceptionner le container et pour assurer la formation des chauffeurs, des mécaniciens et des éleveurs regroupés en CUMA. Car c’est là l’originalité du projet : des CUMA aveyronnaises ont prêté de l’argent pour acheter ces tracteurs anciens et des outils, remis à neuf par les éleveurs de l’association Avem Sénégal CUMA. Les éleveurs sénégalais, regroupés en CUMA, ne pourraient acheter seuls des tracteurs. Le Sénégal les aide à travers des accords commerciaux avec la Chine, l’Inde ou le Brésil mais ces tracteurs sont puissants et trop coûteux pour les agropasteurs du bassin arachidier.
Les tracteurs aveyronnais leur permettront de faire des stocks de foin en octobre-novembre pour passer la période sèche, préparer les sols de juin à juillet pour les semis d’arachide, de mil et sorgho, faire du transport (eau) et battre le mil à partir de novembre.
Le programme est soutenu par l’Agence Française de Développement jusqu’en 2020. La Région Occitanie et les Départements de l’Hérault et Aveyron soutiennent la première tranche du projet. L’association est à la recherche de financement complémentaire.
Contact : avemsenegalcuma@gmail.com et 06 71 92 82 03.
11 avril 2019
MSA Midi-Pyrénées Nord : dernière assemblée générale de la mandature
A l’aube des élections début 2020, la MSA Midi-Pyrénées Nord organisait la dernière assemblée générale de la mandature, mardi 9 avril à Rodez. Les 1 092 délégués de l’organisme des 4 départements (Aveyron, Lot, Tarn et Tarn et Garonne) ont dressé le bilan des cinq dernières années d’activité au service de leur territoire, en présence de Pascal Cormery, président national de la MSA.
Dans un souci de proximité et de services, la MSA Midi-Pyrénées Nord s’appuie sur son réseau de délégués élus tous les 5 ans par l’ensemble des 223 185 ressortissants. L’organisation territoriale et la structuration des échelons locaux ont été les priorités du mandat qui s’achève. «Nous avons adapté notre représentativité sur le territoire selon les réalités de la loi NOTRe pour être au plus près des décisions qui se prennent», a rappelé Jean-Pierre Dilé, président. Ainsi, le conseil d’administration a mis en place des comités territoriaux, 26 sur la caisse régionale Midi-Pyrénées Nord (10 en Aveyron, 5 dans le Lot et le Tarn et 6 dans le Tarn et Garonne). Ils rassemblent près de 1 700 délégués titulaires et suppléants des 3 collèges (exploitants, salariés et employeurs de main d’œuvre).
«Nous avons donné à ces comités territoriaux des moyens pour mettre en place des actions d’animation», explique Jean-Pierre Dilé. «L’idée étant de se retrouver pour organiser des événements, quelle que soit leur taille. Tout part du terrain», poursuit le président. Il l’assure, ce dispositif est sur la voie de la réussite. En 3 ans, 85 actions territoriales ont été déployées à l’initiative des comités territoriaux sur la base des besoins exprimés par la population : lutte contre l’isolement des seniors (charte des aînés, réseau de visiteurs bénévoles), prévention du bien vieillir, préparation à la retraite, soutien aux aidants familiaux (groupes de parole, activités de loisirs), conciliation vie familiale et professionnelle (micro-crèches, service de remplacement des agriculteurs le week-end), soutien à la parentalité, intergénération (prévention routière), prévention santé, solitude et mal-être des agriculteurs (pièces de théâtre, groupes d’échanges), accès au numérique (formation et sensibilisation), accompagnement des employeurs de main d’œuvre, information des ressortissants agricoles... Près de 2 000 personnes des 4 départements ont déjà bénéficié de ces multiples actions territoriales. Elles peuvent aussi se concrétiser grâce à la commission de la Vie Mutualiste au sein de la MSA qui fédère les comités territoriaux, grâce aux différents services concernés (action sanitaire et sociale, santé sécurité au travail, proximité...) et en lien avec des partenaires locaux (collectivités, centres sociaux, Familles Rurales, clubs des aînés, établissements scolaires, associations...) ou avec des acteurs départementaux (Chambre d’agriculture, FD CUMA, Service de remplacement, CAF, Conseils départementaux, gendarmerie...).
Dynamique territoriale
Cette dynamique territoriale impressionne le président de la caisse centrale : «La MSA Midi-Pyrénées Nord, malgré la grandeur de son territoire, a réussi à trouver une organisation au plus proche des ressortissants grâce à l’implication de ses délégués locaux qui ont toute leur place dans la mise en œuvre d’actions», a expliqué Pascal Cormery. «La présence sur l’ensemble du milieu rural est l’essence même de notre MSA, c’est la recette pour contrer l’abandon des territoires ruraux, des services publics, de santé dans nos espaces de vie», a-t-il argumenté. «Notre force est la prestation d’un guichet unique incluant des missions de service public (protection sociale, cotisations, recouvrement contentieux), des missions d’accompagnement (action sanitaire et sociale, santé sécurité au travail, relation clients) et de l’information à destination des jeunes (appel à projets jeunes, prévention dans les lycées agricoles, vacances et loisirs...), des actifs (amélioration conditions de travail, insertion des personnes fragiles, contrats de prévention avec les entreprises agricoles et contrats d’accompagnement des employeurs), des retraités (ateliers, aide ménagère...)»...
«Nous tenons à toutes ces missions car elles sont importantes pour le maintien d’une activité économique dans nos territoires», avance Jean-Pierre Dilé, «d’où l’intérêt de participer nombreux aux prochaines élections pour montrer notre attachement à ce type de services au plus près de chez nous» (lire aussi en encadré). «Notre institution présente un certain nombre d’atouts que nous devons faire valoir, nous avons tout intérêt à rappeler l’utilité de notre régime de protection sociale de droit privé avec des missions de service public», confirme Pascal Cormery.
«L’agriculture et l’agroalimentaire sont le secteur économique le plus important de France, on oublie de le dire !», continue le président de la caisse centrale. «Il ne peut y avoir de France sans agriculture, c’est pour cette raison, qu’aux côtés des autres organisations professionnelles agricoles, nous nous investissons dans le renouvellement des générations en agriculture et dans l’accompagnement de la transmission des exploitations». Il évoque alors le projet de réforme des retraites en cours. «Ce que je rappelle régulièrement au Haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye : quel que soit le système, le niveau de retraite ne peut être élevé si le niveau de revenu en activités est faible !». Et de mettre en avant les atouts de l’agriculture française : «Nous avons une agriculture de qualité, qui pèse dans l’économie française, qui répond aux attentes de la société, elle doit être rémunérée à sa juste valeur».
Relationnel et échanges
Jean-Pierre Dilé et Pascal Cormery mettent aussi en avant la vivabilité des exploitations : «Certes la dimension économique est importante mais un projet doit aussi être pensé dans sa globalité, avec la possibilité pour les agriculteurs et en particulier les éleveurs soumis à un travail d’astreinte quotidien, de souffler, de prendre quelques jours de congés, pour être bien dans ses bottes». Ils évoquent notamment le drame humain des suicides en agriculture : «La MSA met à disposition des personnes fragiles, une équipe pluri-disciplinaire pour participer à des groupes de parole, pour profiter de dispositifs de type aide au répit... C’est aussi le rôle de la MSA et de ses délégués locaux d’accompagner toutes les situations».
Globalement, en termes d’actions territoriales, la MSA Midi-Pyrénées Nord est fière de la dynamique enclenchée : «nous percevons nettement un renforcement de la cohésion et des liens entre les délégués et les administrateurs. Nous ressentons ce plaisir partagé d’être et d’agir ensemble», ont résumé Sabine Delbosc Naudan et Isabelle Cheynier, vice-présidentes. Des délégués MSA ont témoigné de leur attachement à l’organisme : «C’est une force d’avoir un régime comme la MSA, basé sur des valeurs mutualistes et de démocratie sociale», témoigne Nathalie. Et Brigitte de compléter : «A la MSA, il y a du relationnel et de l’échange au plus près des territoires».
Un délégué MSA est une personne à l’écoute de son territoire, qui agit et s’engage pour celui-ci. Il est aussi le premier relais entre les adhérents et la MSA. Il porte les besoins du terrain. Un message d’encouragement en vue des prochaines échéances électorales.
Eva DZ
28 février 2019
Centenaire du groupe RAGT : un siècle de passion et d’innovation
1919 - 2019 : le groupe RAGT fête son centenaire. Le 22 février 1919 naissait la coopérative agricole Plateau Central devenue RAGT SA. Retour sur la dynamique de l’entreprise mondialement reconnue mais dont les racines restent bien ancrées en Aveyron.
Tout a commencé autour de syndicats communaux en 1905 qui se sont unis en 1912 avant de devenir le 22 février 1919, la coopérative agricole Plateau Central, prémice de l’entreprise RAGT constituée en Société anonyme en 1944. «Rouergue Auvergne Gévaudan Tarnais : un sigle pour montrer d’où l’on vient, pour souligner nos racines terriennes sur lesquelles nous nous sommes appuyés au fil des années», assure Daniel Segonds, président du conseil de surveillance RAGT.
Aux côtés de Claude Tabel, président du directoire, il est revenu sur la trajectoire du groupe créé par des agriculteurs aveyronnais aujourd’hui actionnaires. Plus de 80% des actionnaires sont en effet locaux et issus du monde agricole. «C’est sur cette base que nous avons construit notre trajectoire de croissance et de réussite», commentent les deux dirigeants. Aujourd’hui, RAGT emploie 1 317 salariés (dont 1 000 en France) autour de la branche RAGT Plateau Central pour l’approvisionnement agricole et de RAGT Semences SA pour l’activité semences sans oublier le domaine RAGT Energie.
«Indépendance, racines terriennes aveyronnaises, foi dans le développement du monde agricole, originalité dans notre composition comme dans les exigences de notre actionnariat, en 100 ans nous n’avons pas dévié de ce cadre de référence», avance Daniel Segonds. Le président du conseil de surveillance a retracé la trajectoire de l’activité semences démarrée en 1962 avec le début de la sélection végétale sur des variétés spécifiques à la région.
Une bière sur 2 issue de RAGT !
En 1972 et pendant 27 ans, le partenariat avec le géant américain Dekalb a permis à RAGT de rechercher, produire et commercialiser des semences, couvrant les espèces majeures de grandes cultures et d’élevage partout dans le monde. Et si ce partenariat s’est achevé avec l’arrivée de Monsanto, RAGT a choisi de tracer sa propre route en s’appuyant sur le monde agricole. En 1999, l’entreprise confirme son indépendance et ouvre son capital à Unigrains et Sofiprotéol. En 2000, elle rachète l’entreprise Calvet à Rignac, puis 4 ans plus tard, l’activité céréales de Monsanto, devenant ainsi numéro 1 européen dans ce domaine. «Le début d’une belle saga avec un centre de recherche agronomique basé en Angleterre». Aujourd’hui, 1 bière sur 2, 1 pain sur 4 et 3 paquets de pâtes sur 4 sont fabriqués à partir de céréales issues de la recherche RAGT !
En 2010, RAGT élargit son panel en investissant dans le colza notamment via le rachat de Serasem (groupe InVivo). Son implication dans la recherche sur les céréales se conforte en 2011 autour d’une collaboration avec Bayer, lui permettant d’accéder à des technologies d’avant-garde.
La recherche est en effet un axe fort dans la stratégie de RAGT qui y consacre 18% de son chiffre d’affaires «au même niveau que dans le domaine pharmaceutique», compare Daniel Segonds. 40 programmes de recherche, 26 espèces sélectionnées, 17 stations de recherche dans le monde, plus de 300 salariés permanents dans ce domaine et plus de 60 millions d’euros investis ces 5 dernières années : RAGT a la culture de l’innovation ! «Le volet semences est un vrai moteur dans le développement du groupe», confirme Claude Tabel. RAGT Semences continue d’investir, de recruter (300 nouveaux collaborateurs ces dernières années), d’innover, de rayonner en développant des partenariats aux Etats-Unis, au Brésil. Leader européen, RAGT Semences développe une gamme large, couvrant les besoins de 85% de la SAU européenne.
Selon les dirigeants du groupe, le rayonnement international est un atout pour accompagner toutes les agricultures, conventionnelles, raisonnées, sous le label Agriculture Biologique... «Nous misons sur la résistance naturelle des semences, nos défis sont de diminuer l’apport des produits de synthèse, de réduire l’utilisation d’engrais, de préserver la ressource en eau... notre credo est d’être fournisseurs de solutions en initiant des outils d’amélioration des plantes», confie Daniel Tabel.
RAGT mise aussi sur la jeunesse à travers son partenariat avec les jeunes agriculteurs en leur proposant un accompagnement adapté... comme l’assurance d’un partenariat sur la durée.
Eva DZ
14 février 2019
Echanges lycée La Roque - CUMA : salarié agricole, un métier d’avenir
C’est devenu une habitude entre les CUMA et le lycée La Roque ! Chaque année, des responsables de CUMA locales accompagnés de salariés viennent à la rencontre des élèves de terminale pour leur présenter le fonctionnement d’une CUMA mais aussi pour leur confirmer le potentiel d’emplois. Le métier de salarié agricole a de l’avenir !
Vendredi 8 février, près de 90 élèves de terminale STAV (production et agro-équipement) et de bac pro CGEA ainsi qu’un groupe d’adulte en formation d’1 an, du lycée La Roque ont écouté le message de quatre responsables et salariés de CUMA du département. «Informer les élèves sur le métier de salarié et les sensibiliser aux principes fondamentaux d’une CUMA fait partie du programme de formation», explique Pascal Gilhodes, enseignant. «Le contact avec des professionnels, agriculteurs et salariés et les échanges avec eux, sont aussi intéressants et permettent de mieux faire passer les messages», poursuit-il.
Ainsi Guilhem Rudelle, trésorier de la CUMA de Prades et Canet de Salars et administrateur à la FD CUMA, Charles Guizard, responsable des salariés à la CUMA de Bellas et Sévérac, Quentin Enjalbert, salarié de la CUMA de Baraqueville et Guillaume Gaven, salarié de la CUMA de Sévérac, ont partagé leur expérience pendant toute une matinée avec les jeunes. Accompagnés de Benoît Lafabrègue en charge de l’emploi à la FD CUMA et de Sandrine Anglade, animatrice, les professionnels ont expliqué le fonctionnement d’une CUMA : la notion de coopérative, la gouvernance, le service aux adhérents (mise à disposition de matériels, de bâtiment, de main d’œuvre...), l’engagement de chacun... et bien sûr la convivialité et le lien social !
Des emplois de confiance
A partir de vidéos courtes et d’un quizz sur leur portable, les jeunes ont pu en savoir plus sur les CUMA et leur importance sur le territoire. Le réseau est en effet bien implanté en Aveyron : plus de 265 CUMA générant 17 millions d’euros de chiffre d’affaires et 135 emplois (90 en CDI et les deux tiers à temps complet) dont 5 nouveaux postes en 2018.
Pour exemple, la CUMA de Prades et Canet de Salars représentée par Guilhem Rudelle regroupe une centaine d’adhérents sur 3 communes et emploie 2 salariés à temps plein pour assurer les services complets et apporter un complément de main d’œuvre chez les adhérents. Tout le parc matériel (sauf téléscopique et fendeuse) est à disposition : «du matériel neuf, performant, bien entretenu et à moindre coût pour les agriculteurs engagés». La CUMA de Bellas représentée par Charles Guizard emploie 5 salariés à temps plein et un saisonnier qu’elle partage avec la CUMA de Sévérac. Ils assurent tout type d’activités en service complet.
Guilhem Rudelle et Charles Guizard ont expliqué leur façon de procéder lorsqu’un matériel doit être renouvelé ou une activité créée : le principe d’un agriculteur, une voix et l’association des salariés au choix du matériel. «Quand on s’installe, participer à une CUMA permet de soulager les charges de mécanisation qui représentent tout de même un tiers des charges sur une ferme !», tiennent à souligner les responsables de CUMA. «Chez moi, j’ai un tracteur et rien d’autres ! Je préfère profiter du matériel performant, récent et entretenu que me met à disposition la CUMA !», souligne Guilhem Rudelle, sans compter la fierté de «construire ensemble». Charles Guizard, lui, apprécie le lien entre les adhérents : «J’ai été salarié d’une CUMA pendant 10 ans avant de m’installer seul sur la ferme familiale. La CUMA me permet de garder un lien social, c’est important dans nos campagnes pour ne pas tomber dans la routine de la ferme».Avec quelques chiffres à l’appui, les responsables de CUMA ont expliqué l’intérêt économique de l’achat partagé de matériel, et par leur témoignage, l’intérêt social.
Il y a un vrai potentiel d’emplois au sein des CUMA. Quentin Enjalbert et Guillaume Gaven, salariés de CUMA ont présenté leur métier aux jeunes, notamment sa diversité : «Nous sommes polyvalents mais aussi très impliqués dans la gestion des chantiers, en lien étroit avec nos responsables et puis nous travaillons avec du matériel très performant». «On nous consulte sur le choix d’un matériel au moment du renouvellement, on compte sur nous et on nous fait confiance, c’est valorisant», appuient-ils. La conduite de matériels en service complet constitue la majorité de leurs interventions, l’entretien est réservé aux périodes creuses et le complément de main d’œuvre ponctuellement pour remplacer les agriculteurs en cas de coup dur, de congés ou de pics de travail.
Des informations sur la réglementation du travail, la rémunération ont aussi été apportées. «On sait dans quel milieu nous travaillons, on sait qu’il y a des périodes de pointe et de creux, à nous de nous adapter», témoignent les salariés que Guilhem Rudelle qualifie de véritables «collaborateurs» pour les agriculteurs : «Ils connaissent bien mieux le matériel que nous et leur participation à l’organisation est essentielle pour le bon fonctionnement de nos CUMA. Nous comptons sur eux !».
Eva DZ
07 février 2019
Banque alimentaire Aveyron-Lozère : don du lait jusqu’au 15 février !
La Banque alimentaire Aveyron-Lozère, installée à Bel-Air, Rodez, appelle les producteurs à faire un don de lait avant la date butoir du vendredi 15 février.
Les producteurs laitiers doivent en effet contacter leur laiterie avant le vendredi 15 février. Ils pourront bénéficier d’une déduction fiscale à hauteur de 60 % de la valeur de leur don. Cette opération centralisée chaque année par les laiteries est pilotée au niveau national par FranceAgrimer, en lien avec l’Union européenne. «Sur les 400 tonnes d’aliments que nous devrions collecter cette année en Aveyron-Lozère, 100 tonnes proviennent de l’UE», expliquent Claude Plenecassagne et Bernard Limouzy, respectivement président et trésorier de la Banque alimentaire Aveyron-Lozère.
«Parmi ces 100 tonnes, nous avons 60 000 litres de lait demi-écrémé UHT. C’est ce volume-là, rassemblé par les industriels laitiers, que nous distribuons sur notre zone aux 25 associations partenaires, comme les centres communaux d’action sociale (CCAS), la Croix-Rouge, Emmaüs, la Société de St-Vincent-de-Paul, et diverses associations locales et sociales. Cela concerne au final une population de 5 200 bénéficiaires, dont 80 % en Aveyron, soit 720 000 repas au total». Les 79 Banques alimentaires françaises ne distribuent pas directement la nourriture aux personnes concernées, mais auprès de 5 400 associations partenaires. L’opération en lien avec l’UE est pilotée en collaboration avec l’association SOLidarité des producteurs Agricoles et des filières Alimentaires (SOLAAL). Elle a été créée par Jean-Michel Lemétayer pour «faciliter les liens entre donateurs des filières agricoles et alimentaires et les associations d’aide alimentaire».
Selon SOLAAL, «l’attestation de don permet en effet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 60 % de la valeur du don de lait (valeur HT du lait indiquée sur le bordereau de paiement du lait du mois de décembre/mars, dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires). Si la laiterie ou la coopérative fait don de la prestation de transformation et/ou de conditionnement, elle pourra faire valoir une réduction d’impôt de 60 % du coût de revient de la prestation, dans la limite de 0,5% de son chiffre d’affaires».
Sodiaal et Lactalis
Pour la banque alimentaire Aveyron-Lozère, cette solidarité agricole est importante : «elle représente 60 % des 100 tonnes de l’UE, le reste étant des produits d’épicerie (sucre, café, farine...) et du surgelé (viande, poisson). Nous savons que 23 000 litres de lait livrés chez nous en 2018 venaient des entreprises Sodiaal et Lactalis. La région Normandie serait la plus généreuse en don du lait», notent Claude Plenecassagne et Bernard Limouzy.
Outre le lait, la Banque alimentaire Aveyron-Lozère «est preneuse de tout !», lance Claude Plenecassagne. «Nous avons trois agriculteurs aveyronnais fidèles qui nous apportent des pommes de terre ou des endives, un autre nous livre des œufs depuis longtemps. Il y aussi des entreprises agroalimentaires comme Jeune Montagne, la Bergerie de Lozère, la Maison Carrier, Raynal et Roquelaure, la Naucelloise... Ceux qui font de la vente directe et ne veulent pas jeter leurs invendus peuvent nous contacter, pour des yaourts, fromages avec des dates limites de ventes proches. Nous remettons toujours un certificat fiscal (1)».
La dernière collecte annuelle de la Banque alimentaire Aveyron-Lozère de fin novembre 2018, a rassemblé 73 tonnes sur les deux départements, dont 28 tonnes sur l’agglomération de Rodez (GMS). «Nous observons une hausse de 4 % au total, de 12 % sur l’agglo de Rodez, et ce, malgré les ronds-points occupés par les gilets jaunes». La Banque alimentaire Aveyron-Lozère pratique aussi ce qu’elle appelle «la ramasse». Il s’agit, dit Bernard Limouzy, «de récupérer, quasiment chaque jour, les produits frais, légumes et fruits invendus et ayant une durée de vente courte, dans des magasins de l’agglo de Rodez et Millau. Nous avons ainsi récupéré environ 200 tonnes de nourritures en 2018».
D.B.
(1) Contact : 05 65 78 78 46. Mail : ba120@banquealimentaire.org
Ouvert chaque matin de la semaine de 8 h à 12 h.
17 janvier 2019
Aubrac Carladez et Viadène : job dating et forum des métiers le 14 mars
Comme un symbole, la Communauté de communes Aubrac Carladez et Viadène a choisi le collège de la Viadène, à Saint Amans des Côts, l’un des trois installés sur son territoire pour annoncer son événement du 14 mars, à Laguiole, «Vivre et travailler sur notre territoire» qui se déclinera en un job dating et un forum des métiers ainsi que des visites d’entreprises.
La Communauté de communes Aubrac Carladez et Viadène, dès sa création, s’est emparée de la compétence économique confiée par la loi NOTRe en mettant en place une politique volontariste d’accompagnement des entreprises de son territoire, à travers une aide à l’investissement en immobilier et un soutien logistique, ont présenté Annie Cazars, présidente et Jean Valadier vice-président en charge du développement et de l’attractivité. «Notre Communauté de communes est en ordre de marche pour stabiliser la démographie de ses 21 communes et 10 200 habitants», ont-ils poursuivi.
Plus de 500 entreprises contactées
L’un des enjeux de ce défi est le maintien des emplois sur le territoire : «le développement des entreprises locales est souvent freiné par un problème de recrutement, sur du personnel qualifié ou non qu’elles s’engagent à former», constate Pauline Cestrières, suppléante du député Stéphane Mazars qui soutient l’initiative de la Communauté de communes. «Nous avons besoin de partager avec les chefs d’entreprise pour mieux connaître leurs besoins, leurs attentes. Parallèlement nous avons aussi échangé avec les responsables des trois collèges de notre territoire dont les jeunes sont en recherche d’orientation et à partir de là, nous avons construit un événement qui les rassemblera», détaille JeanValadier. Un job dating mettra en relation les entreprises du territoire en recherche de salariés et/ou de repreneurs dans tous les domaines d’activité, et ils sont très diversifiés sur ce vaste territoire, et les demandeurs d’emploi. «Nous avons bâti ce projet avec le Service public de l’emploi et la Mission locale Aveyron, nos partenaires pour attirer des travailleurs et des habitants sur notre territoire», complète Annie Cazars. Plus de 500 courriers ont été adressés aux entrepreneurs du territoire Aubrac Carladez et Viadène pour leur présenter l’événement et solliciter leur présence.
Ce job dating s’accompagnera d’un forum des métiers destiné à 178 élèves des trois collèges de Laguiole, Mur de Barrez et Saint Amans des Côts, en classes de 4e et 3e. «L’idée est de sensibiliser les jeunes de chez nous aux métiers qui les entourent et de les orienter vers les interlocuteurs s’ils envisagent leur avenir sur l’Aubrac, le Carladez et la Viadène», explique Geneviève Gasq Barres, vice-présidente de la Communauté de communes. «Il s’agit aussi à travers les enfants, de faire prendre conscience aux parents qu’il y a de l’emploi sur leur territoire», ajoute-t-elle.
Sensibiliser les jeunes à l’emploi local
La journée est aussi ouverte aux jeunes de 16-25 ans, sortis du milieu scolaire et en recherche d’insertion professionnelle, en lien avec la Mission locale. «Nous serons présents pour nous présenter, dire qui nous sommes et ce que nous faisons au sein de nos 6 antennes sur l’Aveyron (dont la plus proche du territoire Aubrac Carladez et Viadène est Rodez) et dans nos permanences de terrain (les plus proches sont Espalion et Entraygues)», explique la directrice Anne Laurens. «Notre mission est d’apporter des réponses pertinentes au plus près des territoires». Une trentaine de jeunes de 16-25 ans en recherche d’insertion professionnelle ont été identifiés sur le territoire «mais il y en a beaucoup aussi qui ne nous connaissent pas et que nous n’avons donc pas pu identifier. Cette journée sera, nous l’espérons, l’occasion d’aller à leur contact».
Cet événement - job dating et forum des métiers - permettra de renforcer la connaissance des personnes en recherche d’emploi sur le territoire et des entreprises en recherche de salariés et/ou de repreneurs : «en les connaissant mieux, nous saurons comment les accompagner et comment valoriser les parcours pour une meilleure inclusion au cœur du territoire», expliquent les élus de la Communauté de communes. Chaque participant va transmettre à la Communauté de communes, une fiche de synthèse présentant ses champs et ses modalités d’intervention.
«Au-delà de l’emploi local, nous savons que la construction d’un projet professionnel se fait au regard d’un projet de vie. Nous œuvrons donc en parallèle à améliorer le cadre de vie des salariés installés sur notre territoire en leur permettant d’accéder à des logements, en proposant des services (santé, petite enfance, enfance, associations, activités culturelles, sportives...», enchaîne Vincent Alazard, vice-président de la Communauté de communes et conseiller départemental.
Un territoire qui a de la ressource !
«Nous avons la chance de vivre sur un territoire rural dynamique», complète Pauline Cestrières, «mais nous sommes à un tournant : le développement de notre économie locale se heurte au manque de main d’œuvre. Or notre territoire est dimensionné pour accueillir de nouveaux salariés et habitants, pour faire que nos populations restent car il est important aussi de pouvoir compter sur nos propres ressources».
Tous les élus de la Communauté de communes croient en leur territoire et affirment haut et fort que l’on peut s’y épanouir. Ils le prouveront le 14 mars, lors du Job dating et du Forum des métiers.
Eva DZ
03 janvier 2019
ADPSA-CFPPA La Roque : les BTS font escale en Irlande
Pour la troisième année, l’ADPSA et le CFPPA La Roque ont proposé à leurs apprentis en BTSA ACSE et Technico-Commercial un séjour en Irlande, grâce à une aide régionale pour la mobilité européenne. Une expérience sur des exploitations qui les a enchantés !
Fin octobre, 14 apprentis en BTSA ACSE de l’ADPSA et 4 apprentis et un jeune en contrat de professionnalisation en BTSA TC du CFPPA La Roque (annexes du CFAA de l’Aveyron), accompagnés de deux formatrices, Laurette Saurel et Carole Laur, ont passé 15 jours en dans l’est de l’Irlande, à Navan. Un séjour qui bénéficie du soutien de la Région et cofinancé par ERASMUS, dans le cadre de la mobilité européenne. L’ADPSA et le CFPPA La Roque en font profiter leurs apprentis depuis 3 ans. «C’est une expérience vraiment enrichissante pour nos jeunes», confirme Laurette Saurel. «Tant sur le plan technique puisqu’ils sont accueillis sur des exploitations ou dans des entreprises en lien avec le milieu agroalimentaire, que sur le plan culturel avec des visites et des rencontres».
Des visites, des rencontres, des échanges de savoir-faire
Les apprentis ont ainsi travaillé 15 jours dans des élevages bovins lait et viande, ovins, équins, porcins... ou chez des grossistes spécialisés dans la vente de produits à destination des restaurants Fish and Chips. Et profité de 3 jours de découverte touristique et patrimoniale : Trim Castle (château du film Braveheart), The Hill of Tara, Belfast, les Musées du Titanic, de la Guiness... et des magnifiques paysages de l’île. Ils ont également rencontré des membres du Teagasc (agence d’Etat gérant la recherche agronomique, l’enseignement et le conseil en agriculture) et visité un de ces centres de recherche sur la production bovins viande et particulièrement l’engraissement à l’herbe.
«Certains avaient quelques appréhensions avant le départ notamment par rapport à la maîtrise de la langue de Shakespeare mais finalement tout s’est très bien passé et certains sont même prêts à repartir !», souligne Laurette Saurel. Les formatrices ont également relayés la satisfaction des chefs d’entreprise irlandais qui ont reçu les jeunes : «Les agriculteurs irlandais ont félicité les apprentis pour leur professionnalisme, leur sérieux et leur savoir-faire. Ils sont prêts à les accueillir de nouveau !». Un groupe envisage d’ailleurs sérieusement de séjourner en Aveyron au printemps, pour découvrir à leur tour, les méthodes de travail des agriculteurs français, notamment sur leur gestion de l’herbe en été, les Irlandais ayant été eux aussi touchés par la sécheresse. «Depuis 3 ans, nous nous sommes constitués un bon réseau d’agriculteurs en Irlande prêts à recevoir nos jeunes, pour partager leur conduite de troupeau et d’exploitation, certains ont convaincu des nouveaux d’accueillir aussi des apprentis», explique Laurette qui espère que ce séjour en Irlande sera renouvelé.
«Ce type d’expérience est vraiment bénéfique pour les jeunes, qui peuvent mettre en pratique leurs connaissances et découvrir de nouvelles méthodes et un nouveau pays. Grâce à ce séjour, les apprentis gagnent en confiance. Ils fédèrent un groupe solidaire autour de l’équipe pédagogique qui leur permet d’envisager la suite de leur formation avec sérénité», conclut Laurette Saurel.
A leur retour, les apprentis ont pu partager leur expérience lors d’une soirée de restitution avec les équipes pédagogiques, les maîtres de stage, les membres du conseil d’administration de l’ADPSA et le directeur du CFAA de l’Aveyron. En bînome, ils ont présenté le fonctionnement des fermes et entreprises dans lesquelles ils ont travaillés.
Cédric, Floran et Anaïs, ravis de leur séjour
Cédric Gombert, Floran Mouliac, apprentis en BTSA ACSE et Anaïs Soulié, apprentis en BTSA TC, sont revenus enchantés de ce séjour : «C’est une expérience qui ne se renouvellera peut-être pas, alors nous l’avons saisie !». Même s’ils avaient quelques craintes quant à la barrière de la langue, ils gardent un excellent souvenir de leur accueil en Irlande. «Nous avons réussi à nous faire comprendre et nous avons progressé dans la compréhension de la langue. C’était même trop court !».
Cédric Gombert a travaillé dans une ferme de 220 vaches laitières sur 150 ha tout en herbe, sur la base d’un pâturage tournant de février à mi-novembre. Le jeune apprenti a noté quelques spécificités : une salle de traite 2x24, la traite du soir confiée à un salarié, absence de cultures, de semis, juste un peu d’ensilage, la disponibilité de l’eau dans toutes les parcelles, un bâtiment «succinct» pour protéger les vaches de la pluie de mi-novembre à février. «Le seul travail de l’éleveur sur les terres est l’entretien des clôtures !».
Cédric a également été surpris par la compétitivité du système : un lait payé à 395 euros/1 000 L livré à deux coopératives pour faire jouer la concurrence. «Leur lait est peu cher à produire, leur système est exclusivement basé sur le pâturage. Du coup, ils n’ont pas le même souci de la qualité du lait et notamment de l’hygiène de la traite, ils se préoccupent simplement du taux de protéines», souligne l’apprenti.
Floran Mouliac, lui, a découvert un élevage laitier aussi, de 300 vaches à la traite sur 180 ha dont 30 ha de maïs ensilage et du ray grass ensilé. Là aussi, le pâturage est exclusif, même de nuit. «C’est un système très abouti puisque l’exploitant effectue une fois par semaine des relevés d’herbe dans ses parcelles pour déterminer la quantité d’herbe disponible et ainsi optimiser la gestion de son pâturage», détaille Floran.
L’un des points qui a surpris l’apprenti est la main d’œuvre disponible sur l’exploitation : un couple associé, un fils salarié, un salarié à temps plein et deux salariés à temps partiel (l’un pour la traite du matin et l’autre pour la traite un week-end sur deux). «Clairement, les chefs d’exploitation ont fait le choix de déléguer la traite, ils en sont fiers d’ailleurs ! Cette façon d’apprenhender le métier m’a surpris car ils n’ont pas la même passion pour leurs animaux que nous ! Il y a beaucoup moins d’affect ! Ils gèrent leur exploitation comme une entreprise «classique» avec des salariés», témoigne Floran.
Des systèmes tout pâturage
Anaïs Soulié, apprentie en BTSA TC, a travaillé sur une exploitation de 220 vaches laitières, classée «meilleur exploitant de la région en matière de production d’herbe de qualité». «Le système est basé sur du tout pâturage sauf 2 mois de l’année à l’ensilage d’herbe», souligne Anaïs. «Le chef d’exploitation était très au point sur la qualité et le volume d’herbe, il réalise une analyse d’herbe dans les champs chaque semaine». Elle aussi a remarqué une relation à l’animal plus détachée : «l’agriculteur confie la traite à son salarié». «Là bas les éleveurs laitiers gagnent bien leur vie, contrairement aux éleveurs bovins viande, la production de viande étant essentiellement issue du troupeau laitier». Conquise par l’accueil qu’elle a reçu, Anaïs est prête à revenir travailler quelques mois sur d’autres fermes en Irlande !
«Ce séjour nous a permis de découvrir de nouvelles conduites et techniques», affirment les apprentis. «Il nous a apporté une vision différente et nous a permis de prendre un peu de recul par rapport à nos pratiques, notamment sur le pâturage tournant que nous avions abordé préalablement en cours. Ce fut très enrichissant», concluent les jeunes. Une expérience à renouveler !
Eva DZ
03 janvier 2019
E-commerce : Agatchako, la marque Aveyron
La Fédération des associations de commerçants et artisans aveyronnais, 12ème sens a lancé un site collectif de e-commerce, permettant aux producteurs, artisans et commerçants de l’Aveyron de vendre leurs produits en ligne, aux quatre coins de la France, voire du monde !
En Aveyron, 24 associations de commerçants et artisans des bourgs et centre-bourgs du département sont réunies au sein d’une fédération, 12ème sens. Ensemble elles ont eu l’idée de lancer leur plateforme digitale de commerce en ligne. Une application, un site internet leur permettent d’être visibles partout à toute heure et d’élargir leur clientèle grâce à internet.
Un vrai réseau local à travers le monde
«De plus en plus d’achats sont réalisés sur internet, nous nous devions d’y être», avance Michel Alibert, à l’initiative de cette démarche collective. «Agatchako signifie «regarde ça», c’est-à-dire jette un œil sur les produits disponibles près de chez toi», explique le concepteur. «ça parle de notre monde rural, de notre territoire. A travers cette plateforme, nos commerçants, nos artisans, nos producteurs aveyronnais montrent que l’on peut accéder à leurs produits de façon moderne», poursuit-il. Ainsi les clients peuvent commander en ligne, recevoir leurs produits chez eux, ou aller les récupérer en boutique. «Cette démarche mêle habilement les avantages du e-commerce (gain de temps, recherches facilitées, choix...) et ceux du commerce de proximité (éthique locale, qualité, sérénité, transparence...)», dit encore Michel Alibert. Agatchako constitue donc une opportunité nouvelle de faire connaître le savoir-faire aveyronnais, ses spécificités dans son propre département mais aussi à l’échelle nationale voire internationale ! «Nous avons des clients jusqu’en Australie !», confirme Michel Alibert. Et a contrario certains clients ont découvert des produits qu’ils ne connaissaient pas dans la rue à côté de chez eux ! Agatchako a noué des relations avec les Amicales des Aveyronnais à Paris, Toulouse, Montpellier... Depuis son lancement en mars, le site internet a référencé 12 000 personnes. La majorité des achats sont hors Aveyron.
Le concept a du succès puisque les commerces et artisans qui jouent le jeu de la démarche enregistrent une hausse du trafic dans leurs points de vente, de l’ordre de 4%. A ce jour, 200 professionnels de tout le département paient leur référencement sur Agatchako. Et l’activité de cette plateforme qui défend le territoire aveyronnais génère autour de 5 000 emplois.
Défendre l’Aveyron et ses produits
Il existe plusieurs façons d’adhérer à Agatchako lorsque l’on est producteur, artisan ou commerçant de l’Aveyron. L’adhésion est sans engagement. Agatchako peut servir de vitrine et renvoyer sur le site du producteur, du commerçant ou de l’artisan, il s’agit alors de montrer que l’on existe et d’apporter un appui à la vente (accès à la base de données des clients, fiche de l’entreprise sur l’application Agatchako, possibilité de communiquer ses offres, suivi par un technicien local pour optimiser l’utilisation des outils).
Ou bien, il est possible de prendre rendez-vous sur agatchako.com. Dans ce cas, en plus des options présentées ci-dessus, le producteur, le commerçant ou l’artisan peut présenter sa boutique sur le site Agatchako, être relayés régulièrement sur la page Facebook Agatchako, les reservations peuvent se faire en ligne.
Ou bien dernière option, en plus de toutes les possibilités citées ci-dessus, le producteur, l’artisan ou le commerçant peut vendre ses produits en ligne sur Agatchako.com et bénéficier d’une séance de photos de ses produits tous les 6 mois par un professionnel.
Pour les aider à intégrer Agatchako, les artisans, commerçants, producteurs peuvent également bénéficier d’une formation et d’un accompagnement à la carte (community management, référencement...).
Cette plateforme aveyronnaise bénéficie du soutien des déamrches départementales Aveyron Vivre Vrai et Fabriqué en Aveyron. «Grâce à Agatchako, nous voulons proposer une visibilité supplémentaire aux artisans, commerçants et producteurs du département. A plusieurs, nous sommes aussi plus forts dans notre offre de produits et de proximité», argumente Michel Alibert. «Il faut voir cet outil comme une opportunité de franchir le pas de l’e-commerce».
Eva DZ
29 novembre 2018
Halles de l’Aveyron : dix ans déjà !
Le magasin des Halles de l’Aveyron à Onet le Château fête ses 10 ans. Dix ans que ce concept de circuits courts collectifs a vu le jour. Et a fait deux petits frères en région parisienne. Son nouveau directeur, Simon Nozière revient sur cette belle dynamique et présente les nouveaux projets.
Comment est perçu le concept des Halles de l’Aveyron auprès des consommateurs et des producteurs ?
S. Nozière : «Les Halles de l’Aveyron se sont intégrés dans les habitudes des consommateurs. Plusieurs enseignes de ce type en circuits courts collectifs ont d’ailleurs vu le jour depuis, preuve de l’intérêt des consommateurs pour des produits locaux et de qualité. Nous sommes l’unique réseau de magasins issus d’une coopérative qui valorise les produits de ses coopérateurs.
Quelles sont vos ambitions ?
S. Nozière : Notre objectif, identique à celui d’il y a 10 ans au lancement du premier magasin, est double : valoriser les productions de nos coopérateurs et être de véritables sélectionneurs sur les produits qui ne sont pas issus des exploitations de nos adhérents. Notre concept territorial porte un certain nombre de valeurs que nous voulons partager avec nos clients. Les Halles de l’Aveyron, c’est un endroit où l’on trouve des produits de qualité, locaux et sains. Dans les allées du magasin, nous avons aussi réalisé plusieurs panneaux rappelant nos valeurs et notre philosophie, en affichant notamment le retour aux éleveurs.
Quelles évolutions apportez-vous dans vos magasins ?
S. Nozière : Nous avons mené une étude qualitative auprès de nos clients de la région parisienne sur les produits qu’ils trouvent aux Halles de l’Aveyron. Même si leur façon de consommer est un peu différente de celle des Aveyronnais, nous avons constaté une orientation vers plus de produits élaborés. Les habitudes de consommation évoluent. Il y a 40 ans, on achetait viandes, fromages et charcuteries en rayon traditionnel, aujourd’hui, les consommateurs ont moins le temps de cuisiner des produits bruts et apprécient qu’on leur apporte de la praticité dans des produits prêts à cuisiner voire déjà transformés.
Quels sont vos projets ?
S. Nozière : Face aux nouvelles attentes, nous avons voulu créer du service et un accompagment à nos clients en maintenant notre état d’esprit : valoriser la matière première de nos producteurs. Tout en gardant nos rayons traditionnels, nous avons développé un rayon de libre service en viande et un rayon surgelé.
«Proposer le meilleur de notre territoire»
Que pourront trouver les clients dans ces deux nouveaux étals ?
S. Nozière : Pour compléter notre rayon traditionnel de boucherie et pour limiter le temps d’attente aussi, les clients pourront trouver en libre service, cinq types de produits : steak haché, faux filet, cheveux d’ange (haché en vrac) et carpaccio. L’idée est aussi de proposer de petites portions pour s’adapter à tous les budgets mais encore une fois, il s’agit de la même qualité de produit que ceux servis par nos bouchers. Nous allons proposer également prochainement de la viande de porc et de volailles de la même manière. Et nous sommes à l’étude d’un conditionnement pour proposer également du Veau d’Aveyron et du Ségala.
Sur la partie surgelés, qui devrait démarrer première semaine de décembre, sept produits seront référencés : steaks hachés Veau d’Aveyron et du Ségala et Ferme des Hauts Terroirs, paupiettes et saucisses de Veau d’Aveyron et du Ségala (100% veau), côtelettes d’agneau issu de la filière Roquefort.
Et sur les produits transformés ?
S. Nozière : Notre rayon traiteur actuellement représente 1,5m sur les 17m de notre rayon boucherie traditionnelle. C’est un secteur en développement mais là encore pour nous, pas question de faire n’importe quoi ! Nous voulons rester dans la même qualité de produit.
Les produits bruts sont notre image, celle de notre territoire mais le client nous attend aussi sur l’acte de transformation et notre capacité à garder notre âme dans ce domaine. C’est ainsi que sur le rayon crèmerie nous réfléchissons à proposer quelques produits transformés à partir du lait de nos coopérateurs en partenariat avec des coopératives locales parce qu’UNICOR n’a pas d’activité de collecte de lait. Des synergies vont se mettre en place toujours dans l’objectif de valoriser les produits de nos coopérateurs je le répète, pour une rémunération juste.
Quel regard portez-vous sur les dix dernières années ?
S. Nozière : En 10 ans, la coopérative UNICOR a réussi à inscrire les Halles de l’Aveyron dans le paysage de la distribution. Tout en défendant les valeurs qui sont les siennes : des produits de qualité, locaux, qui rémunèrent ceux qui les produisent. La qualité à prix juste et notre capacité à s’organiser en circuits courts collectifs. Dans un objectif unique : créer de la valeur sur nos territoires pour garder nos jeunes demain !».
Recueillis par Eva DZ
22 novembre 2018
Conférence Groupama : sport et santé avec l’équipe cycliste pro
Evénement pour Groupama et pour l’Aveyron ! Pour sa conférence annuelle, le leader national de l’assurance santé individuelle avait deux invités de marque, le 14 novembre, en soirée, Marc Madiot et Jacky Maillot, respectivement manager général et responsable du pôle médical de l’équipe cycliste Groupama FDJ. Devant 600 personnes, ils ont partagé leur expérience autour de la santé, de la nutrition et du sport.
Depuis la saison dernière, Groupama s’est engagé dans le cyclisme en sponsorisant l’équipe professionnelle FDJ. Un partenariat porteur en terme de communication et de promotion pour les responsables du leader national de l’assurance santé individuelle. «Nous avons l’habitude chaque année d’organiser une conférence sur une thématique précise. Nos caisses locales de Campuac, Bozouls, Laissac et Rodez ont choisi de parler de la pratique du vélo et de ses impacts positifs sur la santé», a introduit Didier Laluet, président de Groupama Aveyron Lozère. Et qui de mieux pour parler de ce thème que des spécialistes du cyclisme !
Marc Madiot, manager général de l’équipe cycliste Groupama - FDJ et Jacky Maillot, responsable du pôle médical sont venus partager leur expérience et leur expertise. «Que l’on soit cycliste amateur averti, professionnel ou tout simplement cycliste du dimanche, l’important c’est de se faire plaisir, d’être en adéquation avec ses envies, de vivre sa passion le mieux possible», a introduit Marc Madiot. Toujours heureux d’être sollicité pour parler cyclisme et partager sa passion, le manager général de l’équipe professionnel avait le sourire alors que la saison se prépare déjà au sein de l’équipe. «Certains coureurs ont repris l’entraînement. Notre effectif se stabilise autour de 28 coureurs avec 3 départs et 3 arrivées. Nous travaillons dans la continuité avec un seul objectif quelles que soient les courses : la victoire !». L’arrivée de Groupama a permis d’apporter de nouveaux moyens et de concrétiser en 2019, le projet porté par l’équipe depuis de nombreuses années : devenir une équipe continentale.
Marc Madiot : "je suis fils d'agriculteur"
Devant le public d’Aveyronnais, Marc Madiot était très à l’aise : «Nous sommes sur une terre d’agriculture. Je suis fils d’agriculteur et fier de l’être ! S’il fallait manifester à leurs côtés je le ferai, mon père était un syndicaliste, comme moi, au sein du peloton ! Je suis très attaché à la cause paysanne. Je connais bien le monde paysan, ce sont des travailleurs mais ils sont négligés par les pouvoirs publics, par les politiques. Ils ne méritent pas ce manque de reconnaissance».
A son échelle, l’équipe Groupama FDJ a le souci permanent d’une bonne nutrition de ses coureurs : «la composante de l’assiette des cyclistes est le facteur n°1 de leur réussite. C’est en se nourrissant correctement, qu’ils seront en bonne santé et donc réaliseront de bonnes performances», assure Jacky Maillot. L’équipe s’entoure d’un cuisinier, d’un nutritionniste, qui vont faire leur marché de produits bio. «Ce n’est pas toujours facile de trouver les bons produits alors pourquoi pas créer une filière d’approvisionnement direct avec des producteurs sur l’année ?», a-t-il lancé.
Autour de ces deux professionnels du monde du cyclisme, Groupama avait aussi invité trois témoins, Pauline Sabin Teyssèdre, Paul Servières et Stéphane Mathieu. Ces cyclistes amateurs aveyronnais ont exprimé les bénéfices ressentis en termes de bien-être, d’estime de soi ou tout simplement de forme et d’équilibre au quotidien lorsqu’ils pratiquent le vélo.
Une pratique régulière, la gestion de l’alimentation et de la récupération, un sommeil régulier, le bon dosage de ses efforts par rapport à son profil... sont autant de conseils prodigués lors de cette soirée.
Eva DZ
15 novembre 2018
Dératisation en partenariat Ville de Rodez-Farago Aveyron : la meilleure lutte est collective
Chaque automne, Christian Foulquier sillonne avec sa voiture estampillée FODSA - Farago Aveyron, les quartiers de Rodez pour distribuer des sachets de raticides aux habitants. Un partenariat qui dure avec la municipalité ruthénoise et fort apprécié de la population.
Il est désormais attendu dans le quartier ! A Gourgan, les habitants guettent l’arrivée de Christian Foulquier à bord de sa voiture FODSA - Farago Aveyron, chargé de la distribution de raticides. En novembre, il parcourt les quartiers de Rodez à la demande de la Ville qui confie depuis de très nombreuses années, cette mission à FODSA - Farago Aveyron.
Une distribution attendue
«Nous sommes alertés par la presse de son avis de passage et nous l’attendons avec impatience», sourit un habitant du quartier, fidèle au rendez-vous. Un maraîcher est lui aussi, un habitué : «Ce traitement est efficace et me permet de protéger mes récoltes des ravageurs, friands de nos stocks de légumes pendant l’hiver !».
Rien ne vaut, selon Christian Foulquier, la responsabilisation des habitants pour une lutte efficace : «la distribution est très efficace parce que les habitants jouent le jeu. La proximité de la rivière Aveyron, l’ancienneté des quartiers, la proximité des jardins sont des éléments propices à la prolifération des rats et souris. Si tout le monde met son petit sachet, dans sa cave, dans son abri de jardin, sous son tas de bois de chauffage,... chacun contribue à son échelle à la réussite de la démarche proposée par la municipalité», argumente Christian Foulquier.
«Ce service rendu à la population est très apprécié, les habitants me le disent chaque année et à chacun de mes arrêts», continue l’agent technique de Farago. D’ailleurs la solidarité prédomine puisque les habitants présents le jour du passage de Christian Foulquier, sont chargés par leurs voisins, de récolter quelques sachets pour eux.
L’une des missions de l’agent de Farago est aussi de sensibiliser les habitants à la lutte contre les ravageurs : «Nous n’avons pas une mission évidente dans la mesure où nous distribuons un appât visant à tuer. Nous avons parfois besoin d’expliquer l’intérêt de préserver les habitations de ces petites bêtes, cela fait partie de mon rôle». Sur les berges de l’Aveyron et de l’Auterne, Christian Foulquier explique que les appâts sont installés dans des lieux non accessibles aux ragondins dont la lutte doit être mécanique et non chimique. «Nous expliquons également qu’un petit sachet de 40 g, qui ne doit pas être ouvert, ne peut entraîner de conséquences fatales aux animaux de compagnie, chiens ou chats mais qu’ils doivent tout de même être placés dans des endroits cachés (sous un meuble, une planche...)», poursuit le technicien.
Sur chaque sachet figurent un mode d’emploi et les informations sur l’anti-poison en cas d’ingestion. «Le risque reste réduit dans la mesure où les granulés sont enfermés dans un sachet plastique», assure Christian Foulquier.
Au plus près des habitants
Et le message passe d’autant mieux que le technicien est un visage connu dans les quartiers qu’il traverse chaque année. «Les gens sont contents de me retrouver et je suis moi-même heureux de prendre de leurs nouvelles», soutient Christian Foulquier, qui a plaisir à échanger avec chacun.
La campagne de dératisation concerne également l’ensemble des bâtiments municipaux de Rodez. Si jamais les habitants n’ont pas eu l’occasion de croiser Christian Foulquier lors de sa tournée, ils peuvent se procurer les petits sachets, toute l’année, au parc municipal, rue François Mahoux.
Courant décembre, Christian Foulquier effectuera la même campagne dans les villes de Flavin et d’Espalion. Un partenariat plébiscité par plusieurs communes du département qui apprécient l’efficacité de cette campagne de dératisation, au plus près de l’habitant.
Eva DZ
08 novembre 2018
GAEC de Ugnes à Sévérac d’Aveyron : stop au calcaire !
Avec l’arrivée d’un nouvel associé, le GAEC de Ugnes à Lapanouse, sur la commune de Sévérac d’Aveyron, a construit un bâtiment pour accueillir ses 900 brebis laitières. L’occasion d’installer un système qui règle le problème de la dureté de l’eau et offre aux animaux, une eau de qualité.
Déjà dans leur ancienne bergerie, les associés du GAEC de Ugnes avaient un gros problème de calcaire dans l’eau. «En 2000 quand nous avons refait notre ancienne salle de traite, nous avons installé un système de traitement de l’eau parce que le calcaire endommageait nos installations et nos canalisations», se souvient Jean-Louis Creyssels associé avec son épouse, Evelyne, son beau-frère, Bernard Chaliez et maintenant son fils, Florian. «Nos animaux se sentaient beaucoup mieux et nos installations résistaient mieux !».
«Quand nous avons décidé de construire un nouveau bâtiment, nous n’avons pas hésité à investir dans un nouveau système de traitement d’eau. Parce que l’eau peut être un facteur de problèmes pour la santé des animaux», poursuit l’éleveur.
Le GAEC a amorcé quelques virages. Converti en AB, il trait désormais toute l’année pour le Petit Basque, avec 2 troupeaux de 450 brebis, l’un agnelant en février et l’autre en août. Sans oublier les 220 agnelles de renouvellement et 22 vaches Aubrac, sur 200 ha, répartis en 3 sites. Et l’arrivée de Florian dans le GAEC en début d’année.
D’où la nécessité pour l’organisation du travail, de construire un bâtiment pouvant accueillir l’ensemble des brebis. Les dernières finitions sont en cours mais les animaux ont déjà élu domicile ! De même que l’adoucisseur pour leur fournir une eau douce, de qualité !
«Avant de nous lancer, nous avons demandé à Damien Delbruel, agent technique Farago Aveyron, de réaliser une analyse de l’eau», avance Jean-Louis Creyssels. Et le résultat est rapidement tombé : une eau avec une dureté de 30 ! «Une eau très dure qui contenait aussi des impuretés. Le dépôt calcaire était important dans les canalisations et sur la résistance du chauffe eau. Les éleveurs risquaient une baisse de pression de l’eau et une panne de leur installation», se souvient Damien Delbruel. L’élevage est approvisionné par deux sources : «quand il pleut beaucoup, l’eau se trouble et nous sommes sur une terre de causse qui transporte facilement les impuretés que l’on retrouve dans l’eau», précise Jean-Louis Creyssels.
En lien avec Farago Aveyron, la consommation d’eau a été évaluée pour proposer une installation adéquate et bien dimensionnée. «Grâce à un adoucisseur, l’eau passe dans des pierres de sel pour s’adoucir. Un système de traitement par le chlore est complémentaire pour traiter l’eau et la rendre potable», détaille Damien Delbruel qui a conseillé les éleveurs. La pose du matériel est confiée à un professionnel. Hors main d’œuvre, cet équipement a coûté entre 3 et 4 000 euros au GAEC pour une eau plus douce et de qualité.
De l’eau pour toutes !
Parallèlement, pour équiper son bâtiment, le GAEC de Ugnes a choisi plusieurs types d’abreuvoirs : «nous en avons installé trois types : 8 petits à pipette par aire en décalé pour que lorsque l’on fait des lots, chaque zone ait un abreuvoir ; quatre à niveau constant d’1m20 de long à vidange rapide sur deux côtés du bâtiment et deux «en extérieur» de l’aire des brebis de 2m10 de long (voir photo), ce qui nous permet de ne pas avoir à les démonter lorsque nous curons», détaille l’éleveur. Dans chaque aire, les brebis ont quoiqu’il arrive un accès à un abreuvoir à niveau constant. Une installation de bon sens ! «Tout en inox, ils sont faciles à nettoyer et peu encombrants et les brebis s’y sont vite habituées, elles boivent d’ailleurs plus qu’avant. Et une brebis qui boit bien, c’est une brebis qui produit bien !», assure Jean-Louis.
«Je ne me voyais pas faire un bâtiment neuf sans intégrer un système pour traiter l’eau», poursuit l’éleveur. «Sinon nous allions au devant de problèmes, c’était inéluctable. Le matériel de traite est de plus en plus pointu, donc sensible, nous n’avons pas besoin de souci supplémentaire parce que nous ne nous sommes pas préoccupés de l’eau. C’est un système qui se met facilement en place, qui s’autogère à condition de veiller à remettre du sel (4 à 5 sacs de 25 kg par an) et de surveiller de temps en temps la qualité de l’eau grâce à un petit kit. C’est un investissement utile», conclut l’éleveur.
Eva DZ
01 novembre 2018
CADAUMA : 70 ans, ça se fête !
CADAUMA a tenu à marquer son 70ème anniversaire, à l’occasion d’un salon des marques à Calmont pendant 2 jours les 26 et 27 octobre et d’une conférence «Quel machinisme agricole pour le XXIème siècle», le 25 octobre. en soirée à la CCI de Rodez.
«Nous tenions à marquer cet anniversaire. Une entreprise qui dure 70 ans c’est une belle performance !», a introduit Jean-Claude Virenque, président du groupe UNICOR. «En 70 ans, CADAUMA n’a pas changé de trajectoire, c’est une entreprise qui appartient à 100% à une coopérative et donc gérée par des agriculteurs. Les hommes peuvent changer, à la présidence, à la direction, mais l’entreprise, elle, continue sa route !», poursuit-il.
«CADAUMA a démarré en plein Plan Marshall, alors qu’il y avait tout à construire en termes de machinisme et d’équipement sur les fermes. Aujourd’hui, la donne est tout autre», continue Jean-Claude Virenque. «Nous entrons dans l’ère de la robotique, de la précision, de la technologie,... Et CADAUMA ne veut pas manquer le virage, en particulier dans le domaine de l’élevage pour répondre aux besoins de son territoire et des nouvelles attentes sociétales. Je pense à la distribution de l’aliment, à la récolte,...».
Il prend l’exemple de la nutrition animale : «CADAUMA peut proposer une mélangeuse, assurer sa mise en route,... et les technico-commerciaux d’UNICOR, en lien avec les vétérinaires, peuvent conseiller l’éleveur sur le dosage de la ration, l’équilibre,... et partager leur expérience. Ce pourrait être similaire sur le travail du sol. Ce travail de complémentarité sera une force pour notre entreprise, et fera la différence dans un marché du machinisme très concurrencé et à la main de très grands groupes. Le fait d’être adossée à une coopérative est un atout pour l’entreprise CADAUMA».
Clin d’œil à Gilbert Serieys !
Jean-Claude Virenque a salué la participation de Gilbert Serieys, fondateur de CADAUMA aux 70 ans de l’entreprise. «Nous étions très heureux de l’avoir à nos côtés, lui qui a fondé CADAUMA en 1948. Malgré les années, il garde l’esprit vif et nous avons pu mesurer avec lui et les anciens présidents de la coopérative, le chemin parcouru et entrevoir les belles perspectives qui nous attendent».
Eva DZ
La Volonté Paysanne reviendra en détail sur les échanges autour de cette conférence dans sa prochaine édition, en particulier sur l’intervention de Laurent Bernède, agriculteur et co-fondateur de WeFarmUp puis sur la table-ronde qui a réuni Emmanuel Lévêque, chef de produit chez Amazone SA, Pierre Terral, président du secteur machinisme à UNICOR, Jérôme Reynier, directeur opérationnel de CADAUMA, Frédéric Carrière, président de la FD CUMA et Alexandre Chanterelle, directeur des ventes AGCO Distribution.
09 aout 2018
Challenge CUMA-Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées : Ste-Geneviève à la 3e place
Ramasser les pierres est une tâche pénible, qui prend du temps et demande de la main d’œuvre. La CUMA de Ste Geneviève sur Argence a trouvé la solution pour réduire la pénibilité de cette activité tout en confortant ses services complets et l’emploi de son deuxième salarié.
La CUMA de Ste Geneviève sur Argence n’a pas hésité à innover : elle possède la première ramasseuse de pierres du département, en fonctionnement depuis le printemps 2015. Tout a commencé par la réflexion d’un groupe d’adhérents autour de la pénible tâche du ramassage des pierres dans les champs : une activité manuelle laborieuse, consommatrice de temps et de main d’œuvre. Ils ont cherché des solutions par la mécanisation pour améliorer leur condition de travail et éventuellement confier la mission à leurs deux salariés expérimentés et formés. Mais voilà, il n’existait pas de CUMA en Aveyron équipées d’une telle machine.
Avec l’appui du réseau de la FD CUMA, un groupe d’adhérents accompagnés des deux salariés de la CUMA, associés à ce projet, a rencontré la CUMA de Trébas dans le Tarn afin de voir fonctionner une ramasseuse de pierres au champ et échanger avec ses responsables sur cette activité. Cette visite a été un élément déclencheur.
Des salariés formés et expérimentés
Le conseil d’administration a d’abord réalisé un devis pour l’achat de la machine (autour de 35 000 euros HT) puis a recensé le nombre d’adhérents intéressés : ils étaient une trentaine à engager 80 ha au total. Ce qui leur a permis d’estimer avec l’appui de la FD CUMA, un coût du service aux alentours de 120 euros/ha (chauffeur+tracteur+outil). Cette estimation préalable a aussi encouragé certains à s’engager. Ce matériel étant non subventionné dans les programmes Région ou Leader, pour maintenir ce coût de service attractif, la CUMA de Ste Geneviève sur Argence a élargi son rayon d’adhésion au Cantal tout proche.
Mis en service en juin 2015, ce service complet ramasseuse de pierres rassemble aujourd’hui une trentaine d’adhérents : 12 exploitants du secteur de la CUMA de Ste Geneviève, 15 du secteur de la CUMA de Saint Amans des Côts (interCUMA) et 2 adhérents proches situés dans le Cantal. Grâce à une formation pointue des deux salariés de la CUMA, le service est optimisé. Après deux ou trois saisons de passage de la ramasseuse, on estime que les sols destinés aux semis sont débarassés de leurs pierres.
Pour être plus efficace, la ramasseuse nécessite que les parcelles soient bien labourées au préalable pour découvrir les pierres enfouies. Un travail en suivant à la herse plate permet de remonter en surface les pierres à ramasser. La CUMA de Ste Geneviève pour accroître l’efficacité de l’activité, a investi dans une charrue et dans une herse plate (19 000 euros HT). Ces deux outils complémentaires à la ramasseuse de pierres fonctionnent également en service complet.
Un plus aussi pour l’environnement puisque le retour à la pratique du labour, du passage de la herse avant semis permet de diminuer l’utilisation de désherbant avant semis.
Grâce à cette activité, la CUMA a conforté le développement de son service complet en formant ses salariés à d’autres outils, ce qui lui permet d’affirmer son professionnalisme et d’étendre son offre de services à ses adhérents. Et pour les salariés, c’est l’occasion de diversifier leur tâches et de multiplier leurs compétences. Ils ont d’ailleurs été formés et bien suivis pour le démarrage de la machine, par le technicien de la marque.
Les adhérents, de leur côté, ont indéniablement gagné en confort de travail et en temps passé : moins de pénibilité, mutualisation d’un outil et de la main d’œuvre qualifiée, gain de temps en phase de chantier, optimisation économique...
Gain de temps, moins de pénibilité, des salariés formés et expérimentés, des adhérents bien engagés et satisfaits : une belle réussite pour la CUMA de Sainte Geneviève sur Argence récompensée par le 3e prix du Challenge CUMA - Crédit Agricole.
Eva DZ
Vidéo de la ramasseuse de pierres en fonctionnement est disponible sur www.lavolontepaysanne.fr ICI
02 aout 2018
Salon de l’agriculture : les médaillés de l’Aveyron
Vendredi 27 juillet, les présidents du Conseil départemental et de la Chambre d’agriculture ont remis les médailles des lauréats aveyronnais du Concours général agricole. Une trentaine de produits ont été récompensés pour leur qualité et le savoir-faire de leurs producteurs et artisans.
C’est au sein de l’hémicycle du Conseil départemental que Jean-François Galliard a souhaité recevoir les producteurs et artisans médaillés au Concours général agricole de Paris. Aux côtés de Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture, ils ont chaleureusement félicité les lauréats. «Au regard de l’importance de l’agriculture dans notre département, tant en terme économique que d’occupation et d’aménagement du territoire, je me devais avec tous les conseillers départementaux, de vous recevoir dans un lieu qui n’est pas anodin, c’est là où se prennent toutes les décisions du Département», a souligné Jean-François Galliard, précisant que l’agriculture représentait 10% de la population active en Aveyron (contre 2,5% en France).
«Et en plus vous êtes bons !», a-t-il souri, évoquant la trentaine de produits primés au Concours général agricole lors du dernier Salon de l’agriculture (voir encadré). Avec Jacques Molières, ils ont témoigné de la valeur de l’Aveyron en dehors de ses frontières : «la qualité des produits, la parole tenue, le travail, la tenacité des femmes et des hommes sont reconnus».
Tous deux ont aussi évoqué la réussite de la collaboration entre les collectivités, les chambres consulaires pour la promotion du département : «Nous avons l’habitude de travailler ensemble, au-delà de la vitrine du Salon de l’agriculture où nous nous retrouvons autour d’un stand commun depuis plus de 15 ans. Cette complémentarité, nous continuerons de la travailler à vos côtés, dans un objectif partagé de performance sur la qualité, l’identification», ont-ils conclu avant la remise des diplômes et médailles.
Un à un, les lauréats présents ont exprimé leur fierté d’avoir été mis à l’honneur au Concours général agricole, par le biais d’une médaille. Jean-Marc Gombert pour les Vignerons du Vallon, est fier des deux médailles d’or (4 en 3 ans !) : «c’est une reconnaissance du produit, de la qualité de nos vins, du travail des femmes et des hommes tous les jours dans les vignes». Même satisfaction pour Marius Bonal qui, sur les 4 produits présentés, a remporté trois médailles !
La médaille d’argent obtenue par le fromager Autour du buis des Cabasses à Verrières est synonyme d’espoir en vue de l’AOP Pérail, selon le président Jean-François Dombres. Les AOP Laguiole, Roquefort et Bleu des Causses se sont elles aussi illustrées. «Un nouveau souffle pour le Roquefort qui doit rester un fleuron de la gastronomie française», ont défendu les membres de la filière, en attendant la première Fête du Roquefort en avril 2019. «Une occasion de plus de montrer que l’on existe», poursuivent les producteurs de Bleu des Causses.
En salaisons et foies gras, le savoir-faire de quatre entreprises a également été reconnu avec 5 médailles.
Pour la quatrième année, le concours général agricole est ouvert aux viandes, et là aussi l’Aveyron est à l’honneur avec des médailles en Agneau Fermier des pays d’Oc (2), en Bœuf Fermier Aubrac et en Veau d’Aveyron et du Ségala. «L’Aveyron porte la plus grande diversité des signes de qualité. Nous sommes aussi dans la première région de France et d’Europe en nombre de SIQO, l’une des meilleures façons de nous différencier, de générer de la valeur ajoutée pour vivre dignement de notre métier», a résumé Pierre Cabrit, président de l’IRVA et de Fil rouge, fédération des viandes sous labels.
Enfin, les élevages aveyronnais présents dans les concours d’animaux de races (Aubrac, Blonde d’Aquitaine, Limousine, Prim’Holstein, Simmental) ont également été félicités.
Eva DZ
26 juillet 2018
Service de remplacement Aveyron : vacances, j’oublie tout !
Eleveur bovins allaitants à Colombiès, Guy Pailloux fait appel au service de remplacement depuis plus de dix ans pour ses départs en vacances.
Guy Pailloux, 56 ans, est installé en GAEC avec son épouse Joëlle à la Baraque de Combrouze, sur la commune de Colombiès. Le couple élève 75 vaches de race Limousine sur une SAU de 63 ha. L’exploitation produit du veau d’Aveyron et du Ségala sous label rouge commercialisé avec la SA4R. Ils adhèrent au service remplacement départemental depuis environ dix ans. Ce service dépêche ainsi un salarié spécialisé sur la ferme pour les remplacer durant leurs vacances. «Nous partons en général en hiver, début mars, pour aller skier dans les Pyrénées pendant trois jours. Depuis ces dernières années, nous avons l’avantage d’accueillir le même salarié, Benoît, qui habite aussi à Colombiès et qui connaît très bien notre exploitation».
Huit jours en été
Cet été, le couple a prévu de partir huit jours dans l’arrière pays niçois. «J’ai téléphoné en mars pour réserver notre salarié au service remplacement départemental» dit Guy. «En hiver, je réserve toujours dès novembre pour les vacances de mars. C’est important de s’y prendre tôt si l’on veut avoir le salarié habituel. C’est en effet notre préférence, mais nous nous adaptons à toutes les situations si nécessaire». Guy ajoute : «avant le départ, le midi en général, nous faisons le point avec le salarié durant la matinée, sur le travail, les recommandations concernant le troupeau, le sanitaire, qui est l’un des points délicats, l’accès à l’eau ou l’électricité. Le salarié fait notamment la tétée du matin et du soir, et en été, il gère aussi le pâturage. Il arrose également les plantes, nourrit le chien et le chat, surveille le fonctionnement du congélateur, ce sont là-aussi des points importants pour la vie de la ferme. Cette présence nous rassure évidemment. Nous partons toujours l’esprit tranquille. En cas de souci, le salarié téléphone mais c’est très rare. Nous faisons cependant un point en milieu de vacances pour confirmer que tout va bien !».
«Nous sommes couverts»
Selon Guy, le service de remplacement fait bien le travail : «si le salarié tombe malade ou dans l’incapacité de travailler, nous savons que le service de remplacement trouvera la bonne solution à notre place. Car gérer une telle situation à 300 km de la ferme ou plus, ce n’est pas facile, à moins d’interrompre dans l’urgence les vacances. Nous n’avons heureusement jamais connu ce petit désagrément». Autre point positif, le volet administratif : «le service de remplacement s’occupe du bulletin de paye, de tout que ce qui est obligatoire pour la déclaration d’un salarié. C’est important pour la sécurité de tous. Nous sommes donc couverts. Nous recevons ensuite la facture. C’est très simple finalement. Le plus compliqué en réalité, c’est la disponibilité du salarié au moment où on le veut !». Le GAEC est par ailleurs adhérent d’un groupement d’employeurs. «Cet autre salarié vient aussi chez nous, environ 15 jours par an» confie Guy, lequel n’oublie pas les animations SA4R dans les magasins Auchan de France : «dans ce cas, c’est mon épouse qui assure seule à la ferme, environ neuf jours dans l’année». Pour l’éleveur, il est important de communiquer sur la production de Veau d’Aveyron et du Ségala. Il est aussi nécessaire pour le couple de quitter la ferme, pour des vacances qui sont toujours attendues et bien méritées !
D.B.
21 juin 2018
Durenque : une nouvelle unité de méthanisation à taille humaine
Deux exploitations sur la commune de Durenque ont créé une unité de méthanisation qu’elles viennent de mettre en service. Leur projet a été inauguré vendredi 15 juin autour des partenaires et des élus locaux.
Ce n’est pas encore à la hauteur de ce qui se passe dans les pays européens voisins mais les projets de méthanisation autour de quelques exploitations, se développent en Aveyron. Un quatrième projet mis en service en février, vient d’être inauguré sur la commune de Durenque.
Le projet est porté par deux exploitations, le GAEC de l’Autan d’Adeline et Laurent Canac et l’EARL d’Arnaud Paulhe, accompagné de sa femme, Emmanuelle. «Aujourd’hui c’est la concrétisation de deux années d’engagement pour voir aboutir le projet», avance Adeline Canac. Deux années bien chargées : «il ne faut pas se voiler la face, se lancer dans la construction d’une unité de méthanisation est un travail lourd, long et chronophage mais nous avons été bien épaulés par l’association des méthaniseurs de France et les autres porteurs de projet en Aveyron», poursuit l’agricultrice.
La SAS Canac-Paulhe regroupe donc deux exploitations : le GAEC de l’Autan, un élevage de brebis laitières et l’EARL d’Arnaud Paulhe en bovins lait. «Pour faire fonctionner notre unité de méthanisation, nous valorisons les fumiers et lisiers de nos deux élevages ainsi que de trois fermes voisines (M. et Mme Saint Geniez, le GAEC de Monteillet et M. et Mme Cabot) à qui nous restituons le digestat à épandre 3 à 4 fois par an», détaille Adeline Canac.
Les deux exploitations à l’origine du projet avaient en tête depuis quelques années de se lancer dans ce type de projet : «nous avions envie de trouver une solution pour nos effluents d’élevage que nous pourrions transformer en fertilisant natuel», poursuit l’agricultrice. Après avoir rencontré d’autres agriculteurs méthanisateurs, silloné des salons spécialisés, les éleveurs de Durenque se sont rapprochés de la société Naskeo, spécialiste français de la valorisation énergétiques des gisements organiques par méthanisation. L’entreprise a réalisé un avant-projet, puis a accompagné les exploitants dans leur demande de subventions, dans la rédaction des dossiers ICPE et PC, d’agrément sanitaire, de soutirage et d’injection ERDF. Elle a bien sûr réalisé la conception de l’ouvrage et accompagné la mise en service.
La SAS Canac-Paulhe s’est orientée sur un projet de cogénération de 250 kWél, en s’appuyant sur un gisement de 9 300 tonnes par an à base de fumiers bovins et ovins, de lisiers, d’eaux pluviales, de lactoserum, d’ensilages CIVES et de menues pailles. L’objectif étant d’atteindre une certaine autonomie dans le fonctionnement avec les ressources locales.
L’unité a a été mise en service en décembre 2017. Depuis février, elle produit du gaz de qualité, transformé en électricité et dirigé directement dans le réseau. Elle produit également de la chaleur qui va alimenter le dispositif de séchage de fourrages pour les deux fermes, ainsi que le chauffage des maisons d’habitation et l’eau chaude du robot de traite de l’élevage bovins. Et les premiers épandages ont été réalisés ce printemps, avec déjà des premiers effets positifs sur le sol selon les agriculteurs.
Sur ce projet de 2,4 millions d’euros, la SAS a obtenu 37% de subvention grâce à la Région (fonds européen), l’ADEME, l’Agence de l’eau, la fondation Une rivière, un territoire.
Très heureux d’avoir lancé cette unité, les agriculteurs notent tout de même le travail assez conséquent à fournir au quotidien en termes d’astreinte, de surveillance : «L’unité demande autant de temps à consacrer qu’un élevage. Nous sommes trois agriculteurs et embauchons un salarié à temps plein via un groupement d’employeurs et nous sommes en recherche d’un deuxième», avance Adeline Canac. Mais ils ne regrettent pas leur choix : «Ce projet va permettre de conforter nos deux exploitations en créant de la diversification, ce qui nous permettra de pallier les crises de production. Et puis nos enfants évoquent la possibilité de s’installer plus tard sur la structure, donc nous l’avons aussi fait pour eux !», poursuit Adeline Canac. «Cette unité familiale est notre force depuis le départ ! Chacun est bien impliqué».
Les agriculteurs ont pu partager la réussite de leur projet avec tous ceux qui les ont aidés dans sa concrétisation, vendredi 15 juin et auprès du grand public pour une visite de leur unité.
Eva DZ
21 juin 2018
Tournée CER France en Occitanie : paroles d’entrepreneurs !
Le CER France Aveyron a participé à la tournée régionale Occitanie axée sur l’expérience des entrepreneurs en milieu rural, en vue du prochain rassemblement programmé à Toulouse en novembre. La caravane du CER a notamment fait étape à Rodez mardi 12 juin puis à Rieupeyroux, Figeac, St-Céré, Cahors, Vabres-l’Abbaye...
Du 22 mai au 19 juin, une tournée CER France a été organisée dans 27 agences d’Occitanie à bord d’un studio mobile itinérant pour recueillir la parole des entrepreneurs, et particulièrement ceux installés en milieu rural. «Chaque étape était l’occasion de leur donner la parole, de porter leur voix, de recueillir leurs témoignages, anecdotes, projets…», selon le CER France Aveyron. De ces témoignages émergeront des entreprises nominées pour la remise des Trophées CER France programmée mercredi 21 novembre à Toulouse. Cette tournée était suivie sur les réseaux sociaux grâce au hashtag #TournéeCerfrance. Des vidéos témoignages d’entrepreneurs et des saynètes animées par un youtubeur y ont été postées régulièrement.
Environ une centaine de témoignages ont été recueillis en Occitanie avec Jean-François Roustan, de la troupe toulousaine de théâtre «C-Cédille» installée à St-Affrique. Les vidéos ont été enregistrées par Marc Acquier, de la société «Point Commun Services» à Castres. Elles serviront donc «d’inspirations» pour écrire les saynettes présentées lors de la table ronde de Toulouse par Jean-François Roustan, dans le cadre de la remise des Trophées CER France.
Le Marché des experts
Profitant de la venue du studio mobile dans trois de ses agences, CER France Aveyron avait invité ses adhérents «à faire le plein de bons conseils» en rencontrant les experts CER France dans un cadre convivial et dans un format atypique de «speed conseils», dans un Marché des experts. Les conseillers ont ainsi échangé sur plusieurs sujets, la comptabilité, la gestion patrimoniale, la fiscalité, le juridique, le social. Et en particulier sur le prélèvement à la source, le prêt de main d’œuvre et l’entraide, la gestion des congés, le travail en extérieur en GAEC, la location meublée… Les adhérents ont donc posé plusieurs questions pratiques aux experts CER France.
A noter que les chargés de portefeuille du CER France Aveyron avaient choisi les entrepreneurs interrogés et filmés dans le studio mobile itinérant, comme tel était le cas notamment à la Maison de l’agriculture à Rodez, mardi 12 juin.
D.B
31 mai 2018
AEF Emploi (Accompagnement de l’Effort de Formation) : accompagner la formation des salariés
L’AEF Emploi (accompagnement de l’effort de formation) est un dispositif, via le FAFSEA, qui aide financièrement les entreprises de moins de 11 salariés à recruter et à former.
Situation paradoxale : alors que le besoin de main d’œuvre est grandissant dans les exploitations, les agriculteurs peinent parfois à recruter : le salarié n’a pas le diplôme souhaité, peu ou pas d’expérience en agriculture, manque de polyvalence entre élevage et machinisme,... L’embauche devient alors pour beaucoup un casse-tête. Pourtant parfois il ne manquerait qu’une petite formation en interne par le ou les employeurs pour rendre plus autonome et plus efficace le salarié.
Depuis peu, le FAFSEA propose aux entreprises adhérentes de moins de 11 salariés, un accompagnement pour pallier les difficultés d’inadéquation des compétences des candidats aux postes proposés. Avec l’appui d’un prestataire agréé, l’ADPSA en Aveyron, l’employeur peut assurer la formation professionnelle du salarié.
Cette mesure est accessible aux entreprises de moins de 11 salariés (exploitation en individuelle, en société, groupements d’employeurs, CUMA,...), elle concerne des CDD à temps plein d’une durée supérieure à 6 mois ou à des CDI à temps plein. Le nombre d’aides liées aux personnes recrutées n’est pas limité.
L’AEF Emploi permet la prise en charge des frais liés au projet de formation, l’intervention du prestataire référencé par le FAFSEA, la prise en charge de la rémunération pour les 200 heures de formation interne, et la prise en charge du temps passé par l’employeur ou un salarié tuteur pour assurer la formation interne pour un montant global de 6 700 €.
En cas de départ précoce du salarié, l’entreprise conserve le bénéfice financier du dispositif, de 3 015 €, à partir du moment où le salarié a bien été formé.
L’AEF Maintien dans l’emploi fonctionne à l’identique de l’AEF Emploi mais concerne le maintien dans l’emploi des salariés en CDI dans les entreprises rencontrant des difficultés économiques passagères ou liées à des circonstances exceptionnelles. Le dispositif permet alors de former les salariés pendant les périodes d’inactivité de l’entreprise.
L’accompagnement administratif du dossier de demande d’aide soumis à agrément FAFSEA, se déroule sur rendez-vous, avec un suivi du début à la fin du dispostif.
Infos : Virginie Douet, espace emploi : virginie.douet@fdsea12.fr ou au 05 65 73 79 84
Les employeurs l’ont adopté !
Jean Salelles du groupement d’employeurs de la coopérative Jeune Montagne. Le GE a utilisé l’AEF Emploi pour 2 de ses 5 salariés : «Sur nos exploitations, nous recherchons de plus en plus la polyvalence chez les salariés avec un savoir-faire aussi bien au niveau de la traite, que des systèmes d’alimentation, de l’utilisation du matériel,... d’autant que les fonctionnements et pratiques diffèrent selon les exploitations. Mais ce n’est pas facile à trouver ! Ces dernières années, nous avions pris l’habitude au sein du conseil d’administration du GE de «tester» les salariés à l’embauche pendant un mois puis nous nous retrouvons pour évaluer leurs compétences de façon à cibler les points à améliorer dans l’acquis des compétences. Nous avions donc un fonctionnement un peu similaire du dispositif AEF Emploi.
Lorsque nous avons recruté ces dernières années, le salarié avait un profil davantage «vacher» avec quelques lacunes dans l’utilisation et la conduite du matériel. Nous nous sommes rapprochés du service emploi pour nous accompagner dans sa formation. Ce dispositif nous a permis de mieux cadrer les choses avec une fiche d’évaluation écrite, un système qui implique davantage les membres du GE dans la formation. Avec qui plus est, un appui financier qui va nous permettre de perfectionner la formation de nos salariés pour plus d’efficacité. Le salarié, grâce à cette formation a permis de s’adapter à nos différents systèmes, d’être plus à l’aise et pour les adhérents, c’est l’occasion de cibler la formation du jeune sur l’alimentation, la traite, des postes clés. Ca permet aussi de ne rien mettre de côté !».
Lionel Fraux, du groupement d’employeurs des 2 clochers à Saint Santin : «Nous sommes 12 exploitations membres du GE qui existe depuis plus de 20 ans. Suite à l’installation de notre salarié, nous recherchions à recruter de nouveau. Mais nous avons eu beaucoup de mal à trouver une personne qui puisse correspondre aux profils diversifiés de nos exploitations (bovins lait, viande, porcs, palmipèdes). Les candidats n’étaient pas forcément issus du milieu agricole. Nous avons décidé de tenter l’expérience avec un jeune de 27 ans titulaire d’un BEPA équin. Il n’avait donc pas de formation ni d’expérience spécifique dans nos types d’élevage et Virginie Douet de l’espace emploi nous a orientés vers l’AEF Emploi. Nous avons réalisé un état des lieux, avec le salarié, Virginie, une formatrice de l’ADPSA et moi-même sur les besoins du GE et les compétences de notre salarié, l’idée étant de cibler la formation sur ce qu’il ne maîtrise pas.
Nous sommes tous conscients qu’il faudra que chacun s’investisse, salarié comme adhérents pour que la formation réussisse, mais tout le monde est volontaire. A mi parcours, nous aurons un nouvel entretien pour faire le point ainsi qu’à la fin des 6 mois pour le bilan. Je veux être optimiste mais je suis aussi réaliste, il faudra du temps. Ce dispositif est un bon coup de pouce, nous diminuerons ainsi le coût de la journée pour les adhérents en contre-partie du temps qu’ils auront investi dans la formation du salarié. A mon avis, le jeu en vaut la chandelle ! A l’heure où l’agriculture a besoin de main d’œuvre, je pense que nous devrions aussi travailler sur la mise en valeur du métier de salarié agricole et lever les a priori».
Adeline Canac, d’un groupement de trois employeurs sur le secteur de Durenque : «Nous avons démarré notre GE en février, tout récemment donc, avec l’embauche d’un salarié à temps plein. Nous avons entendu parler du dispositif de formation AEF Emploi par l’espace emploi et Virginie Douet qui nous a intéressé. Nos exploitations ont en effet des profils différents (ovins lait, bovins lait et méthanisation) et le salarié avait besoin d’acquérir certaines compétences spécifiques à ces systèmes.
Nous venons tout juste de démarrer, tout se passe très bien, chacun s’investit bien dans le parcours de formation, le suivi est clair. Nous avons ainsi commencé par de la formation à la conduite, au semis, à l’attention du troupeau, à la traite,... C’est un dispositif intéressant pour les employeurs qui contribue ainsi à former leur salarié pour plus d’efficacité mais aussi pour le salarié qui ainsi, acquiert un certain nombre de compétences, pour valoriser son emploi».
Recueillis par Eva DZ
03 mai 2018
Association des salariés agricoles de l’Aveyron : une dynamique retrouvée
Seule organisation de développement concernant les salariés de la production agricole, l’association des salariés agricoles de l’Aveyron a retrouvé de l’ élan avec sa nouvelle dénomination mais surtout avec un fort développement de l’emploi salarié en agriculture.
Clairement le changement de nom de l’ASAVPA en association des salariés agricoles de l’Aveyron a été bénéfique en terme de lisibilité auprès de sa cible : les salariés. Cette modification impulsée au niveau national n’a l’air de rien et pourtant elle a permis à l’association d’améliorer sa communication, de mieux se situer en tant que partenaire et d’organisme de dialogue auprès des structures en lien avec l’emploi et le salariat en agriculture. En Aveyron, comme ailleurs, ce changement a eu un effet positif, selon le président, Sébastien Issalis, salarié agricole depuis 20 ans, chauffeur de CUMA à Villeneuve.
L’association a ainsi renforcé sa communication à travers son bulletin d’informations, son flash infos, son site internet, sa page Facebook, son compte Twitter, sa participation à la newsletter des salariés agricoles de Midi-Pyrénées et son implication dans l’association des salariés agricoles d’Occitanie. Et ce travail a porté ses fruits puisque les salariés ont participé nombreux aux réunions de secteur. Ces rencontres sont autant de lieux d’échanges et d’informations pour les salariés agricoles dont de nombreux nouveaux venus. L’association enregistre ainsi en 2018, son plus grand nombre d’adhérents depuis 10 ans.
Une Bourse à l’emploi en plein essor
A cela s’ajoute un bon développement de la bourse de l’emploi en agriculture : 71 offres d’emploi en 2017 et déjà une cinquantaine lors des 3 premiers mois de 2018, 111 demandes d’emplois en 2017. Cette évolution traduit le besoin de main d’œuvre grandissant dans les exploitations notamment en élevage et le manque de candidat pour le métier de salarié. Dans ce contexte, l’association des salariés agricoles de l’Aveyron a tout son rôle à jouer, auprès des demandeurs d’emploi mais aussi des établissements d’enseignement agricole pour faire connaître le métier et communiquer le plus largement possible sur le potentiel de développement. «Nous comptons sur nos partenariats, avec la Chambre d’agriculture, la MSA, pour continuer à accompagner cette montée en puissance continue du salariat dans la production agricole», espèrent les responsables de l’association, réunis en avril en assemblée générale.
C’est le message qu’ils avaient également délivré lors de la table-ronde organisée à Bernussou en novembre, sur l’emploi et la santé-sécurité au travail. Une journée qui avait aussi servi à promouvoir le métier de salarié agricole en proposant notamment un concours de conduite de matériel.
Outre son travail d’information, de sensibilisation des salariés et de valorisation des métiers agricoles, l’association entend conforter son dynamisme retrouvé. Elle souhaite développer sa communication auprès de tous les salariés en s’appuyant notamment sur les réseaux sociaux. Elle va accompagner la croissance de la Bourse à l’emploi. La santé-sécurité au travail est aussi un axe de travail pour l’association à travers diverses actions de sensibilisation en lien avec ses partenaires.
Une enquête sur les relations employeurs - salariés
Enfin, l’association veut agir pour améliorer le dialogue entre employeurs et salariés. Elle s’appuie pour cela sur une enquête lancée à l’échelle de l’Occitanie par des étudiants en licence professionnelle Droit et gestion des entreprises au CFPPA d’Auzeville. Cette enquête à laquelle tous les salariés agricoles de la région peuvent participer jusqu’au 20 mai, permettra de réaliser un état des lieux des situations afin de réaliser des propositions. Cette enquête s’adresse aussi bien à des salariés qui ont une expérience positive et souhaitent la partager qu’à ceux qui ressentiraient des difficultés dans leur métier et souhaiteraient l’exprimer en toute confidentialité (pour participer à cette enquête, rendez-vous sur http://www.pardessuslahaie.net/asso-salariesagricoles12).
Eva DZ
26 avril 2018
Groupama d’Oc : solide et connecté
Groupama d’Oc a tenu son assemblée générale le 17 avril, à Labège (31), sous la présidence de Jean-Yves Dagès, par ailleurs président de la Fédération Nationale Groupama et de Groupama SA.
«Le groupe retrouve une dynamique de croissance rentable dans ses métiers d’assurances de biens comme d’assurances de la personne et enregistre une forte progression de ses résultats économiques mais aussi de sa solvabilité financière», a déclaré Thierry Martel, directeur du Groupe Groupama.
Identité mutualiste réaffirmée
Le groupe affiche un chiffre d’affaires de 13,8 milliards d’euros, en croissance de 2,9% avec une progression en assurance de biens et responsabilités et en assurance de personnes, en France et à l’international.
Le résultat opérationnel économique de 349 millions d’euros est en hausse de +81% par rapport à 2016. Le résultat net est de 292 millions d’euros et le Groupe affiche un ratio de solvabilité de 315%, en augmentation de 26 points depuis le 31 décembre 2016.
«Groupama réalise une année 2017 satisfaisante aussi bien en développement qu’en rentabilité. Poursuivant ses travaux internes visant à la remutualisation de son organe central prévue pour la fin du premier semestre 2018, Groupama n’a eu de cesse de montrer sa capacité à porter et soutenir des projets innovants au service de tous ses sociétaires et notamment aux côtés des agriculteurs», a déclaré Jean-Yves Dagès, président du Groupe.
Solidité financière
Côté Caisse Régionale, Jean-Yves Dagès, président et Gérard Joalland, directeur général ne cachent pas leur satisfaction : «Groupama d’Oc affiche une solidité financière renforcée, des résultats techniques de bonne facture, des frais généraux maîtrisés, un réseau commercial consolidé et dynamisé et une qualité de service en régulière amélioration. Cela constitue une base solide pour adopter une logique d’investissement sur le long terme et ainsi garantir le développement de la Caisse Régionale».
Le chiffre d’affaires a progressé de 1% et s’établit à 702 M€. Malgré une sinistralité en hausse de 3,8% par rapport à 2016 et une charge d’impôt en augmentation de 7%, la caisse régionale affiche un résultat net de 22 M€. Le développement du portefeuille en automobile et en assurances de la personne notamment permet à l’entreprise d’afficher une croissance positive.
Le niveau élevé de fonds propres de Groupama d’Oc à fin 2017 permet à la caisse régionale d’afficher un ratio de solvabilité parmi les meilleurs du marché, à 384%.
Dans un métier en constante évolution, Groupama d’Oc se développe, fort de son ancrage géographique dans ses 14 départements, de son implication dans ses actions locales et de son développement digital mis au service de ses sociétaires.
Une entreprise régionale en route vers le futur
Avec une solidité financière, un ancrage local sans égal et des fondamentaux qui ont fait leurs preuves, Groupama d’Oc entre par ailleurs dans une nouvelle ère au niveau de sa gouvernance. Yuri Narozniak devient directeur général de Groupama d’Oc succèdant ainsi à Gérard Joalland.
Au cours de l’assemblée générale, le président Jean-Yves Dagès a rendu hommage au travail de Gérard Joalland, et souligné combien leur collaboration avait été dense et riche. «Pendant plus de 8 ans, notre collaboration a été efficace avec le partage des informations clés, opérationnelles et stratégiques de l’entreprise, mais aussi, une collaboration empreinte d’écoute. … Et les résultats sont là. C’est désormais à Yuri Narozniak de continuer dans cette voie et d’apporter son expertise et ses orientations dans le futur projet de notre entreprise. Sa parfaite connaissance du Groupe et son expérience dans les filiales étrangères va nous permettre d’intégrer dans nos métiers le potentiel offert par les nouvelles technologies dans le développement de nos services tout en restant fidèle aux valeurs qui sont les nôtres depuis toujours».
Des enjeux et des ambitions au service des territoires
Dans la lignée de l’intervention du philosophe et prospectiviste Jean Staune en début d’assemblée générale, la caisse régionale aura une responsabilité forte pour appréhender les mutations d’aujourd’hui : scientifique, technologique, managériale, économique, sociétale. Autant d’évolutions qui engendrent des changements majeurs dans les métiers de l’assurance et qui font émerger de nouveaux risques et de nouveaux besoins.
La dynamique des territoires géographiques
Dans un monde dual entre local et virtuel, Groupama d’Oc ambitionne de résoudre ce paradoxe en préemptant des domaines dans lesquels la caisse régionale est particulièrement légitime, grâce à la dynamique insufflée par l’engagement conjoint de son réseau mutualiste de près de 8800 élus et de ses 1800 collaborateurs salariés et mandataires, au service de ses sociétaires.
Avec l’ambition de devenir l’assureur préféré de sa région, Groupama d’Oc a pour objectif prioritaire de rester un acteur majeur de l’économie locale et de prendre part aux nombreux enjeux économiques et sociétaux de ses départements.
Digitalisation et numérique pour optimiser la satisfaction
Groupama d’Oc développe des offres en adéquation avec les nouveaux modes de vie de ses assurés et partenaires.
Self care, accès immédiats à l’information, mais également nouveaux services et produits innovants dans les objets connectés permettront de renforcer le lien entre Groupama d’Oc et ses sociétaires pour que les services de prévention des risques deviennent aussi importants que l’indemnisation des sinistres. Cet objectif majeur permettra de transformer l’expérience clients, de mieux les connaître pour anticiper leurs besoins et de créer de la valeur là où jusqu’à présent les produits d’assurance n’étaient perçus que comme une nécessité.
«Le Groupe et notre entreprise investissent pour exploiter les opportunités nées de la technologie, créer de nouveaux services à forte valeur ajoutée et jouer pleinement notre rôle d’acteur majeur dans le monde rural tout comme dans les zones d’urbanisation. C’est d’ailleurs une ambition partagée avec le président Jean-Yves Dagès et qui pose les bases de nos futurs engagement auprès de nos sociétaires pour toujours mieux les accompagner et les satisfaire», a souligné Yuri Narozniak.
15 mars 2018
Plastiques agricoles : la collecte est modifiée mais elle continue
La collecte des plastiques agricoles de l’année 2017 fut une belle réussite (plus de 1800 tonnes collectées), à l’instar des années précédentes. Toutefois, elle fut marquée par plusieurs éléments qui sont venus perturber l’organisation mise en place depuis de nombreuses années sur le département.
En mai 2017, la presse à balle qui permettait de conditionner les ficelles et les Big-Bags avant leur exportation pour être recyclées hors du département a subi un incendie. Les enlèvements sur site ne peuvent être réalisés que lorsque les nouvelles entreprises qui recycleront les plastiques seront identifiées. En général chaque catégorie de déchets (ficelles, filets, bâches...) est acheminée dans une usine différente. Les passages de collectes seront donc plus nombreux par site et les délais seront allongés.
En janvier, la Chine a fermé ses portes à l’importation de plastiques. Cette décision impacte toute la filière de recyclage mondiale et notamment européenne. Toutes les entreprises doivent trouver de nouveaux marchés, ce qui rend la concurrence plus rude pour les plastiques agricoles qui peuvent être d’une propreté inférieure. Un engorgement du marché européen est pressenti.
Enfin, début 2018, la fermeture de Suez Recyclage Valorisation Plastique Aveyron (l’ancienne entreprise SOPAVE) basée à Viviez a été confirmée. Cette entreprise recyclait des plastiques agricoles (bâches d’ensilage et d’enrubannage) afin de les transformer en billes de plastiques ou en sacs plastiques 100% recyclés. Cette fermeture entraîne la perte d’un débouché de recyclage local important et implique la recherche de nouveaux débouchés pour les bâches.
Ce concours de circonstances a perturbé le bon déroulement des enlèvements des dernières collectes aveyronnaises en 2017 (principalement dans le Sud Aveyron).
L’année 2018 sera également impactée
ADIVALOR et ses partenaires (Chambre d’agriculture, collectivités et syndicats de collecte des ordures ménagères) souhaitent continuer à garantir ce service et permettre aux agriculteurs, une élimination conforme et respectueuse de l’environnement des déchets plastiques. «Il est important que nous puissions continuer à progresser ensemble dans la collecte des plastiques agricoles», ont affirmé les responsables.
C’est pourquoi, les collectes 2018 vont être réparties différemment sur l’année de façon à permettre aux recycleurs d’absorber les volumes collectés sur chaque site. Les dates des collectes pour les sites conventionnés avec la Chambre d’agriculture seront revues.
Les produits collectés ne seront plus apportés en vrac à la SOPAVE mais subiront une étape de mise en balles avant expédition vers des recycleurs plus éloignés. Cette étape de mise en balles ne pourra se faire que pour les produits qui respecteront parfaitement le cahier des charges de préparation. Les produits trop sales ou mal conditionnés seront donc refusés.
Toutes les informations sur les dates de collectes seront communiquées dans la Volonté Paysanne au fur et à mesure et le plus rapidement possible. Elles seront également disponibles sur le site Internet de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron. Certaines dates sont d’ores et déjà programmées (lire encadré).
La collecte n’est pas annulée. Il est donc important que les agriculteurs continuent à trier et à stocker leurs déchets afin de pouvoir les recycler.
Angéline FABRE, conseillère environnement Chambre d’agriculture Aveyron et l’équipe participant à l’organisation de la collecte
08 mars 2018
Témoignage employeur-salarié : «un tandem qui fonctionne !»
Virginie et Germain Albespy, éleveurs de chèvres, sont installés en GAEC. Depuis 4 ans, ils adhèrent à un groupement d’employeurs et bénéficient d’un salarié à mi-temps. Depuis quelques mois, il s’agit de Romain Foulcher. Virginie et Romain témoignent de la réussite de ce tandem.
Comment êtes-vous venu à employer un salarié ?
Virginie : «Nous avons d’abord accueilli un apprenti pendant les deux ans de sa formation. Nous avions donc pris l’habitude d’avoir quelqu’un à nos côtés pour travailler avec nous. A la fin de son apprentissage, nous nous sommes posés la question de sa suite, étant tous les deux, Germain et moi engagés dans des responsabilités professionnelles. Nous avons été sollicités par un groupement d’employeurs local dont la salariée était spécialisée en lait de chèvre. Nous les avons donc rejoints et ça fait 4 ans que ça dure ! Entre temps, notre salariée est partie en CEFI et le GE a embauché Romain, présent depuis juin.
Comment s’organise la répartition du salarié au sein du GE ?
Virginie : Tout est très simple dans la mesure où nous sommes trois exploitations, toutes en lait de chèvre. Nous avons défini des priorités dès le départ : le salarié est présent pendant les périodes de mises-bas, les jours de contrôle laitier, au moment des gros travaux, en cas de maladies des exploitants ou de nos enfants. Dans la mesure où l’entente est très bonne entre les membres du GE et avec le salarié, tout se passe très bien. Pour toutes les tâches administratives relatives à l’emploi d’un salarié, nous déléguons le travail à l’espace emploi service. Au moins tout est clair pour tout le monde et c’est une charge en moins pour nous.
Comment vous organisez-vous sur l’exploitation avec le salarié ?
Virginie : Romain est présent chez nous à peu près sur un mi-temps. Il est présent soit pour nous remplacer lorsque nous sommes pris par nos responsabilités respectives, ou en vacances ! Il travaille aussi avec nous au moment des gros travaux, pendant les mises-bas,... Nous travaillons avec lui en confiance parce qu’il connaît bien l’exploitation, notre façon de travailler et les animaux le connaissent aussi, c’est important notamment au moment de la traite. Nous savons que nous pouvons partir tranquilles.
Quel est votre parcours avant de devenir salarié agricole ?
Romain : J’ai passé un bac STAV puis un BTS PA à La Roque. J’ai ensuite travaillé en dehors de l’agriculture avant de trouver un poste de vendeur dans un magasin agricole. Puis j’ai eu cette opportunité de rejoindre le GE spécialisé en lait de chèvre, une production qui me passionne puisque mes parents en produisent depuis 2009 !
Que vous apporte cet emploi de salarié ?
Romain : J’adore apprendre le travail sur la ferme, découvrir d’autres systèmes, engranger de l’expérience sur l’organisation du travail, les pratiques d’élevage,... Je ne suis pas sûr de m’installer mais ce métier de salarié me plaît beaucoup. Il complète bien ma formation qui n’était pas spécialisée sur le lait de chèvre.
Ce qui me plaît aussi c’est la polyvalence du métier, on ne fait jamais la même chose même s’il y a tous les jours l’astreinte. J’apporte mon savoir-faire et mes connaissances aussi bien pour les travaux des champs qu’auprès du troupeau.
Comment se passe la relation entre vous ?
Romain : Virginie et Germain m’ont très bien intégré au fonctionnement de leur exploitation. Ils me donnent envie de m’impliquer.
Virginie : Nous partons du principe qu’il est important de donner toutes les clés au salarié pour qu’il se sente bien. Il n’est pas là simplement pour éxécuter les ordres, il participe pleinement à la vie de l’exploitation et d’ailleurs nous comptons sur son œil extérieur pour faire avancer la ferme».
Recueillis par Eva DZ
22 février 2018
Amis Voyageurs : rendez-vous en terre d’Islande en mai !
Les Amis Voyageurs proposent un séjour en Islande du 3 au 11 mai, un voyage culturel, touristique et agricole. Il reste quelques places. Pour ceux qui seraient encore indécis, voici le témoignage de Déborah, jeune Espalionnaise qui a vécu 2,5 ans sur l’île.
Déborah est Aveyronnaise, passionnée de grands espaces, de chevaux, elle a décidé de partir à l’aventure découvrir l’Islande, terre de feu et de glace. «Je suis partie pour 3 mois et finalement j’y suis restée 2,5 ans ! Et je suis prête à y retourner ! Par hasard un jour, j’ai découvert des photos d’Islande et je me suis dit pourquoi pas partir à la découverte de cette île aux paysages magnifiques». Monitrice d’équitation de métier, Déborah était aussi curieuse de travailler avec le cheval islandais.
«Je suis partie pour faire du volontariat dans des exploitations. Là bas, toutes les fermes ont des ovins, l’agneau c’est la viande nationale ! Sur la ferme où j’ai travaillé, l’agriculteur élevait en plus des vaches laitières sur 600 ha, au sud de l’île au pied d’un glacier et tout près des plages de sable noir. Un cadre idyllique et idéal pour les balades en chevaux. D’ailleurs, sur la ferme, une activité d’accueil avait été développée autour de chalets et de balades en chevaux. Ma place était toute trouvée !». Déborah y est restée 2 ans, avant de revenir en Aveyron, en janvier 2017. Un an après, l’Islande lui manque beaucoup : «les paysages enneigés l’hiver, les grands vents qui fouettent le visage, l’ambiance du pays très détendue où rien n’est un souci et bien sûr les robustes chevaux islandais me manquent beaucoup». Pour compenser, la jeune femme de 28 ans a démarré un blog sur lequel elle partage ses nombreuses aventures en Islande ou ailleurs (www.vagabonds-inspires.com). En attendant de pouvoir repartir !
«L’Islande est une île très attachante, avec des habitants très accueillants. C’est un style de vie très particulier, bien différent de chez nous. L’île est peu peuplée, l’essentiel de sa population (230 000 sur 250 000 habitants) est installé dans la capitale, Reykjavik ou aux alentours. Là où j’étais installée, au sud de l’île, le premier village était à une demie-heure de route. Lorsque la neige s’installe l’hiver, il faut faire des provisions ! Une grande partie de l’île est inaccessible en raison de la neige, des congères ou encore des inondations à la fonte des neiges ! Mais cela donne des paysages envoûtants qui vous donnent un vrai sentiment d’ailleurs. Si par bonheur, vous pouvez apercevoir une aurore boréale, c’est encore mieux ! Sans oublier les bains naturels à 38° sous la neige !».
A seulement 3h de vol de Paris, l’Islande offre un cadre totalement inédit avec des paysages taillés dans le brut, des champs de lave, parfois recouverts de mousses... Il reste encore quelques places !
Ce sont ces paysages, cet art de vivre, ces exploitations et cette culture, que les Amis voyageurs proposent de découvrir au mois du mai (du 3 au 11 mai). Il reste encore quelques places. Pour s’inscrire, contactez le 06 23 94 58 30.
Eva DZ
15 février 2018
8ème Journée des CUMA employeurs : la reconnaissance du salarié en avant
La 8ème Journée des CUMA employeurs s’est déroulée le jeudi 8 février à Lardeyrolles, commune de Castanet, autour du thème : «la reconnaissance au travail vers les salariés de CUMA».
L’Aveyron compte 269 Cuma dont 59 emploient au moins un salarié. La FD CUMA a recensé en 2017, 135 salariés CUMA (en hausse de 4), 62 sont des équivalents temps plein (ETP), et 90 en CDI. «Entre 2006 et 2017, nous sommes passés de 36 à 62 ETP», relève Philippe Clamens, président de la commission emploi FD CUMA, adhérent de la CUMA de Gabriac. Il a accueilli à Lardeyrolles des responsables de CUMA employeurs et environ une vingtaine de salariés CUMA. La journée était organisée en deux parties, avec la matinée consacrée aux échanges, le déjeuner pris en commun entre employeurs et salariés, puis l’après-midi, par la présentation de la CUMA de Lardeyrolles (activités, partenariats avec les autres CUMA).
Le groupe de salariés CUMA a échangé sur les actions proposées (journées thématiques, formations) et la circulation des engins agricoles (réglementation, bonnes pratiques), avec la participation de Christophe Marti, conseiller prévention des risques professionnels à la MSA. De son côté, le groupe des employeurs a participé à une table ronde intitulée : «Comment exprimer la reconnaissance au travail vers les salariés de CUMA». Elle était animée par Philippe Holt, de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) Occitanie-Toulouse, avec les témoignages de Robert Ginisty, adhérent de la Cuma de Villecomtal, et de Philippe Rech et Gilles Aussibal, adhérents de la CUMA de Baraqueville.
«Conserver les salariés»
«La journée a en effet pour objectif d’échanger», résume Philippe Clamens, «sur la reconnaissance du travail des salariés en CUMA au moment où la demande d’embauche est soutenue, avec trop peu de candidats. Notre objectif est de conserver nos salariés et de les motiver. Le groupe de salariés a travaillé sur la formation, leurs préoccupations de terrain, avec un volet relatif à la sécurité dans le travail, un autre aspect important au sein des CUMA». Les responsables et adhérents CUMA ont témoigné sur le processus d’embauche de salarié, leur réflexion collective appuyée sur l’engagement des adhérents, et les questions posées en terme de planning et d’organisation du travail chez les agriculteurs. En règle générale, la mise en place de service complet favorise le planning du travail, avec cependant quelques inquiétudes pour optimiser les pointes de main d’œuvre chez des adhérents. «Toute cette réflexion initiale nous a permis de remettre à plat l’organisation de notre travail» confie Robert Ginisty. «Nous embauchions des saisonniers au début et la création d’un premier poste à temps plein a été plus efficace pour tout le monde», ont complété Gilles Aussibal et Philippe Rech.
Travail et rémunération
Différents autres points ont été soulevés lors de la table ronde, notamment l’importance d’avoir des salariés autonomes, polyvalents, et de les impliquer dans les décisions de la CUMA, par exemple lors d’acquisition de nouveaux matériels. «Il est judicieux de consulter les salariés sur les aspects techniques» souligne Robert Ginisty, «car ce sont eux qui conduisent les engins, qui aiment les conduire avec passion». Gilles Aussibal atteste : «nos salariés sont associés à chaque étude de projet d’acquisition de matériel. Ils sont demandeurs. Quand nous pouvons réduire un prix de revient, l’implication du salarié partageant cet objectif se traduit aussi pour lui par une prime sur son salaire horaire».
Cette approche contribue à «la reconnaissance du travail du salarié qui est aussi égale à la rémunération», appuie Philippe Holt. Ce dernier a aussi mis en exergue le travail de management au sein de la CUMA, mission confiée à des niveaux divers au responsable du planning de travail ou au responsable de chaque activité matériel. S’agissant du recrutement, il est souvent piloté par deux ou trois adhérents CUMA, dont le président, en lien avec l’association des salariés agricoles (ex ASAVPA), Pôle emploi, les petites annonces de la Volonté Paysanne, ou le bouche-à-oreille. «En général, l’embauche se fait localement», affirme Robert Ginisty. Autre point contribuant à favoriser la satisfaction du duo employeur-salarié, l’entretien annuel individuel permettant à chaque partie «de se dire les choses». La revalorisation du salaire y est évidemment évoqué, et «nous y sommes attentifs», dit encore Robert Ginisty. «Mais le salaire n’est pas tout», tempère Philippe Rech, «relatant des entretiens où le salarié ne parle jamais de salaire». La sécurité dans le travail, les conditions de travail, l’usage d’outils conformes font aussi partie des préoccupations des salariés en CUMA. Dans tous les cas, les entretiens individuels «qui sont aussi des espaces d’écoute et de discussion», sont jugés importants pour Philippe Holt. «Il y est dit ce qui va et ce qui ne va pas !», insiste Robert Ginisty.
Trois dimensions «pour donner du sens»
En conclusion, Philippe Holt, a rappelé les trois dimensions présidant la reconnaissance du salarié agricole au sein du réseau CUMA. Pour lui, la première dimension, fondamentale, est celle de l’emploi, précisément de la valorisation du salarié, à travers la prise en charge de ses déplacements, de ses frais de repas, d’un forfait de téléphone mobile, avec des perspectives définies (installation ou non comme agriculteur), formations, évolution de la grille de salaire, et l’équité entre les différents salariés de la CUMA. Deuxième dimension, la relation dans le travail, avec les responsables, les adhérents, et surtout les collègues salariés. Enfin, la troisième dimension est plus ciblée sur le travail, autrement dit les responsabilités du salarié, son autonomie, laquelle ne doit pas être exclusive, car le salarié a aussi besoin d’un donneur d’ordre. Avec aussi un volet appelé innovation, illustré par la prise de parole, l’écoute, avec comme notion majeure, le sens au métier, lequel doit être «le résultat de tout le reste», estime Philippe Holt. Il conclut : «fidéliser un salarié, c’est jouer avec toutes ces dimensions-là, pour lever toutes les ambiguïtés éventuelles, en étant clair et structuré dans l’organisation et les relations de travail».
D.B.
01 février 2018
Chambre d’agriculture de l’Aveyron : le CDAV intègre le château de Bernussou
Tout au long de son histoire, le comité de développement agricole du Villefranchois (CDAV) a souvent déménagé. Installé sur le site de Bernussou en septembre 2009, il vient de s’installer dans des locaux entièrement rénovés dans le château de Bernussou. L’inauguration s’est déroulée lundi 29 janvier en présence de Mme la préfète.
Jacques Molières a accueilli lundi 29 janvier, Mme la préfète ainsi que les responsables professionnels et élus locaux du Villefranchois dans les nouveaux locaux entièrement rénovés du CDAV, dans le château de Bernussou. Datant de 1670 et sous la propriété de la Chambre d’agriculture depuis 1966, le château et le parc qui l’entoure, offrent un cadre de travail grandiose au personnel du Comité de développement agricole du Villefranchois, aux 100 stagiaires de la formation professionnelle continue qui s’appuie sur l’exploitation de 103 ha en bovins lait (60 vaches) et bovins viande (20 Blondes d’Aquitaine) attenante ainsi qu’au hall machinisme, et enfin aux plus de 2 000 visiteurs reçus chaque année. Sans oublier le GIE porcin qui connaît un nouveau départ avec le groupement porcin APO
D’abord intitulé Centre de Promotion Sociale en Elevage (CPSE), le centre de Bernussou a connu un fort développement, notamment entre 1980 et 1995, avec l’obligation d’être titulaire d’un diplôme agricole reconnu pour l’installation, assurant ainsi chaque année la formation d’environ une cinquantaine d’adultes du département ou des départements limitrophes, dont la grande majorité se sont installés comme agriculteurs et parmi eux bon nombre de responsables professionnels.
En parallèle, le centre en machinisme de Rieupeyroux, créé en 1963 pour conforter le secteur agricole et lutter contre l’exode rural (à l’instar du CPS de Bernussou), assurait des formations professionnelles en mécanique agricole (futurs actifs du monde rural).
La Chambre d’agriculture en a pris la gestion en 1991, pour le regrouper sur le site de Bernussou en 1999-2000, afin de conforter un pôle de formation en élevage et agro-équipement (proposant des formations professionnelles en phase avec les besoins du terrain). Au total, plus de 4 000 stagiaires sont passés par Bernussou !
Aujourd’hui, Bernussou constitue un véritable pôle agricole avec le CDAV, le pôle de formation, ainsi que le CER France Aveyron qui vient de rejoindre le site.
«La proximité des différents services rend plus facile les différentes liaisons et permet une synergie au service de la profession», a attesté Jacques Molières, une proximité à laquelle tient beaucoup le président de la Chambre d’agriculture. «Le CDAV rayonne sur 9 cantons de l’ouest aveyronnais, il touche près de 2 000 exploitations, dont les 3/4 en individuel», a complété Yves Cazol, président du CDAV.
Les responsables en ont profité pour rappeler les missions du comité : animation et relais auprès des 400 actifs du territoire, accompagnement dans l’optimisation des exploitations et la problématique travail - revenu / transmission - installation et la prise en compte des enjeux économiques pour une agriculture durable.
Le rayonnement de Bernussou va bien au-dela de l’ouest Aveyron. A l’échelle du département, il propose des formations à l’installation ou au salariat en élevage comme en machinisme à une cinquantaine d’adultes environ par an. Et au niveau national puisqu’il forme des futurs conseillers dans les métiers du conseil en élevage (lait, viande ou porcin). Près d’une cinquantaine d’étudiants, en alternance en entreprise, peuvent suivre une licence professionnelle en lien avec l’IUT de Rodez – Toulouse 1 Capitole. Enfin de nombreux partenariats ont été tissés entre le Centre et divers organismes : lycées et grandes écoles, les entreprises...
Le jour de l’inauguration, l’implication de Bernussou a été remarquée par les élus locaux, notamment le maire de Villefranche de Rouergue, Serge Roques ainsi que par Mme la préfète, Catherine Sarlandie de la Robertie. Tous deux ont salué la réussite de la rénovation : «le monde agricole trouvera à Bernussou, matière à se former, à être conseillé, à se développer dans un très bel ensemble bien rénové», ont-ils souligné.
Eva DZ et Chambre d’agriculture
18 janvier 2018
Trophée national des lycées agricoles : l’équipe de La Roque lance un financement participatif
Pour la première fois de son histoire, le lycée La Roque va participer au Trophée national des lycées agricoles au prochain Salon de l’agriculture à Paris. L’équipe d’étudiants aveyronnais a franchi une nouvelle étape en lançant un financement participatif sur la plateforme Miimosa en vue de financer leur séjour dans la capitale. Les contributions sont ouvertes jusqu’au vendredi 26 janvier.
Estelle, Floriane, Xavier, Gauthier, Léa, Emmy et leurs suppléants, Volodia et Océanne, coachés par Sarah, Jérôme et Edgar, poursuivent leur aventure du Trophée national des lycées agricoles. Ce collectif Avey’Roquenais souhaite «porter haut et fort» les couleurs de leur établissement et par le biais de cette aventure au Salon, «parler autrement de l’élevage».
Ce Trophée consiste en plusieurs épreuves : communication (création d’une affiche sur le thème du salon «l’agriculture : une aventure collective», réalisation d’une page facebook - cf «TNLA 2018 Le collectif Avey’Roquenais» https://www.facebook.com/collectifaveyroquenais et décoration de la stalle au salon) ; manipulation en toute sécurité de la vache Aubrac Idylle, qu’ils ont choisie sur l’exploitation du lycée et de sa velle, Neige, née en décembre ; présentation d’Idylle, en partie en anglais et notation de leur implication sur le salon.
L’équipe s’est donc mise au travail depuis plusieurs semaines sur ces différentes épreuves : l’affiche a été réalisée et envoyée au jury pour être dévoilée au Salon, le dressage d’Idylle a commencé ainsi que le travail de mise en scène pour la présentation en ring en français et en anglais ! Ainsi que la recherche de sponsors. «Notre projet nécessite quelques frais, notamment le transport de notre vache et de sa velle, le transport de l’équipe, son hébergement et la restauration à Paris. C’est en ce sens que nous avons ouvert ce financement participatif via la plateforme Miimosa», expliquent les membres de l’équipe. «Nous espérons collecter 2 000 euros sachant qu’il faut que nous recevions au moins 1 200 euros pour que notre projet de financement se concrétise. Alors nous comptons sur la participation de nos supporters !», encouragent-ils.
Pour accompagner cette équipe dynamique, il suffit de se rendre sur le portail Miimosa à la rubrique Découvrir les projets, celui de l’équipe de La Roque se situe dans l’onglet des projets bientôt terminés ou bien sur la page Facebook des Avey’Roquenais. Les contributions s’échelonnent de 10 à 200 euros ou plus avec une compensation pour chaque donateur : du selfie avec Idylle à la dégustation de produits de l’Aubrac sur le Salon, un panier garni de produits fabriqués au hall technologique du lycée, une invitation pour 4 dans une cantine 4 étoiles récompensée au guide La Roquois ! Ces jeunes ne manquent pas d’imagination pour faire connaître leur projet !
A noter que l’équipe est toujours ouverte à l’accueil de partenaires pour les soutenir dans leur démarche. «Grâce au TNLA, nous voulons exprimer combien nous aimons notre (futur) métier, nos animaux, notre paysage, notre nature, nos villages animés et que demain, nous souhaitons travailler main dans la main avec les consommateurs, pour continuer à nous entendre et nous comprendre», concluent-ils.
Eva DZ
28 décembre 2017
Etablissement Braley : un nouveau magasin
Depuis octobre, l’entreprise Braley a ouvert les portes de son nouveau magasin à Onet le Château, à proximité de la déchetterie ouverte aux professionnels. Un bâtiment dont la façade historique a été conservée et conçu dans un mélange de tradition et de modernité, à l’image de l’esprit Braley !
Les travaux ont duré plusieurs mois mais cela valait le coup ! Le bâtiment historique de l’entreprise Braley à Onet le Château en haut de la côté qui mène à Sébazac est aujourd’hui entièrement rénové. Attachée à son pays, l’équipe a voulu valoriser les matières locales, le bois, le fer, la pierre du causse tout en donnant un côté moderne avec un toit en photovoltaïque et en prévoyant l’installation d’une station pour véhicules à hydrogène.
Plus de 90 clients par jour
Et le résultat est plutôt séduisant ! Désormais à côté de la déchetterie ouverte aux professionnels qui reçoit plus de 90 clients par jour, le nouveau site accueille un magasin, un show room présentant toutes les activités de l’entreprise Braley.
Comme l’explique, Ludivine, responsable du site : «Nous avons gardé notre activité historique de déchetterie professionnelle que nous n’avons d’ailleurs pas fermée un seul jour pendant les travaux, et nous avons souhaité développer l’accueil des particuliers à travers un magasin». Depuis 7 ans, l’entreprise avait démarré doucement la vente de produits spécifiques notamment le granulé pour chauffage, aux particuliers. «Aujourd’hui, nous sommes présents sur plusieurs segments : le chauffage, le jardin, la décoration et les produits de l’Aveyron», souligne Ludivine.
«D’ailleurs les particuliers pour la plupart ne connaissaient pas cette partie de notre activité, ils ont simplement l’image des bennes jaunes ! Avec notre nouveau magasin, ils découvrent toute notre gamme spécialisée autour du recyclage, un domaine dans lequel l’entreprise est engagée depuis de très nombreuses années mais encore méconnu».
Pour tous les produits qu’elle propose, l’entreprise Braley s’appuie sur des matériaux naturels principalement originaires de l’Aveyron, comme l’a toujours voulu le fondateur, Christian Braley, papa de Ludivine.
Un show room de 200 m2
Le magasin de 200 m2 est donc ouvert à tout public offrant un large espace accueillant et chaleureux. «Et pour accueillir nos clients professionnels, c’est aussi plus convivial que nos anciens bungalows !», sourit Ludivine, qui sera bientôt rejointe sur le site par toute l’équipe administrative de l’entreprise. «Le site d’Onet sera dorénavant le point de ralliement de chacun, ce sera plus simple en terme de fonctionnement interne, même si les camions resteront basés à Bezonnes. Onet le Château est plus central et plus facile d’accès pour nos clients».
A noter : l’entreprise Braley a remis un chèque de 30 000 euros résultant des ventes du livre «Christian Braley, l’entrepreneur et le séneçon de Rodez» au profit de la recherche contre le cancer.
Eva DZ
14 décembre 2017
Service Remplacement Aveyron : information, échanges et distinction
Le service remplacement Aveyron a organisé un après-midi d’information-échanges, jeudi 7 décembre, à Rodez, pour faire le point sur le métier d’agent de remplacement, et distinguer son lauréat du premier concours régional «Organisation innovante en agriculture» visant à faciliter le travail de l’agent de remplacement.
La réunion s’est déroulée sous la présidence de Jean-Pierre Verlaguet, en présence d’adhérents et agents de remplacement du département basé à la Maison de l’agriculture, à Rodez. Le service a participé, fin 2016, à un concours avec l’ensemble des SR de la Région sur le thème : «votre remplacement, une organisation innovante». «Il s’agissait de présenter des réalisations pratiques facilitant le travail de l’agent de remplacement sur la ferme, avec souvent l’implication de ces derniers» résume Jean-Pierre Verlaguet. Et de citer par exemple la mise en place d’un lieu d’info sur l’exploitation où l’agent a accès, par exemple, au plan de la ferme, à des consignes de conduite des animaux, avec l’emplacement des compteurs d’eau, électriques..., des points de détails apparents qui peuvent être précieux à connaître pour le remplaçant. Surtout lorsque l’exploitant est seul sur la ferme et que son absence parfois imprévue, peut embarrasser l’agent dépêché sur place au pied levé !
Marie-Pierre et Pierre Cabrit (GAEC de la Borie de Cabrol) ont ainsi remporté le concours régional des SR pour l’Aveyron. Ils sont installés à Sainte-Croix en productions de veau d’Aveyron et du Ségala, de canards, et vente directe. Pierre Cabrit, de par ses responsabilités professionnelles (IRVA, UNICOR, INAO) est donc souvent sollicité à l’extérieur de son exploitation, et optimise au maximum les compétences du SR Aveyron. Avec son épouse, ils ont réfléchi à la meilleure intégration possible de l’agent de remplacement, d’où la distinction régionale qui leur a été décernée.
200 agents salariés
Le SR Aveyron, association type loi 1901, est un groupement d’employeurs départemental. Il compte 1 400 chefs d’exploitation adhérents, et 200 salariés travaillant chaque année pour le SR, représentant 42 ETP, dont 21 salariés en CDI, 10 étant à temps plein et 9 en intermittence, précise Jean-Pierre Verlaguet. «Plus de 9 200 journées de remplacement ont été réalisées en 2016 chez près de 500 chefs d’exploitation différents. Le département est découpé en sept secteurs locaux et organisés par le travail bénévole de sept agriculteurs sur le territoire».
Le SR doit gérer au mieux les absences programmées, (vacances, déplacements professionnels...), mais aussi les urgences comme les hospitalisations ou autres, afin d’assurer la continuité du travail sur la ferme, en toute sérénité. «Il est possible (et conseillé) cependant de prévoir des surcroîts de travail, comme les agnelages, ou autres, c’est ce que souhaitent les gestionnaires de planning pour rendre le service encore plus efficace !», insiste Jean-Pierre Verlaguet. Et de souligner le rôle social du SR : «nous pouvons accueillir comme agents des personnes attirées par le monde agricole, l’élevage, sans connaissances particulières au départ mais qui peuvent s’acquérir vite. En Aveyron, nous avons des structures sociétaires (GAEC) qui facilitent l’intégration d’un salarié, pour palier l’absence provisoire d’un associé. C’est en effet un avantage pour nous».
Ce secteur professionnel recrute, vu le nombre de demandes de remplacements croissantes. Le président ne cache cependant pas la difficulté de fidéliser les agents de remplacement, des postes demandant en effet polyvalence et adaptation rapide. C’est un métier diversifié, riche en échanges, et qui peut être «le déclic» à un nouveau parcours professionnel consacré à l’agriculture, «dans un département attractif pour sa qualité de vie», assure Jean-Pierre Verlaguet.
D.B.
30 novembre 2017
Journées ASA12 à la ferme de Bernussou : le salariat agricole a de l’avenir !
L’ASA12, Association des Salariés Agricoles de l’Aveyron (ex ASAVPA), a organisé une matinée d’échanges sur l’emploi salarié agricole, lors d’une table ronde, vendredi 24 novembre, à la ferme de Bernussou, à Villefranche de Rouergue. Elle était suivie le lendemain, par un concours de conduite de matériels agricoles.
La table ronde sur le salariat agricole a rassemblé, samedi 25 novembre, une quarantaine de personnes, salariés, représentants d’employeurs, et organismes institutionnels, durant la matinée animée par le président de l’ASA12, Sébastien Issalis, en présence d’Eric Pelrat, président de l’ASA46, aux côtés de Michel Marcoul, président de l’ASA81 et de l’ASA nationale. René Debons, président de la section employeurs de main d’œuvre FDSEA, Jacky Pernou, FD CUMA, et Alain Savignac, du service remplacement Aveyron, étaient invités pour les employeurs. Chez les salariés, il s’agissait de Quentin Enjalbert, de la CUMA de Baraqueville, d’Emmanuel Demonchy, employé dans le groupement d’employeurs de Mayran, et de Robert Dalet, du service de remplacement, ancien employeur CUMA.
Reconnaissance du salarié agricole
Sébastien Issali, et Bernard Gauvain, animateur ASA12, ont regretté l’absence des lycées agricoles de l’Aveyron, «alors que la question de l’emploi en griculture et du besoin de main d’œuvre est de plus en plus d’actualité». Jean-Marc Serin, animateur ASA81, a présenté quelques chiffres concernant le salariat agricole dans la région, émanant de la structure développement de l’ASA Occitanie. «Deuxième région agricole de France derrière la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie comptait en 2015, près de 100 000 emplois en production agricole, dont quelque 60 000 exploitants,environ
13 000 salariés permanents et 17 000 saisonniers». Au niveau national, «nous évaluons à environ un million, le nombre de salariés agricoles, avec les saisonniers» commente le Tarnais et salarié forestier, Michel Marcoul, président de l’ASA France. «C’est un chiffre en légère hausse depuis ces dernières années».
Pour Sébastien Issalis, «notre association ne porte pas de revendications comme un syndicat, mais notre rôle est d’informer les salariés agricoles, à travers des journées comme celles-ci. Valoriser les métiers du salariat agricole, c’est aussi militer en faveur d’une meilleure reconnaissance du salarié, et des relations humaines positives entre employeurs et employés. Le salarié agricole n’est pas une charge mais une ressource !». La matinée fut aussi consacrée à la sécurité et la réglementation du travail avec la diffusion de vidéos réalisées par l’EPLEFPA Toulouse-Auzeville, commentées par Patrice Bascou, responsable santé-sécurité à la DIRECCTE Occitanie, et Philippe Millet, responsable prévention et risques professionnels MSA Midi-Pyrénées-Nord.
Samedi 25 novembre, malgré le froid, près de 200 personnes se sont succédées tout au long de la journée. Une soixantaine de personnes ont utilisé le simulateur de conduite proposé par la CPHSCT (Commission Paritaire d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail). Les adultes devaient répondre à un questionnaire concernant la sécurité au travail.
Conduite de matériel
Le tracteur équipé de GPS a été testé par le public, avec les explications d’Alexandre Meyniel, formateur au centre de Bernussou. Un atelier de conduite économique était proposé par Jean-Claude Platon, conseiller machinisme FDCUMA. Il a mis en évidence les écarts mesurés de consommation de 30 % entre les différentes personnes ayant testé le même parcours. Le concours de conduite de matériel agricole (animation ASA) était composé d’une épreuve théorique (20 questions), avec chargeur télescopique et tracteur-remorque. Sur un parcours technique et ludique, chaque candidat a réalisé des manœuvres demandant de la précision, en déplaçant un ballon sur différents obstacles.
Les trois premiers du concours : 1-Jérémy Tapada (CUMA Villeneuve). 2-Maxime Rouget (Service remplacement Lot). 3-Gaël Domergue (Groupement d’employeurs Firmi). A noter la présence d’une candidate, Linda Raspail, de Vabres l’Abbaye, du service de remplacement Sud-Aveyron. Chaque candidat s’est vu remettre un panier de produits régionaux et des lots offerts par les partenaires de la journée.
D.B.
09 novembre 2017
Devenir des exploitations agricoles : rencontre «transmission» sur le Naucellois
A l’invitation du Comité de développement agricole du Ségala, et en partenariat avec les Jeunes Agriculteurs, des agriculteurs et des élus du Naucellois se sont retrouvés au château de Taurines le 17 octobre. Au programme de la rencontre, des informations et des échanges sur la transmission des exploitations agricoles, avec les explications d’un conseiller transmission de l’Adasea d’Oc et de la conseillère transmission de la Chambre d’agriculture.
Le Point Accueil -Transmission
Pour démarrer la rencontre, Philippe Lavergne, conseiller transmission à l’Adasea d’Oc, a présenté les missions du Point Accueil Transmission (PAT), et détaillé les étapes à anticiper pour préparer la cession de son outil de travail.
Le travail statistique réalisé par le PAT sur les cinq dernières années (et pour les cédants accueillis au PAT) montre bien le poids croissant en surface des cessions de foncier, avec agrandissement des structures voisines. Cette tendance à l’échelle départementale avait bien été montrée par les diagnostics réalisés dans le cadre des Chartes locales Installation Transmission des JA ou du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) pour le territoire du Naucellois. Dans le même temps, on constate qu’une part significative et croissante du foncier est destinée à l’installation de jeunes en «hors cadre familial» : la mission installation de la Chambre d’agriculture recense sur le département une vingtaine d’installations aidées de ce type par an, auxquelles il faut ajouter les installations sans DJA.
Le Répertoire - Départ Installation
Aline Rey, conseillère transmission à la Chambre d’agriculture, a présenté le Répertoire Départ Installation (RDI), un outil du réseau des Chambres d’agriculture qui facilite la mise en relation des cédants avec les repreneurs potentiels, mais aussi des exploitations en recherche d’associés avec les candidats intéressés. Un point a été fait sur les dispositifs qui permettent aux cédants d’accueillir des jeunes sur leur exploitation sous forme de stages. Les aides - variables pour chaque situation - permettent néanmoins de réduire la charge financière pour l’exploitation. Ces stages longs - tout comme le salariat - posent des jalons pour une association, et peut-être une future reprise.Patrick Calmels et Damien Salomon, exploitants associés à Comps-La-Grand Ville sur une ferme de 40 ha en production ovine laitière, ont témoignés.
Témoignage sur une reprise «hors cadre»
Pour préparer sa reprise d’une exploitation, Damien Salomon a réalisé plusieurs stages, d’abord en alternance dans le cadre d’un BTS productions animales, puis en Contrat Emploi Formation Installation (CEFI) : ce contrat, d’une durée d’un an, lui a permis de finaliser son installation. Celle-ci s’est d’autant mieux déroulée que Patrick Calmels - qui sera à la retraite en fin d’année - a véritablement accompagné son repreneur, en particulier financièrement, en lui accordant des conditions de reprise propres à sécuriser la bonne santé de l’exploitation.
S’engager dans la recherche d’un repreneur nécessite un certain état d’esprit, dans la mesure où il est nécessaire d’accepter un autre point de vue, de faire des compromis, des efforts financiers. Mais en contrepartie la satisfaction est forte de voir son outil de travail poursuivre son histoire.
Cette composante humaine de la transmission a eu un écho favorable auprès des participants à la rencontre. Une agricultrice engagée dans la transmission de son exploitation à un jeune hors-cadre familial, l’a évoqué avec enthousiasme : «saluer son repreneur tous les matins, c’est la vie ! Et comme celui-ci s’installe avec sa famille et ses enfants, c’est aussi la vie locale qui en bénéficie».
Le rôle des élus
Si lors de cette réunion, les futurs cédants ont pu conforter leur réflexion avec les informations et témoignages apportés, les élus présents ont également pu entendre différents messages : un quart des exploitations du territoire risque de disparaître dans les années à venir, avec des conséquences fortes pour la dynamique du territoire. Les témoignages montrent que la transmission des outils de travail est possible, y compris avec des jeunes en hors-cadre familial, avec des effets positifs comme l’arrivée de jeunes sur le territoire, avec des enfants. Et comme le souligne Aline Rey, les élus ont un rôle important à jouer pour faciliter l’accueil et l’intégration de ces nouvelles familles.
Vianey Briand, conseiller animateur de territoire Ségala,
Chambre d’agriculture
19 octobre 2017
Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations 2017 : troisième et dernier appel à projet
La région Occitanie a ouvert pour 2017 un troisième appel à projet concernant les dossiers de subvention «PCAE». Il est réservé exclusivement aux projets toutes filières, portés par un jeune agriculteur ou un jeune agriculteur en cours d’installation (avec DJA) et relatifs à la mise en place d’investissements liés à l’enjeu de qualité sanitaire et de biosécurité des élevages avicoles dans le cadre de la lutte contre l’influenza aviaire. Les agriculteurs concernés qui veulent présenter un dossier doivent le préparer très rapidement.
Cet appel à projet est ouvert du 13 octobre au 14 décembre, avec les modalités déjà connues pour 2017, mais sur l’enveloppe financière de 2018.
Modalités de montage des dossiers
Comme pour les deux premiers appels à projet, un certain nombre de pièces est exigé par les financeurs. Tout dossier qui ne présentera pas la totalité de ces pièces à l'expiration de la date de fin d’appel à projet sera considéré incomplet, et donc ajourné.
L’accord du permis de cons-truire est exigé pour un dossier complet. Attention, il est parfois nécessaire d’avoir un permis de construire ou une déclaration préalable de travaux pour la construction de fosse, silo d’ensilage, fumière, cellule/silo à grains…
Parmi les pièces demandées, une étude environnementale (expertise de la mise aux normes) avant et après projet doit être réalisée.
De même, pour obtenir le financement de la catégorie 5 (performance énergétique et gestion de l’eau), un diagnostic énergétique de l'exploitation peut être dans certains cas demandé.
Pour prendre contact
Pour tous renseignements et un accompagnement par la Chambre d’agriculture pour des études techniques ou le montage d’un dossier de demande de subvention, contactez le service bâtiment - environnement - énergie au 05 65 73 78 20.
Sandrine Mary et Patrick Sales, Chambre d'agriculture
12 octobre 2017
Formation Service de remplacement-MSA : professionnaliser la relation employeur-salarié
Pour accompagner les exploitants dans leur relation avec les salariés intervenant sur leur exploitation, le Service de remplacement et la MSA organisent une formation en novembre à Baraqueville.
Ce qu’ils en ont pensé...
Fabien Grimal, éleveur de brebis laitières à Rullac St Cirq
Pourquoi avoir participé à cette formation ?
«Je suis utilisateur du Service de remplacement pour partir en congés. Je considère que c’est un service utile, un filet de sécurité surtout lorsqu’on est installé en individuel. Je suis habitué à travailler seul dans mon élevage et j’ai pu observer que si l’on ne s’y préparait pas, il n’était pas facile de se faire remplacer. Du coup j’ai souhaité participer à cette formation.
Que vous a-t-elle apporté ?
J’y ai appris que la qualité et l’efficacité du remplacement étaient liées à la qualité de l’information délivrée au salarié par l’agriculteur, et à la bonne communication entre nous. On nous a conseillé de faire une checklist à disposition du salarié pour qu’il puisse faire face à toutes les possibilités qu’il peut rencontrer sur notre ferme et connaître nos priorités et la vocation de l’exploitation parce que les objectifs varient d’une ferme à l’autre, de même que les besoins des agriculteurs.?Ce n’est pas toujours simple pour l’agent de remplacement. La mise en place d’un planning est aussi très important pour qu’il sache les missions à réaliser dans le temps imparti.
Enfin, un volet est aussi consacré à la sécurité et à la prévention des risques sur la ferme. La clé c’est de réussir à bien se faire comprendre pour que le salarié gagne en autonomie et en compétences. Personnellement je réalise aussi un débriefing avec le salarié en fin de mission pour faire le point ensemble sur ce qui a fonctionné et ce qui a moins bien marché et pour qu’il puisse donner aussi son point de vue. Un regard extérieur est toujours intéressant.
Cette approche managériale est à mon sens, importante, elle apporte une ouverture à notre métier. Réussir sa relation avec un salarié, c’est aussi contribuer à l’attractivité du secteur agricole qui est porteur d’emplois et montrer que l’on peut se faire remplacer en agriculture».
Alexis Belet, éleveur à Broquiès
Pourquoi avoir participé à cette formation ?
«Depuis mon installation en individuel il y a 20 ans, je n’avais jamais fait appel au Service de remplacement. Mais un problème de santé en mai 2016 m’a contraint à me faire remplacer en urgence sur la ferme. Très vite, en me mettant en relation avec le responsable du secteur du SR, j’ai été remplacé. Ce coup dur m’a permis de prendre conscience de l’opportunité de pouvoir faire appel à un agent de remplacement pour souffler un peu mais cela nécessite de s’y préparer. Je suis en effet habitué à travailler seul, avec peut-être de mauvaises habitudes ! Je voulais faire en sorte qu’un salarié soit le plus à l’aise possible pour me remplacer, qu’il soit content de venir?! Le SR m’a parlé de cette formation et j’ai foncé !
Que vous a-t-elle apporté ?
La clé est de faire passer des infos claires, précises au salarié, de s’assurer que l’on se fait bien comprendre et de laisser une place importante au dialogue pour que ni l’agriculteur, ni le salarié ne se sente frustré. Apprendre à écouter est un élément moteur dans la réussite d’une relation employeur - salarié.
Qu’avez-vous changé sur votre exploitation ?
La venue d’un salarié m’a permis de bénéficier d’un regard extérieur sur mes pratiques. Par exemple, j’ai annoté toutes les machines utilisées sur la ferme pour que quelqu’un qui arrive en urgence sache l’utiliser sans avoir tout à chercher !
Aujourd’hui je sollicite plus régulièrement le service de remplacement. Le besoin d’appui de main d’œuvre s’est créé sur ma ferme pour un confort de travail. Je prends le temps aussi d’échanger avec le salarié sur le volume de travail, le planning de la journée, l’avancée des tâches, les horaires,... de façon claire. Aujourd’hui je suis plus serein, je sais qu’en cas de coup dur, un salarié peut faire le travail seul sans difficulté. La formation m’a aidé à me mettre à la place du salarié pour pouvoir lui assurer les meilleures conditions de travail. Accueillir un salarié, c’est aussi sortir de l’isolement de sa ferme, créer un lien social. Je remercie le SR de proposer cette formation qui m’a été très utile».
Recueillis par Eva DZ
28 septembre 2017
Défi PayLib Tour avec le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées : relier Rodez à Paris sans contact !
Une équipe de collaborateurs du Crédit Agricole, formeront l’équipe cycliste PayLib et vont relier Rodez à St Quentin en Yvelines en région parisienne, équipés simplement d’un smartphone qui leur permettra de régler «sans contact» tous leurs achats pendant leur périple.
Ce sera leur Tour de France à eux ! Relier Rodez à St Quentin en Yvelines, 763 km en 5 étapes, du 25 au 29 septembre. C’est le défi que va relever une équipe de collaborateurs du Crédit Agricole, férus de cyclisme. Ce défi sportif est aussi une opération de communication visant à promouvoir le nouveau système de paiement sans contact via une appli mobile «PayLib» du Crédit Agricole. En effet, pendant leur périple, les membres de l’équipe auront pour mission de régler leurs dépenses (hébergement, restauration,...) avec un seul moyen de paiement : leur téléphone mobile et PayLib sans contact.
«L’idée est à l’initiative de trois collaborateurs de Crédit Agricole Payment Services qui ont rallié à leur projet d’autres collaborateurs des filiales du groupe Crédit Agricole - AVEM et Crédit Agricole Technologie Services ainsi que les quatre caisses régionales traversées Nord Midi-Pyrénées, Centre France, Centre Loire et Ile de France», explique Pierre Cambefort, directeur général du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées et président de la filiale Crédit Agricole Payment Services (CAPS).
Défi sportif et collectif au cœur des territoires
Le secrétaire général de cette filiale, présent au départ de cette aventure au Causse Comtal, Jean-Luc Pothet, félicite les collaborateurs pour cette initiative : «C’est un bel élan collectif qui reprend les valeurs du Crédit Agricole que sont la proximité, la solidarité, notamment». Et l’occasion aussi de démontrer que «Paylib ça marche, ça roule plutôt partout en France, dans les grandes villes comme à la campagne, dans les petites et les grandes surfaces, dans tous les commerces». D’ailleurs pour utiliser PayLib, il n’est pas nécessaire d’avoir du réseau (6 paiements sont possibles hors réseau).
Lancé depuis peu, PayLib a déjà rempli les premiers objectifs puisqu’il a séduit 210 000 clients pour le paiement en ligne et 70?000 clients dans sa version sans contact. «Ce service n’est pas seulement réservé aux citadins et cette opération va confirmer son ouverture à l’ensemble du territoire», argumente Pierre Cambefort. Sur Nord Midi-Pyrénées, 9 commerçants sur 10 sont équipés du système de paiement sans contact ou PayLib et 150 000 clients sont utilisateurs de l’appli Ma carte qui permet notamment le paiement sans contact.
Coaché par Roger Legeay
Pour les encourager dans cette épreuve, l’équipe de cyclistes sera coachée par un manager de choix, Roger Legeay, qui a piloté l’ancienne équipe cycliste professionnelle du Crédit Agricole pendant 10 ans et glané plusieurs titres (champion de France, maillots jaune et vert sur le Tour de France, record de l’heure,...). «C’est un plaisir de revenir aux manettes d’une équipe 9 ans après !», a souri l’ancien pro. «Le défi n’est pas facile mais le groupe y arrivera en partageant des valeurs de solidarité, de convivialité à l’image de celles défendues par le Crédit Agricole», a-t-il ajouté.
L’équipe sera accueillie à son arrivée sur le campus du Crédit Agricole, à St Quentin en Yvelines par le célèbre speaker, Daniel Mangeas ! Comme au Tour de France... !
Eva DZ
21 septembre 2017
Valorisation des déchets d’élevage : les CUMA ont des solutions efficaces !
Plus de 400 personnes ont assisté à la journée mécanisation organisée par le réseau CUMA, jeudi 14 septembre à St Julien de Rodelle. Etudiants, enseignants, agriculteurs, techniciens,... étaient réunis pour échanger sur la gestion des déchets en élevage (fumier, lisier, déchets verts), une richesse à valoriser.
Les CUMA veulent être un soutien efficace des agriculteurs, dans la valorisation optimale des déchets d’élevage en misant sur la qualité des chantiers, la précision, la maîtrise des coûts, la performance et l’efficacité. Devant un public très fourni et attentif composé d’agriculteurs et d’étudiants des lycées de Rodez-La Roque, Beauregard, La Cazotte, de la MFR de Naucelle, du pôle de formation de Bernussou et de l’ADPSA, plusieurs éleveurs ont témoigné de leur expérience. Leurs propos étaient complétés par deux spécialistes, Vincent Manneville de l’Institut de l’élevage et Muriel Six de la Chambre d’agriculture.
Jean Marty, éleveur Aubrac à St Amans des Côts et Pierre Mazars, éleveur de brebis laitières à Maleville ont ouvert le bal des témoignages. Le premier a opté pour une meilleure gestion du pâturage, un travail sur les amendements, pour optimiser la valorisation des 900 tonnes de fumier produit par an sur sa ferme. Il a choisi un apport régulier sur la durée sur toutes les prairies de fauche et non plus un épandage ciblé, une à deux fois dans l’année. Une manière de solutionner sa hausse de chargement (1,3 UGB/ha) et de valoriser un stock de fumier plus important. Les rendements s’élèvent à 4 à 5 tonnes de matière sèche en foin (enrubannage en seconde coupe), 5 à 6 tonnes de matière sèche en ensilage.
Des éleveurs performants
De son côté Pierre Mazars valorise la grande majorité de ses 45 ha en pâturage. En zone vulnérable depuis 2009, il mise sur le lien entre sol et troupeau. «Je cale mon parcellaire en fonction des besoins de mes 450 brebis laitières à base de luzerne (20 à 25 ha), maïs ensilage (6 à 7 ha) et céréales à paille (5 à 6 ha). 8 à 10 ha ne sont pas accessibles au pâturage». Il a mis en place un système de rotation (luzerne, maïs, orge, prairies) et des intervalles prairies (ray-grass trèfle). «Mon troupeau pâture de mars à septembre (10 à 12 brebis/ha). Un quart des besoins est couvert par le pâturage complété par les 4 coupes de foin pour un rendement moyen régulier de 10 tonnes de matière sèche par ha et 13 à 14 tonnes de matière sèche en maïs ensilage. Et la possibilité d’irriguer si besoin l’été».
Pour l’épandage, les deux éleveurs font confiance à leurs CUMA. Jean Marty cure deux fois par an la stabu, il opte pour un stockage au champ avant d’épandre quelques semaines plus tard. Pierre Mazars, lui, cure 3 à 4 fois par an la bergerie et travaille avec une fumière, aire bétonnée avec une zone de récupération des jus, étant classé en zone vulnérable. Il valorise une partie en fumier frais enfoui sur 6 à 7 ha de maïs. Le reste est stocké en andain pour compostage (retourné une fois) puis épandu (10 à 15 tonnes/ha) sur les prairies. «Le compostage permet de réduire le volume à épandre, de gagner du temps et de réduire les résidus au printemps», atteste Pierre.
Vincent Manneville complète : «le compost permet aussi de raccourcir la distance d’épandage par rapport à des tiers. Il permet donc d’élargir le plan d’épandage. Le compost constitue un très bon produit quand on possède des surfaces importantes en herbe».
Jean Marty comme Pierre Mazars, en misant sur la valorisation des déchets de leur élevage, réussissent à réduire leurs apports d’engrais. Et cette diminution ne pénalise en rien leurs rendements ni même la fertilité des sols. Muriel Six de la Chambre d’agriculture, a suivi plus particulièrement les pratiques de Pierre Mazars et le confirme. «Nous avons des outils qui nous permettent de vérifier la cohérence des pratiques sur la fertilité des sols à travers des analyses de sol, un bilan apparent sur le phosphore et la potasse, des analyses d’herbe pour mesurer les indices de nutrition,... Ce que l’on retient c’est qu’il est important de répartir l’ensemble des déjections sur toutes les surfaces, chaque année». Elle ajoute?: «Ces éleveurs sont tous les deux au-dessus des moyennes de groupe en termes de résultats avec des charges alimentaires maîtrisées, une bonne valorisation de leurs effluents, peu d’amendements apportés et aucun achat d’azote».
Les deux éleveurs ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Jean Marty se penche sur le compostage et Pierre Mazars travaille à la pérennisation de son système pour optimiser la transmission de son exploitation.
Pour conclure, Vincent Manneville a évoqué une étude en cours avec l’interprofession laitière, le CNIEL, sur la fertilité des sols : leur capacité à libérer des éléments nutritifs pour les rendre plus productifs.
Des CUMA organisées
Pour de nombreuses CUMA du département, l’épandage constitue une activité importante. A la CUMA de Bellas (secteur de Sévérac), les adhérents ont mis au point un service de curage efficace et à la carte, basé sur l’entraide (voir la vidéo sur le site VP). «Nous mutualisons le travail et les efforts autour de l’épandage en participant tous au chantier», explique Charles Guizard et Laurent Fages de la CUMA. «Nous fonctionnons un peu sur la même base qu’une équipe d’ensilage avec l’appui de nos chauffeurs, dans un bon état d’esprit. Nous savons que tout le fumier sera épandu au bon moment, à la bonne dose et en une journée pour un coût optimisé».
La CUMA de Baraqueville, de son côté, a mis en place un service complet lisier pour répondre aux besoins des producteurs de porcs du secteur. «Nous sommes 20 adhérents sur Baraqueville et Naucelle», explique Philippe Rech. «Nous avons investi dans un pendillard pour limiter les odeurs et améliorer la qualité d’épandage. Notre tracteur est équipé d’un GPS pour faciliter le travail des utilisateurs. Enfin nous accordons aussi une attention particulière aux pneumatiques car nous avons jusqu’à 45 minutes de voyage».
Eva DZ
21 septembre 2017
Partenariat UDGEA-ATAG : bien vivre son aventure sociétaire
L’UDGEA (union départementale des groupements d’exploitants agricoles) et l’association ATAG (association tarnaise pour l’agriculture de groupe) ont officialisé leur partenariat dans l’accompagnement des projets de groupe des agriculteurs, en particulier dans le domaine des relations humaines.
«Dans les sociétés agricoles, les problèmes de relations humaines existent et on ne sait pas toujours comment s’y prendre pour les aborder et les résoudre», introduit Michel Laurens, président de l’UDGEA. Les degrés de gravité s’échelonnent depuis l’anticipation des problèmes avant la constitution d’une société ou d’un projet de groupe jusqu’au non-dialogue. «En Aveyron, nous constatons certaines situations délicates qui conduisent à l’arrêt d’un GAEC parce que les associés n’ont pas réussi à se parler et à résoudre leurs différends», reprend Michel Laurens.
Une association durable dans un cadre réfléchi
La mission que s’est donnée l’UDGEA est de proposer une solution d’accompagnement. «L’objectif est de parler de ce sujet important des relations humaines en amont, par exemple avant la constitution d’un GAEC ou avant l’arrivée d’un nouvel associé,... mais aussi dans une structure en fonctionnement, ou bien en cas de conflits», détaille Michel Laurens. Depuis la disparition de Myriam Berthomieu, spécialiste de cette question des relations humaines dans les sociétés à la Chambre d’agriculture, l’UDGEA s’est rapprochée de l’ATAG, association tarnaise qui promeut l’agriculture de groupe et accompagne les projets collectifs depuis 1993 (organisation, relations humaines, communication et médiation). Leur partenariat a été formalisé au printemps. «Nous pouvons intervenir à la demande des agriculteurs en direct», explique son président, Jacques Bru «mais il nous semble aussi important de nous appuyer sur des relais comme l’UDGEA pour alerter sur les situations délicates», poursuit le secrétaire de l’ATAG, Alain Assier. Leurs deux salariées, Virginie Rousselin et Chantal Tresserra, formées à la médiation et à l’accompagnement, travailleront avec Sylvie Tenet de l’UDGEA.
L’anticipation étant l’une des clés de réussite, les deux structures animent ainsi ensemble la formation, «Pour des rapports constructifs dans l’entreprise sociétaire», pendant l’accompagnement à l’installation en Aveyron. «L’un de nos rôles est la promotion d’une association durable dans un cadre réfléchi», argumente Michel Laurens. Les bases de cette formation sont reprises lors de tout accompagnement au sein d’une société agricole pour résoudre des différends ou tout simplement réfléchir ensemble au bien-être et à l’équilibre de chaque associé au quotidien. «Les relations humai-nes comptent autant que le résultat économique. On l’oublie souvent dans notre fonctionnement», sourit Jacques Bru.
Un accompagnement personnalisé
«Nous intervenons beaucoup sur de la médiation de projets, pas seulement en cas de conflits. Ce peut-être un accompagnement dans un projet collectif, de développement», avance Virginie Rousselin. «En réunissant nos connaissances, avec l’UDGEA, nous pouvons apporter un appui dans un projet partagé, dans une organisation de travail, dans la communication, dans la prévention et la gestion des conflits,... le tout en toute confidentialité», complète Chantal Tresserra. «Nos interventions sont construites à la carte, selon les besoins de nos interlocuteurs et selon les situations», poursuivent les deux spécialistes. «Ce qui compte, c’est la volonté partagée de bénéficier d’un appui. Pour réussir, la démarche doit être volontaire», concluent-elles.
Eva DZ
07 septembre 2017
CUMA Saint Juéry : 50 ans, ça se fête !
Samedi 26 août, ils étaient plus de 200 personnes réunies pour fêter le 50ème anniversaire de la CUMA de St Juéry. Adhérents et responsables d’hier et d’aujourd’hui, élus locaux et départementaux,... tous ont passé une belle journée sous le signe de la convivialité.
Belle longévité pour la CUMA de St Juéry qui s’ajoute désormais à la liste des CUMA aveyronnaises de plus de 50 ans. Ses responsables ont retracé à l’occasion de cet anniversaire, son parcours. «Il a fallu des personnes qui l’ont créée, qui l’ont fait vivre, qui ont cru assez tôt à la mutualisation des moyens pour faire avancer leurs exploitations», a témoigné le trésorier, Thierry Roques. «Tellement le besoin de l’investissement en commun dans le matériel est indispensable pour les agriculteurs».
La CUMA de St Juéry est née en 1967, Denis Pomié en fut le premier président. Il fut suivi de Guy-Marie Constans accompagné de Jean-Marie Lauras trésorier en 1983. Tous les deux ont fait considérablement progresser le parc matériel (aligneuses de pierres, broyeur, première ensileuse), amélioré l'organisation avec des règles claires. En 1993, Jean-Claude Condamines de-vient président et Patrick Tauriac trésorier. Pendant 10 ans, ce tandem a impulsé avec le conseil d'administration, la création du hangar en 1999 avec l’appui de la municipalité et du comité des fêtes de Farret.
Nouveaux matériels
Depuis, le hangar est utilisé l'été pour le méchoui réunissant 600 convives. En 2003, Thierry Roques trésorier et son président, Patrick Tauriac ont amélioré l’organisation de la CUMA avec l’aide de la fédération départementale (révision de règlement intérieur, organisation du hangar avec un classeur, réorganisation des AG pour toujours plus de transparence dans la gestion). En 2010, le président actuel Christophe Barthélémy est élu. Au fil du temps, la CUMA a investi dans de nouveaux matériels pour satisfaire aux besoins des adhérents (pulvérisateur, épandeur d'engrais, charrues déchaumeuses) et travaille avec les CUMA voisines (Brasc et Martrin) pour acheter des combinés bois et fendeurs notamment (42 adhérents sur 7 communes). Aujourd’hui, l’agrandissement du hangar est à l’étude. La CUMA réfléchit aussi à l’embauche d’un salarié.
Selon ses responsables, la CUMA de St Juéry puise sa force dans son nombre important d’adhérents (41 dont 2 CUMA) qui lui permet dans un petit rayon de maintenir et développer les activités. Elle s’appuie ainsi sur un taux de renouvellement des exploitations très bon, avec plusieurs installations par an. «C’est aussi grâce à la dynamique de la CUMA que des jeunes ont eu l'envie et la possibilité de s'installer», soulignent ravis, les responsables. Le président Christophe Barthélémy précise d’ailleurs que toutes les exploitations de St Juéry adhèrent. Plus de 40 matériels sont à disposition (charrues, décompacteurs, rouleaux, andaineur et casseur de pierres, épareuse, girobroyeurs, broyeur d'accotement, ensileuse, épandeurs de fumier, faucheuses, bennes et du matériel pour les clôtures). La valeur d'achat du parc matériel approche
500 000 € et le chiffre d'affaires annuel est de 35 000 €
Enfin, Thierry Roques a rappelé l’engagement de la CUMA de St Juéry avec l'association AVEM-CUMA-Sénégal, une action de solidarité avec des éleveurs du Sénégal en leur permettant d'acquérir du matériel qu'ils vont eux-mêmes utiliser en CUMA. Une urne était d’ailleurs à disposition des participants pour apporter un soutien à cette action.
Eva DZ
31 aout 2017
Journée Méca le 14 septembre à St Julien de Rodelle : les nouveautés en matériels
Comme dans tous les secteurs du machinisme, les évolutions des matériels d’épandage organique vont bon train, notamment grâce à la généralisation de l’électronique embarquée. Les possibilités offertes aujourd’hui apportent des fonctions nouvelles, Pour autant les solutions mécaniques n’ont pas toutes été explorées pour assurer un travail de qualité, tant en terme de qualité que de précision. En effet, la maîtrise des doses implique une plus grande qualité de travail pour valoriser au mieux les déjections.
Sur les épandeurs à fumier, la qualité et l’homogénéité des produits à épandre conditionnent tout autant la régularité et le respect de la dose qu’un DPAE (Débit Proportionnel à l’Avancement Electronique) sans pesée. Néanmoins, sur les appareils à hérissons verticaux, les dispositifs d’épandage sont aujourd’hui beaucoup plus agressifs (vitesse plus élevée des hérissons, dimension, forme et nombre de couteaux) et permettent d’améliorer la finesse d’épandage et la qualité de répartition transversale. De ce fait, les largeurs de travail augmentent également tout comme la puissance demandée.
Les volets de bordures dont la gestion peut être automatisée, commencent à se démocratiser. Outre le fait de limiter les projections en bord de route ou de cours d’eau, ils peuvent aussi servir au compostage en déchargement à poste fixe. Des dispositifs de télégonflage font leur apparition sur ce type de matériels, certaines marques comme Dangreville l’ont intégré au niveau de la construction, d’autres adaptent des kits du commerce. Les tabliers accompagnateurs et fond poussant constituent un plus indéniable pour améliorer la répartition au cours du déchargement et empêcher la matière de s’ébouler. Allier à un DPAE cette technologie apporte une précision importante, les mesures réalisées laissent apparaître des marges de progrès de plus de 50% avec ce dispositif par rapport à un épandeur conven-tionnel.
Pour les tonnes à lisier, c’est sans doute avec la rampe à pendillards que les solutions sont les plus aisées pour assurer une bonne répartition transversale. La préparation est importante pour la répartition mais la nature des lisiers des lisiers intervient également.
Des travaux menés à la station des Cormiers montrent le lien étroit entre le taux de matière sèche, la longueur moyenne des pailles et les risques de bouchage, et permettent de définir quels seront les lisiers les plus adaptés à ce dispositif d’épandage.
Rampes à patins
Les innovations les plus récentes concernant les tonnes à lisier sont les rampes à patins. Dérivées des rampes pendillards, elles sont alimentées soit par un broyeur répartiteur, soit par une vis sans fin située juste au-dessus des descentes. Elles permettent de réduire les odeurs et la volatilisation ammoniacale, et surtout d’introduire le lisier au plus près des racines sans salir les feuilles.
Des systèmes DPAE existent bien sûr aussi sur ces matériels, un débit mètre quantifie le volume épandu. Cette information gérée par un boîtier va générer un signal pour ajuster en permanence l’ouverture d’une vanne régulatrice de débit, de façon à respecter la valeur de consigne programmée par le chauffeur, quelle que soit la vitesse d’avancement.
L’analyse de la teneur en azote des lisiers, soit en début de chantier, avec des outils spécifiques, soit en temps réel, permet de connaître précisément la valeur des lisiers et les unités fertilisantes apportées. Ces données peuvent être sauvegardées pour mémoriser les travaux réalisés sur la parcelle.
Comme sur d’autres matériels d’épandage de grande culture, la technologie du guidage GPS peut également être associée aux rampes à pendillards, avec des dispositifs de coupures de tronçon, pour limiter les surdosages, gagner en précision et en confort de conduite.
JC PLATON FDCUMA
06 juillet 2017
Recherche : de nouvelles installations pour RAGT 2n
Les nouvelles installations de RAGT 2n, filiale recherche de RAGT Semences, située à Druelle, ont été inaugurées mardi 4 juillet en présence de nombreux élus et responsables socio-professionnels, aux côtés notamment de Daniel Segonds, président du Conseil de surveillance, et Claude Tabel, président du Directoire du groupe RAGT.
Installé depuis le milieu des années 1950 à Druelle, le centre d’expérimentation de semences de RAGT a évolué au fil des années, et vient de franchir une nouvelle étape depuis mars. Les nouvelles installations de RAGT 2n, filiale recherche de RAGT Semences, ont pris la place des anciens bâtiments qui connurent une évolution marquante en 1975, avec la création d’un laboratoire dédié aux biotechnologies. Laurent Guerreiro, directeur général de recherche à RAGT 2n, confirme : «avec la création de ce laboratoire, RAGT a très tôt compris le potentiel que pourraient avoir les biotechnologies appliquées à la sélection des semences. Dès 2013, poussés par la nécessaire adaptation des bâtiments existants, et le nombre grandissant de nos collaborateurs, nous avons proposé un plan d’investissement pour la reconstruction du site, avec l’appui et le soutien de la direction de la RAGT et de son conseil de surveillance». Claude Tabel a indiqué que Druelle était le premier site RAGT parmi un réseau de 17 stations de recherche réparties en Europe, dont la moitié en France, le reste en Allemagne, Hollande, Angleterre, Hongrie, République Tchéque et Ukraine. Soit un total de 315 salariés, dont 70 permanents basés à Druelle travaillant dans différentes sections dites transverses : phytopathologie, biométrie, biotechnologie, technologie, maintenance, serres, cultures.
«Le siège de la recherche»
«Ce site est en quelque sorte le siège de la recherche», continue Laurent Guerreiro, «et permet de réunir sur un même lieu la diversité des techniques et de nos savoir-faire. Mais Druelle n’est pas qu’une station qui héberge les différents services administratifs de la recherche, c’est également une station avec des sélectionneurs travaillant sur différentes espèces, telles les graminées fourragères, les gazons, le maïs, le triticale, avec des laboratoires et des serres qui génèrent des analyses pour tous nos autres centres». Druelle compte 1 400 m2 de serres régulées et éclairées en lutte intégrée, 400 m2 de tunnels froids, 70 m2 de chambres de culture à ambiance contrôlée. La ferme expérimentale, créée en 1956, travaille sur 140 ha.
Claude Tabel a précisé que «RAGT était présente commercialement dans plus de 50 pays, avec 1 300 collaborateurs». Et d’ajouter : «nos regards se tournent de plus en plus vers de nouveaux horizons, le continent américain, l’Asie, pour poursuivre l’aventure RAGT en conservant nos valeurs, la foi dans le monde agricole, le professionnalisme, l’originalité de notre approche multi-espèces, notre démarche scientifique et rigoureuse, en étant fiers de notre histoire et décidés à la poursuivre et à la transmettre !».
D.B.
29 juin 2017
Challenge CUMA - Crédit Agricole NMP : 15 ans d’innovation !
Le Challenge CUMA - Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées fête ses 15 ans. 15 ans d’un partenariat fructueux pour mettre en lumière les initiatives de groupe et pourquoi pas donner quelques idées à d’autres ! Depuis 2002, année de sa création, 147 CUMA ont participé et 112 d’entre elles ont été récompensées. Cette année, les CUMA ont été saluées pour leur capacité à optimiser les chantiers et les coûts en vue de pérenniser les activités. L’âme même des CUMA !
Depuis 15 ans, les CUMA de l’Aveyron et la caisse régionale du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées organisent un Challenge ouvert à toutes les CUMA qui ont mené un projet innovant ou une initiative originale autour d’une thématique pré-définie.
«Pour cela nous nous ap-puyons sur notre solide réseau de CUMA (269 dans le département), qui foisonnent de projets et d’idées», explique Didier Larnaudie, responsable de la commission communication à la FD CUMA. «Ce Challenge constitue en effet un bon vivier pour entretenir la dynamique de nos CUMA locales et de notre réseau départemental», poursuit-il. En 15 ans, plus de la moitié des CUMA ont participé au Challenge, preuve de l’intérêt qu’il suscite.
«Cela amène de l’eau au moulin des équipes de responsables, en demande d’idées nouvelles pour maîtriser les charges, mutualiser les moyens et simplifier le travail», continue Didier Larnaudie, qui remercie le Crédit Agricole de jouer le jeu en accompagnant les initiatives des CUMA.
Optimisation à tous les niveaux
Le thème retenu pour cette année, issu des échanges lors des réunions de secteur des CUMA locales, tourne autour de l’optimisation à plusieurs niveaux : matériel, activités, chantier, coûts, organisation de travail,... «L’optimisation est une thématique récurrente pour les CUMA que certaines d’entre elles ont réussi à solutionner, les projets qu’elles ont présentés au challenge et pour lesquels elles ont été récompensées, en sont une belle preuve», résume Didier Larnaudie. Il poursuit : «L’optimisation passe par la mutualisation des services et des moyens humains et matériels. Je veux aussi évoquer en la matière, la complémentarité entre CUMA voisines. Ces collaborations donnent de la force aux CUMA locales qui accèdent ainsi plus facilement à des matériels plus performants et plus adaptés aux besoins des adhérents en recherche de réactivité, d’efficacité tout en maintenant une qualité de service».
Le challenge lancé avec le Crédit Agricole est donc une belle opportunité de «mettre en lumière ces initiatives locales». Jacques Couderc, représentant lr Crédit Agricole auprès des CUMA aveyronnaises et qui participe au jury chaque année, est impressionné de découvrir les initiatives imaginées par les CUMA. «Les CUMA ont une réelle capacité d’adaptation, d’innovation, parfois méconnue». Ce challenge apporte un bel éclairage sur leurs actions. Il est aussi l’exemple même de la réussite du partenariat «solide, concret et durable» que porte la caisse régionale du Crédit Agricole, tout au long de l’année aux CUMA. «Dans le département, 9 CUMA sur 10 travaillent avec le Crédit Agricole et c’est une satisfaction d’accompagner ces structures qui représentent un réel atout pour maîtriser les charges et améliorer les conditions de travail via notamment les services complets dans des exploitations où la main d’œuvre diminue et la charge de travail augmente», conclut-il.
Depuis 2002, le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées consacre chaque année une enveloppe de 10 000 euros par an et par département, pour ce challenge.
Eva DZ
22 juin 2017
LIAL : service, excellence et indépendance
Le laboratoire interprofessionnel d’analyses laitières du Massif central (Lial MC) poursuit sa progression dans un cercle vertueux qui lui permet de s’agrandir, nouveau bâtiment à la clé.
«Rendez-vous dans un an, pour l’inauguration du nouveau bâtiment». La conclusion du rapport du directeur du Lial MC est un signe très encourageant pour l’avenir du laboratoire. Il faut dire que le bilan d’activité, présenté plus tôt en assemblée générale jeudi 8 juin à Aurillac, s’avère très positif. Le chiffre d’affaires, de l’ordre de 6,4 millions d’euros, est en progression de 3% sur le dernier exercice, 12% sur les trois dernières années. Et parallèlement, grâce à une gestion rigoureuse et notamment des charges bien contenues, l’EBE (Excédent brut d’exploitation) progresse encore davantage, gagnant 4,5% en 12 mois ; et ce, même si le Lial a créé six postes de cadres afin d’accompagner son développement. Les salariés sont désormais 95 à assurer des services dans une entreprise ouverte 7 jours sur 7. Ceci s’explique entre autres par une activité «paiement du lait» (hors brebis) qui progresse de 15%, alors que le nombre de producteurs régresse de 5,3% en 2016. Une érosion qui confirme la tendance des années précédentes.
De fait, pour la première fois, l’activité «conseil en élevage» diminue. Le Lial MC peut en revanche compter sur les volets de diversification mis en place. C’est l’activité «microbiologie alimentaire», en pleine expansion, qui déménagera dans le nouveau bâtiment de plus de 600?m² au sol sur deux étages (soit une extension de plus de 1?200 m²), comme la présidente, Chantal Cor, l’a confirmé en évoquant un «challenge réussi». Progression également (près de 3%) de l’activité «chimie alimentaire/ prophylaxie» qui attend que de l’espace se libère dans les locaux historiques pour accompagner sa croissance ; et jusqu’à 15% sur le volet «aliments bétail», malgré une concurrence forte. Le directeur, Jean-Vincent Gauzentes, rappelle le triptyque de piliers qui ont guidé les actions mises en œuvre : sens du service, recherche de l’excellence et indépendance.
L’assemblée générale lui a donné l’occasion de rappeler quelques dates qui ont marqué le développement dans le respect de cette feuille de route : «2009, année de reconstruction (NDLR après une fusion/défusion avec le Cilal du Puy-de-Dôme) et de consolisation en devenant propriétaire de nos murs ; 2015, celle de transition et de réflexion sur notre avenir ; 2016 a vu le début d’un nouveau cycle avec comme point de départ le diagnostic de l’organisation ; 2017, par ses activités techniques et ses résultats économiques, ses réussites aux différents audits, le Lial continuera de répondre aux attentes toujours plus spécifiques des producteurs et transformateurs». Le regard déjà tourné vers 2018, le directeur prépare une réorganisation logistique de l’ensemble des services, dans ces locaux étendus.
Renaud Saint-André - L'union du Cantal
18 mai 2017
Handicap et Emploi au Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées
La caisse régionale Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées a répondu à la démarche initiée par son groupe autour du handicap et de l’emploi (HECA) avec Crédit Agricole Technologies et Services. Les 11 et 12 mai, deux actions de sensibilisation ont été menées à Rodez et Albi auprès des salariés en présence d’un ambassadeur de choix, Ryadh Sallem, membre de l’équipe de France de Rugby fauteuil.
Le Crédit Agricole a choisi un ambassadeur de renom pour accompagner son action autour du handicap au travail : Ryadh Sallem, athlète de haut niveau en situation de handicap qui a participé à plusieurs olympiades dont la dernière à Rio dans la compétition rugby fauteuil. Il est aussi leader associatif et milite notamment pour sensibiliser les personnes valides et celles en situation de handicap à travers le sport et des ateliers.
«Son discours correspond tout à fait aux valeurs que nous défendons», ont expliqué Marc Do Van Tuan, directeur des ressources humaines de Crédit Agricole Technologies et Services et Patricia Averous, directrice des ressources humaines à la caisse régionale Nord Midi-Pyrénées. C’est à travers les correspondants handicap et emploi du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, Pascale Sers et Technolo- gies et Services, Amandine Vella, que deux journées de sensibilisation ont été organisées localement. La première à Rodez a réuni plus de 100 collaborateurs, le 11 mai et la seconde à Albi où les participants ont contribué à un atelier de sensibilisation autour d’un parcours d’aveugle. Les deux interventions se sont déroulées en présence de Ryadh Sallem.
Sa disponibilité a été très appréciée des participants, autour de questions-réponses très fournies. «Faire converger travail et handicap, nous y travaillons depuis une quinzaine d’années», confie Patricia Averous. «Au sein du groupe Crédit Agricole, on considère que chaque personne doit être à l’aise dans son métier et nos actions sont quotidiennes autour de l’aménagement du temps de travail, l’accessibilité, le recrutement de personnes en situation de handicap, la formation, l’accompagnement,...», poursuit-elle. Et ce temps de partage et de sensibilisation avec un expert comme Ryadh Sallem accompagne le groupe Crédit Agricole dans son action.
Ryadh Sallem apporte une vraie leçon de courage et son engagement force le respect : cinq participations aux Jeux paralympiques (Atlanta 1996, Sydney 2000, Athènes 2004 au sein de l’équipe de France de basket fauteuil ; Londres 2012 et Rio 2016 en rugby fauteuil), trois titres de champion d’Europe de basket fauteuil, un titre de champion d’Europe de rugby fauteuil et un record du monde en relais quatre nages ont fait de lui l’un des athlètes de handisport les plus polyvalents de sa génération.
Un ambassadeur de choix
Né sans jambes ni mains, en raison d’un médicament anti-nausées pris par sa maman, il a quitté très tôt sa Tunisie natale pour être soigné en France : «20 ans de vie dans les centres et hôpitaux, pour me canaliser, les éducateurs m’ont mis au sport et ils ont bien fait !». Outre sa carrière de sportif de haut niveau, Ryadh Sallem ne ménage pas son temps : initiateur de l’assocation Cap sport art aventure amitié (Capsaaa), il sensibilise les valides et promeut une vision positive du handicap. «C’est un acte militant et citoyen que d’accepter le handicap», explique-t-il. «Il faut créer un climat de bienveillance dans les entreprises pour accueillir les personnes en situation de handicap visible ou non». Son mot d’ordre est simple : «handicapé ce n’est pas mon métier ! Nous ne voulons pas être considérés comme un simple quota qui permet aux entreprises de ne pas être sanctionnées. Beaucoup ont du talent et j’aime votre slogan au Crédit Agricole : «j’ai trouvé un groupe où mes compétences font la différence et pas mon handicap ! Nous ne sommes pas comme tout le monde mais nous sommes bien tous libres et égaux en droit ! De l’équité, nous pourrons créer l’égalité», martèle-t-il.
Son prochain challenge, s’il est élu député en juin prochain, «rendre accessible l’Assemblée nationale aux personnes en situation de handicap». Et continuer à défendre la candidature de Paris pour les JO de 2024 !
Eva DZ
27 avril 2017
Filière Régalou : mieux communiquer sur le pain 100 % Aveyron
Agricuteurs, meuniers, stockeur et artisans boulangers de la filière Régalou se sont retrouvés en assemblée générale mercredi 19 avril. Après avoir mené une enquête de satisfaction auprès des boulangers, la filière souhaite encourager l’acte d’achat d’un pain 100% aveyronnais issu d’une agriculture extensive.
Un pain au levain fabriqué avec des farines de type 65 ou 80 issues de blés sélectionnés sans additif ni améliorant, sur un territoire bien défini : le Régalou est le seul pain 100% aveyronnais. «Notre produit correspond tout à fait au souhait du consommateur de consommer localement un produit issu d’une agriculture extensive dans une zone préservée, c’est sur cette notion que nous devons appuyer notre communication», argue Jean-Pierre Albinet, artisan boulanger à Naucelle et président de la filière Régalou.
«Pour autant le passage à l’acte reste compliqué», selon une enquête de satisfaction menée par la filière auprès des artisans boulangers dans leurs 37 points de vente. «Souvent par facilité, les artisans boulangers ne franchissent pas le pas», regrette-t-il. En effet, le Régalou nécessite une panification traditionnelle par les boulangers contrairement aux farines additivées qui diminuent la contrainte de travail. Les installations de nouveaux artisans sont souvent accompagnées par de grands moulins des zones céréalières portés par des marques commerciales en échange de fourniture de farine. Et le consommateur n’est pas toujours prêt à mettre un peu plus de prix dans le pain. «Mais l’intérêt de notre filière, c’est que l’ensemble de ses acteurs, agriculteurs, meuniers, stockeur (UNICOR) et artisans boulangers y trouve son compte», poursuit Jean-Pierre Albinet.
Prospection et fidélisation des boulangers
Cette enquête de satisfaction a permis à la filière de tirer quelques axes de développement pour aller de l’avant : «nous allons proposer des formations pour les artisans boulangers sur l’utilisation de nos différents types de farine, sur les techniques de fabrication,... afin de faire se rencontrer les artisans, de les faire échanger sur leur métier, leurs pratiques, leur retour d’expérience,... Ainsi que plusieurs opérations de communication tous les 2 ou 3 mois, sur des thèmes bien précis, comme les produits diversifiés du Régalou,... et pour aider les artisans à faire connaître ce pain, à mieux le vendre aussi. L’idée est de dynamiser les boutiques afin de séduire d’autres professionnels», détaille le président. D’ailleurs une campagne de séduction est en cours auprès des artisans boulangers en périphérie de l’Aveyron pour les inciter à se lancer dans le Régalou. Et ainsi tirer la filière aux 70 ha, 302 tonnes de blé collectées et 224 tonnes de farine vers le haut.
Une mini-moissonneuse batteuse !
Côté production, la filière a été labellisée par un GIEE qui lui permet d’accompagner les agriculteurs dans leurs pratiques agronomiques. «Il s’agit d’améliorer les pratiques culturales en diminuant les intrants, en testant le désherbage mécanique, en optant pour une conduite raisonnée des apports d’azote par des analyses...», résume Florent Vernhet responsable de l’animation de la filière à UNICOR. «De nouvelles variétés de blé sont aussi testées en fonction des attentes de chacun, agriculteurs, meuniers et artisans boulangers. Nous avons ainsi réalisé plusieurs visites dans le Tarn pour observer différents types de pratiques».
Le GIEE a aussi permis à la filière de s’équiper d’une petite moissonneuse batteuse qui permet aux 19 agriculteurs engagés dans la filière, de tester de petites gerbes de blé afin de savoir si leur blé pourra être panifiable. «Jusqu’à présent, ces tests étaient manuels. Désormais l’essai est plus sûr et toujours au plus proche des agriculteurs puisque la machine circule de Naucelle à Vezins, dans les Magasins Vert», assure Florent Vernhet.
Demain, le grand chantier de la filière Régalou se résume donc à de la prospection et de la fidélisation auprès des artisans boulangers. «Nous allons faire évoluer notre communication en axant nos arguments sur l’origine de nos blés, sur notre territoire, des arguments qui portent auprès des consommateurs», conclut Jean-Pierre Albinet.
Eva DZ
20 avril 2017
ADPSA 12-CFPPA Rodez-La Roque : des jeunes en immersion en Irlande
Dans le cadre du CFAA 12, 10 apprentis en BTS ACSE de l’ADPSA 12 et 3 apprentis et 2 stagiaires en contrat de professionnalisation en BTS TC du CFPPA Rodez-La Roque sont partis 15 jours en Irlande pour réaliser un stage dans des exploitations et dans des entreprises d’agrofournitures ou d’agroalimentaire. L’immersion a été une réussite, les jeunes sont prêts à repartir !
La barrière de la langue ne les a pas arrêtés ! Ils ont dépassé leur appréhension et disent être ressortis grandis de cette expérience à l’étranger ! Dix apprentis en BTS ACSE à l’ADPSA 12 et cinq alternants en BTS TC (technico-commercial) au CFPPA Rodez-La Roque ont participé à un séjour de 15 jours en Irlande. Ce voyage a été rendu possible grâce au soutien du Conseil régional Occitanie, dans le cadre du programme de mobilité internationale dont une partie est réservée aux apprentis.
Une première expérience à l’étranger
Pour tous, il s’agissait d’une première expérience à l’étranger, dans des exploitations agricoles pour les BTS ACSE ou dans des entreprises d’agro-fournitures ou d’agroalimentaire pour les BTS TC. «L’objectif de ce séjour était de proposer une ouverture culturelle à nos étudiants, de renforcer leur apprentissage de l’anglais et au-delà de comprendre les politiques et la stratégie agricoles dans un autre pays européen», résume Laurette Saurel, formatrice à l’ADPSA 12 qui a accompagné le groupe avec Carole Laur, son homologue du CFPPA Rodez-La Roque.
Approfondir les cours par l’expérience professionnelle !
Le choix de l’Irlande a été encouragé par le club Langues et Civilisations de Rodez qui était en contact avec un agriculteur irlandais. Ce dernier a été un interlocuteur privilégié dans le choix des maîtres de stage des jeunes, une fois sur place. «L’Irlande est aussi un bon exemple d’une agriculture basée sur un système économe et autonome en herbe, qui peut inspirer quelques idées pour nos structures aveyronnaises», complète Laurette Saurel.
Les alternants étaient deux par exploitation ou entreprise. Seul l’un d’entre eux était seul mais de l’avis de tous, tout s’est très bien passé ! Pour ce qui est des exploitations, les jeunes ont découvert des productions diverses : bovins lait, ovins, engraissement, cheval pour la chasse à courre ! Et dans les entreprises, ils étaient soit dans une coopérative d’agrofournitures qui transforme aussi du lait, Glambia ou dans un abattoir, Irish Country Meat, le plus important en agneaux d’Irlande. Tous les jeunes étaient logés chez les agriculteurs qui les recevaient ou dans des familles. «Le retour des maîtres de stage fut très positif sur le comportement et l’engagement des jeunes dans les exploitations ou les entreprises. Ils ont aussi beaucoup gagné en maturité et en cohésion de groupe, n’hésitant pas à partager leur expérience», souligne Laurette Saurel.
Trois journées ont été réservées au tourisme : visites de Belfast, Dublin, de Trim Castle (château où s’est tourné le film Braveheart), le tombeau de New Grange, le musée de la Guinness et bien sûr quelques soirées au Pub !
Un enthousiasme partagé !
Face à l’enthousiasme tant des apprentis (lire plus loin leur témoignage), que des enseignants mais aussi des maîtres de stage, ravis de cette expérience, le CFAA 12 à travers l’ADPSA 12 et le CFPPA Rodez-La Roque aimerait renouveler ce type de séjour. «C’est un très bon support pour nos cours notamment en anglais. Les jeunes ont fait de réels progrès de compréhension», note Laurette Saurel.
Tous ont témoigné de leur enthousiasme lors d’une soirée de restitution le 23 mars où les apprentis ont présenté leur séjour, l’agriculture irlandaise, les exploitations et entreprises où ils ont travaillé, aux représentants de la Région, aux responsables et directeurs du CFAA 12, de l’ADPSA 12, du CFPPA Rodez-La Roque, de l’EPL Beauregard, aux équipes pédagogiques, à leurs maîtres d’apprentissage et aux autres apprentis.
Seul regret de ce séjour, les contacts pour développer des partenariats entre établissements scolaires n’ont pas abouti : «trop peu d’étudiants étrangers choisissent le français et encore moins en formation agricole, difficile donc d’établir des échan-ges dans des exploitations», regrette Laurette Saurel. Mais les maîtres de stage des jeunes Aveyronnais ont eux, montré leur intérêt de venir en Aveyron. Regroupés en GIE, ils appartiennent à un groupe de réflexion soutenu par le ministère de l’agriculture irlandais et aimeraient échanger avec des groupes similaires en France comme le GPLV par exemple. D’autres échanges en perspective !
Eva DZ
06 avril 2017
Chèvrerie de Trébosc : les 1001 projets de Marion Niel !
Installée depuis tout juste un an au GAEC des Trois Bois à Trébosc sur la commune de Montrozier, Marion Niel s’éclate dans son nouveau métier. Au milieu du troupeau de chèvres élevées avec son beau-père Hugues Puech et le soutien de sa maman, Pierrette, la jeune femme fabrique des fromages et des yaourts dont le nature a déjà reçu une médaille d’argent à Espalion en 2016. Elle retente l’expérience cette année et participe aussi pour la première fois à la fête des fromages, dimanche 9 avril à Espalion.
Depuis 9 ans, les chèvres ont remplacé les vaches au GAEC des Trois Bois à Trébosc. Ce qui a permis à Marion de créer son atelier de transformation. Cette jeune ingénieur agronome diplômée de l’ENSAT à Toulouse, après un poste de technicienne en coopérative a voulu «passer du côté des éleveurs» ! A l’ADPSA elle a réalisé la formation PEA, première expérience en agriculture, qui lui a permis de faire une rencontre décisive avec Annie Bindault, productrice de fromages de chèvres à Clairvaux. «Elle m’a tout appris et j’ai su que j’étais faite pour ce métier grâce à elle !».
Après plusieurs formations courtes mais efficaces au CFPPA d’Aurillac, Marion s’est lancée dans la fabrication de yaourts, de faisselles et de fromages. «Ma mère m’a laissé la place sur l’exploitation pour que je puisse m’installer et créer mon atelier auprès de mon beau-père avec le projet de son retour à mi-temps prochainement», tient à souligner Marion. Sur les 200 chèvres du troupeau, Marion s’est constituée son propre lot de 25 Alpines dédiées uniquement à la transformation, avec une conduite spécifique. «Ce sont des chèvres qui pâturent, et sont nourries exclusivement en ration sèche sans ensilage de maïs», détaille la jeune femme qui s’implique aussi dans l’élevage.
Pour construire son laboratoire, elle s’est rapprochée de la Chambre d’agriculture, Marie Fournier au Contrôle laitier et Emmanuelle Marbezy sur la transformation et l’étude de marché. «Elle fut un grand soutien technique sur la fromagerie et m’a encouragée dans mon projet». Marion a eu la chance de trouver du matériel d’occasion et son projet a été auto-financé faute de soutiens. «Heureusement, ma famille, mes amis et Emmanuelle y ont cru. Aujour-d’hui je ne regrette pas mon choix !», tient-elle à préciser.
Du succès !
Le succès est en effet au rendez-vous.?Quelques semaines seulement après ses premières fabrications, son yaourt nature décroche une médaille d’argent. «Les avis extérieurs de spécialistes m’ont beaucoup aidée à avancer et la médaille m’a confortée et m’a motivée», témoigne Marion. Du coup, elle a développé une gamme de 7 yaourts parfumés dont le petit dernier au miel de l’élevage voisin Andrieu Ranc à Gages, le Miellou de Trébosc. L’avis prometteur sur ses fromages l’a encouragée à aller plus loin avec une faisselle, des cabécous frais, crémeux, demi-sec, sec, aromatisés... Elle pense aussi développer une petite tome à pâte pressée.
«Je m’adapte aussi à la demande des clients», précise Marion, qui est présente sur les marchés de Laissac (mardi) et Sévérac (jeudi), dans les épiceries de Gages et Sévérac, à la cantine de Bosch, dans quelques restaurants locaux,... et sur les événements comme la foire de Laissac en mai et bien sûr celle d’Espalion ce dimanche où elle proposera un assortiment de dessert ! Elle accueille aussi les visiteurs tous les jours sur sa ferme. Elle apprécie aussi les rencontres régulières à travers la Chambre d’agriculture, avec d’autres producteurs fermiers : «Il y a une vraie dynamique de groupe sur des sujets techniques comme sur des projets de promotion communs comme la fête des fromages à Espalion. C’est motivant ! Et puis c’est aussi l’occasion d’échanger autour de nos produits que l’on partage !».
Dès sa première année d’activité, Marion a réussi à dégager la moitié du revenu qu’elle s’était fixé, ce qui lui a permis d’investir dans une chambre froide et de réfléchir à de nouveaux projets comme la valorisation de la viande : «Ces chèvres qui m’ont tant apporté toute leur vie de laitière, méritent une meilleure valorisation», exprime cette jeune femme qui a «envie d’inscrire ses produits dans le paysage local». L’aventure semble bien partie !
Eva DZ
30 mars 2017
MSA Midi-Pyrénées Nord : «journée prévention» pour les établissements scolaires agricoles
La MSA Midi-Pyrénées Nord a organisé la 31ème «journée prévention» pour les établissements scolaires agricoles, mercredi 22 mars à St-Sernin-sur-Rance. Plus de 300 élèves venus de l’Aveyron étaient présents pour une sensibilisation active contre les risques professionnels dans le milieu agricole.
C’est la première fois que la Maison familiale rurale (MFR) de St-Sernin-sur-Rance accueillait cette journée initiée par la MSA. Plus de 300 élèves de dix établissements agricoles étaient présents. Il s’agit de l’ITEP de Grèzes, le lycée Beauregard (Villefranche-de-Rouergue), le lycée François-Marty (Monteils), le CFPPA La Roque (Onet-le-Château), la MFR de Naucelle, le lycée de Rignac, le lycée La Roque (Onet-le-Château), le lycée La Cazotte (St-Affrique), la MFR de St-Sernin-sur-Rance, et le lycée Vaxergues (St-Affrique).
Philippe Millet, responsable prévention des risques professionnels à la MSA Midi-Pyrénées Nord a notamment animé la journée organisée autour de treize ateliers et stands partenaires, avec les sapeurs pompiers et la gendarmerie de St-Sernin, Groupama d’Oc, le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, Enedis, RTE, et la Commission paritaire d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l’Aveyron.
Les ateliers, encadrés par les élèves, concernaient la manipulation des ovins, la contention des bovins, la conduite de la mini-pelle, de la débroussailleuse, l’usage des produits phytosanitaires, les conduites addictives (alcool et drogue), le risque électrique en agriculture, etc. Après le repas et la démonstration de chien de troupeau, les élèves ont été sensibilisés sur le port d’un pantalon de bûcheron, puis ont assisté à la simulation d’un accident de la route, celui d’un tracteur contre un deux-roues.
La journée s’est déroulée en présence de Jean-Paul Vergely, administrateur MSA Midi-Pyrénées Nord et de Robert Fizes, président de la MFR de St-Sernin-sur-Rance. La 32ème édition, organisée par l’ITP de Grèzes, se déroulera au foirail de Laissac l’an prochain.
D.B.
16 mars 2017
FD CUMA : qualité de travail, disponibilité à l’adhérent, baisse des coûts de revient
Maîtriser au mieux le prix des services, valoriser le service aux CUMA, s’adapter aux demandes et contraintes, c’est le challenge que doivent relever les CUMA pour pérenniser leur activité et s’assurer l’engagement de leurs adhérents. La FD CUMA s’est appuyée sur quatre témoignages de CUMA ayant mis en œuvre des actions pour optimiser leur matériel. La table-ronde a été animée par Pascale Calderan, nouvelle directrice de la FD CUMA de l’Aveyron qui partagera son temps avec la direction de la fédération départementale du Tarn.
«Il n’existe pas de solutions toutes faites mais on peut s’inspirer de ce qu’ont imaginé des CUMA pour avancer !». Quatre d’entre elles sont ainsi venues partager leur expérience.
Dominique Bessière est trésorier de la CUMA de Lebous (secteur Réquista), il a œuvré à la mise en place de Rés@CUMA, logiciel de gestion en ligne des plannings de matériel. «L’objectif était de soulager les responsables d’activité. Nous avons démarré sur le service téléscopique que je pilotais. La charge du planning devenait trop prenante surtout en fin de semaine avec une foule de coups de téléphone à gérer ! Au début, les adhérents étaient réticents sur cette nouvelle approche informatique, ils appréhendaient l’accessibilité à internet mais après seulement quelques mois d’utilisation, tout le monde l’a adoptée !
Chacun via un identifiant et un mot de passe a accès à la plateforme Res@CUMA sur ordinateur, tablette ou téléphone portable, où il consulte la disponibilité du matériel et réserve selon ses besoins. A chaque réservation, le responsable du planning est informé par SMS. Cette gestion en ligne n’a en rien coupé la communication entre les hommes, elle s’est même renforcée puisque les adhérents s’appellent souvent entre eux pour disposer du matériel quelques heures par exemple. Ils apprécient cette souplesse et c’est aussi plus transparent pour tout le monde ! En 5 ans, le matériel a été optimisé (gain de 100h par an), la prise de responsabilité est moins lourde et les adhérents sont davantage investis. Tout le monde est au même niveau !».
A la CUMA de Lalo (secteur Villefranchois), le chantier de semis de maïs a été optimisé. Il était jusqu’alors assuré par deux adhérents mais l’un d’eux partant à la retraite, il a été remplacé par le chauffeur de la CUMA qui s’est spécialisé sur le service complet. Les chantiers semis et entretien sont réalisés sur des journées complètes à partir de 6h?: l’adhérent démarre, le salarié prend le relais et l’adhérent reprend la main pendant les pauses.
La CUMA est passée de deux à un semoir avec un tracteur dédié à cette activité (elle peut compter sur le soutien des CUMA voisines en cas de panne). Aujourd’hui elle assure 150 ha semés pour 150 h facturées (32,5 euros pour le matériel + 16 euros/heure). Ce prix correct et compétitif couplé à une rapidité de service offre toute satisfaction aux adhérents.
Collaborations réussies
Sur la même commune, la CUMA du Plateau de Lunel et la CUMA de St Félix de Lunel collaborent depuis de nombreuses années. «Nous avions deux ensileuses en fin de vie, peu performantes, peu fiables et avec un coût de revient élevé, au moment du renouvellement, nous avons décidé d’investir ensemble», expliquent Fabien Veyrac et Damien Delagnes. Ils ont pris le temps pour mettre en adéquation les besoins et attentes de tous. Six mois de discussion ont été nécessaires !
Finalement ils ont acheté une machine performante et ont choisi de facturer en deux temps : pour moitié à l’hectare et pour moitié à l’heure, ce qui a permis de lever les craintes quant à la disponibilité du matériel et au temps d’attente et quant à la taille des chantiers. «Nous travaillons en binome, un responsable ensileuse dans chaque CUMA qui font un point hebdomadaire.
Désormais la charge de travail est concentrée sur 10 jours (170 à 180 h/an) pour un service optimisé», témoignent les deux représentants des CUMA. Pour simplifier, l’adhésion à l’activité est directe à la CUMA qui a investi, celle du Plateau de Lunel pour l’ensileuse. Cette collaboration réussie a donné d’autres envies aux deux CUMA, même si chacune entend bien garder sa propre structure pour une proximité de service et une responsabilité partagée. D’autres projets collectifs sont nés sur le rouleau en 2012 à St Félix de Lunel, le semis direct, la bétaillère,... «Nos matériels sont optimisés avec un coût de revient moins élevé pour les adhérents», concluent les responsables.
02 mars 2017
Développement de l’approvisionnement local et de qualité : la boîte à outils LOCALIM
En Aveyron, la boîte à outils LOCALIM a été présentée la semaine dernière aux acheteurs majeurs de la restauration collective publique et privée du département auxquels étaient associés les représentants des filières de production des produits de l’Aveyron.
Le Conseil départemental et le lycée agricole La Roque sont engagés depuis plusieurs années dans le développement de l’approvisionnement de proximité. Ils ont partagé leur retour d’expérience positive avec les acheteurs de la restauration collective qui pourraient être intéressés par LOCALIM.
Cette boîte à outils lancée par le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt en octobre en région Occitanie, veut accompagner le développement de l’approvisionnement local et de qualité dans la restauration collective en gestion directe.
Cette première rencontre se voulait un point de départ de réunions régulières accompagnées par les services de l’Etat, en particulier la DDCSPP (contact au au 05 65 75 52 00).
«Les premiers échanges entre acheteurs et producteurs se sont engagés autour des freins existants au développement du consommé local et des moyens pour les lever. Ces freins sont connus et ne résistent pas à la concertation et à l’échange, et nécessitent qu’acheteurs et producteurs se rencontrent, parlent de leurs contraintes et rapprochent leurs pratiques professionnelles», a rapporté la préfecture dans un communiqué à l’issue de la présentation.
Qu’est-ce que LOCALIM ?
Disponible sur www.localim.fr cette boîte à outils est composée de fiches opérationnelles, méthodologiques, techniques par filière, la liste des contacts administratifs et professionnels ainsi que trois guides pratiques.
Elle fournit aux acheteurs publics un appui méthodologique dans leurs pratiques d'achat, ainsi que de nombreuses informations sur les produits, les filières, les contacts à prendre pour mieux acheter, les modalités d’achat des produits et les possibilités offertes par la réglementation pour améliorer leurs pratiques d’achat.
Les spécifications techniques particulières et les critères d'attribution du marché proposés dans ces fiches s'appuient notamment sur des prescriptions environnementales, le bien-être animal, l'alimentation des animaux et les aspects relatifs aux savoir-faire et à la qualité des produits.
LOCALIM donne aux acheteurs publics les clefs juridiques et techniques pour développer leurs achats en produits locaux et de qualité, utiliser les plateformes collectives et bénéficier des soutiens financiers.
Elle s’adresse à tous les acheteurs publics de l’Etat, de ses établissements publics et des collectivités territoriales.
Elle permet de connaître les besoins, l’offre et les bonnes pratiques.
Elle permet de définir un cahier des charges, consulter les fournisseurs, impliquer les acteurs et suivre la mise en œuvre.
Elle concerne aussi bien la viande bovine, ovine, porcine, la volaille, que les fromages et produits laitiers, les fruits et légumes.
LOCALIM est un moyen de renforcer l’ancrage territorial de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles et alimentaires, dans un contexte de crises des marchés agricoles et de fortes attentes de la société en matière d’alimentation et d’environnement.
Cet outil a été élaboré conjointement par le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt et la direction des achats de l’État (DAE) du ministère de l’économie et des finan-ces en concertation avec la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, les interprofessions, les professionnels de restauration collective et des acheteurs de l’État et des collectivités territoriales. Il sera régulièrement actualisé et des compléments seront notamment apportés en ce qui concerne la gestion concédée.
Afin de faciliter l’utilisation de LOCALIM par l'ensemble des acheteurs publics, un module de formation spécifique sera déployé en 2017 auprès des acheteurs publics. Par ailleurs, un travail sera engagé afin de renforcer l’appropriation des enjeux de qualité des produits et de gestion des approvisionnements dans le cadre de la mise en œuvre du certificat de spécialisation «restauration collective» développé par le ministère de l’agriculture.
Eva DZ - source préfecture
02 février 2017
Main d’œuvre : quelles sont les solutions ?
Pour guider les futurs employeurs dans leur démarche, les aider à évaluer leurs besoins de main d’œuvre et leur présenter les différentes solutions existantes, l’ADPSA, le Service remplacement, l’Espace emploi de la FDSEA, le Groupement d’employeurs départemental et l’IRVA poursuivent leurs journées de formation en mars et avril.
Début décembre à Rieupeyroux, une quinzaine d’agricultrices et d’agriculteurs ont participé à la formation «main d’œuvre», proposée conjointement par l’ADPSA, le Service remplacement, l’Espace emploi de la FDSEA, le Groupement d’employeurs départemental et l’IRVA. L’objectif était de leur présenter les différents outils existants pour les accompagner dans leur recherche de solutions et surtout évaluer leurs besoins en main d’œuvre sur leur exploitation.
Se pencher sur les besoins en main d’œuvre
Cette première a semblé bénéfique aux participants puisque quelques-uns sont en train de concrétiser la création d’un groupement d’employeurs, leur permettant d’embaucher un temps plein. Philippe Cabrit, éleveur à La Capelle Bleys fait partie de ceux-là. «Chez beaucoup d’entre nous, la question de la main d’œuvre se pose parce que pour la plupart, nous faisons appel à l’entraide familiale, mais nos parents vieillissent ! Nous nous posons donc tous la question de l’avenir !», témoigne l’éleveur. Cette problématique trottait dans la tête de plusieurs agriculteurs mais sans pour autant aller plus loin. «Nous sommes plusieurs dans ce cas sur le secteur de Rieupeyroux, La Capelle Bleys et Vabre Tizac mais nous n’avions jamais abordé le problème... jusqu’à cette formation !».
La journée leur a permis de se pencher sur ce manque de main d’œuvre : «Nous avons travaillé sur nos besoins qui sont bien souvent ponctuels, pour les pointes de travail ou encore pour les congés ou les remplacements le temps des animations en magasins par exemple et nous nous sommes dits pourquoi ne pas rassembler nos besoins pour créer un temps plein».
Après la formation, quelques agriculteurs qui se connaissaient bien, ont repris contact pour organiser une réunion et trouver une solution collective. Sur le plan administratif (mise en place de la structure choisie en l’occurrence un groupement d’employeurs), le groupe s’est appuyé sur Virginie Douet, juriste de l’Espace Emploi Service. «C’est un vrai plus que de pouvoir compter sur sa compétence, car l’administratif fait peur et peut représenter un frein à la mise en place de ce type de projet», assure Philippe Cabrit. Ils partent donc pour un groupement d’employeurs à 7 agriculteurs. «Notre objectif est d’embaucher une personne à temps plein pour la fidéliser en appui de main d’œuvre ou pour du remplacement», précise Philippe Cabrit.
Un groupement d’employeurs en projet
Tous sont producteurs de Veau d’Aveyron et du Ségala dans un rayon de 15 km «mais nous ne sommes pas fermés à une production ! Le projet s’est tout simplement construit comme ça !», résume le producteur. «Depuis longtemps, notre filière, à travers l’IRVA, réfléchit à la problématique de remplacement et d’allègement de l’astreinte dans les élevages familiaux de Veau d’Aveyron et du Ségala. C’est un enjeu pour l’avenir de nos fermes, de notre produit de qualité et pour l’attractivité de notre métier ! Cette formation est un premier pas pour permettre aux éleveurs d’évaluer leur besoin en main d’œuvre, ce que l’on ne prend pas le temps de faire ! Puis, dans un deuxième temps, de faire le point sur les outils qui existent en terme d’emplois et enfin d’engager une réflexion», témoigne Philippe Cabrit.
«Cette formation a permis de nous mettre autour de la table pour réfléchir collectivement à un projet commun de remplacement ou d’appui de main d’œuvre. La question de l’emploi n’est pas évidente, elle peut même faire peur pour un agriculteur seul. Alors qu’aujourd’hui en abordant la question à plusieurs exploitants, ça rassure, ça sécurise aussi et ça mutualise le coût?! La prise en charge de tout l’aspect administratif par l’Espace Emploi Service est aussi un soulagement ! Nous sommes bien encadrés !», résume Philippe Cabrit qui encourage tous les éleveurs à se poser la question.
Aujourd’hui, le projet de groupement d’employeurs autour de 7 agriculteurs du secteur de Rieupeyroux se précise. Les exploitants doivent signer les statuts prochainement et vont se lancer dans l’embauche d’un salarié.
Une dizaine d’agriculteurs sur le secteur de Lardeyrolles ont également pris contact avec l’Espace emploi de la FDSEA pour créer un groupement d’employeurs.
Eva DZ
26 janvier 2017
Vie des CUMA : déchets verts et dynamique de territoire
La FD CUMA a présenté une filière de valorisation des déchets verts en agriculture par la technique du co-compostage, vendredi 16 décembre à Flavin, avec ses partenaires du Conseil départemental et de Rodez-agglomération.
Frédéric Carrière, président de la FD CUMA et Francis Bouloc, président de la CUMA des Foumerous avaient invité techniciens et élus au GAEC de Serin à Flavin. Trois CUMA sont déjà engagées dans cette filière de co-compostage en Aveyron, avec 20 exploitations agricoles et 6 collectivités locales destinant ainsi leurs déchets verts à la fertilisation de terres agricoles.
Cette solution locale jugée «moins coûteuse et plus écologique» a été mise en avant sur le terrain en présence de Jean-Claude Anglars, vice-président du Conseil départemental, président de la commission agricole, Florence Cayla, vice-présidente de Rodez-agglomération, maire de Sébazac-Concourès, et Pierre Joffre, élu de la Chambre d’agriculture.
«Enrichir la matière organique des sols»
Frédéric Carrière a indiqué que ces pratiques d'épandage de compost «permettaient aux agriculteurs d’être plus indépendants des engrais et des intrants, tout en renforçant une économie locale de valorisation des déchets verts». Pierre Joffre complète : «les engrais verts ont une utilité pour enrichir la matière organique des sols, leurs structures, et lutter contre l’érosion. Un sol dit «debout» est un sol résistant. Le fumier et le lisier agricole ont leur place dans cette démarche d’agriculture durable, avec un coût quasiment nul pour les agriculteurs».
Il a rappelé que les déchets de tontes de pelouses et les bois de branchages étaient mélangés aux effluents d’élevage, puis décomposés et aérés, afin de réaliser le compost fertilisant épandu ensuite sur les parcelles agricoles. Sur Rodez-agglomération (8 communes), environ 3?500 tonnes de déchets verts sont déposés chaque année dans les déchetteries par les particuliers, dont quelque 500 tonnes collectées par la déchetterie de Luc-La Primaube.
Convention de partenariat
La convention de partenariat appelée «prestation de co-compostage de déchets verts» a été signée entre la CUMA des Foumerous, 6 exploitations agricoles et Rodez-agglomération.
Elle fixe les obligations de chaque partie, précisant notamment que Rodez-agglomération apporte les déchets verts sur les parcelles des agriculteurs concernés, lesquels assurent le broyage, le co-compostage avec les effluents d’élevage, obtenant ensuite un compost utilisé comme fertilisant organique. Les agriculteurs font appel à la CUMA des Foumerous pour le défibrage et le co-compostage fumier-déchets verts.
500 tonnes de déchets verts
Cette convention est signée pour valoriser 500 tonnes de déchets verts entre le 22 mars 2016 et le 31 décembre 2017. A la mi-décembre 2016, 219 tonnes ont déjà été utilisées pour l’agriculture dans le cadre de cette convention. Vu le succès de l’opération, celle-ci devrait s’étendre vers d’autres partenariats avec des agriculteurs. Ils devront s’organiser pour répondre au marché du traitement des déchets verts de Rodez-agglomération qui débutera au 1er janvier 2018.
D.B.
19 janvier 2017
GAEC de Cancerles à Goutrens : maître d’apprentissage depuis 10 ans
Daniel Thuéry installé en GAEC avec son frère Michel à Cancerles sur la commune de Goutrens accueille depuis une dizaine d’années des apprentis sur son élevage limousin. En ce moment il reçoit Paul et Margaux en bac pro au CFPPA La Roque.
Huit apprentis sont passés depuis une dizaine d’années au GAEC de Cancerles, ils ont été formés par Daniel et Michel Thuéry, éleveurs sélectionneurs limousins. «Tout a commencé un peu par hasard lorsque Nicolas qui avait réalisé son stage de BEP chez nous, nous a proposé de le prendre comme apprenti pendant son bac pro au CFPPA La Roque. Depuis nous faisons partie de la liste des maîtres d’apprentissage de cette antenne du CFAA de l’Aveyron», résume Daniel Thuéry. Et les multiples expériences positives ont encouragé les deux éleveurs à prendre des apprentis. «Ces jeunes pas trop passionnés par l’école sont en revanche très motivés par cette formule par apprentissage qui leur permet de mettre un pied dans le monde du travail tout en continuant à se former et surtout de travailler dans une exploitation, la voie qu’ils ont choisie», poursuit Daniel.
Les deux frères sont désormais bien rodés dans les tâches qu’ils confient aux jeunes : «Bien sûr les premières semaines, nous prenons le temps de bien expliquer les choses, de présenter la ferme, notre mode de conduite parce que nous avons affaire à des tout jeunes (16 ans). Ils ne savent donc pas tout faire mais nous sommes là pour leur apprendre et les accompagner dans leur apprentissage. Puis nous essayons de leur confier quelques tâches en fonction de leurs compétences, de leurs envies aussi, afin qu’ils prennent confiance, qu’ils découvrent le métier de façon concrète». Les éleveurs s’appuient sur les questionnaires que les apprentis doivent suivre pour alimenter leur dossier technique et/ou leur rapport de stage. «Nous travaillons sur des thématiques précises comme l’alimentation, la reproduction, l’implantation des prairies,... mais aussi un peu de comptabilité», continue Daniel.
Une confiance mutuelle
«Ce sont des jeunes que nous recevons pendant 2 ou 3 ans sur la ferme, comme apprenti. Nous avons donc le temps de balayer un certain nombre de choses en lien aussi avec leur formation». Et pour entretenir ce lien, les enseignants passent deux fois par an sur la ferme pour faire le point avec le maître d’apprentissage et son apprenti. De même, depuis un an, une réunion est organisée autour du maître d’apprentissage, des enseignants, des apprentis et de leurs parents pour suivre l’évolution de chacun. «C’est une expérience très intéressante car ces jeunes sont très motivés et ont soif de découvrir un métier qui nous passionne», complète Michel. Ainsi les deux éleveurs n’hésitent pas à emmener leurs apprentis avec eux lors de journées techniques, de découverte de matériels ou encore sur des concours comme Généviande cet automne à Laissac, Innov’Agri à Toulouse, le Sommet de l’élevage à Cournon, le Salon de l’herbe dans l’Allier ainsi qu’à des ventes à la station d’évaluation du Moussours et pourquoi pas un jour à Lanaud.
«Le relationnel que l’on a avec ces jeunes est la clé de la réussite entre un maître d’apprentissage et son apprenti. Nous travaillons dans une relation donnant - donnant où tout le monde se sent bien et apprend les uns des autres. C’est ainsi que nous concevons notre rôle et nous n’avons jamais eu de souci avec un de nos apprentis», commente Daniel. Pour exemple, leur apprenti actuel Paul est un passionné de la race Aubrac. Daniel et Michel n’hésitent donc pas à le taquiner un peu sur cet attrait, eux qui sont passionnés de Limousines ! «Nous consacrons un large temps à la discussion, aux échanges sur la façon dont nous travaillons la génétique par exemple, et nous profitons aussi de l’expérience de ces jeunes sur d’autres exploitations».
Les deux éleveurs ont gardé un lien avec chacun des apprentis qu’ils ont reçus, tous ont poursuivi dans la voie de l’agriculture, soit comme salarié agricole, soit comme nouvel installé ou en projet. «Nous continuons de nous appeler. C’est aussi gratifiant pour nous qui avons, quelque part, contribué à leur formation et encouragé leur passion pour ce métier d’éleveur», résument Michel et Daniel. «Parce que la finalité c’est bien de partager une passion commune, de transmettre un savoir-faire et notre expérience à notre échelle».
Eva DZ
12 janvier 2017
Farmer Academy : de la pédagogie et du jeu autour de la santé animale
Une formation technique sous forme de jeu télévisé, c’est ce que propose l’entreprise Zoetis et Campagne TV avec la Farmer Academy. Ce concept diffusé depuis fin novembre sur le site farmeracademy.fr voit s’affronter quatre binômes vétérinaire - éleveur de toute la France sur les problématiques de santé animale, dont un duo aveyronnais !
Vincent est éleveur limousin à Cassuéjouls. Avec sa vétérinaire, Virginie, installée dans un cabinet à St Amans des Côts, il a été sollicité pour participer à la deuxième saison de la Farmer Academy. Il s’agit d’un jeu télévisé diffusé sur le net qui met en compétition quatre binômes vétérinaire - éleveur autour, cette année, des maladies respiratoires.
A voir et à revoir sur internet
Evalué par un jury de trois professionnels (un vétérinaire, un enseignant chercheur de l’Ecole vétérinaire de Toulouse et une responsable vétérinaire nationale), chaque duo est soumis à plusieurs épreuves, filmées pour quatre émissions. Toutes sont toujours visionnables sur le site : farmeracademy.fr.
Chaque épreuve tourne autour d’un sujet de santé animale, présenté de façon pédagogique. Des fiches techniques sont même disponibles sur le site farmeracademy.fr. Elles portent cette année sur l’expérience de la vaccination, la productivité et la détection précoce des maladies respiratoires bovines, l’ambiance dans le bâtiment et le bien-être animal. Les épreuves se déroulent dans une exploitation bovine laitière de Normandie. Et font appel aux compétences des éleveurs et des vétérinaires mais aussi à leur faculté à travailler ensemble. Ils sont en effet confrontés à des situations réelles sur la santé et le bien-être des animaux.
Complémentarité éleveur-vétérinaire
A l’issue de ces épreuves, les équipes sont à la fois notées par le jury et à la fois par les internautes (il est possible de voter jusqu’au 18 janvier). Les résultats seront diffusés le 22 janvier. L'équipe ayant obtenu le meilleur résultat combiné (jury + téléspectateur) sera proclamée vainqueur et recevra une somme de 5 000 € qui sera reversée à l'association caritative de son choix.
Un duo aveyronnais
Après Romain et Edwin dans la saison 1, Vincent et Virginie représentaient l’Aveyron, aux côtés de trois autres binômes de la Mayenne, des Deux-Sèvres et des Vosges.
«Nous étions la seule équipe en système allaitant extensif autour d’un troupeau de 60 mères, une structure de petite taille comparé aux autres candidats mais c’est toujours intéressant de pouvoir découvrir différents systèmes et se confronter à diverses façons de travailler», témoigne Virginie, heureuse d’avoir pu participer à cette expérience humaine. «Ce fut très positif pour l’éleveur comme pour moi car les maladies respiratoires, thème central de cette saison, sont une préoccupation importante pour nous, elles représentent la moitié du budget destiné au poste vétérinaire», complète-t-elle. Déjà le père de Vincent suivait un planning de vaccinations précis permettant de protéger son troupeau.?«Vincent considère ces protocoles comme un investissement privilégiant le coût préventif au coût curatif. Nous avons beaucoup appris des autres binômes mais aussi auprès du jury de professionnels, notamment sur la ventilation dans les bâtiments. Cela permet de désacraliser l’audit vétérinaire dans les élevages», conclut-elle.
Vincent et Virginie avaient choisi de parrainer la SPA d’Espalion, «seul organisme sur notre secteur à recueillir les animaux abandonnés et ils sont nombreux, même à la campagne. L’équipe locale même si elle est petite fait du bon travail pour leur trouver un nouveau logement. Nous avions envie de les soutenir».
Le vote des internautes comptant pour moitié dans le résultat final, il est possible de soutenir son équipe préférée jusqu’au 18 janvier.
Eva DZ
05 janvier 2017
La ferme connectée : une nouvelle façon de communiquer
Les nouvelles technologies ne se substituent pas aux échanges directs entre les personnes, elles sont une nouvelle façon de communiquer et de travailler ! Les CUMA le prouvent.
La CUMA de Lebous est la seule en Aveyron à utiliser Rés@CUMA. Ce logiciel permet de connaître en temps réel, sur informatique, la disponibilité d’un matériel et de le réserver à l’avance. Le responsable est informé automatiquement par SMS de chaque réservation. «Nous avons testé Rés@CUMA il y a 4 ans, d’abord sur quelques matériels pour laisser le temps aux adhérents de se familiariser avec l’outil, aujour-d’hui nous ne reviendrions pas en arrière», témoigne Dominique Bessière, trésorier. «Cet outil mise sur la transparence auprès de tous les adhérents, il place tout le monde sur un pied d’égalité pour la réservation du matériel et apporte de la souplesse au responsable qui n’a qu’à superviser le planning».
Depuis sa mise en œuvre, les adhérents se sont responsabilisés : quand ils s’engagent sur un ou plusieurs jours, ils s’y tiennent ! Aux détracteurs qui dénoncent la disparition de la communication entre adhérents, Dominique Bessière assure que la communication n’a jamais été aussi importante ! «Si une date qui nous intéresse est réservée, on voit qui l’a cochée et on s’appelle pour s’arranger sur quelques heures. L’utilisation de cet outil, très facile et accessible par tous au même titre que n’importe quelle réservation sur internet, a apporté une vraie dynamique entre adhérents et a enlevé de la pression aux responsables de services». Une deuxième CUMA devrait se lancer.
Gains de temps
Autre innovation, la saisie des heures par le salarié sur son smartphone transférée informatiquement à son responsable grâce à Chrono CUMA. Le salarié de la CUMA de Salles la Source, Lionel Julien et son responsable, Nicolas Carmes, l’utilisent. «Le principe est simple, le salarié télécharge une application sur son smartphone qui lui permet de saisir en temps réel ses heures travaillées, ses activités et les adhérents chez qui il est intervenu. Ces données me sont directement transmises sur informatique. Ce qui permet d’avoir une gestion plus claire du temps de travail du salarié et de pouvoir, par exemple, ventiler ses heures selon les activités, les adhérents, pour une meilleure répartition», explique Nicolas Carmes.
«Nous ne reviendrions pas à la saisie sur Excel et encore moins au papier, source d’erreurs et susceptible d’être perdu !» C’est un gain de temps pour le salarié comme pour son responsable qui ainsi n’a qu’à vérifier la saisie avant de transférer les infos à la FD CUMA pour l’édition des bulletins de paie. Tout est très simple à mettre en place, avec simplement une petite prise en main de l’appli pour le salarié.
A ce jour, 13 CUMA et 23 salariés utilisent Chrono CUMA.
La solution !
Comment faire circuler l’information au plus grand nombre, inviter les adhérents à participer aux réunions sans passer des heures au téléphone ? Plusieurs CUMA en Aveyron ont trouvé la solution ! Elles ont créé un répertoire de leurs administrateurs et de leurs adhérents pour adresser des mails ou des SMS groupés. A la CUMA de Laguiole, c’est la secrétaire Marie-Claude Bras qui gère cette nouvelle façon de communiquer depuis 4 ans. «Je me suis constitué sur ma boîte mail, plusieurs groupes en fonction des destinataires (une trentaine, administrateurs ou adhérents). Par ce biais, j’envoie les convocations aux réunions, les rendez-vous de démonstrations de matériels, les réunions de planning du salarié ainsi que les compte-rendus pour tenir informés ceux qui n’ont pu participer. Aujourd’hui tout le monde s’y est mis. Administrateurs comme adhérents ont pris leurs habitudes. L’information circule mieux entre tout le monde et tous sont informés au même titre.
Pour les responsables, c’est moins de temps au téléphone pour relancer nos adhérents et plus de temps pour échanger sur d’autres sujets», résume Marie-Claude Bras qui fonctionne de la même manière pour le syndicat local FDSEA de Laguiole.
Néo CUMA est le logiciel le plus utilisé par les CUMA pour saisir les bons de travaux des matériels avant la facturation, suivre les volumes et les adhérents sur chaque matériel. Elles sont 60% à l’avoir adopté en Aveyron.
05 janvier 2017
Plastiques agricoles usagés, ficelles et filets : les agriculteurs se mobilisent pour le recyclage !
Voilà déjà plusieurs années que les agriculteurs du département se mobilisent pour recycler leurs déchets plastiques agricoles.
En 2016, la collecte, comparée à l'année précédente, a nettement progressé. Près de 185 tonnes de plus de déchets plastiques agricoles ont été collectés, soit une augmentation d'environ 25% par rapport à 2015. Cela prouve l'implication du monde agricole dans cette démarche.
Au niveau de chaque territoire, les collectivités, déchetteries, agriculteurs «responsables» se mobilisent et dynamisent la filière à travers l'organisation de journées de collecte et la mise en place d'une communication efficace. Ces bons résultats de collectes ne seraient pas possibles sans les bénévoles !
Toutefois, certains lieux de collecte ont du mal à atteindre les seuils de tonnages permettant l'enlèvement des déchets (3 ton-nes pour les films d’ensilage et d'enrubannage ; 1,5 tonne pour les ficelles et filets ; 1 tonne pour les big-bags). Des efforts sont nécessaires pour assurer la pérennité de ces sites et pour ne pas perdre le service de proximité aujourd'hui proposé. Il est donc important de mobiliser encore plus d'agriculteurs pour continuer à progresser.
Enfin, le bon fonctionnement dépend également de la civilité de chacun. Les consignes de tri doivent être suivies afin de permettre le recyclage de ces déchets et de respecter l'implication de chacun dans la filière.
Alors, les agriculteurs doivent continuer à se mobiliser et montrer que l’agriculture est responsable !
L'hiver approche, penser à mettre ses déchets plastiques de côté pour pouvoir les amener lors des collectes locales de 2017 !
Que deviennent ces plastiques ?
Une fois ces déchets collectés, une partie d'entre eux (principalement les films) servent de matière première à l'entreprise aveyronnaise Suez RV Plastiques Aveyron (ancienne SOPAVE), située à Viviez. Ils sont nettoyés puis transformés en granulés pour ensuite servir à la fabrication de sacs poubelles. Ces sacs, confectionnés sur place, sont 100% produits à partir de plastiques agricoles recyclés (unique en France) et ont le label «Fabriqué en Aveyron». Ainsi estampillés, ils sont diffusés dans plusieurs régions, et même utilisés au Salon de l’agriculture.
Angéline FABRE
conseillère Environnement, Urbanisme et Aménagement rural Chambre d'agriculture
15 décembre 2016
Lévézou-Ségala : quels sont vos besoins de remplacement ?
Le comité territorial MSA Lévézou - Ségala se penche sur la problématique du remplacement en agriculture. Il lance une enquête auprès des agriculteurs pour connaître leurs besoins et ainsi mettre en place des solutions de remplacement qui leur permettent de se dégager du temps. Surveillez vos mails !
Tous les délégués MSA des secteurs de Pont de Salars, Vezins, Salles Curan, Réquista et Cassagnes forment le comité territorial Lévézou Ségala. En lien permanent avec la MSA, il travaille sur la mise en place de formations pour accompagner les agriculteurs sur la prévention des risques, le stress en agriculture, la manutention animale, la sécurité dans les exploitations,... «Nous ciblons nos actions en fonction des besoins du terrain», explique le président du comité Christian Lacaze. «Et c’est de cette façon que nous nous sommes penchés sur le remplacement des agriculteurs pendant le week-end», complète Fabien Grimal, membre du bureau.
«Nous sommes partis du contexte en élevage frappé par de grandes crises, à cela s’ajoute les contraintes administratives, l’isolement, le délitement de la cellule familiale puisque les conjoints travaillent à l’extérieur : notre métier se complique et est source de stress. La surcharge de travail est parfois sous-estimée. Or la MSA se doit de maintenir une veille auprès des agriculteurs, y compris sur ce sujet !», argumentent les deux agriculteurs.
Une solution collective
Dans sa mission opérationnelle, et en lien avec les assistantes sociales de la MSA, le comité territorial Lévézou - Ségala a donc fait de ce sujet une priorité ! «Il en va aussi de l’attractivité de notre métier. Qui voudra s’installer dans une profession trop contraignante et soumise aux astreintes quotidiennes ?», interroge Fabien Grimal. «Nous sommes tous con-frontés à cette problématique et lorsque nous avons la chance de partir quelques jours, on se rend compte du bien fou que cela procure ! Les coupures sont toujours profitables !», poursuit-il.
Pour Christian Lacaze, il est évident qu’il faut se pencher sur l’organisation du travail en particulier le week-end. «Le week-end est presque un tabou en agriculture ! Mais cela nuit à l’image de notre métier. Nous avons organisé une réunion d’échanges avec le responsable local du Service de remplacement, Joël Viarouge avec le témoignage aussi de quelques utilisateurs du service. Et en présence de jeunes agriculteurs avec lesquels nous avons évoqué l’attractivité du métier».
De même ils ont rencontré un groupe d’agriculteurs de Centrès qui, depuis une dizaine d’années, ont mis en place un système de remplacement entre eux sur la forme du bénévolat. «Notre objectif est de rechercher une solution collective pour renforcer le lien social entre les agriculteurs», explique Christian Lacaze. «C’est intéressant de voir ce qui existe déjà sur le terrain, de tester une démarche déjà éprouvée depuis plusieurs années qui nous permettra de combler notre retard en terme d’accession au temps libre», enchaîne Fabien Grimal.
Une enquête via internet
Pour concrétiser leur réflexion, les membres du comité territorial ont élaboré avec la MSA un questionnaire en collaboration avec des représentants de la Chambre d’agriculture, du Service Remplacement départemental et des Jeunes Agriculteurs. Il a été envoyé début décembre par mail, à tous les agriculteurs du territoire Lévézou - Ségala (ils sont plus de 1 800). L’objectif étant de réaliser un état des lieux sur leur exploitation en terme de remplacement (organisation du temps de travail, astreinte, prise congés, de week-ends engagement professionnel,...) mais aussi de dire ce qu’ils pensent d’une solution collective d’entraide et leurs attentes. «C’est une façon de prendre le pouls du territoire en matière d’organisation du travail, du temps libre en particulier le week-end», détaillent Christian Lacaze et Fabien Grimal, assurant qu’il faut à peine 10 minutes pour compléter ce questionnaire à retourner avant le 15 janvier. Les réponses sont bien entendu anonymes.
Une réunion publique sera organisée le 21 février à 10h, à la salle des fêtes de Salles Curan, afin de faire le point sur les retours et évoquer les pistes de travail pour enfin concrétiser une démarche collective sur le territoire.
Eva DZ
08 décembre 2016
Solutions de remplacement : des outils existent
Pour aider les agriculteurs à évaluer leurs besoins de main d’œuvre sur leur exploitation et leur présenter les différents outils existants pour les accompagner dans leur démarche, l’ADPSA, le Service de remplacement, le Groupement d’employeurs départemental et l’IRVA ont organisé une formation mardi 6 décembre à Rieupeyroux.
Une quinzaine d’agricultrices et agriculteurs ont participé à cette formation. Si tous étaient déjà sensibilisés aux outils de remplacement existants dans le département, ils n’avaient jamais évalué leur besoin en main d’œuvre sur leur ferme.
La plupart sont éleveurs de Veau d’Aveyron et du Ségala et participent à des animations en magasin, ce qui les oblige donc à s’absenter de leur ferme au minimum une journée régulièrement. Sans compter l’astreinte quotidienne de la tétée des veaux, élément décisif du cahier des charges de leur production sous label rouge et IGP. L’idée leur trottait donc dans la tête de trouver une solution de remplacement ponctuelle mais durable sur leur ferme.
Evaluer ses besoins en main d’œuvre
La matinée a permis aux participants de travailler en groupe. Chacun a pu évaluer ses propres besoins en main d’œuvre (fréquence, durée,...), en se basant sur les journées types (astreinte, périodes de pointes de travail, chantiers, travaux saisonniers, absence sur la ferme,...). «Tous se sont aperçus que leur besoin était bien réel et surtout régulier, d’où l’idée de construire une démarche autour d’un outil éprouvé», rapporte Virginie Douet, juriste à l’Espace emploi service.
Les échanges ont été nombreux entre les participants, tous partageant les mêmes obligations, les mêmes intérêts. Ils ont aussi pu enrichir leur réflexion à partir des témoignages de l’après-midi. Ainsi les différentes solutions de remplacement ou de complément de main d’œuvre ont été présentées, service de remplacement, groupement d’employeurs, groupement d’employeurs départemental, employeur individuel, salariat en CUMA, banque de travail,... Les différents aspects de mise en place et de suivi de ces formules ont été détaillés. Toutes ont été appuyées par le témoignage d’un agriculteur ayant choisi la formule. Cette formation a bien plu aux participants qui en ont profité pour poser toutes leurs questions.
A l’issue de cette première, le groupe s’est dit satisfait : «tous étaient contents d’avoir pu se pencher sur leur propre besoin et d’avoir pu découvrir le panel de solutions existantes», résume Virginie Douet. Quelques-uns souhaitent réfléchir collectivement à un projet d’emploi partagé, qui reste ouvert aux agriculteurs qui le souhaitent. Puis de revenir vers le service de remplacement ou l’espace emploi service, pour s’appuyer, par exemple, sur le groupement d’employeurs départemental.
Ce type de formation visiblement apprécié des participants, sera renouvelé dans d’autres secteurs et auprès de nouveaux agriculteurs intéressés.
Eva DZ
Contact : Espace Emploi Service : 05 65 73 79 84.
01 décembre 2016
Crédit Agricole NMP : «entreprendre à l’heure du numérique»
Les 11èmes rencontres du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées se sont déroulées mardi 29 novembre, en soirée, au Cap Cinéma de Rodez, en présence de près de 400 personnes. «Entreprendre sur nos territoires à l’heure de la transformation numérique» était le thème de la soirée illustrée par quatre témoignages.
Depuis 2006, le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées propose à ses clients du territoire (Aveyron, Lot, Tarn et Tarn-et-Garonne) des rencontres avec des personnalités pour partager leur expérience. C’était au tour de l’Aveyron d’accueillir, pour la troisième fois, ces 11èmes rencontres axées cette année sur «la transformation numérique» illustrées par des témoignages mettant en avant la formidable capacité des outils numériques et de nouvelles dynamiques de territoire.
Twitter et marketing relationnel inter-actif
Après l’ouverture de la soirée par Philippe Viguier, vice-président de la caisse régionale du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, Emmanuelle Leneuf a expliqué comment elle a eu l’idée de lancer un «flashtweet» sur le réseau social twitter (25 000 abonnés). La journaliste économique publie chaque jour dix tweets éditorialisés sur l’innovation et le numérique, et fait figure de pionnière dans le domaine du media en ligne.
Autre intervenante, Yseulis Costes, une Aveyronnaise fondatrice de la société «1000Mercis» créée en février 2000, spécialisée dans le marketing relationnel inter-actif, employant en France 180 personnes. Elle est présente à Paris, Londres, San-Francisco, New-York et Dubaï. Yseulis Costes n’était pas à Cap Cinéma, mais aux Etats-Unis, en direct avec la salle grâce au logiciel de vidéoconférence Skype. Elle aussi a résumé l’intérêt de l’outil numérique et la réussite de l’internet en France de sa société, dégageant par ailleurs un chiffre d’affaires annuel de 36 M€.
Dynamique de territoire
La soirée s’est prolongée par des témoignages d’acteurs du territoire, avec d’abord André Valadier, fondateur de la coopérative Jeune Montagne, «un homme au service de la dynamique territoriale de l’Aubrac de puis 50 ans». Bien connu des Aveyronnais, André Valadier a multiplié les responsabilités, comme élu régional, de la FDSEA, de la Chambre d'agriculture, du Crédit Agricole. Son expertise en matière d’économie rurale et de projet collectif est toujours une expérience humaine qu’il aime partager avec le public.
Puis Julien Caplat, Lozérien et co-gérant avec son frère Laurent de la start-up «BienManger.com», créée en 2000, spécialisée dans le e-commerce (9 millions d’euros de chiffre d’affaires), a évoqué sa démarche numérique proposant de l’épicerie fine en ligne, «avec plus de 5 000 références de produits sélectionnés». C’est là-aussi une démarche attaché à un territoire. Ils commercialisent 80 % de produits de la gastronomie française, avec aussi, des filiales de boutiques en ligne dédiées à la vente de produits lozériens et de la Haute-Loire.
D.B.
01 décembre 2016
Portage du foncier et GFA mutuel : le foncier à la portée de tous
Une quarantaine de personnes ont répondu à l’invitation de la SAFER Tarn Aveyron Lot pour évoquer l’un des outils de portage du foncier : le GFA mutuel, un exemple qui pourrait être reproduit en Aveyron pour faciliter l’installation.
«Dans les 10 années à venir nous aurons des départs importants d’agriculteurs à la retraite et l’un des freins à la reprise d’une exploitation, c’est le foncier», constate Dominique Barrau, président de la SAFER Tarn Aveyron Lot. Face à cette donnée, il a décidé d’organiser une journée sur le portage du foncier et plus particulièrement sur un outil : le GFA mutuel. «Nous devons trouver des solutions pour aider les jeunes à accéder au foncier. L’objectif de cette rencontre était de réunir toutes les personnes concernées afin d’échanger sur une solution possible et structurée à l’échelle d’un territoire comme le GFA mutuel», poursuit-il.
Etaient donc conviés les membres des sections des bailleurs et des fermiers de la FDSEA, la section des anciens exploitants, les responsables régionaux FDSEA, les administrateurs de la SAFER, les membres siégeant à la CDOA, les représentants FDSEA, JA et Chambre d’agriculture, les assesseurs des tribunaux paritaires,... une quarantaine de participants ont participé à cette journée d’information. «La rencontre s’est déroulée dans un très bon esprit, sur la base de l’échange constructif», résument les participants. Une bonne entrée en matière selon Bernard Maloiseaux, membre d’un GFA mutuel dans la Marne, département pionnier en France en la matière (lire encadré).
Une structure locale
«La clé de la réussite d’un GFA mutuel est la volonté commune et partagée de croire en son pays pour installer des jeunes», résume le responsable professionnel, secrétaire général de la section nationale des propriétaires ruraux. «Chez nous, nous fonctionnons à l’échelle du canton, entre personnes qui se côtoient, qui se connaissent, prêtes à s’entendre et à travailler ensemble», complète-t-il.
Il est venu témoigner donc, de la façon dont ont été créés les GFA mutuels dans son département. «Nous avons évoqué des cas concrets, très bien ciblés, ce qui a facilité nos échanges et a permis à tous les participants de connaître les tenants et aboutissants d’une telle démarche».
«La propriété individuelle à plusieurs»
Concrètement, un Groupement Foncier Agricole mutuel permet de mutualiser le foncier en répondant collectivement à des situations individuelles : «il rend collectivement possible par le regroupement des forces ce qui ne l’est pas individuellement», résume Bernard Maloiseaux. Le GFA mutuel intervient en cas de vente par un bailleur. Il acquiert des terres pour le compte d’un fermier qui ne peut les acheter seul. Le foncier acquis est loué par un bail à long terme sur 25 ans (sauf exception, il n’acquiert pas les bâtiments). Le fermier a aussi obligation de souscrire à l’achat de parts sociales dans le GFA.
Le statut est identique à tous les GFA mutuels : la location par bail à long terme, des modalités de cession des parts (procédure et fixation du prix) appliquées par tous les GFAM, une priorité aux personnes (définition des voix, décision réservée aux associés, désignation d’un comité de gérance de 9 membres dont 1?représentant des locataires…).
Le GFAM n’a pas vocation à rester indéfiniment propriétaire de toutes les parcelles qu’il a acquises. Le fermier qui, progressivement aura acquis un nombre de parts suffisant, pourra sortir ses parcelles et en devenir propriétaire individuel après accord de l’assemblée générale s’il en fait la demande.
Un partenariat gagnant-gagnant
Le GFA mutuel est un projet porté entre des personnes d’une même zone qui peuvent avoir des liens avec le fermier ou pas, qui sont prêts à l’accompagner pour acquérir du foncier. «Chez nous, il y a une douzaine de fermiers avec plus ou moins de surfaces en gestion commune, un partage des résultats tout en respectant le statut du fermage», explique Bernard Maloiseaux. En contre-partie, les porteurs de parts sociales bénéficient chaque année d’une valorisation annuelle de la valeur de la part et d’une part du fermage acquitté par le fermier (de l’ordre de 2 à 3%).
«Mais ce qui les anime surtout, c’est la volonté de maintenir une agriculture locale, en facilitant le projet d’un repreneur. Nous achetons à sa place le foncier qu’il ne peut acquérir, quitte à ce qu’il revienne investir par la suite s’il en a les moyens», détaille le responsable professionnel. Le GFA mutuel s’interdit d’exploiter. «Le cas le plus fréquent chez nous, est un fonctionnement d’un GFA sur la carrière complète d’un fermier et s’il a un successeur, de repartir sur le même principe».
Une expérience qui a marqué les responsables aveyronnais. Dominique Barrau ne cache pas à l’issue de cette rencontre, vouloir proposer au prochain conseil d’administration de la FDSEA de démarrer une démarche concrète comme le GFA mutuel.
Eva DZ
10 novembre 2016
Groupement d’Employeurs Départemental : «un premier pas vers l’emploi»
Jérôme Couybes, éleveur en Veau d’Aveyron et du Ségala à La Fouillade, adhère au groupement d’employeurs départemental. Il a pour l’heure, fait appel à trois reprises au salarié depuis son embauche en octobre.
«Jusqu’alors je n’ai jamais fait appel à un salarié sur mon exploitation mais j’avais besoin, pour me libérer du temps et partager certaines tâches difficiles à réaliser seul, de faire appel ponctuellement à un salarié. Etant en plein projet d’agrandissement, difficile pour moi de m’engager seul dans l’embauche d’une personne, sans perspectives sur le long terme, j’étais donc à la recherche d’une solution d’emploi mutualisé et ponctuel. J’ai participé à la réunion d’information sur le projet de groupement d’employeur départemental sur le secteur de Villeneuve et je me suis engagé sur 20 jours par an.
Pour l’instant, je n’ai fait appel au salarié qu’à trois reprises, je manque donc un peu de recul sur le fonctionnement mais tout se passe très bien. Ce qui me soulage c’est que nous n’avons pas à gérer la partie administrative autour de l’embauche et du suivi du salarié, nous sommes très bien accompagnés sur ce point et bien informés des aides dont nous pouvons bénéficier. C’est un avantage pour moi qui suis déjà obligé d’adapter mon exploitation et mon équipement à l’accueil d’un salarié en terme de mise aux normes ! Tout s’est fait un peu vite et je n’ai pas eu le temps de tout adapter ! L’autre avantage du système c’est sa souplesse : les 8 adhérents se réunissent une fois par mois pour caler le planning du salarié en fonction des besoins de chacun et le responsable fait ensuite le lien. Ce que je peux dire, c’est que sans le groupement d’employeurs départemental, je ne me serai pas lancé seul dans l’embauche d’un salarié. Avec le GED, nous bénéficions d’une personne compétente, polyvalente qui au fil du temps, apprendra à connaître nos exploitations, à un coût mutualisé sans gestion administrative ! C’est pour moi, un premier pas !».
Le GED : une opportunité
Ludovic Pradines est éleveur de volailles et de bovins viande à Lunac. Déjà adhérent au Service de remplacement, il a rejoint le groupement d’employeurs départemental
«J’avais échangé avec le Service de remplacement sur mes besoins supplémentaires de main d’œuvre sur ma ferme. Les animatrices m’ont parlé d’un projet de groupement d’employeurs sur Villeneuve qui n’arrivait pas à aboutir faute d’heures suffisantes pour embaucher un salarié. Du coup nous avons réuni nos besoins pour créer un groupement d’employeurs départemental. Après la réunion d’information qui a permis à chacun d’identifier ses besoins et de donner son engagement sur un nombre de jours, tout s’est vite mis en place. Les 9 adhérents que nous sommes n’avons à gérer que le planning du salarié, toute la partie administrative est gérée par l’espace emploi. De notre côté nous nous réunissons une fois par mois pour caler l’emploi du temps des 1200h du salarié pour le GE (il est salarié du SR pour le reste de son temps). Tout se passe bien entre les adhérents, nous nous entendons bien et le système est asez souple avec la possibilité d’intervertir les journées en cas de besoin.
Personnellement, adhérer au GED répond tout à fait à mon besoin de complément de main d’œuvre. J’organise mieux mon travail, je prévois à l’avance les tâches à accomplir par le salarié et puis ça limite les risques puisque nous mutualisons le coût. C’est pour moi, un premier pied à l’étrier vers l’emploi d’un salarié».
Recueillis par Eva DZ
27 octobre 2016
Journée zéro phyto en Aveyron : comment atteindre le zéro phyto ?
Près de 100 personnes à Onet-le-Château, plus de 80 à Bozouls ont assisté à la journée zéro phyto, pour ne plus utiliser de produits phytosanitaires.
Mercredi 19 octobre, dans le cadre du plan écophyto, l’Adasea.d’OC et Rural Concept ont organisé avec L’Atelier du Paysage, une journée entièrement dédiée à l’arrêt de l’utilisation des produits phytosanitaires. Pour mémoire, en 2017, les communes ne pourront plus utiliser des herbicides pour réaliser l’entretien des espaces verts et des voieries.
Aussi, l’attente était grande de la part des élus pour en savoir plus sur les modalités de substitution. De fait, la journée fut un succès total et près de 100 personnes avaient répondu présent à Onet-le-Château le matin et plus de 80 se sont retrouvées à Bozouls l’après-midi.
Au programme de chaque demi-journée, une présentation en salle sur les méthodes et les outils pour se passer des produits phytosanitaires, mais aussi les techniques de Bio-contrôle et de paillage. Le tout renforcé par une présentation très appréciée, tirée du retour d’expériences de la mairie d’Onet-le Château, laquelle a devan-cé l’appel et arrêté l’utilisation des produits phytosanitaires depuis un an déjà. Le visionnage d’un film réalisé pour l’occasion a également permis de donner le ton et de renforcer le propos sur l’importance de ne plus utiliser des produits chimiques.
Travaux pratiques
La deuxième partie a fait la part belle aux travaux pratiques. Une dizaine d’entreprises spécialisées venues de toute la région ont fait tour à tour la démonstration de matériels de désherbage écologique. De la sorte, élus et employés communaux ont pu voir à l’œuvre un désherbeur thermique, un désherbeur vapeur, des brosses de désherbage, un désherbeur à lames, à dents, un désherbeur à couteaux, une bineuse-sarcleuse, une tête de coupe sans projection et un peigne à gazon. De quoi se faire largement une idée sur les capacités des machines et leurs spécificités techniques !
Un diagnostic gratuit
De l’avis de tous les présents, c’est un virage important à prendre qui n’appelle toutefois pas de recette préconçue et où chaque commune est un cas particulier. C’est pourquoi, l’agence de l’eau Adour Garonne finance la réalisation d’un diagnostic qui permet aux communes qui souhaitent s’équiper de bénéficier d’aides pour faire l’acquisition du matériel qui répondra le mieux à leurs attentes.
Pour en savoir plus : Rural Concept/Adasea.d’OC : 05 65 20 39 28
13 octobre 2016
Formations ADPSA : comment concrétiser un projet en agriculture
Depuis plusieurs années, l’ADPSA propose des formations à la découverte des métiers de l’agriculture : «Réussir votre projet en agriculture : A vous de jouer !» pour dessiner les contours de son projet et ADEMA et PEEA pour découvrir le métier.
Parce que la profession d’agriculteur est complexe et ne se résume pas à vivre au grand air auprès de quelques chèvres, l’ADPSA à travers deux formations, propose de s’immerger dans le métier pour aider à la décision de travailler en agriculture ou pas, de s’installer ou pas !
Réussir son projet en agriculture
«J’enracine mon projet, j’évalue mes besoins, je dimensionne mon projet et je me mets en action», c’est le fil conducteur des quatre journées de la formation «Réussir son projet en agriculture» que propose l’ADPSA.
L’envie de sortir du salariat, de devenir entrepreneur, de revenir à ses racines agricoles,... les raisons d’une conversion professionnelle à l’agriculture sont nombreuses. Ils sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux métiers de l’agriculture, même après une première carrière dans un tout autre secteur d’activité. Depuis quelques années, l’ADPSA propose une formation courte pour cibler son projet, tester sa cohérence, en dessiner les contours et échanger avec d’autres porteurs de projet,... bref voir si l’on est fait pour l’agriculture et si le projet peut tenir la route ! Quatre journées en groupe sont proposées, encadrées par l’ADPSA 12 et le Point Accueil Installation. Le principe de la réflexion en groupe et des échanges sont un critère de satisfaction pour les participants. Beaucoup apprécient de pouvoir formaliser leur projet avec les autres, d’acquérir une méthodologie, des points de repère pour avancer et concrétiser leur projet. L’ADPSA est sur un rythme de trois formations de ce type par an, de 5 à 8 personnes. C’est une formation encore peu connue mais qui tend à l’être grâce à un partenariat avec Pôle Emploi.
Dans un premier temps, le groupe échange sur son projet : ses besoins, ses ressources, ses atouts et contraintes, sa stratégie. Chacun définit aussi sa situation de départ et ses objectifs personnels (envies, craintes,...).
La deuxième journée consiste à mettre en cohérence projet personnel et professionnel. C’est le moment de recenser les besoins et apports financiers ainsi que de quantifier le temps de travail prévisionnel par rapport à son objectif de vie, de déterminer son niveau de dépense pour faire vivre le porteur de projet et sa famille.
La troisième journée est dédiée au dimensionnement du projet dans une optique viable économiquement et vivable socialement.
La fin de la formation permet de cerner concrètement les réalisations et les contraintes liées à l’installation et à la conduite de l’exploitation et de définir un plan d’action.
De façon générale, la formation est basée sur l’écoute active, le travail de groupe, les discussions collectives autour des projets de chacun.
Témoignages
Les témoignages recueillis lors de la dernière session sont positifs : «Cette formation a été pour moi, d’une grande aide, pour finaliser mon projet», «la formation nous permet de nous poser les bonnes questions : mon projet est-il réalisable ? Dans quelles conditions ?». Les quatre derniers participants à l’une de ces formations ont tous un parcours professionnel hors agriculture et tous ont apprécié ces quatre journées de découverte et d’échan-ges?: «Nous pouvons discuter avec des intervenants compétents qui sont là pour nous orienter, sans aucun préjugé sur notre projet. L’écoute est très importante». Cette formation leur a permis de franchir une étape supplémentaire vers le métier d’agriculteur : «Nous avons tout à faire car on s’aperçoit qu’un projet en agriculture est complexe et nécessite une réelle réflexion et un engagement mais désormais nous savons comment concrétiser notre projet et les démarches à suivre». Certains vont en effet approfondir la découverte grâce à l’ADEMA (Accès aux demandeurs d’emploi aux métiers agricoles) et d’autres sautent le pas avec l’entrée en BPREA en un an pour adulte. «Maintenant nous allons entrer dans la pratique !».
Réussir son projet peut en effet être un préalable à l’ADEMA (Accès aux demandeurs d’emploi aux métiers agricoles), qui propose une découverte pratique du métier d’agriculteur avec trois semaines de stage ou encore la PEEA (Première expérience en agriculture) avec trois mois de stage en exploitation.
ADEMA : immersion dans le monde agricole
L’Accès aux demandeurs d’emploi aux métiers agricoles ou ADEMA permet une première immersion dans le monde agricole. Cette formation d’un mois (7 jours en centre et 15 jours en entreprise) permet aux demandeurs d’emploi en reconversion professionnelle, après un bilan de compétences ou tout simplement intéressés par l’agriculture mais sans formation spécialisée, de découvrir ce secteur d’activités. Lors de cette formation, ils pourront acquérir les premières compétences préalables à l’emploi. Ateliers pédagogiques, visite d’exploitations, témoignages d’agriculteurs et de salariés, fondamentaux du fonctionnement d’une exploitation et de la technique, règles d’hygiène et de sécurité,... constitueront la partie en centre.
Puis après avoir découvert la réalité du travail agricole dans une exploitation, chacun pourra partager son vécu en entreprise, valider ses acquis et réfléchir aux méthodes de recherche d’emploi et à la stratégie à envisager pour la suite. «Cette formation permet d’acquérir les premiers gestes professionnels dans l’activité choisie et ainsi de conforter ou non, son choix de travailler en agriculture comme salarié, agriculteur ou dans para-agricole», détaille Isabelle Arsac, formatrice et responsable de stage à l’ADPSA.
Aucune condition d’âge n’est requise pour l’ADEMA. Deux formations sont organisées par an (24 places au total) et l’ADPSA note une bonne participation à chacune des sessions. La prochaine se déroule du 30 janvier au 28 février 2017.
PEEA : pour aller plus loin
La Première expérience en agriculture (PEEA) permet d’aller plus loin dans la découverte des métiers agricoles et se déroule sur 3 mois (9 semaines de stage en entreprise et 4 semaines en centre).
Cette formation est ouverte aux demandeurs d’emploi et à toute personne ayant un projet de reconversion professionnelle dans l’agriculture (niveau V de formation générale et 18 ans minimum).
A l’issue d’un entretien préalable, un parcours de formation personnalisé sera élaboré. Ainsi pour la période théorique en centre, plusieurs modules sont proposés : apprentissage et techniques de base pour l’utilisation du matériel (conduite d’un tracteur), conditions de travail en sécurité et premiers gestes professionnels (initiation à la traite, alimentation, repro, santé, travaux de maraîchage, agronomie,...), modules consignes et sécurité (contention, document Evaluation des risques professionnels), droit de travail, communication (internet...). D’autres modules peuvent être proposés en fonction du projet professionnel du candidat.
«La possibilité d’adapter la formation à son projet permet aux stagiaires de découvrir la réalité du métier qu’il envisage pour mieux prendre sa décision pour l’avenir», avance Isabelle Arsac. «De même les échanges d’expérience et de projets entre les stagiaires sont aussi enrichissants pour chacun», ajoute la responsable de stage. Les entrées et sorties de la PEEA sont permanentes.
Une autre formation de 3 mois est en cours de projet à l’ADPSA, elle s’adressera aux futurs salariés agricoles.
Eva DZ
Pour ces formations, un financement peut être proposé par Pôle Emploi, la Région Midi-Pyrénées pour la PEEA et le FAFSEA pour l’ADEMA.
29 septembre 2016
Entrepreneurs de Travaux Agricoles : journée technique à Gabriac
Une journée «Entreprises de travaux agricoles» (ETA) a récemment été organisée à Gabriac, chez Michel Griffoul, premier vice-président du syndicat départemental des ETA. Il a notamment présenté sa nouvelle base phytosanitaire en présence de partenaires techniques, fournisseurs et ETA voisines.
Près de 200 personnes ont participé à cette journée organisée par la SARL Griffoul à Gaillaguet, commune de Gabriac, chez Michel Griffoul, en partenariat avec le Crédit Agricole, Groupama, et le syndicat des ETA Aveyron. Michel Griffoul est éleveur de 50 vaches de race Aubrac et aussi gérant d’une entreprise de travaux agricoles spécialisée dans l’épandage d’engrais, les semis, et la pulvérisation de produits phytosanitaires, avec notamment un engin de 24 mètres de largeur doté d’une cuve de 3 000 litres.
Il a ainsi inauguré sa nouvelle base phytosanitaire dans un bâtiment neuf, comprenant un local de stockage, un atelier, un bureau, le tout aux normes réglementaires en vigueur en matière de lavage des matériels et outils utilisés dans l’usage de produits phytosanitaires.
«Les eaux contaminées sont traitées dans un phytobac, créé par la société Bayer», dit Michel Griffoul. «C’est un système de récupération et de dégradation des effluents phytosanitaires. Composé de terre et de paille, isolé du milieu environnant par un bac étanche, ce bac dégrade les produits phyto principalement par voie microbiologique, comme dans un sol».
Le phytobac a une capacité de 6 m3 et reçoit chaque année environ 2 200 litres d’eau contaminée. «Les bactéries détruisent les molécules chimiques. C’est un lieu ouvert, aéré et toujours humide qui n’évolue pas dans sa zone de dégradation couverte, fonctionnnant aussi par évaporation».
Ce phytobac a été présenté en présence d’ETA du secteur qui ont aussi exposé divers matériels, avec une démonstration d’un combiné bois. Mylène Allely, du service prévention et protection des risques à la MSA et Serge Moncet, chef de produit RAGT, ont fait un exposé, respectivement sur la sécurité des produits dits à risque, et «le rendu feuille».
D.B.
18 aout 2016
Latour-sur-Sorgue : un «Sac du berger» toujours en mouvement
L’entreprise artisanale «Le Sac du Berger» située à Layrolle, à Latour-sur-Sorgue, créée par Jean-Pierre Romiguier en 1979, dans une ancienne bergerie du Larzac, est renommée pour la qualité de ses cuirs, sacs et autres objets de maroquinerie. Son responsable relance une filière laine sur le bassin de Roquefort en lien avec la profession.
«Le Sac du Berger», c’est avant tout un atelier de fabrication artisanale d’un sac en cuir fabriqué dans la tradition, dont la forme actuelle remonte au XVIIème siècle. «L’objet, héritage séculaire du pastoralisme méridional, est toujours utilisé de nos jours par les bergers transhumants du sud de la France», résume Jean-Pierre Romiguier.
Cet autodidacte natif de la commune ajoute : «c’est un ami historien qui m’a donné l’idée, et comme mon ambition était de travailler au pays, je me suis lancé. Le sac du berger était fabriqué par des bourreliers, artisans locaux qui réparaient les attelages de chevaux, et proposaient des sacs de berger très populaires à cette époque. J’ai appris à travailler le cuir en respectant le subtil équilibre de ses variétés. La qualité des cuirs, l’exigence et le soin du travail, font de ce sac un objet unique et compagnon de toute une vie». Combinant le cuir souple et le cuir épais, avec des coutures invisibles, «chaque sac est réalisé par la même personne». Il est proposé en cinq tailles différentes, en cuir vachette pleine fleur, d’origine France et tanné localement.
Cuir de taurillons
«Le cuir est de race bovine Limousine et tanné chez Arnal, au Monastère, près de Rodez», indique Jean-Pierre Romiguier. «Les peaux de taurillons âgés de deux ans sont sans cicatrices, souples, avec une structure favorable au retournement». Car un sac de berger est cousu à l’envers, par son intérieur, puis retourné, afin de cacher et protéger les coutures. L’entreprise utilise l’équivalent de 250 peaux de bovin par an pour ses cuirs. «Nous pratiquons cinq métiers, celui de bourrelier, maroquinier, bottier, fabriquant de vêtements, et de produits en peau lainée (chaussons)».
Le Sac du Berger propose environ 400 références dans ses deux boutiques, à Layrolle et à La Couvertoirade, et sur son site internet de vente en ligne. «70 % du chiffre d’affaires se fait de cette manière et lors de salons professionnels, le reste concer-ne les revendeurs». «Notre atelier de Layrolle est ouvert toute l’année et accueille environ 2 500 personnes par an, dont des groupes. Le village de la Couvertoirade enregistre environ 350 000 visiteurs par an, dont une partie passe dans notre magasin», sourit Jean-Pierre Romiguier.
Filière laine Lacaune
Cet artisan est loin de s’endormir sur ses lauriers et travaille en faveur de la relance d’une filière laine sur le rayon de Roquefort, en partenariat avec la Confédération générale de Roquefort et la Communauté de communes de Saint-Affrique. «L’étude de viabilité économique que nous avons lancée a validé le projet. Une filière de laine de brebis Lacaune se mettra en place à Saint-Affrique dès 2017. Trois emplois seront créés au début, pour une production évaluée entre 60 à 80?tonnes de laine, dans une filature artisano-industrielle, sur environ 1?000 m2».
Jean-Pierre Romiguier est confiant : «il y a une opportunité à saisir dans ce bassin de production avec un cheptel de plus d’un million de brebis. Au plan mondial, le cheptel ovin diminue.?Il faut savoir qu’en Nouvelle Zélande et en Australie, c’est la laine qui est le principal revenu des producteurs ! Ma vision est de dire que plus le temps va passer, plus on aura besoin de matières naturelles renouvelables comme la laine de brebis. Nous pouvons valoriser la laine de notre territoire achetée actuellement un demi euro le kilo chez un producteur. Une brebis produit un kilo de laine par an, avec un rendement de 38 % (laine lavée utilisable par le fabriquant). Nous utilisons dans notre atelier entre 60 et 80 tonnes de laine par an, c’est l’équivalent de notre projet commun. La laine Lacaune peut être porteuse d’une belle image, comme le fromage de Roquefort. Le projet a été présenté à l’UPRA Lacaune avec là aussi, un accueil favorable des éleveurs. Ils pourraient eux aussi entrer dans le capital de la nouvelle structure».
Didier BOUVILLE
14 juillet 2016
Challenge CUMA et Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées : les CUMA s’ouvrent pour innover
Pour la 14e année, le challenge CUMA - Crédit Agricole met en lumière les actions des groupes, les fait connaître pour pourquoi pas, donner quelques idées à d’autres ! Depuis 2002, 135 CUMA ont participé et 104 d’entre elles ont été récompensées. Cette année, les CUMA ont été saluées pour leur capacité à «faire ensemble pour mieux vivre demain», mettant en avant l’intérêt de mutualiser pour innover et avancer.
L’Aveyron a la chance de pouvoir s’appuyer sur un bon maillage du territoire, avec 269 CUMA. Des CUMA locales qui jouent sur la proximité mais pour répondre aux besoins de leurs adhérents et pour assouvir leur envie d’innovation, elles misent sur l’ouverture et le partenariat avec d’autres CUMA ou des collectivités. Certaines ont mis en œuvre des initiatives en ce sens, qu’elles ont partagées lors du Challenge CUMA - Crédit Agricole.
«C’est bien de pouvoir montrer le travail que réalisent les CUMA en matière d’ouverture à d’autres CUMA ou aux collectivités», atteste Christian Pègues, responsable de la commission communication de la FD CUMA. «Les CUMA savent innover, savent s’adapter aux besoins de leurs adhérents et pour cela, elles n’hésitent pas à étendre leur territoire d’action. Ce qui veut dire que les CUMA locales, même de petite taille, savent très bien travailler ensemble».
Communication dans le réseau
Quoi de mieux que le challenge CUMA parrainé par le Crédit Agricole pour mettre en lumière ces initiatives et partager les expériences. «C’est un événement qui compte dans la communication de notre réseau», assure Christian Pègues. «Les CUMA sont très intéressées par ce que font leurs homologues et ce challenge est une mine d’idées ! Nous sommes heureux de pouvoir compter sur le soutien de notre caisse régionale pour le faire perdurer».
Chaque année, Jacques Couderc, président de la caisse locale Montbazens - Rignac et représentant la caisse régionale du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées au conseil d’administration de la FD CUMA et au jury du challenge, est impressionné de découvrir les initiatives imaginées par les CUMA. «Les CUMA ont une réelle capacité d’adaptation, d’innovation, parfois méconnue, ce challenge apporte un bel éclairage sur leurs actions. Seule, c’est parfois difficile pour une petite CUMA de répondre à toutes les attentes de ses adhérents ou à innover mais en jouant collectif, elles peuvent ouvrir de nouveaux services».
Jacques Couderc a particulièrement été séduit par l’action menée par la CUMA des Foumérous, qui a décroché le premier prix (lire ci-dessous) : «Elle a mis au jour un pacte gagnant- gagnant entre des agriculteurs et des collectivités sur une gestion de proximité des déchets verts. Une initiative qui, je l’espère, en amènera d’autres car elle montre pleinement le rôle de l’agriculture tant d’un point économique, qu’environnemental et sociétal. Un vrai bel exemple !».
Eva DZ
30 juin 2016
Centre de formation de Bernussou : les 10 ans de la licence professionnelle
La Chambre d’agriculture et l’IUT de Rodez ont fêté, vendredi 24 juin à Villefranche de Rouergue, les 10 ans de la licence professionnelle dispensée au centre de formation de Bernussou. La journée s’est déroulée en présence d’anciens élèves et attachés agricoles des ambassades de la République d’Irlande, d’Allemagne et des Pays-Bas.
Ambiance jeune et colorée pour le 10ème anniversaire de la première licence professionnelle, «les métiers du conseil en élevage», créée à Bernussou en 2006 avec le parcours bovins lait ! Une cinquantaine d’anciens élèves venus de toute la France étaient présents, tous habillés de tee-shirts aux couleurs des pays européens où ils ont effectué leur stage dans le cadre de leur licence professionnelle. Cette journée anniversaire rassemblait de nombreux partenaires techniques du pôle de formation de Bernussou, et les attachés agricoles des ambassades de la République d’Irlande, d’Allemagne et des Pays-Bas, respectivement, Karl Walsh, Jürgen Ohloff et Nico Van Opstal. Rappelons que «la galerie européenne» de Bernussou propose aussi des stages en Autriche, Espagne, Danemark et Italie.
323 jeunes en dix ans
La licence professionnelle en parcours bovins lait a été créée en 2006, suivie en 2008?par la licence professionnelle en parcours bovins viande, puis en 2010, par la licence professionnelle en parcours porcins. «En 10 ans, ce sont au total 323 jeunes qui ont été reçus à Bernussou, dont 28% sont aujourd’hui installés comme agriculteurs, les autres travaillant notamment pour des organisations professionnelles agricoles», indique Gérard Grès, directeur de Bernussou. Les autres métiers sont : technicien conseil élevage (26%), conseiller génétique (15%), technico-commercial (15%).
Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture, Olivier Depitre, représentant le directeur de l’IUT de Rodez et Olivier Serieye, président du Pôle de formation de Bernussou, ont accueilli les anciens élèves et entreprises partenaires le matin, dans le parc du château de Bernussou. Avec au programme, la visite des stands européens organisés par les étudiants actuels (2015-2016), ponctués par des échanges autour des pôles conseil (alimentation, reproduction, contrôles de performances), en présence de différents partenaires et entreprises, UNICOR, DFP, Sanders, Lactalis, Sodiaal, Coopelso, France-Conseil élevage, Terrena, CNIEL, INAPORC, etc.
L’après-midi s’est déroulée dans le hall machinisme de Bernussou avec plusieurs témoignages en tandem d’anciens étudiants et de représentants des d’entreprises les ayant accueillis en stage lors de leur formation par alternance, et sur les différents métiers du conseil. Les trois attachés d'ambassade agricole, Pays-Bas, Allemagne et Irlande, ont ensuite présenté l’agriculture de leur pays, son évolution, et ses perspectives au niveau de l’Union européenne. Chacun mettant en avant les problématiques de productions du pays, notamment en ce qui concerne le lait de vache, bouleversé depuis la fin des quotas laitiers, ou bien la pression environnementale (et sociétale).
Un annuaire des anciens élèves
«Un annuaire des étudiants» rassemblant l’ensemble des noms et coordonnées de chaque élève depuis 2006 a été édité pour l’occasion et les trois parcours. En introduction, Jean-Yves Bruel, directeur de l’IUT de Rodez, y rappelle «que la licence professionnelle de Bernussou combine les exigences d’un diplôme universitaire de niveau 3 (Toulouse Capitole) et les attentes du monde du travail». Avec «une large ouverture internationale par les échanges et stages soutenus et encouragés par de nombreux acteurs européens (ambassades, entreprises et exploitations agricoles)».
Jacques Molières, de son côté, y salue «l’implication et le savoir-faire de toute l’équipe pédagogique de Bernussou et de l’IUT, et de tous ceux qui ont contribué durant ces dix années à hisser sur les plus hautes marches du podium ces trois licences professionnelles». Ces licences professionnelles sont encadrées par Patrick Couderc (bovins lait), aux côtés de Julien Blanc (bovins viande) et du directeur Gérard Grès (porcin), tous trois ingénieurs agricoles. Ils ont tous ont été salués par leurs anciens élèves ravis de se retrouver à nouveau ensemble à Bernussou !
Didier BOUVILLE
23 juin 2016
Assemblée générale de l’ADPSA : des formations adaptées au terrain
L’assemblée générale de l’ADPSA s’est déroulée lundi 20 juin à la Maison de l'agriculture à Rodez. L’organisme de formations agricoles qualifiantes, diplômantes, et de perfectionnement, a dressé le bilan de l’année 2015 sous la présidence de Robert Dalet.
«Le centre de formation ADPSA réalise les deux tiers de son activité avec des formations diplômantes et qualifiantes pour l’agriculture, que sont l’ADEMA, le PEEA, le BPREA, et le BTSA?Acse. Le tiers de son activité concerne la formation de perfectionnement (y compris l’installation), toujours auprès d’actifs agricoles», a introduit Yves Causse, directeur-adjoint. Et de rappeler que l’ADPSA disposait de 12 équivalents temps-pleins, répartis sur 20 salariés, dont 9?formateurs principaux, et qu’elle avait mobilisé 166 intervenants, dont 125 parmi ses partenaires.
Le directeur Pierre Maurel a mis en avant deux d’entre eux, la Chambre d’agriculture et la MSA. «La MSA accompagne à nos côtés des agriculteurs en situation difficile, fragilisés par la crise. Il faut les aider à anticiper autant que possible. La formation peut les aider à reprendre confiance, et mieux rebondir». Le directeur a indiqué que «l’ADPSA avait le souci permanent de répondre aux attentes des agriculteurs en matière de formation. Nous devons savoir ce que l’on doit changer, et où aller», a-t-il dit.
Francis Grau, président de VIVEA Aveyron, et «ancien hors cadre familial», a-t-il précisé, a loué l’adaptabilité des formations ADPSA aux différents profils des stagiaires : «ce centre propose une formation qui est aussi un projet de vie pour toutes et tous», a-t-il confié à l’issue des témoignages des nouveaux ou futurs diplômés exprimés en fin de réunion.
Activité stable
Dans le bilan d’activité, Yves Causse a confirmé que «les formations qualifiantes et diplômantes représentaient 68 % de l’activité globale, avec un volu-me d’heures en hausse de 25 % en dix ans». Le BTSA a fortement augmenté en nombre de candidats alors que le BPREA a diminué. Pour l’année 2015, c’est la stabilité, comparé à 2014 en nombre d’heures. L'effectif de stagiaires 2015-2016 est de 91 personnes, proche de celui des années 2008-2009, avec 53 apprenants en BPREA et 38 en BTSA. 2015 se situe dans la moyenne des 4 dernières années avec environ 50 000 heures. Le BTSA est conduit à l’ADPSA, en partenariat avec le CFPPA La Roque, François-Marty Formation continue, et le pôle de formation de Bernussou (Chambre d’agriculture). En 2015, 28 000 heures ont été enregistrées.
Réussites aux examens
Concernant l’ADEMA (accès des demandeurs d’emploi aux métiers de l’agriculture), ils étaient 16 candidats l’an dernier, âgés en moyenne de 33 ans, avec 56 % de femmes. A noter que 81 % sont aujourd’hui en activité ou en parcours de formation. Pour le PEEA (première expérience en exploitation agricole), l’ADPSA a accueilli 20 personnes en 2015, contre 13 en 2014, âgées en moyenne de 31 ans, avec 55 % de femmes. Les trois-quarts sont actuellement en activité ou en poursuite d’étu-des, dont 55 % en agriculture.
S'agissant du taux de réussite aux examens de formation diplômante, il est de 100?% pour le BPREA (51 candidats reçus en 2015), et de 88 % pour le BTSA (moyenne sur 8 ans). Dans les deux cas, l’insertion professionnelle est rapide et positive, entre 100 et 94 % !
Parcours à l’installation : les bovins viande en tête
L’ADPSA propose aussi le parcours à l’installation, avec le plan de professionnalisation personnalisé, appelé le «3P». En 2015, le curseur est resté comme en 2014, à 170 entretiens 3P. Au 31 décembre 2015, le nombre moyen de prescriptions 3P par candidat était de 3,3 formations, soit en moyenne 57 heures, y compris le «stage 21 heures». Les stages de formation les plus prescrits étaient : élaborer et chiffrer son projet (52 %), GAEC et comptes courants (46 %).
Autre point important, celui des productions envisagées lors du projet d’installation, selon les données du 31 décembre 2015. Le secteur bovins viande arrive en tête (31%), suivi par les ovins lait (26%), et les bovins lait (15%). Ces trois secteurs représentant 75% du total, très loin devant les ovins viande, maraîchage, équins, caprins lait... Pour les stages à l’installation (21 heures), ils restent dans la moyenne, autour de 150, depuis dix ans. En 2015, l’âge médian était de 28 ans, avec 29 % de femmes. Concernant les stages de perfectionnement, l’ADPSA et ses partenaires en ont réalisés 226 en 2015 (hors stage 21 heures), avec un total de 2 251 stagiaires. L’âge moyen était en 2015 de 45 ans, avec 28?% de femmes. Cet âge moyen continue de croître, il s’explique selon l’ADPSA par les stages «certiphyto» (20% des stagiaires dont les deux-tiers ont plus de 45 ans, un tiers plus de 55 ans).
Des projets annoncés
Parmi les projets de l’ADPSA, figurent notamment le renforcement du partenariat avec Bernussou, la relance d’une licence pro en partenariat avec l’université Jean-François Champollion, le développement des formations en faveur des salariés agricoles, l’adaptation des formations selon la demande «du terrain», des voyages d’études... A noter qu’une exposition de photos a été présentée sur le thème de «l’agriculture durable vue par les agriculteurs», réalisée par les BTSA Acse 2ème année.
D.B.
21 avril 2016
Association des salariés agricoles de l’Aveyron : un nouveau nom, une nouvelle ambition
Samedi 16 avril, Sébastien Issalis présidait sa première assemblée générale de l’ASAVPA, devenue Association des salariés agricoles de l’Aveyron. Un nouveau nom, un nouveau logo, une nouvelle charte et l’espoir de pouvoir maintenir cette structure au service des 4 000 salariés que compte le département.
L’ASAVPA aborde un nouveau tournant. A l’image de son réseau national, elle change de nom pour devenir Association des salariés agricoles de l’Aveyron, elle porte un nouveau logo (voir ci-contre) et adhère à une nouvelle charte. Un renouveau auquel l’Aveyron a participé depuis le début. «Nous sommes à l’origine de cette nouvelle identité des ASAVPA», avance le président, Sébastien Issalis. «Avec deux autres ASAVPA de Midi-Pyrénées, le Tarn et le Lot, nous avons conduit une motion lors d’une assemblée générale nationale arguant que notre nom avait besoin d’être rajeuni».
L’animateur aveyronnais, Bernard Gauvain, a participé au groupe de travail national autour de ce changement d’identité validé en début d’année dans la Somme. A tous les échelons, départemental, régional et national, les ASAVPA deviennent association des salariés agricoles. En présence du président national, également président de l’association du Tarn, Michel Marcoul, Sébastien Issalis a présenté la nouvelle charte. «Ce changement de nom est avant tout un moyen de se remettre en question, de repartir sur de bonnes bases, de faciliter notre communication, d’être plus proches des salariés».
Collectif et esprit de groupe
Parce que les salariés sont demandeurs d’informations. Discrets, actifs dans leur métier, ils n’osent pas toujours faire le premier pas vers l’association. «C’est à nous d’aller à leur rencontre, de les accompagner et plus encore aujourd’hui alors que l’agriculture et l’élevage en particulier est en difficulté». Les salariés agricoles sont tout aussi concernés que les agriculteurs qui les emploient. «Nous avons un sens, un rôle, une utilité sociale et une légitimité, il ne nous reste plus qu’à convaincre et à rassembler», insiste Sébastien Issalis.
Contacter 4 000 salariés agricoles (pour 1 500 équivalents temps plein) répartis dans tout l’Aveyron est un défi que l’association est prête à relever ! Mais ce ne sera pas simple dans le contexte financier de plus en plus difficile pour l’association. «Nous subissons les baisses de subvention qui mettent en péril l’animation de notre structure et le maintien de nos deux postes de salariés, mais forts du soutien de nombreux salariés agricoles, nous voulons continuer de mener nos actions du mieux possible», a avancé Sébastien Issalis.
Des attentes
Les chantiers concernent notamment la mise en place de formations en partenariat avec la MSA, sur la contention des animaux et poursuivre celles innovantes en 2015 sur les quads et la tronçonneuse. L’association aveyronnaise travaille également beaucoup en réseau avec la fédération régionale notamment sur un projet santé et sécurité au travail. «Mais pour mener à bien nos chantiers, nous devons pouvoir compter sur le maintien de l’animation. Il existe une vraie attente des salariés agricoles en matière d’information, de sensibilisation», insiste Sébastien Issalis. Des besoins et une ambition réaffirmés lors des 50 ans de l’ASAVPA de l’Aveyron fêtés en novembre. «Cet anniversaire nous a redonné un élan pour l’avenir, en espérant que nous serons soutenus dans notre action car les salariés agricoles ne peuvent plus être les oubliés de l’agriculture», a conclu le président.
Eva DZ
07 avril 2016
Innovation : les premiers véhicules hydrogènes circulent en Aveyron !
L’Aveyron se met à l’hydrogène. Vendredi 1er avril, les clés des trois premiers véhicules circulant avec cette énergie ont été remises à trois entreprises du département, les établissements Braley, le groupe Ruban Bleu et la mairie d’Onet le Château.
Bientôt une station hydrogène alimentera la flotte de poids lourds de l’entreprise Braley. C’est l’ambition de son fondateur, Christian Braley qui avec toute son équipe, s’est impliqué dans le projet innovant de mobilité hydrogène pour l’Aveyron.
Sous l’impulsion d’EDF et EIFER, un centre de recherche allemand associant EDF et une université, l’entreprise investie depuis de nombreuses années dans les énergies nouvelles, a participé à un groupe de travail conduit par la préfecture de l’Aveyron, avec d’autres entrepreneurs du territoire (Rodez Agglomération, les mairies d’Onet le Château et de La Primaube, La Poste, EDF, ErDF, Ruban Bleu, Verdié, SEM Eveer’Hy’Pole, Inforsud Diffusion).
La plus importante station de production en France
Ces acteurs territoriaux publics et privés se sont engagés à constituer une flotte de véhicules hydrogènes et à utiliser la station qui les alimentera. Ce projet est l’un des trois projets lancés en France (après Paris et Sarreguemines) retenu par le consortium H2 Mobilité France qui réunit les acteurs de l’énergie et les utilisateurs puis sélectionné par l’Union européenne l’été dernier. Cette candidature a été soutenue par l’Etat, la grande Région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon, la CCI de l’Aveyron, Aveyron Expansion, les agglomérations de Rodez et Decazeville, ainsi que des associations locales.
Concrètement, ce projet consiste en la mise en place d’une unité de production hydrogène décarboné par électrolyse de l’eau, la plus importante de France puisqu’elle aura une capacité de 140 kg d’hydrogène par jour (ce qui correspond à l’approvisionnement d’environ 80 véhicules). Cette unité qui sera installée à Onet le Château, dans le projet de rénovation du site de l’entreprise Braley, est bien entendu conjointe au déploiement d’une flotte captive de véhicules.
Trois Hykangoo en Aveyron
Vendredi 1er avril, en présence du Préfet de l’Aveyron, Louis Laugier, les trois premiers véhicules ont été livrés et sont déjà en circulation pour la mairie d’Onet le Château, l’entreprise Braley et le groupe Ruban Bleu. En attendant l’ouverture de la station, dont la mise en service est prévue en avril 2017, les véhicules rouleront en mode tout électrique. Une petite station temporaire sera mise à la disposition des premiers utilisateurs dès la fin de l’année.
L’hydrogène sera produit localement en valorisant de l’électricité produite aux périodes de faible consommation par un procédé d’électrolyse. Les premiers véhicules sont des Renault Kangoo électriques équipés d’un prolongateur d’autonomie hydrogène fabriqué par une PME française. Le réservoir hydrogène (à 350 bar) alimente une pile à combustible transformant l’hydrogène en électricité pour alimenter le moteur électrique et recharger les batteries du véhicule. L’autonomie est doublée (300 km).
Un projet exemplaire
Ce projet est en adéquation avec les atouts du département en matière environnementale. Il contribuera ainsi à l’intégration des énergies renouvelables intermittente au réseau et à l’amélioration des conditions de vie (diminution des émissions de gaz à effet de serre, limitation des émissions sonores,...). Il participe aussi à l’attractivité du territoire en proposant une solution nouvelle de mobilité et en créant une activité à forte valeur ajoutée. Enfin il permet de valoriser les potentiels du territoire en utilisant les richesses de l’Aveyron que sont l’eau, le vent et le soleil qui seront transformés en électricité puis elle-même en hydrogène.
Il est aussi un exemple de la réussite de partenariats des acteurs privés et publics aveyronnais. Ces derniers espèrent d’ailleurs s’inscrire dans une dynamique globale au sein de la filière H2 régionale visant, à terme, la mise en œuvre d’un corridor inter-régional entre Rodez-Albi- Toulouse-Pamiers-Andorre et vers l’Espagne. Et qui pourra se connecter à l’axe de la vallée du Rhône via Lyon. Bref un projet qui roule !
Eva DZ
31 mars 2016
Assemblée générale d’UNICOR : innover, c’est la clé !
UNICOR avait choisi St Affrique et le lycée La Cazotte pour son assemblée générale vendredi 25 mars. La coopérative est revenue sur les difficultés rencontrées par le monde de l’élevage en 2015 suite aux crises économique et sanitaire mais aussi sur les belles satisfactions comme la réussite de son concept de circuit court collectif, les Halles de l’Aveyron, pour valoriser les produits de son terroir.
Blocage des échanges suite à la FCO, arrêt d’activité des producteurs de palmipèdes suite à l’influenza aviaire, difficultés économiques de toutes les filières, accumulation des charges et des normes,... «2015 a été douloureuse pour le monde agricole», a résumé Jean-Claude Virenque. Le président d’UNICOR a rappelé la «solidarité» de sa coopérative et de son conseil d’administration envers ses adhérents. «Plus que jamais nos forces sont mobilisées pour apporter du service sur les exploitations, dynamiser les territoires et contribuer à l’amélioration du revenu des agriculteurs», a-t-il tenu à préciser. Ainsi la coopérative accompagne les éleveurs de palmipèdes, en complément du plan de soutien de la Région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon. «Soutenir est le propre des coopératives», rappelle Jean-Claude Virenque.
S’appuyer sur les fondamentaux coopératifs
Pour le président d’UNICOR, «la sortie de crise ne se fera que par notre capacité à inventer de nouveaux modèles, à anticiper les attentes du marché et à comprendre le public qui consomme nos produits. Notre agriculture française est très challengée mais nous avons construit une agriculture régionale de qualité et adaptée aux demandes de la société», a-t-il encouragé, comptant sur les fondamentaux de la coopérative pour «aller de l’avant».
Et c’est bien la voie qu’a choisie UNICOR ! En développant le conseil aux agriculteurs en matière d’élevage et de productions végétales, en maîtrisant les cycles de production pour apporter les bons produits, au bon moment. Par exemple, la coopérative propose une nouvelle offre de service de ses vétérinaires par la contractualisation avec les éleveurs, misant sur la performance. Le pôle machinisme apporte son expertise sur les solutions techniques, s’appuyant sur la notoriété et le savoir-faire de marques mondiales,... L’agro-distribution propose des outils d’aide à la décision en production laitière, un aliment démédicalisé 1e âge pour les porcelets,... et développe un label de semences UNICOR, baptisé Unideal pour tester localement des variétés,...
Cette réussite collective passe aussi par l’accompagnement d’activités complémentaires (lentilles et légumes secs, noix, multiplication de semences, engraissement des agneaux via un kit bâtiment,...) et des jeunes agriculteurs à travers la Charte Sillage. Mais c’est aussi et surtout «valoriser pour redistribuer de la valeur aux adhérents». Jean-Claude Virenque évoque ainsi la création d’une marque 100% coopérative les Fermes des Hauts Terroirs en bovins et en ovins qui alimente une caisse de péréquation, qui en 6 mois a permis de dégager 47 000 euros pour la promotion, les animations et pour les éleveurs. Une marque distribuée exclusivement dans les Halles de l’Aveyron à Rodez et Herblay.
Elle vient compléter les filières de qualité existantes, les labels rouges et IGP en viandes, le Régalou pour le blé, la farine et le pain, l’AOC Marcillac dont la «success story» continue avec plusieurs médailles au dernier Concours général agricole de Paris pour les Vignerons du Vallon,...
Des partenariats
Jean-Claude Virenque cite aussi les partenariats avec l’aval pour la mise en marché : en productions animales, Arcadie Sud-Ouest, Comibev et Bevimac pour l’export,... et en productions végétales, Agreos pour la segmentation des marchés et des débouchés, Solevial, leader régional en nutrition animale. Et avec la distribution : agneaux du Massif central avec Casino, Veau d’Aveyron et du Ségala avec Picard Surgelés,... et bien sûr les Halles de l’Aveyron, dont les deux magasins, à ce jour, suscitent un «vrai engouement chez les adhérents comme chez les salariés qui ont souscrit à cette démarche à hauteur de 1,8 million d’euros !», souligne Jean-Claude Virenque.
Cette démarche apporte un nouveau souffle aux filières animales : «grâce à nos OP structurées, nos participations dans les filières d’aval et de distribution, nos filières de qualité reconnues, nos conseils dans l’acte de production,... nous entrons parfaitement dans les attentes des consommateurs, d’un produit local, de qualité et respectueux de l’environnement», affiche Jean-Claude Virenque.
Pour 2016, la coopérative entend développer encore ses productions sous signes officiels de qualité et de diversification, parallèlement au développement des «petites» Halles de l’Aveyron au sein des magasins Point Vert sur tout le territoire, de leur renforcement à Rodez, à Herblay et avec d’autres projets en région parisienne.
Développer, diversifier, innover
Et pour s’adapter à la demande, un site e-commerce www.pointvert-unicor.com permet d’acheter ses produits en ligne et de venir les retirer en magasin près de chez soi ! «Les circuits courts collectifs sont dans l’air du temps et nous prévoyons de développer des partenariats avec des coopératives et entreprises locales pour nos produits Halles de l’Aveyron», prévoit Jean-Claude Virenque.
Jean-Pierre Arcoutel, président de la fédération régionale des coopératives, a félicité UNICOR pour ses résultats et son dynamisme : «En diversifiant vos activités, les produits élaborés, en investissant dans la distribution alimentaire, vous essayez de gérer au mieux les difficultés. Preuve que nos systèmes coopératifs apportent des réponses et savent s’adapter !».
Eva DZ
24 mars 2016
Apprentissage : vers l’insertion professionnelle
A l’issue de son BTS ACSE qu’il a réalisé au CFPPA La Cazotte, en apprentissage, Baptiste Mercier a été embauché comme salarié par son maître d’apprentissage. Une expérience positive pour les deux parties !
«Mon objectif a toujours été de travailler dans l’agriculture mais n’étant pas issu de ce milieu, je cherchais une formation qui puisse m’apporter la pratique», témoigne Baptiste Mercier. A 20 ans, il a réussi son pari : il est tout juste diplômé d’un BTS ACSE par apprentissage, réalisé au CFPPA La Cazotte et a été embauché comme salarié agricole par son maître d’apprentissage, Guillaume Carnac.
Baptiste faisait partie de la première promotion de BTS ACSE par apprentissage à La Roque. «Cette formule m’a convaincu de poursuivre les études ! Et mon maître d’apprentissage que je connaissais par ailleurs pour l’aider occasionnellement lors de la castration du maïs semen-ces, m’a aussi encouragé dans cette voie !», poursuit Baptiste.
Guillaume, de son côté, cherchait une solution pour remplacer son père, Alain, dans le GAEC familial. «Nous avions un surcroît d’activités avec le maïs semences et le travail quotidien auprès du troupeau ovins viande. J’avais déjà fait travailler Baptiste pour le maïs semences, je le connaissais déjà et je lui ai proposé de le prendre en apprentissage s’il choisissait un BTS ACSE».
«Baptiste a été un bon relais pendant son apprentissage dans notre projet de transmission», c’est donc tout naturellement que Guillaume lui a proposé de devenir salarié, une fois son diplôme en poche. «Baptiste a déjà fait ses preuves, nous travaillons en toute confiance. Mon choix a été facilité», témoigne Guillaume, même s’il dénonce les multiples démarches à remplir pour un agriculteur employeur, sans compter les responsabilités qui en incombent.
L’apprentissage pour faire sa place
Baptiste, lui, n’a pas hésité : «C’est l’occasion de poursuivre cette bonne relation de travail que nous avons instaurée avec Guillaume. J’ai beaucoup appris au côté d’Alain son père, qui avait déjà reçu beaucoup d’apprentis, et auprès de Guillaume. Grâce à l’apprentissage, c’est à mon avis, plus facile de trouver un emploi sur une exploitation par la suite, surtout quand on n’est pas issu du milieu comme moi». Et cette formule lui a permis de mieux appréhender son oral de BTS en s’appuyant sur son expérience en exploitation.
Sur les 15 étudiants de la promotion de Baptiste, sept sont restés dans l’agriculture : ils sont soit salariés, soit en accompagnement d’installation.
Au début, Guillaume reconnaît qu’il «bridait» un peu Baptiste : «J’avais un peu peur en terme de sécurité mais finalement, assez rapidement, Baptiste m’a dit qu’il était capable de faire plus et il me l’a prouvé ! Sa motivation, son envie de bien faire m’ont convaincu !».
Pour Guillaume comme pour Baptiste, ces deux années d’apprentissage ont été comme une période d’essai avant l’embauche en CDI. Aujourd’hui salarié de l’exploitation, Baptiste ne voit aucune différence si ce n’est qu’il est tous les jours sur la ferme ! «Je suis davantage présent sur la partie élevage parce que ça me plaît beaucoup mais j’apporte aussi mon soutien sur le maïs semences et le travail du sol. On me confie des responsabilités et Guillaume n’hésite pas non plus à me consulter dans ses choix techniques, c’est très valorisant». L’éleveur confirme : «Nous sommes sur un pied d’égalité, j’ai envie de partager, d’échanger avec Baptiste pour savoir ce qu’il en pense avant de prendre une décision car il travaille comme moi sur le même outil de production».
«Une bouffée d’air sur la ferme !»
Désormais la présence à temps complet de Baptiste permet aussi à Guillaume de souffler quelques week-ends : «Avant c’était impossible !». L’éleveur assure que l’arrivée de Baptiste l’a reboosté?: «J’ai trouvé un bon équilibre sur mon exploitation entre le départ de mon père et son arrivée. Je me sens vraiment plus à l’aise et soulagé, c’est une vraie bouffée d’air !».
Guillaume concède qu’il a gagné aussi en qualité de travail : «On prend davantage le temps de faire les choses, on s’applique mieux et les résultats n’en sont que meilleurs», un atout pour son élevage d’agneaux de qualité, qu’il commercialise sous le label rouge Agneau fermier des pays d’Oc avec Unicor.
«Même si, dans la conjoncture actuelle, prendre un salarié peut être un risque, c’est pour moi un atout, et je ne regrette pas du tout mon choix. Ce n’est que du positif !», atteste Guillaume.
Pour l’heure, Baptiste est salarié et n’envisage pas pour l’instant de s’installer, c’est un projet qu’il garde en réserve. «A 20 ans, il a le temps de réfléchir, d’engranger de l’expérience.?Pas besoin de se mettre la pression?!», sourit Guillaume.
Eva DZ
10 mars 2016
Transmission des exploitations sur Najac-Villefranche : premier «farm-dating» en Aveyron
L'idée est originale : le 15 mars, sur le mode du speed-dating, un farm-dating organisé par la Chambre d’agriculture à La Fouillade (salle de la Bruyère) fera se rencontrer des agriculteurs futurs cédants et des candidats à l'installation. Les personnes intéressées n'ont qu'une seule chose à faire : s'inscrire auprès du comité de développement agricole, qui s'occupera du reste !
Le principe du farm-dating est simple et a fait ses preuves dans d’autres départements : des rendez-vous de quelques minutes entre futurs cédants et repreneurs pour entrer en contact et exposer son projet dans les grandes lignes.
Pour les candidats à l’installation à court ou moyen terme (d'ici 1 à 5 ans), ce sera une occasion de faire connaissance avec des agriculteurs qui recherchent leur futur associé ou un repreneur pour leur ferme. De leur côté, les futurs cédants ou exploitants en recherche d’associé sur le secteur de Najac-Villafranche pourront rencontrer des candidats à qui présenter leur exploitation.
La transmission, enjeu de territoire
Claude Rabayrol (photo) est membre de l'équipe professionnelle du comité de développement agricole du Villefranchois (CDAV) et à ce titre plus particulièrement responsable du bassin d'animation de Najac. Il rappelle les enjeux de la transmission des exploitations sur la zone : «Sur le secteur de Villefranche-Najac, plus de 50% des agriculteurs seront en âge de prendre leur retraite d’ici 5-10 ans, et, si rien n’est fait, 30% des exploitations pourraient disparaître faute de repreneur». C'est ce constat qui est à l’origine du farm-dating et, plus largement, d’un travail sur la transmission mené par un groupe d’agriculteurs accompagnés par le comité de développement.
Une action qui se construit pas à pas
Claude Rabayrol rappelle les grandes étapes du travail effectué jusqu'ici : «Il y a deux ans, nous avons créé un comité de pilotage pour initier des actions qui répondent aux besoins du territoire en matière de transmission agricole. Il est composé de Robert Dalet et Christian Couffignal (futurs cédants), Charles Chambert (qui représente les anciens exploitants), Nicolas Guibbert et Julien Maurel (en tant que récents installés), Daniel Carrié (en tant qu'élu local) et moi-même, qui suis aussi un futur cédant. C’est Héloïse Gonzalo, conseillère en développement territorial de la Chambre d’agriculture, qui anime nos actions. En 2014, nous avons commencé par des rencontres locales pour sensibiliser les futurs cédants et les élus locaux à la situation du territoire, puis nous avons mis en place des stages d’anticipation à la cessation d’activité avec l’Adasea d’Oc. En 2015, nous avons commencé à collaborer avec les établissements d’enseignement agricole locaux et le RDI (Répertoire Départ Installation, service animé par la Chambre d'agriculture) dans l’objectif de faire du lien avec de potentiels repreneurs. Aujourd’hui, nous souhaitons provoquer des mises en relation futurs cédants - futurs repreneurs».
Farm-dating : faciliter l'entrée en contact
Ce farm-dating de La Fouillade sera une nouveauté dans le département. Ce n’est qu’une première et brève rencontre entre un cédant et un repreneur, mais cette prise de contact permet d’engager une discussion qui peut par la suite prendre la forme d’un projet d’installation, comme cela s’est vu dans d’autres départements. En parallèle des rencontres, l’Adasea d’Oc tiendra sur place un Point info cessation-transmission. Une dizaine de personnes cédant leur exploitation et une quinzaine de jeunes en recherche d’exploitation sont attendus.
Héloïse Gonzalo, conseillère en développement territorial sur le Villefranchois, Chambre d'agriculture
03 mars 2016
Assemblée générale de la FD CUMA : solidarité, performance et dynamisme
La Fédération départementale des CUMA était en assemblée générale vendredi 26 février à Sébazac. Ses responsables ont présenté les différentes avancées obtenues par le réseau en 2015 et ses perspectives pour 2016.
Le dispositif des prêts bonifiés (MTS CUMA) n’est plus, considérant que les enveloppes dédiées étaient sous consommées, un constat non relevé en Midi-Pyrénées et en Aveyron en particulier. Pour le réseau CUMA, il n’était donc pas question d’abandonner ce dispositif. Une réflexion commune avec le ministère de l’agriculture a abouti au DINA, dispositif national d’accompagnement des CUMA.
Accompagner tous les projets
«En place dès cette année, le DINA veut accompagner massivement le développement économique, environnemental et social et la structuration de nos CUMA au travers d’une aide directe aux conseils stratégiques et aux hangars», a expliqué devant l’assemblée de responsables de CUMA, le président Frédéric Carrière. «Parce que nous voulons être réactifs sur ce dossier, nous demandons un démarrage sans plus tarder», a-t-il encouragé. Un travail collectif s’est mis en œuvre entre le réseau CUMA régional Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées et la FD CUMA de l’Aveyron afin de mutualiser les compétences et les moyens pour répondre rapidement aux CUMA candidates à ce DINA.
Une complémentarité confirmée par Bernard Tressols, président de CUMA Midi-Pyrénées et son animateur, Pascal Issanchou?: «Il faut considérer ce dispositif au service des CUMA et qui veut accompagner les initiatives sur des domaines très vastes : l’emploi, les services complets, l’adaptation du parc matériel, le renouvellement des responsables, le fonctionnement et l’organisation e