Aveyron | Par La rédaction

Bienvenue à la ferme à St Hubert la nature sauvage se découvre et se déguste

A Gages, le parc animalier de Saint Hubert propose un concentré de nature, au sein de la forêt des Palanges, où les estivants peuvent approcher cervidés et sangliers, dont certains s’invitent à la table de l’auberge.

L’aventure de la ferme de Saint Hubert a démarré il y a quarante ans, lorsque Jean-Paul Olivier a créé un parc à sangliers, dédié à l’entraînement des chiens de chasse. C’est en cherchant comment valoriser les produits de ces animaux sauvages, que ce passionné de nature a eu l’idée de créer une ferme auberge. Aujourd’hui le fondateur passe le flambeau à la génération suivante, à savoir ses enfants Florent et Virginie Olivier, cette dernière reprenant la responsabilité de la partie restauration.

De l’enclos de chasse au parc animalier

Au fur et à mesure des décennies le parc animalier s’est agrandi et les sangliers ont été rejoints par plusieurs espèces d’ongulés. «Nous possédons un réservoir de trois espèces de cervidés : des cerfs Elaphe, des daims au pelage moucheté, noir ou blanc, des cerfs Sika originaires du Japon, ainsi que des mouflons de Corse, qui sont des ovins sauvages», présente Florent Olivier. Le cheptel s’élève à environ 150 individus adultes répartis sur 28 hectares. Deux lamas recueillis par la famille Olivier font désormais partie de la harde. Les cervidés, mouflons et lamas cohabitent, mais les sangliers sont dans un enclos à part afin de préserver les pâturages. «Les animaux vivent complètement à l’état sauvage. Nous intervenons très peu, à part la fourniture de foin l’hiver dans des râteliers. Ils ne sont jamais rentrés dans des bâtiments et la reproduction se passe de manière totalement naturelle. Si un animal a besoin de soins il faut l’endormir à l’aide d’un fusil hypodermique». Bien qu’on retrouve du sanglier et du mouflon à la table de l’auberge, l’essentiel des produits sont revendus dans d’autres parcs animaliers. Afin que la faune du parc ne se mélange pas avec le milieu extérieur, le domaine est ceint par une solide clôture de 2 mètres de haut, attachée à des piquets de 3 mètres, plantés à 1 mètre de profondeur. L’enclos des sangliers est en plus électrifié. «Nous inspectons la clôture quotidiennement», assure Florent Olivier. «Au moment du brame nous pouvons compter sur les sociétés de chasse pour éloigner les mâles extérieurs qui viennent se confronter aux nôtres à travers la clôture. Elle ne résisterait sinon pas longtemps aux assauts des bois de cerfs en rut».

La nature sauvage à portée de main

Bien que conservés à l’état sauvage, les animaux du parc sont habitués à croiser de nombreux visiteurs, installés confortablement dans une roulotte attelée à un tracteur. Familiers de ces allées et venues, les cervidés se laissent admirer et viennent même pour les plus téméraires glaner un morceau de pain directement dans la main de l’Homme. La promenade se déroule ainsi pendant près d’une heure, tantôt à l’ombre des arbres, tantôt au milieu des prairies. Si on a de la chance on peut aussi apercevoir quelques sangliers lorsqu’on longe leur enclos. En période estivale, 3 visites sont organisées tous les jours, avec des départs à 11h, 15h et 16h. «Lorsqu’il fait chaud la visite du matin permet de mieux voir les animaux en activité» conseille le jeune gérant. En effet les après-midis d’été sont plus propices à la sieste à l’ombre des arbres, surtout pour les individus les plus jeunes. Le domaine a la chance de posséder trois sources qui, malgré la sécheresse de cette année, continuent de couler. Prévoyant, Florent Olivier a eu l’idée au printemps de creuser une mare, alimentée par l’une d’elles, où les animaux viennent s’abreuver et même se baigner aux heures les plus chaudes.
Au printemps, la ferme de Saint Hubert reçoit aussi du public sur réservation. «Nous ouvrons les portes du parc et de l’auberge pour des groupes de minimum 10 personnes». Les gérants peuvent compter sur des partenariats avec des autocaristes pour maintenir une activité constante. Autre temps fort, le brame du cerf bien sûr. Ainsi de mi septembre à mi octobre, sur réservation toujours, des privilégiés peuvent s’approcher au plus près des vocalises et démonstrations de force des cerfs et daims. La soirée se termine de manière conviviale à l’auberge.

Une table renommée pour les amateurs de venaison

Cette dernière est ouverte toute l’année uniquement sur réservation, pour au moins 10 convives. La salle intérieure de 90 couverts est assortie d’une vaste terrasse de 150 m². Une disposition idéale pour tout type de réception, dans un cadre champêtre et convivial. Le gibier y est à l’honneur, décliné en terrine, saucisse, daube ou en grillade, au feu de bois naturellement. Pâtés et salaisons sont aussi commercialisés, exclusivement à la boutique de l’entrée du parc.
L’autre atout de la ferme de Saint Hubert est de proposer plusieurs types d’hébergement sur place. «Les premiers chalets ont été installés il y a 20 ans», précise Florent Olivier. Aujourd’hui il en existe trois, de deux à quatre personnes, construits tout en bois, à la méthode scandinave. Un Mobile-home, ultra confort, isolé et chauffé, donc disponible toute l’année, peut accueillir jusqu’à cinq personnes. Enfin, depuis cette année, le domaine s’est doté de deux gîtes pour quatre personnes chacun, notés trois étoiles et référencés sur les réseaux Bienvenue à la Ferme et Gîtes de France. Ils proposent une vue directe sur les animaux, donc un sentiment d’immersion dans la nature, tout en offrant confort et modernité. Pour les plus nomades, la ferme peut aussi accueillir deux camping-cars sur une aire dédiée.
La ferme de Saint Hubert est un bel exemple de conciliation entre la préservation des espèces sauvages, la découverte de cette faune par un large public, et une proposition gastronomique. Ou comment conjuguer patrimoine naturel et culturel.

Bérangère Carel

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