Aveyron | National | Par Didier Bouville

Les agneaux néo-zélandais sur les étals français agacent

Le sénateur socialiste Alain Fauconnier alerte sur le « problème des agneaux néo-zélandais qui envahissent le marché avec des prix mettant en difficulté les éleveurs français ». La moitié de ces agneaux, indique l’Aveyronnais, sont vendus au rayon frais sous la forme dite « chilled ». Soit, des pièces conditionnées dans un emballage en plastique, dans lequel l’oxygène est remplacé par du dioxyde de carbone, maintenu à une température comprise entre -1 et 0 °C.

Cette technique permet de conserver la viande d’agneau, sans la congeler, jusqu’à seize semaines et est donc présentée comme de la viande fraîche. « Or, cette viande a parcouru 20 000 km en bateau, et un voyage de plus de six semaines ». Dans une question écrite, le sénateur interroge le ministère de l’Agriculture sur le sujet. Réponse pour le moins byzantine de l’intéressé : s’il tente en effet de relativiser la part des importations de viande ovine néo-zélandaise, en baisse pour la troisième année consécutive et évaluée à 17 % (le Royaume-Uni (41 %) et l’Irlande (19 %)),il rappelle aussi que la consommation en viande ovine a enregistré, en France, un recul de 3 % en 2012 par rapport à 2011. Or, souligne-t-il, la présence de viande ovine sur les étals français demeure primordiale compte tenu de la baisse de la consommation observée.

« Devant le manque d’offre de la production française, la priorité pour le gouvernement est d’éviter qu’une partie de la population ne se détourne de la consommation de cette viande », justifie en effet le ministère qui estime par ailleurs que la viande ovine française doit poursuivre sa différentiation, en continuant à développer sa production sous signes de qualité et par la mise en avant de l’origine française.

Légende photo : des agneaux francais concurrencés… (Archives la Volonté Paysanne).

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le dialogue continu et la volonté de l’UNELL et de Lactalis France d’aboutir à un terrain d’entente leur ont permis de trouver un accord sur le prix du lait payé aux producteurs pour le 1er trimestre 2024. Le prix pour les mois de janvier, février et mars est ainsi fixé à 425 €/1000L prix de base 38-32, soit 440 €/ 1000L en 41-33. Depuis plusieurs semaines, FDSEA et JA en Aveyron maintenaient la pression sur Lactalis pour obtenir un prix du lait rémunérateur pour les producteurs. L’organisation de producteurs comme l’entreprise saluent chacune cet accord partagé : « Après plusieurs semaines de tensions et d’incertitudes, il doit permettre d’apporter de la sérénité pour construire l’avenir », espèrent-elles.En parallèle, l’UNELL et Lactalis France…