National | Par Didier Bouville

Un consommateur à la recherche du «mieux manger»

Une nouvelle étude sur les pratiques alimentaires des Français, publiée le 6 février par Harris interactive (1), conforte une tendance à l’œuvre depuis quelques années : les consommateurs sont plus attentifs à la qualité de leur alimentation.

Une évolution notamment liée aux différents scandales et crises alimentaires, 44 % des répondants ayant changé totalement leurs habitudes alimentaires sans revenir aux précédentes suite à ces évènements. 84 % des personnes interrogées se déclarent soucieuse de l’alimentation sur leur santé.

Une inquiétude qui se traduit par l’apparition de nouveaux régimes : végétarien (pratiqué par 5 % des sondés), sans gluten (4 %) mais aussi plus récents comme le régime vegan (4 %), crudivore (4 %), la chrono nutrition (4 %), le régime paléo (4 %), et le régime flexitarien (6 %).

En dehors de ces pratiques alimentaires spécifiques, le consommateur se tourne, pour mieux manger, vers le fait maison et les produits frais (au détriment des conserves), et augmente sa consommation de légumes (66 % au quotidien, contre 28 % il y a deux ans) et de fruits (58 % au quotidien, contre 26 % il y a deux ans).

Enfin, la stratégie d’achat évolue en conséquence : 40 % des sondés se disent attachés à l’écologie, 30 % aux pratiques équitables, ce qui se traduit par un recours plus grand aux circuits courts, notamment pour les fruits et légumes achetés à 30 % par ce biais.

Parmi les critères d’achat importants figurent également, au lieu du prix, l’augmentation de la sensibilité à l’origine et à la traçabilité (59 %), la saisonnalité (56 %), mais aussi l’absence de pesticides (59 %), d’OGM (53 %), d’antibiotiques (49 %) et la prise en compte du bien-être animal (48 %). 64 % des sondés déclarent par ailleurs que le système d’étiquetage nutritionnel que le gouvernement veut instaurer leur sera utile.

(1) Enquête réalisée en deux vagues sur 1000 Français de 15 ans et plus en octobre 2016

 éleveurs+viande+FNB


Toutes les actualités

Sur le même sujet

Contre une «économie de destruction», 143 parlementaires de tous bords, associés à Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB) réclament que l’Etat permette aux éleveurs de viande bovine aux éleveurs «d’obtenir des prix couvrant, au moins, leur coût de production», dans une tribune au JDD.Parmi les parlementaires signataires, le président de LR Christian Jacob, ancien agriculteur, le numéro un du PS Olivier Faure, le patron des députés communistes André Chassaigne, l’eurodéputé EELV Yannick Jadot ainsi que quelques élus MoDem ou Agir alliés de la majorité.«Ce n’est pas cette économie de marché qui régit le secteur de la viande bovine : c’est une économie de destruction, qui considère qu’un animal nourri à l’herbe dans une exploitation familiale répondant à…