National | Par eva dz

Au Sommet de l’élevage, le ministre promet des avances et du discernement sur la sécheresse

En ouverture de la 31ème édition du Sommet de l’élevage, le ministre de l’agriculture a longuement échangé avec les acteurs du monde agricole sur le dossier brûlant de la sécheresse. Il a confirmé la tenue d’un comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) le 18 octobre, promis une avance début novembre pour les neuf départements de la « première fournée », ainsi qu’un solde fin décembre. Sur la déconnexion entre les cartes satellites et les remontées de terrain, Marc Fesneau s’est dit prêt « à regarder les endroits où manifestement cela déconne ».

Aux côtés de Jacques Chazalet, président du salon, le ministre de l’agriculture arrivé mardi, dès potron-minet sur le site, a parcouru les allées, échangé avec les élus, les responsables professionnels, les éleveurs, les délégations étrangères, mongole en tête avec laquelle il a signé une convention de coopération… Particulièrement attendu par le monde agricole sur la sécheresse, qui a impacté les récoltes de fourrages de bon nombre de départements du Massif central, il s’est engagé sur un calendrier : la tenue d’un CNGRA le 18 octobre, une avance versée dès le début du mois de novembre, et un solde versé fin décembre pour la « première fournée ». Les départements concernés dans leur intégralité sont : l’Ardèche, le Cantal, le Rhône, l’Aveyron, la Lozère, le Lot, la Haute-Loire et la Loire. La partie est et sud-ouest du Puy-de-Dôme, qui ne figurait pas dans le canevas initial du ministère, rejoindra finalement ce premier wagon…

Cartes ou pas cartes ?

Reste la question du niveau d’indemnisation. « D’ici le mois de novembre, y compris pour la première vague de départements, nous voulons avoir l’assurance du ministère d’une prise en compte des pertes évaluées par les enquêtes terrain », a indiqué Patrick Bénézit, président de la Copamac (Massif central). En effet, parce que certaines cartes satellites produites par Airbus notamment ne collent pas à la réalité, les professionnels agricoles exigent le recours à des commissions d’enquête. Pas question pour Marc Fesneau de faire un trait sur les cartes. Convenant que le système était perfectible, il a concédé une ouverture : « les cartes nous permettent d’aller plus vite. Nous pouvons discuter, dialoguer…Regardons les endroits où manifestement cela déconne ». Comprenez, la carte n’empêche pas l’enquête terrain quand une anomalie est décelée. Reste à traduire cela dans les faits. Les professionnels agricoles comptent bien maintenir le cap dans les prochains jours afin qu’aucun agriculteur ne soit pénalisé.

Sophie Chatenet

sommet+elevage+secheresse

Toutes les actualités

Sur le même sujet

A quelques jours des arbitrages gouvernementaux concernant les modalités d’indemnisation permises par les outils assuranciels et la solidarité nationale visant à mieux protéger les agriculteurs contre les risques climatiques, les éleveurs de bovins, d’ovins et de caprins, qui subissent les conséquences de la sécheresse historique de cet été, rappellent leurs exigences. Des exigences qui correspondent, pour la plupart, aux engagements pris par l’Etat auprès d’eux à l’occasion du débat législatif sur ce sujet.Dans les prochains jours va se concrétiser la réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture, engagée depuis plusieurs mois. Les conséquences du «risque climatique», les éleveurs de ruminants les subissent, cette année encore, de plein fouet : la sécheresse qui vient de toucher toute la…