Aveyron | Par eva dz

La FD CUMA en assemblée générale pour parler renouvellement des générations

La Fédération départementale des CUMA tiendra son assemblée générale vendredi 24 février à La Doline à Sébazac. La première sous la présidence de Didier Larnaudie accompagné d’un conseil d’administration largement renouvelé l’année dernière qui a choisi de parler renouvellement des générations.

Le renouvellement des générations est un défi majeur pour l’avenir de l’agriculture, auxquels sont confrontés l’ensemble des structures et organismes professionnels qui entourent les agriculteurs. Le réseau CUMA n’y échappe donc pas et le conseil d’administration de la fédération départementale a décidé de s’y pencher plus spécialement lors de son assemblée générale. «Bien sûr le renouvellement des générations nous interpelle, sur nos exploitations comme au sein de nos CUMA», introduit Gilles Grès, responsable de la commission communication. «Notre souci commun est de maintenir la dynamique de notre réseau qui touche 75% des agriculteurs du département», ajoute-t-il. Avec plus de 7 000 adhérents, le réseau CUMA continue de peser en Aveyron : «notre réseau est bien en place, avec un maillage territorial encore bien marqué, un tissu dense mais il faut savoir nous mobiliser pour inciter les agriculteurs, et notamment les jeunes, à s’engager dans les CUMA, à s’y investir pour maintenir cette présence. Et c’est là que ça devient plus compliqué !», confie Gilles Grès. «Nos CUMA se maintiendront si des jeunes continuent à s’installer, c’est pour cette raison que nous devons trouver les moyens de favoriser les adhésions aux CUMA», complète le président, Didier Larnaudie.

Cécile Gazo, une sociologue en invité

Le constat est là : sur les fermes, quand un jeune s’installe, il adhère à la CUMA dans la continuité de ce qui se faisait mais il ne s’engage pas forcément plus. «La CUMA est un acquis, on ne se pose pas forcément la question de savoir comment elle tourne mais pour continuer à apporter du service, des activités, il faut que des hommes et des femmes s’engagent et cet aspect est parfois oublié par les nouveaux», remarque Gilles Grès. Et certains nouveaux venus dans l’agriculture ne connaissent pas les CUMA… Sans compter aussi parfois certaines résistances dans les CUMA qui «tournent bien» de faire entrer des nouveaux… «Il y a de la place dans les CUMA et des besoins parce que les missions sont multiples : gestion des groupes, des investissements, comptabilité, facturation, gestion des salariés…», liste Gilles Grès.

D’ailleurs la problématique du renouvellement des générations est souvent ressortie des réunions de secteur organisées cet hiver : «Nous avons eu un taux de participation supérieur aux années précédents, preuve que les responsables de CUMA ont besoin de se retrouver pour échanger sur leurs problématiques avec notre équipe salariée et avec les administrateurs», rapporte Didier Larnaudie. «Tous ont bien pris conscience qu’il faut s’occuper du renouvellement des agriculteurs dès maintenant».

Pour aider le réseau CUMA dans ses réflexions, la fédération départementale a invité Cécile Gazo, doctorante en sociologie qui travaille avec François Purseigle à l’Institut national polytechnique de Toulouse-ENSAT sur cette thématique du renouvellement des générations. «Cécile Gazo est en fin d’études et elle nous présentera son travail sur l’évolution de la ferme familiale. Elle a étudié l’imaginaire des néopaysans et prépare une thèse sur les instruments d’aide et d’accompagnement à l’installation en agriculture. Et les CUMA en font partie», détaille Gilles Grès. «Bien sûr, à travers son intervention, nous souhaitons aussi intégrer nos partenaires puisque nous ne sommes pas les seuls à nous préoccuper du renouvellement des générations», ajoute Didier Larnaudie, évoquant notamment les JA, la Chambre d’agriculture, la SAFER… «Il est important de faire des passerelles entre nous, de partager nos compétences respectives pour faire avancer ce dossier», argue-t-il. «A nous de faire bouger les lignes sur le rôle que peuvent prendre les CUMA sur notre territoire», a-t-il complété.

Créer des passerelles sur l’installation-transmission

Lors de son assemblée générale, les CUMA en profiteront pour partager leurs expériences sur le sujet : «Certaines structures ont mis en place des moyens pour faciliter l’installation des jeunes mais aussi l’intégration de hors-cadres familiaux, de pluri-actifs… Certaines de ces initiatives ont été récompensées par notre Challenge annuel parrainé par le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées. Notre assemblée générale permettra de les mettre en lumière», avancent Gilles Grès et Didier Larnaudie.

Eva DZ

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le pôle de formation de Bernussou en partenariat avec le lycée Beauregard de Villefranche de Rouergue propose un Certificat de spécialisation Production, transformation et commercialisation des produits fermiers, ouverts à toutes les personnes qui se lancent ou veulent se perfectionner. Pour répondre à une demande forte de leur territoire de valoriser les produits locaux, le Pôle de formation de Bernussou et le lycée Beauregard à Villefranche de Rouergue ont associé leurs compétences, l’un en enseignement agricole et l’autre sur le volet agroalimentaire et transformation, pour décliner un Certification de spécialisation Production, transformation et commercialisation des produits fermiers.Il est ouvert aux agriculteurs ou futurs agriculteurs qui ont un projet de transformation de produits fermiers à la ferme, avec commercialisation en vente…