L’aide couplée animale distribuée à l’UGB, envisagée par le ministère de l’Agriculture pour la prochaine Pac, «ne peut pas être, comme l’affirment plusieurs élus de la majorité, une manière d’encourager l’engraissement», affirme le Brav (Berceau des races à viande du Massif central), dans une tribune publiée le 9 avril. Dans le cadre du PSN (déclinaison française de la future Pac), le ministère étudie parmi d’autres scénarios une fusion des enveloppes des aides couplées allaitantes et laitières, ainsi qu’une transformation de ces aides versées à la vache en une aide versée à l’UGB. «Ce sont les élevages dits naisseurs-engraisseurs qui seront les plus pénalisés, avec des baisses d’environ 40% de leurs aides couplées», a calculé le Brav, se basant sur les données du ministère. «Certains annoncent vouloir faire de cette nouvelle « aide à l’UGB bovine » un levier pour réduire nos exportations de broutards vers l’Italie», poursuit le Berceau. Or, rétorquent les éleveurs, «nous engraissons déjà 600 000 jeunes bovins en France, dont la moitié part à l’export, faute de débouchés». Les consommateurs français privilégient en effet les «viandes issues de la voie femelle». Bref, selon le Brav, «derrière cette nouvelle « aide couplée à l’UGB », il n’y a pas de cohérence, pas de projet».
Didier Bouville


