National | Par La rédaction

Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée Un pacte pour l’embauche

La Région Occitanie/Pyrénées Méditerranée a lancé son Pacte pour l’embauche. Décliné dans les départements, il a été présenté aux chefs d’entreprise de l’Aveyron, mardi 24 mai à la Maison de ma région à Rodez.

Présentation du Pacte pour l’embauche à Rodez fin mai.

La situation économique est paradoxale : la reprise économique est bien là mais nombre d’entreprises peinent à pourvoir les emplois vacants alors que plus de 600 000 personnes sont en recherche d’emploi en Occitanie. Pour aider les entreprises à répondre à cette reprise économique, la Région Occitanie/Pyrénées Méditerranée a lancé son Pacte pour l’embauche. «Une démarche que la présidente, Carole Delga, a voulu collective, concertée et de proximité», a présenté Marie Castro, vice-présidente en charge de l’emploi au Conseil régional. Plus de 50 partenaires privés et publics sont ainsi associés à ce dispositif, dont l’ambition est de répondre aux besoins des entreprises et des demandeurs d’emplois.
40 mesures concrètes
Concrètement, ce Pacte pour l’embauche comporte 40 mesures «concrètes, efficientes, opérationnelles» pour les demandeurs d’emploi, les travailleurs en reconversion et les entreprises. «A chaque frein à l’emploi, une solution concrète est proposée partout et pour tous», explicite Marie Castro, citant les transports, le logement, la garde d’enfants mais aussi la qualité de vie au travail, l’attractivité des métiers… Parmi ces mesures concrètes, il s’agit notamment d’accompagner les habitants d’Occitanie en recherche ou en reprise d’emploi en garantissant un logement, un prêt de véhicule, une aide à la garde d’enfants, une solution d’hébergement aux saisonniers… en expérimentant un revenu régional écologique jeunes jusqu’à 1 000 euros. Le Pacte pour l’embauche veut aussi encourager la confiance en soi et le savoir-être en entreprise en proposant par exemple du coaching individuel dans les bassins d’emplois prioritaires, en demandant aux entreprises aidées par la Région d’accueillir en stage des jeunes, des apprentis ou des demandeurs d’emploi, en favorisant le retour à l’emploi des personnes en situation de handicap. Enfin, pour accompagner les entreprises, la Région envisage de créer un «Pack recrutement TPE», d’expérimenter des Contrats de progrès en vue d’améliorer la qualité de vie au travail, de proposer la découverte en situation de travail des métiers agricoles, en construisant une équipe d’Occitanie du BTP aux prochaines Olympiades des métiers, en créant au moins 500 emplois d’ici 2025 sur les territoires en tension de recrutement via les groupements d’employeurs, en boostant le dispositif «Passerelles Industries».
Un numéro vert
«Autour de ce Pacte pour l’embauche, l’ensemble des partenaires aux côtés de la Région sont rassemblés, mobilisés», a assuré Marie Castro. La Région mise aussi sur un accès facilité aux solutions du Pacte. Un numéro vert 0800 00 70 70 est ouvert pour tous les employeurs et futures recrues afin de répondre à leurs questions, de les orienter sur les aides à leur disposition et vers le partenaire proposant la solution la plus adaptée à leur besoin. Des équipes dédiées sont également présentes sur le terrain, dans les Maisons de ma Région et sur les salons Travail Avenir Formation.
Restauration et transports aussi en recherche de main d’œuvre
Michel Santos, président de l’UMIH, représentant la profession de la restauration et l’hôtellerie en Aveyron, a témoigné des difficultés de recrutement dans son secteur d’activité : «Depuis la crise sanitaire, il nous manque 250 000 emplois qualifiés dans la profession ! Alors que la France est le pays qui accueille le plus de touristes dans le monde, comment allons-nous pouvoir garder nos établissements ouverts pendant toute la saison, si nous n’avons pas les équipes au complet ?», s’inquiète-t-il. C’est vrai, la restauration souffre encore d’une image difficile : horaires décalés, le soir, le week-end… «Des efforts ont été faits notamment sur la revalorisation des salaires», assure-t-il.
Même inquiétude chez les entreprises de transports de voyageurs qui manquent cruellement de conducteurs de bus scolaires. «Sur la conduite, il nous manque 10% de nos effectifs», constate le représentant de la branche. Une campagne de recrutement a permis d’attirer une quarantaine de personnes, les grilles de salaires ont été revalorisées… «Notre difficulté est de recruter mais aussi de fidéliser nos salariés. Nous avons encore des efforts à faire sur le management mais nous y travaillons !», a-t-il avancé.
Autant de témoignages qui sont le reflet des difficultés des entreprises aveyronnaises à recruter dans un département qui affiche un taux de chomage parmi les plus bas (6%). L’opération séduction démarre avec la mise en œuvre du Pacte pour l’embauche !
Eva DZ

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