National | Par Didier Bouville

Crise de l’élevage : les Normands attendent toujours S. Le Foll

Plusieurs centaines d’éleveurs en colère contre la faiblesse des prix d’achat de leur production continuaient le lundi 20 juillet au soir à bloquer les routes d’accès à Caen et au Mont-Saint-Michel. Ils réclamaient la venue du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Celui-ci avait indiqué dans la matinée être prêt à les recevoir le 23, après avoir reçu le rapport du médiateur. Les éleveurs entendaient faire comprendre au ministre de l’Agriculture que « la pression agricole ne va pas céder », selon un manifestant.

Le président de la FDSEA du Calvados, Jean-Yves Heurtin, indiquait que les éleveurs resteraient ce mardi « sur les mêmes blocages. C’est aux pouvoirs publics de bouger maintenant » affirmait-il. « Le dialogue ne peut pas fonctionner ainsi », a réagi le Premier ministre, Manuel Valls : « La porte du bureau du ministre de l’Agriculture est ouverte en permanence, Stéphane Le Foll va au contact régulièrement des éleveurs, mais là, il s’agit de trouver d’abord des solutions concrètes et précises pour les filières », affirmait le premier ministre.

Le ministre de l’agriculture prêt à recevoir les éleveurs normands le 23 juillet

Selon son entourage, le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll est prêt à recevoir les éleveurs normands actuellement en manifestation dans leur région, le jeudi 23 juillet. Le ministre aura reçu d’ici-là le rapport du médiateur Francis Amand sur la question de l’application des hausses de prix d’achat aux éleveurs qui auraient dû intervenir compte tenu des engagements pris le 17 juin lors d’une réunion au ministère de l’agriculture. Si, sur le porc, l’objectif n’est pas loin d’être atteint, il en est tout autrement pour la viande bovine. Quant au lait, les prix d’achat aux éleveurs étaient redescendus aux alentours de 300 euros les 1000 litres de lait sur la paie de mai, soit au moins 45 euros de moins qu’en mai 2014.

La FNSEA demande une réaction «dans les plus brefs délais»

La FNSEA a identifié les deux premières urgences pour « éviter les dépôts de bilan » des éleveurs, indique-t-elle par voie de communiqué le 20 juillet. « La première urgence, c’est le prix » indique le syndicat majoritaire qui déplore que « les engagements pris pas les distributeurs comme les transformateurs ne soient pas tenus ». « L’étiquetage de l’origine des produits » est la seconde urgence, pour que le consommateur puisse « choisir la qualité, la traçabilité française ». Par ailleurs, pour la FNSEA, « chacun doit dorénavant prendre ses responsabilités », en particulier l’Etat, qui « doit engager immédiatement un plan de désendettement massif de l’agriculture ».

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