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Remise en cause de l’élevage : maintenir le dialogue

26 octobre 2017

Remise en cause de l’élevage : maintenir le dialogue

Le Groupe COSE ! (contre les oppositions sociétales à l’élevage) réunit toutes celles et ceux qui veulent reprendre la parole pour défendre le secteur d’activité agricole. Ouvert à tous, il est composé de plusieurs cellules de travail sur différentes thématiques auxquelles chacun peut apporter sa contribution : filières et partenaires, témoins et experts, sujets sensibles, réseaux sociaux, interpellations médiatiques, formations, chartes rurales, enseignement. Explications des enjeux de ce groupe avec ses participants.

Huit cellules d’action

Filières et partenaires

Marc Ferrieu (Crédit Agricole de Cassagnes-Begonhès). «Nous voulons rassembler toutes les filières et les OPA de l’Aveyron dans ce groupe qui veut être une sorte de «baromètre» face aux oppositions sociétales qui réagissent face aux dossiers concernant le loup, les abattoirs, les projets de porcheries, d’élevages de canards, etc. C’est donc un groupe qui opère une veille sur tous ces sujets sensibles.?Il est composé de personnes très motivées !».

Témoins et experts

Bernard Lacombe (président de FODSA-GDS 12) : «Cette cellule a pour objectif de mettre en réseau les organismes qui interviennent sur le sujet du bien-être animal. Le GDS 12 est le premier interlocuteur des pouvoirs publics lorsque sont détectés des cas de maltraitance sur une exploitation. La structure se devait donc de participer à ce groupe de travail, qui pourra accompagner les éleveurs en difficulté qui le souhaitent. L’autre objectif est de mettre l’expertise de chacun des participants au profit des personnes qui se retrouvent sous les feux médiatiques à propos de sujets sensibles».

Interpellations médiatiques sur des sujets sensibles

Joël Mazars et Germain Albespy : «Les polémiques liées à l’agriculture alimentent abondamment la sphère médiatique. Certains agriculteurs ou autres acteurs du milieu agricole peuvent se retrouver à témoigner dans la presse sur des sujets plutôt sensibles. Avec l’appui du réseau de la cellule «Témoins et experts» et de nos organisations nationales, nous souhaitons créer un outil à disposition des personnes interviewées, afin qu’elles puissent préparer leur intervention et avoir accès à des données techniques et scientifiques compréhensibles. Nous proposons aussi un debriefing pour accompagner jusqu’au bout ces témoins pas toujours familiarisés avec ce type de prise de parole».

Réseaux sociaux

Anthony Quintard (co président de JA Aveyron) : «Aujourd'hui la majorité des 15-35 ans considère les réseaux sociaux comme une source d'information. A l’instar des détracteurs de l’agriculture, nous nous devons nous aussi d'être présents, mais plutôt dans une communication positive, mettant en avant nos activités quotidiennes. L’objectif de la cellule est d’accroître la communauté des agriculteurs connectés, et de proposer une méthodologie pour une communication efficace, afin d'être vus et compris, et d'éviter les pièges de ces types de media».

Sujets sensibles

Laurent Saint Affre (FDSEA) : «Le groupe auquel je participe veut donner les clés pour permettre aux éleveurs de parler de la réalité de leur métier, de le défendre aussi face aux attaques dont il est l’objet. D’être capables de s’exprimer parce que souvent on parle à notre place ! Il nous faut en même temps être attentifs aux attentes sociétales, les comprendre et les prendre en compte. L’idée est de présenter dans La Volonté Paysanne un argumentaire sur un sujet précis de façon à être plus serein au moment d’en parler. Le journal sera notre relais dans ce travail d’accompagnement auprès des agriculteurs».

Enseignement

Clément Lacombe (secrétaire général JA) : «Nous ciblons deux types de public dans ce groupe de travail : les consommateurs de demain, actuellement en primaire et collège, et les futurs agriculteurs, ou salariés agricoles, à travers les établissements d'enseignement agricole, du lycée jusqu'aux écoles d'ingénieur. Avec les premiers nous souhaitons recréer le lien entre alimentation et agriculture, en leur faisant découvrir les réalités des activités agricoles. Auprès des étudiants en filière agricole, nous voulons les sensibiliser aux attentes sociétales et aux évolutions du métier d'agriculteur».

Formations

Pierre Joffre (Mission Bio Chambre d’agricultrure) : «Nous voulons programmer des formations pour les responsables agricoles axées sur la prise de parole médiatique.?Notre profession doit mieux maîtriser sa manière de communiquer sur les sujets sensibles, tout en favorisant les échanges avec l’ensemble de la société.?Il est aussi question de proposer aux agriculteurs et acteurs des filières des formations au dialogue sociétal.?Il faut éviter le «dialogue de sourd» sur les sujets qui nous préoccupent !».

Chartes rurales

Benoît Fagegaltier (FDSEA) : «Notre travail est ciblé sur les relations entre les agriculteurs et les ruraux, afin de favoriser les liens entre tous ceux qui composent la ruralité, et de communiquer à travers des chartes rurales. Les agriculteurs doivent s’impliquer dans les communes, les Communautés de communes pour être partie prenante dans les décisions prises au sein de toutes les instances locales».