La nouvelle loi russe, qui oblige les vins effervescents non russes à renoncer au terme «Shampanskoe», («champagne» en russe) et à se présenter sous le terme de «vins mousseux» sur la contre-étiquette écrite en lettres cyrilliques, est de nature «protectionniste», l’a qualifiée le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à l’Assemblée le 6 juillet. «Cette loi s’inscrit dans une logique de mesures protectionnistes de la part de la Russie dans le secteur vitivinicole depuis un certain temps. Nous avons déjà été amenés à porter cette question à l’OMC sur la remise en cause des indications géographiques», a-t-il répondu à une question au gouvernement posée par la députée Aina Kuric (Marne, Agir ensemble).
«Si d’aventure nous constations une violation des règles de l’OMC, nous poursuivrions (nos démarches, NDLR), comme nous avons envisagé de le faire antérieurement à l’égard de la Russie», a-t-il précisé. Rapprochant cette loi russe de la récente enquête en cours sur la francisation de fruits et légumes espagnols, la FNSEA estime, dans un communiqué paru le 6 juillet, que «ces deux faits d’actualité soulignent surtout des dérives commerciales fortement préjudiciables aux filières et au nécessaire lien de confiance entre les agriculteurs et les consommateurs.» Le syndicat demande aux autorités «la plus grande vigilance dans les contrôles».
Didier Bouville


