Dans un rapport d’information adopté le 25 mai par les commissions des affaires économiques et développement durable du Sénat, des parlementaires de plusieurs partis (LR, UDI, PS, LREM) livrent leurs propositions pour une «alimentation durable et locale», en tête desquelles la création d’une «stratégique nationale pour retrouver notre souveraineté alimentaire». Elle consisterait en l’«identification des filières concernées», la commande de «plans de filières», le recours à des «campagnes d’information sur les produits agricoles français» gratuites sur les chaines publiques, et enfin l’installation d’un «observatoire de la souveraineté alimentaire», qui assurerait le suivi de ce plan.
Les sénateurs font par ailleurs une série de 25 propositions, parmi lesquelles un renforcement du Plan protéines ou l’inscription de la «diversité des cultures» comme objectif du Programme national pour l’alimentation (PNA), mais aussi des mesures moins nouvelles sur l’origine des produits, l’approvisionnement des cantines, le soutien au revenu, la lutte contre les distorsions avec les pays européens et tiers, ou le soutien aux Plans alimentaires territoires (PAT). Un chapitre conséquent est consacré à la déforestation importée, contre laquelle les rapporteurs envisagent des mesures plus fermes.
Didier Bouville


