National | Par eva dz

L’attractivité des métiers, enjeu majeur du SIA

Pendant le salon, la FNSEA entend mettre en avant auprès du grand public toutes les possibilités d’emploi offertes par l’agriculture. Mais elle n’abandonnera pas pour autant le terrain syndical et celui de la compétitivité des exploitations, a promis Christiane Lambert.

« L’attractivité constituera l’un des grands enjeux de l’édition 2023 du salon international de l’agriculture », a souligné Christiane Lambert le 21 février lors de la présentation du programme de la FNSEA pendant les neuf jours de l’événement. Arborant les couleurs de la campagne « Ma nature, mon futur, l’agriculture », le stand du syndicat agricole, entièrement repensé cette année, s’adressera particulièrement aux jeunes et aux personnes en quête de reconversion professionnelle. « Nous expliquerons qu’il y a 100 métiers dans l’agriculture et qu’il y en a certainement un qui conviendrait aux visiteurs », a expliqué la présidente de la FNSEA, rappelant la nécessité de renouveler 40 % des agriculteurs d’ici 2030.

Point d’orgue de ce thème, la FNSEA organise, pour la deuxième année consécutive avec l’Anefa et l’Apecita des « Rendez-vous de l’emploi agricole et agroalimentaire ». Ils donneront l’occasion, pendant toute la durée du salon, aux candidats et recruteurs de participer à des conférences autour des ressources humaines de la filière agricole et agroalimentaire. Le stand du syndicat proposera également des rendez-vous thématiques sur les nouvelles activités de l’agriculture (notamment le développement d’énergie renouvelable), la solidarité avec les plus précaires (lire encadré), les services aux agriculteurs, la ruralité ou encore, mercredi 1er sur la souveraineté alimentaire. « Bref, sur tout ce qui fait le quotidien des agriculteurs », a résumé Christiane Lambert, saluant le slogan retenu par les organisateurs : « le vivant au quotidien » .

« Entreprendre en agriculture, notre projet, notre futur »

Lors de cette édition, le syndicalisme n’entend pas perdre de vue la défense des agriculteurs, et notamment la question de la compétitivité des exploitations. « Le rapport d’orientation qui sera présenté au Congrès d’Angers fin mars « Entreprendre en agriculture, notre projet, notre futur », insistera d’ailleurs sur l’esprit d’entreprise, et la logique de projets », a annoncé Christiane Lambert. « Mais pour se projeter, encore faut-il sortir de la logique coercitive actuelle sur l’agriculture », a-t-elle poursuivi, déplorant la décroissance observée en France des productions de lait, de bovin allaitant, de porc ou de légume. « Parler de souveraineté alimentaire c’est bien, prendre des décisions pour arrêter la régression, c’est mieux », a-t-elle précisé, donnant le ton des échanges prévus avec les élus pendant le salon.

La présidente de la FNSEA a particulièrement fustigé la mise en œuvre de la feuille de route de la Commission européenne Farm to Fork, en décalage selon elle avec la situation issue de la crise sanitaire puis de la guerre en Ukraine. « Peut-on vraiment faire comme si rien ne s’était passé, comme si le conflit n’avait rien changé ? » s’est-elle interrogée avant de noter que les Etats-Unis renforçaient de leur côté concrètement leur souveraineté alimentaire. La loi d’orientation et d’avenir agricoles constitue une occasion de replacer cette question au centre des décisions. « Les représentants de la FNSEA participeront activement aux débats régionaux mais aussi aux trois groupes de travail auquel le syndicalisme agricole a été associé et tentera de faire partager ses propositions positives pour faire avancer l’agriculture », a promis Christiane Lambert.

La rédaction

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