National | Par Didier Bouville

Réforme de la PAC : la FNSEA affiche ses priorités

Alors que débutent les débats sur la réforme de la Pac, la FNSEA a communiqué le 14 mai sa «contribution à la position française». En préambule, la FNSEA demande un maintien du budget à 0,4% du PIB européen et de l’architecture actuelle à deux piliers.

Dans le détail, la FNSEA affiche quatre priorités : d’abord les «soutiens directs», au sein desquels elle demande le maintien des dispositifs actuels du 1er pilier (DPB, aides couplées, ICHN et OCM en fruits&légumes et viticulture), précisant qu’elle ne souhaite pas que le DPB ne devienne une aide uniforme à l’hectare (SAPS).

La 2ème priorité est la «gestion des risques», dont elle souhaite que les outils actuels soient «généralisés et mis à disposition des exploitations agricoles».

La 3ème priorité est «l’architecture environnementale» ; la FNSEA demande qu’il n’y ait pas de «renforcement de la conditionnalité, du verdissement ou des seuils d’accès aux MAEC».

Enfin la 4ème priorité porte sur «le fonctionnement de la chaîne alimentaire ; la FNSEA demande que le renforcement des OP obtenu dans le droit de la concurrence européen soit «conforté» dans l’OCM unique.

Paris opposé à la «baisse drastique» proposée (N. Loiseau)

«La France ne peut pas accepter » la « baisse drastique» des fonds de la Pac proposée par la Commission européenne pour la période 2021-2027 qui revient à faire supporter à cette politique «une part disproportionnée du coût du départ du Royaume-Uni», a averti la ministre française chargée des affaires européennes, Nathalie Loiseau, lors d’une réunion avec ses homologues de l’UE le 14 mai à Bruxelles.

Plusieurs autres États membres (Espagne, Pologne, Estonie, Slovénie, Grèce…) sont, sur ce point, sur la même ligne que la France. Seuls quelques pays, essentiellement la Suède, le Danemark et les Pays-Bas, soutiennent la baisse envisagée qui est évaluée à 5 % en euros courants par la Commission, mais attendrait en termes réels près de 15 % en 2027 par rapport à 2020.

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L’élaboration du Plan stratégique national (PSN), courroie de transmission de la PAC 2023-2027 au sein des États membres, «doit mettre au premier plan l’enjeu de la souveraineté alimentaire de la France», a indiqué la FNSEA dans un communiqué de presse le 14 janvier.Appelant à une «véritable ambition économique agricole», le syndicat agricole majoritaire entend que ce PSN réponde «aux enjeux de demain en alliant compétitivité et performance environnementale, dans une vision positive basée sur l’investissement, la modernisation et l’innovation en permettant l’utilisation des nouvelles technologies, afin de produire plus, tout en améliorant notre impact environnemental et en luttant contre le changement climatique».Pour la FNSEA, la réforme de PAC «doit être l’occasion de retrouver du pragmatisme et pourquoi pas du “bon…