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Jeune Montagne : l’équilibre est assuré malgré la crise
15 juillet 2021
Jeune Montagne : l’équilibre est assuré malgré la crise
Les producteurs de la coopérative Jeune Montagne étaient réunis en assemblée générale fin juin (photo coopérative Jeune Montagne).
Fin juin, la coopérative Jeune Montagne a organisé son assemblée générale. L’occasion de faire le point sur une année 2020 «bien singulière» selon le président, Gilbert Cestrières.
2020 avait pourtant bien débuté pour Jeune Montagne mais la crise sanitaire et l’instauration d’un confinement au printemps ont perturbé ce bon démarrage comme l’a expliqué le président, Gilbert Cestrières. «Après un premier trimestre de bonne facture, nous avons craint une chute des ventes lors du premier confinement mais heureusement, l’été a corrigé les pertes du chiffre d’affaires des mois d’avril et mai et l’automne a été plutôt favorable aussi. Finalement la baisse de notre activité hors domicile a été compensée par une consommation accrue des ménages», explique le président de Jeune Montagne.
«Bravo aux équipes !»
«Je l’ai dit à l’ensemble des équipes, Jeune Montagne, grâce à eux, a réalisé une belle performance car rien n’était gagné d’avance ! Les restaurants étaient fermés de longs mois, les rayons à la coupe fermés aussi ou restreints. Il n’empêche, les ménages ont augmenté leur consommation de nos produits et se sont fait plaisir en achetant plus souvent de l’aligot, en choisissant du Laguiole AOP, une chance pour nous», détaille le président.
Au final, le bilan de l’année est à l’équilibre et le chiffre d’affaires 2020 égale celui de 2019 : «Je le répète, c’est une vraie performance étant donné le contexte !», se réjouit Gilbert Cestrières qui précise que les stocks sont restés à un niveau normal et que les ventes de lait ont été stabilisées. En 2020, les 73 producteurs de la coopérative ont produit 16 millions de litres de lait, une tendance à l’identique par rapport aux années précédentes. «Nous redoutions de ne pouvoir transformer l’ensemble du lait collecté du fait de la restriction de nos débouchés. Nos vaches, elles, n’arrêtent pas de produire ! Mais cela n’a pas été le cas, nous avons pu valoriser l’ensemble du lait de nos producteurs, grâce à l’implication de toutes nos équipes», poursuit le président.
Ces comptes à l’équilibre sont le résultat de l’adaptation de la politique commerciale de la coopérative qui pourra donc maintenir «un bon niveau de ristourne» à ses producteurs. «En avril 2020, nous n’aurions jamais pensé finir l’année comme cela», a souligné le président qui a félicité l’ensemble des équipes de la coopérative.
En 2021, la coopérative Jeune Montagne espère concrétiser un certain nombre de projets. Le premier d’entre eux est bien sûr de maintenir le niveau de résultat et déjà les tendances des deux premiers trimestres sont prometteuses... Ce qui va permettre à la coopérative de réaliser les investissements en cours notamment sur le site de Laguiole où près de 10 millions d’euros vont être déboursés pour réaliser un nouvel atelier de fabrication de l’aligot de l’Aubrac.
Les projets d’investissement se concrétisent
Les responsables de Jeune Montagne espèrent une livraison des travaux à la rentrée 2022, les premiers coups de pioche ont été donnés il y a quelques jours ! «Grâce au soutien du Conseil départemental, de la Communauté de communes - et nous attendons les retours du Conseil régional et du ministère de l’agriculture - nous allons pouvoir disposer d’outils modernes à la capacité adaptée, de conditions de travail améliorées, d’une qualité de produits consolidée», a assuré Gilbert Cestrières. «Dans le nouveau bâtiment, nous allons bénéficier de trois lignes de fabrication de l’aligot de l’Aubrac. Avec ces nouvelles installations, nous pourrons répondre plus facilement à une demande croissante et nous récupèrerons aussi la place notamment pour nos caves d’affinage du Laguiole AOP», détaille-t-il. En effet, les tendances de consommation sont plutôt positives depuis le début d’année, avec des volumes de vente importants de Laguiole AOP et d’aligot de l’Aubrac. «Nous gagnerons aussi en confort et en sécurité de travail pour nos salariés, c’est important parce qu’ils n’hésitent pas à mouiller la chemise pour assurer la qualité de nos produits».
La crise sanitaire a perturbé l’activité de Jeune Montagne mais, une fois de plus, la coopérative a su «tenir bon» : «Nous nous sommes engagés dans des projets ambitieux, nous avons des défis à relever mais nous pouvons avoir confiance dans nos capacités à assurer l’avenir de nos exploitations et de notre coopérative», a conclu Gilbert Cestrières, qui se veut plein d’espoir pour l’avenir.
Eva DZ