Accueil > Bio : tension attendue sur les intrants organiques, liée à la baisse du cheptel bovin
12 Septembre 2023
Bio : tension attendue sur les intrants organiques, liée à la baisse du cheptel bovin
Dans une note d’analyse publiée le 7 septembre, le CEP (ministère de l’Agriculture) souligne la «fragilité» de l’équilibre entre offre et demande de matières fertilisantes d’origine résiduaires (Mafor) utilisables en agriculture biologique. Une vulnérabilité liée à une offre limitée en azote, mais aussi à une grande disparité spatiale, en fonction de la spécialisation des productions agricoles dans les territoires. Selon la note, il conviendrait d’employer «la quasi-totalité» du gisement de Mafor utilisables en agriculture biologique pour équilibrer les besoins azotés des cultures biologiques. L’étude table sur un accroissement des besoins de l’agriculture biologique en Mafor d’ici 2030, tout en mettant en exergue les tensions qui pourraient s’exercer pour répondre à la demande. «Les Mafor agricoles, c’est-à-dire les effluents d’élevages, sont de loin la première source en volume brut, puisqu’ils constituent 97 % du gisement de Mafor utilisables en agriculture biologique», précise la note. Or, la baisse des effectifs d’animaux, notamment bovins, la poursuite de la concentration des élevages, associées à l’essor de la méthanisation pourraient en effet «priver les productions biologiques de ressources dans le cadre règlementaire actuel», souligne la note d’analyse. Et de prévenir que «le développement de nouvelles ressources issues de biodéchets ne permettrait pas de compenser cette baisse».
La rédaction