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Rucher école dans le camp militaire du Larzac :Tous là pour l’abeille !
19 aout 2021
Rucher école dans le camp militaire du Larzac :Tous là pour l’abeille !
Michel Rives président du GDSA (à gauche) accompagné de Michaël et Frank, cadres légionnaires de la 13ème BDLE et apiculteurs au rucher-école François Lanteri.
Le rucher-école François Lanteri a vu le jour il y a deux ans, quelques mois après la disparition du fondateur du Groupement de Défense Sanitaire Apicole (GDSA) de l’Aveyron. Il porte donc le nom de cet ancien commandant de police qui vouait une grande passion autour de l’apiculture et avait à cœur de la partager avec tous ceux qui voulaient s’y initier.
La récolte du miel bat son plein au rucher-école Commandant François Lanteri de la 13ème Demi-Brigade de Légion Étrangère (DBLE) à La Cavalerie. La deuxième récolte depuis la mise en place de cette activité, fruit d’un partenariat entre le Club Sportif et Artistique du Larzac de la 13ème BBLE et le Groupement de Défense Sanitaire apicole (GDSA). «Tout est parti d’un coup de fil du lieutenant colonel de la 13ème DBLE qui avait envie de mener des actions en faveur de l’environnement au sein du camp militaire», se souvient Michel Rives, président du GDSA par ailleurs ancien colonel. «Il cherchait de l’aide auprès de notre groupement, pour créer un rucher-école doublé d’un rucher santé de l’abeille».
Des sessions tous les deux mois
Et le projet a vite pris puisqu’en deux ans, une quinzaine d’éleves (moitié militaires, moitié civils) participent activement à l’activité du rucher. Une fois tous les deux mois le samedi, ils se retrouvent pour aborder théorie et pratique avec Michel Rives, par ailleurs technicien sanitaire apicole, accompagné d’autres apiculteurs, de vétérinaires... Le rucher école a démarré avec 6 ruches que les apiculteurs ont installé dans un endroit bien délimité, à l’abri des vents et du soleil couchant. Il en abrite aujourd’hui une quinzaine.
Michaël est militaire, il a découvert le rucher école au moment de la création du club apiculture au sein de la 13ème DBLE. «Amener des abeilles sur notre lieu de travail est une opportunité extra de découvrir l’apiculture ! Le rucher école nous apporte en plus, un cadre pour apprendre. J’ai tout de suite été piqué par ce monde fascinant des abeilles», sourit-il. Michaël s’est investi à fond dans cette nouvelle passion. Il a construit ses propres ruches en bois avec des palettes pour piéger quelques essaims. «J’ai passé beaucoup de temps à lire, à chercher des infos et j’ai réussi à bricoler quelques ruches». Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que trois d’entre elles étaient habitées ! «J’étais comme un gamin à la fête foraine !», rit-il. Il a donc pu récupérer des essaims avec l’aide de Michel Rives et a formé trois colonies supplémentaires. «J’apprends beaucoup au sein du rucher école et puis on échange aussi sur nos diverses expériences d’apiculteurs. On s’entraide aussi parce qu’une année ne ressemble jamais à une autre ! Il faut savoir s’adapter !».
La fierté de faire son miel
La même passion anime Frank, également militaire, qui s’est lancé dans l’apiculture en famille avec son épouse et ses trois enfants. «Nous avons toujours été intéressés par les abeilles, et quand le projet de rucher école a été lancé sur le camp militaire, nous avons saisi l’opportunité !». Son fils le plus jeune, Romain, a même sa propre ruche ! Ils sont passés de 3 à 8 ruches grâce au ré-essaimage et en ont cédé 2 pour ne pas être débordés ! Ensemble ils ont hâte de vivre leur première récolte. «Ce sera notre propre miel, c’est une vraie fierté», sourit-il.
La fierté d’avoir réussi à faire travailler des abeilles : «On s’aperçoit que ce n’est pas facile de travailler avec le vivant, il y a aussi le facteur météo qui est très important, sans oublier les problématiques sanitaires. Heureusement nous sommes bien soutenus par le GDSA et par les apiculteurs plus chevronnés comme Michel Rives», souligne Frank.
Après Villefranche de Rouergue, le rucher école sur le Larzac est le deuxième qui est consacré à la santé de l’abeille. Le président du GDSA «rêve» d’en voir d’autres voir le jour sur le nord Aveyron et sur le Réquistanais. La satisfaction des participants pourrait faire des émules !
Eva DZ