National | Par Didier Bouville

Un nouveau lifting pour le SIMA

Photo archives SIMA

Le prochain Sima qui se tiendra en novembre 2022 innove. L’occasion pour son édition centenaire d’adopter un nouveau logo et de lancer de nouveaux évènements qui y sont associés.

Initialement prévu en novembre 2020, le Salon international du machinisme agricole (SIMA) a été reporté du 6 au 10 novembre 2022 à cause de la crise sanitaire. Il célébrera alors le centième anniversaire de sa création. C’est en effet en 1922 qu’il a tenu sa première édition avec 322 exposants au Grand Palais des Champs-Élysées, à Paris, avant de migrer à la Porte de Versailles en 1925, puis au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte en 1991. Il est devenu biennal en 1995, les années impaires et désormais les années paires à partir de 2022.

Cette édition du centenaire sera l’occasion de revisiter l’ensemble du concept du SIMA avec une nouvelle signature, un nouveau logo et de nouveaux événements associés entre deux éditions. Au traditionnel SIMA Innovations Awards qui récompensent les innovations technologiques des équipements se greffera désormais les Farming Awards qui visent à valoriser les pratiques les plus innovantes des agriculteurs. Les premiers lauréats seront choisis lors de la prochaine édition en novembre 2022.

En partenariat avec l’Union des industriels de l’agroéquipement (Axema), le SIMA est devenu un partenaire de la bourse Nuffield qui encourage les échanges de jeunes agriculteurs dans le monde entier pour aller chercher les meilleures pratiques. Cette année, c’est un jeune Français, installé en Roumanie, qui a été sélectionné.

Les SIMA Innovations Awards 2021 nominés

En attendant, et malgré la suppression de l’édition 2020, le SIMA choisira, le 22 avril prochain, les lauréats du SIMA Innovations Awards 2021. Le 28 janvier, lors d’une conférence de presse en visioconférence, ont été présentés les 40 nominés de cette édition. Issus aussi bien de start up, d’entreprises de taille intermédiaire que de grands groupes, ils sont répartis dans quatre secteurs : sols et culture, récolte et stockage, élevage et énergie renouvelable et électronique embarquée.

Selon Christian Huyghe, directeur scientifique à l’INRAE et président du jury, les innovations retenues sont accessibles à tous les agriculteurs. La plupart d’entre elles visent à améliorer les conditions et la qualité du travail et à augmenter la performance technique, économique et environnementale des exploitations agricoles grâce à la généralisation du numérique. C’est grâce à lui que les matériels sont plus sécurisés, les risques d’accidents et de troubles musculo-squelettiques mieux maîtrisés et que des applications de plus en plus précises permettent de réduire les intrants et les émissions de gaz à effet de serre.

Le machinisme agricole a résisté à la crise sanitaire

«Finalement, 2020 sera un bon millésime », reconnaît Frédéric Martin, président de l’Union des industriels du machinisme (Axema) et du Sima. Après les craintes suscitées par le premier confinement en mars dernier, les derniers mois de 2020 ont rattrapé une grande partie du retard qui avait été pris dans les commandes et les livraisons de matériel. L’année 2020 devrait se solder par un chiffre d’affaires en baisse de 2 % et 88 % des entreprises adhérentes d’Axema considèrent que l’impact de la crise sanitaire a été faible ou négligeable sur leur activité. Elles estiment aussi que les principales difficultés rencontrées sont davantage liées à une évolution de la production en stop and go et aux ruptures dans la chaîne d’approvisionnement.

Pour 2021, les prévisions ne sont pas catastrophiques. Annoncée en octobre 2020 dans une fourchette comprise entre -5 % à -10 %, la baisse d’activité devrait être moindre, selon le président d’Axema. Le plan de relance du gouvernement (qui comprend un volet machinisme agricole) devrait avoir un effet positif sur les commandes des agriculteurs. De même que l’envolée du prix des céréales malgré une récolte 2020 médiocre. Reste l’incertitude sanitaire qui peut tout remettre en cause.

15 millions de plus pour la filière agroéquipement

Dotée d’une enveloppe de 215 millions d’euros, la prime à la conversion des agroéquipements du plan de Relance a rencontré un succès rapide. Ce programme qui permet la substitution ou une réduction importante de l’utilisation d’intrants est désormais clos. Avec 14 170 dossiers déposés, ce sont autant d’agriculteurs, de Cuma et d’entreprises de travaux agricoles qui vont pouvoir s’équiper de matériel plus performant pour réduire l’impact environnemental de l’activité agricole. Le 28 janvier, lors de la présentation du nouveau SIMA, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie a annoncé une nouvelle enveloppe de 15 millions d’euros pour les concepteurs d’équipements plus innovants sur le plan agroécologique. A ces enveloppes s’ajoute celle de 100 millions d’euros déjà prévue pour aider les agriculteurs à se protéger des aléas climatiques, comme les équipements anti-grêle ou des dispositifs d’irrigation…

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