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Egalim : FDSEA et JA rencontrent les députés

22 juillet 2021

Egalim : FDSEA et JA rencontrent les députés


À Moyrazès, sur la ferme de Michel Colombié, éleveur de vaches laitières, les trois députés aveyronnais, Arnaud Viala, Anne Blanc et Stéphane Mazars, sont venus échanger avec la FDSEA et les JA.

Au cœur des discussions, la loi Egalim et sa petite sœur, adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale fin juin. «Egalim 1 était un pas dans la bonne direction, maintenant il y a d’autres marches à gravir», affirme la députée Anne Blanc. «Aujourd’hui, les producteurs laitiers nous le disent : Egalim est une bonne chose. Déjà parce que nous avons compris qu’il faut construire un prix de vente qui englobe le coût de production», développe Stéphane Mazars.


Car si la production aveyronnaise bovins lait est un moteur historique pour la région Occitanie, première avec 46 000 vaches laitières pour 300 millions de litres produits, «pour combien de temps encore le sera-t-elle», s’interroge Claude Falip, président de la section bovins lait à la FDSEA.


Depuis 2018 et les États généraux de l’alimentation, le prix du lait a augmenté de 18 euros. «Il manque encore 37 euros. Avec Egalim 1, nous avons mis les pieds dans le plat. C’est bien mais ce n’est pas suffisant. Maintenant avec Egalim 2, nous souhaitons prendre en compte le coût de production dans le prix de vente. Ce qui nous permettrait de vivre décemment de notre métier», revendique Michel Colombié. Les producteurs laitiers demandent la revalorisation du prix payé à hauteur du prix de revient qui s’élève à 403 euros. Soit 388 euros de prix de base. En 2020, le prix moyen était de 323 euros en Aveyron.


«C’est un enjeu majeur de la transmission des générations. Si nous voulons que des jeunes s’installent aujourd’hui et demain, il faut que le métier soit attractif», estime le député Arnaud Viala. Si ces demandes revêtent une importance particulière ici, c’est que le département a perdu 41% de ses producteurs de lait de vache depuis 2011. Ils ne sont plus que 1200 alors qu’ils étaient 20% de plus il y a 8 ans. «Dans cinq ans, la moitié des agriculteurs aveyronnais seront en âge de partir à la retraite. Beaucoup n’ont pas de succession. Si le prix du lait n’est pas sécurisé, jusqu’à quand aurons-nous des producteurs de lait sur notre territoire ? La filière employant énormément de contractants, ce serait terrible de la voir disparaître. Le renouvellement des générations n’est plus un enjeu mais une nécessité», assène le vice-président des JA et producteur bovins lait Michaël Garrigues.

Jérémy Duprat