National | Par Didier Bouville

Prix du lait : la FNPL lance une série de manifestations

La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a manifesté le 3 février au matin sur le marché de l’avenue du Président Wilson à Paris (16e arr.) pour protester contre les négociations commerciales qui se déroulent actuellement sur la tarification des marques nationales.

Huit éleveurs, accompagnés d’une vache (notre photo) ont déambulé dans les allées de ce marché et sont allés à la rencontre des consommateurs. «Actuellement, pendant ces négociations, des opérateurs parlent à la place des producteurs et chacun nous dit que l’année 2021 va être compliquée et qu’il faut faire attention au pouvoir d’achat des consommateurs», a indiqué Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente de la FNPL.

Autrement dit, la FNPL s’attend au mieux à une stagnation des prix, au pire à une baisse, alors même que les prix de l’aliment du bétail ne cessent de croître. Jugeant cette équation inacceptable, les représentants de la FNPL ont demandé aux consommateurs parisiens si « un centime de plus sur le pot de yaourt ou 4 centimes de plus sur le litre de lait, ce qui correspond à un 1,5 euro de plus par mois était insurmontable ». Nombreux sont les consommateurs à avoir témoigné leur soutien aux éleveurs et à témoigner face caméra de leur solidarité.

«Ces témoignages feront l’objet d’un clip qui sera prochainement diffusé sur les réseaux sociaux et sur le site de la FNPL», a précisé Marie-Thérèse Bonneau. D’autres actions syndicales de ce type devraient suivre partout en France «pour maintenir la pression auprès des opérateurs de l’aval, a-t-elle ajouté, car le compte n’y est pas. Les 12 centimes pour 1 000 litres que l’on a obtenus ne sont pas encore au niveau de notre coût de production».

 éleveurs+lait+FNPL

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Si la production laitière française marque le pas depuis le dernier trimestre 2020, «l’écart entre les niveaux de 2020 et 2021 tend à se rétrécir sur les toutes dernières semaines», observe Benoît Rouyer, économiste à l’interprofession laitière dans une note de conjoncture publiée le 3 mai.Néanmoins, sur l’ensemble des 14 premières semaines de 2021, la collecte bovins lait a diminué d’un peu plus de 3%. En 2020, elle n’avait que très légèrement augmenté (+0,2%). En parallèle, les charges des élevages laitiers hexagonaux sont en hausse. L’Ipampa lait de vache a augmenté de 5% sur un an, porté par le coût de l’énergie et des lubrifiants ainsi que des aliments achetés. Au niveau européen, depuis le début de l’année, la production…